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Citations sur Murmures à la jeunesse (77)

Et maintenant commence l'essentiel.
Car il faut refuser, malgré les intimidations, de capituler intellectuellement.
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Que sait-on de l'arbitraire et de la brûlure de l'ostracisme si Maxime Le Forestier ne nous rappelle justement dans son album "Bataclan", qu'"être né quelque part pour celui qui est né, c'est toujours un hasard"?
Et que sait-on de la plaie béante à l'âme que fore un pays qui refuse de reconnaitre pour siens certains de ses enfants, si l'on n'a sué à la voix languissante de J.B. Lenoir et au lamento de sa guitare sur Alabama blues? Combien de jeunes connaissent cette souffrance-là?
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Oui, au pays de Simone Weil, refusons de voguer à la surface des choses, il faut fendre les flots et s'aventurer dans les eaux tumultueuses jusqu'au cœur du tourbillon, il faut percer, mesurer, atteindre l'œil du cyclone pour en connaître l'intensité, il faut prospecter les contradictions, les faire rendre gorge, débusquer les vides qui servent de grottes à ces déviances sanguinaires.
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Oui, au pays de Descartes, convoquons la raison. Cogito ergo sum. Chacun est responsable de ses actes et doit en répondre. Ne renonçons pas cependant à disséquer la mécanique de cet embrigadement sectaire, ni à déceler les insatisfactions qui le servent. Agir ainsi n'induit aucune atténuation de la gravité des crimes commis. Et quelles que soient les clameurs hypocrites ou affolées qu'elle soulève, cette décision d'explorer, de comprendre et de vaincre est inébranlable.
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La déchéance de nationalité. Déchoir des terroristes, qui songerait à s'y opposer? Binationaux ou non! Mais quel effet sur les mêmes? Il ne meurent ni Français ni binationaux, ils meurent en morceaux. D'ailleurs, étaient-ils binationaux, les neuf qui ont semé la mort et la désolation dans Paris ce soir du 13 novembre? Par contre, ils en ont tué, des binationaux: vingt-sept! Trois fois plus qu'eux. Ne s'excluent-ils pas de fait de la communauté nationale?
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D'aucuns ont voulu croire qu'il existait un profil type: le jeune de banlieue, pauvre et analphabète, marginal, brutal et frustré, misogyne, de parents illettrés forcément étrangers, évidemment maghrébins. Bien commode pour les essentialistes qui voient la destinée de chacun à travers son phénotype. Sauf que, s'il est vrai que certains répondent à ce portrait, ils ne sont pas nombreux.
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Oui, au pays de Montaigne, posons la question : que sais-je? Et choisissons de ne pas dévier le regard, d'oser ausculter ce qui réveille une fois encore les fièvres bellicistes des religions lorsqu'elles sont instrumentalisées, de démontrer les ressorts sur lesquels ces emballements reprennent leur ouvrage exterminatoire.
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La vie est parfois injuste, souvent elle ne récompense pas tous les mérites. Ce sont ses aléas.
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Elle [la Constitution] permet de définir ce qui fonde l’appartenance. Ce qui nous permet d’être nous. Ce qui fait de chacun une part de ce nous indivisible. Construit-on de l’appartenance par la négative ? Constitution est composée de cum, ensemble et de statuere, établir. Elle est conçue pour protéger les droits et les libertés des citoyens contre les possibles abus de pouvoir, que les tentations viennent des législateurs, du pouvoir exécutif ou même de l’autorité judiciaire. C’est donc par l’affirmation des droits, des libertés, des attributs de citoyenneté qui s’attachent à chacun, des règles solennelles qui s’imposent à tous que se définit l’appartenance. Par le renforcement des symboles qui rallient et relient.
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L’histoire nous réserve parfois de ces feintes qui dénaturent profondément une intention de puissance publique. Une pensée me taraude. Même dans quinze, vingt ans ou plus, la seule idée qu’une personne pourrait, du fait de sa double nationalité, être bannie à tort de la communauté nationale, ou en être apeurée, me paraît terrifiante. Il suffit de vivre hors les murs, de croiser et côtoyer les gens pour voir et ressentir la peur chez certains, et ce qu’elle creuse, la peur de la monstruosité plus encore que des monstres, la peur du boomerang aussi.
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