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Un bon Tardi, on sent qu'il s'amuse en reprenant Burma tout en s'émancipent de Léo Malet. Un petit album en couleur, à l intrigue élaborée, avec comme souvent chez Tardi une conclusion un peu bavarde, brouillonne et compliquée que rien ne permet d anticiper, et qui participe au charme de l'histoire.
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Une histoire de Leo Malet imaginée graphiquement et scénaristiquement à 100 % par Tardy. Comprend qui peut!
Graphiquement parlant
du grand art !
« Un rade pourri … mais engageant » dit Nestor : pas faux ! Tardy a fait très fort
Petit rade plusieurs fois dessiné
- A la tombée de la nuit superbe petit immeuble gris avec des fenêtres colorées en orangé/rosé avec en arrière plan un pont de métro métallique noir, un château d'eau noir, le tout sur un ciel rose pale en partie basse et fuchsia coté haut se reflétant dans les pavés mouillés: sublime!
-A la nuit tombée en plan plus resserré et avec le seul rez -de- chaussée allumé, deux veilleuses orangées sur fond gris et noir
-Le lendemain en début d'après-midi sous la pluie grise gris sur gris avec Covet en marron et Burma en noir
-A nouveau le soir mais avec des voitures de police et les bourrins des gris, noirs, jaunes et des orangés, les oreilles décollées de Burma comprises.
Un Burma dont la trombine n'est pas particulièrement souriante affublé d'un nez d'un clown même avec « ça » il n'est pas gai, même pas un Pierrot !
Des malfrats avec des bonnes gueules d'apaches de type fouinasses et méchanceté assumée.
Un téléphone sur pied, noir sur fond jaune citron en forme d'étiquette promotion aux bords en zigzags avec un dring sursautant,
Un camion mazout vert/jaunâtre sur ciel rouge entrecoupé de pignons d'immeubles gris souris et un Nestor en gabardine marron
Une voiture de police Renault 4 ch police pie des années 1953, un tube Citroën
D'autres voitures, camionnettes difficilement identifiables, goélette classique pick up ? Fourgon Galion? le Renault R4140 dit le « Fainéant »,?
Des beaux immeubles celui de la rue des champs de l'agence Fiat Lux
Des couleurs entre chiens et loups.
Scénaristiquement parlant
Un Burma qui a du mal a se remettre de sa précédente aventure et qui picole sec jusqu'à l'oubli et même le delirium tremens. Grave le Nestor!
Et un meurtre ! Là où il picolait. Un clown, une pépé, un flic ripoux, des résistants ou ce qu'il en reste, Covet l'éponge du Crépu enfin beaucoup de monde et de macchabées. A-t-il participé ? N'a-t-il pas participé? Faroux, Florimond de son petit nom subodore que si ! Et puis d'autres meurtres, quelques bonnes baffes pour Burma et puis cette fois vraiment mal coiffé un clodo !
Super !
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Dans « Une gueule de bois en plomb », Tardi propose une suite ou plutôt un prolongement de l'album « Brouillard au pont Tolbiac », adaptation — très réussie — de l'oeuvre de Léo Mallet. Nestor Burma, qui a du mal à se sortir la tête de son aventure précédente, biberonne plus que de raison et se retrouve dans de bien sales draps.

Scène d'ouverture : un clown cauchemardesque dézingue notre aviné privé qui ne se réveille que pour constater que le mauvais rêve n'était que l'apéro de ce qui va suivre.
Après quelques péripéties bien senties — mais mal vécues — notre héros est à deux doigts de passer au casse-pipe dans un bistrot de banlieue qui, la nuit tombée, prend des airs de boucherie. Ça défouraille et ça tabasse, mais ça passe pour Nestor qui, bien que toujours un peu gris, sort blanchi de cette aventure originale et aussi bien ficelée qu'un poulet douteux coincé par les boeufs-carotte.

Les années 50, le vieux Paname, ses faubourgs, son argot : tout est magistralement rendu par le trait inimitable et par la verve de Tardi, qui signe ici un petit polar label rouge.

Lisez Tardi (dont nous reparlerons) c'est une valeur sûre.
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L'affaire du pont de Tolbiac macère encore dans le cerveau embrumé de Burma et dans le fond de son gros rouge qu'il écluse sans modération. Il traîne ses guêtres dans des quarties gris et pouraves. Il se réveille sans savoir comment il a fait pour rentrer. Et au début de l'affaire, il est même dans le lit d'Hélène... "mais vous êtes toujours vierge" s'empresse-t-elle d'ironiser.

Burma se remémore la soirée de la veille. Péniblement. Une serveuse, trois caves, un clown, 4 balles tirées... les cauchemars de Burma sont en technicolor sur le grand écran de son cerveau. Il est appelé par Covet, journaliste au Crépuscule, qui veut le brancher sur une affaire. Malheur, le cadavre est celui de Mauricette, la serveuse du rade de la veille. Et à côté d'elle, un cure-pipe avec les empreintes de ... Burma. Bingo ! Florimond Faroux va lui mettre les pinces, sauf si Burma trouve le fin mot de l'histoire.

Commence alors une enquête bien serrée pour Burma. Nous sommes en 1957, mais les fantômes de la guerre et de la collaboration ne sont jamais bien loin.

Un tome très humain, humble et qui soulève des questions sur les résistants de la 25è heure, comme on dit et sur tous ceux qui s'en sont mis plein les fouilles pendant la guerre.

Le dessin de Tardi sublime le récit de Malet. le format plus petit qu'un A4 permet à Tardi de nous offrir des planches composées de quelques cases seulement, parfois même 1 case par planche, où la grisaille de la banlieue nous envahit et nous enveloppe de son spleen. C'est prenant et fort. le trio Tardi-Malet-Burma fonctionne de nouveau à merveille.
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Une ballade dans la banlieue grise, au hasard. Nestor Burma n'a toujours pas digéré l'affaire du pont de Tolbiac, il se rattrape sur le Sauvignon. Mais on ne sait pas pourquoi, Covet l'appelle et l'emmène sur les lieux d'un crime. le dessin de Tardi me ravit, il retranscrit bien cette atmosphère lourde de banlieue ouvrière et ses ferrailleurs, ses pavés. Un peu trop de coïncidences à mon gout.
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Troisième opus de Nestor Burma auquel s'attaque Jacques Tardi ! Cette fois, en couleur et dans un format assez inhabituel pour un album de BD, ce qui le rapproche encore plus d'un roman graphique. Autre nouveauté, c'est bien une histoire de Nestor Burma mais imaginée par Tardi d'après l'univers de Léo Malet. Nous voilà de nouveau replongés dans l'atmosphère des années 50, dans des quartiers plutôt mal famés où Burma tente de se remettre de l'aventure du Pont de Tolbiac en écumant les bars toute la nuit. Et certains profitent de son état pour lui coller sur le dos le meurtre d'une serveuse. Mais on ne la fait pas à Burma ! Les traits sont toujours aussi expressifs et les dialogues truculents et gouailleurs. Cet album est plus court que les adaptations de Léo Malet, mais c'est un excellent intermède entre « 120, rue de la Gare » et « Casse-pipe à la Nation ».
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Un excellent tandem entre les dessins aux traits grossiers mais expressifs de Tardi avec les textes truculents et gouailleurs de Léo Malet.
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Je m'étais dit qu'un nouvel opus de Burma par tardi ce serait sympa. Et j'ai été assez étonné du format de celui ci : une couverture souple et une taille légèrement réduite par rapport aux BD "traditionnelles"... et une fois ouvert, grosse surprise : c'est en couleur ! Je m'étais bien adapté à la version noir et blanche, ça se passe dans les années 50 et à ce moment là les films n'étaient pas encore en couleurs, donc pourquoi la BD l'aurait été...
L'histoire me semble beaucoup plus courte que les précédents volumes, mais l'ambiance est toujours la même : l'action se passe quasiment que de nuit, et en plus dans des quartier ou je n'aimerais de toute évidence pas trainer même en pleine lumière.
Passé la surprise du début, je me suis bien amusé encore une fois de cette histoire avec un vocabulaire plutôt travaillé.
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Burma n'est pas au mieux de sa forme : il a du mal à se remettre de sa précédente affaire (voire Brouillard au pont de Tolbiac), et il boit beaucoup plus que de raison pour oublier tout ça. Mais ensuite il sombre dans des sommeils agités et peuplés de cauchemars. Dans l'un d'eux,, un clown lui tire dessus 4 fois avec une arme qui ne peut pourtant tirer qu'une balle... Mais était-ce vraiment un rêve ? Et quel rapport cela peut-il avoir avec le meurtre de la jolie serveuse d'un troquet de banlieue où Burma avait justement échoué un soir pour une cuite mémorable ?
L'histoire en elle-même est assez simple, et l'enquête est courte mais ça fonctionne bien et puis surtout j'adore l'ambiance sombre et poisseuse des rues de Paris, de la banlieue et des lieux typiques des bons vieux polars, parfaitement rendue par les dessins de Tardi. Une fois n'est pas coutume : il y a de la couleur, mais essentiellement dans les tons bruns, ocres, jaunes et rouges qui vont parfaitement avec l'ambiance.
Les vignettes sont très grandes et il y en a peu par page, ce qui permet une bonne lisibilité des phylactères.
On retrouve avec plaisir des personnages récurrents comme le commissaire Faroux et le journaliste Covet et on se replonge avec délectation dans le roman noir des années 50.
Une valeur sûre.

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L univers de tardi colle tellement bien à celui de l Malte que comme d habitude la lecture est vraiment jubilatoire
J adore
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