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Citations sur La Dame au petit chien et autres nouvelles (86)

- Tu es un homme intelligent, un cœur noble, Dymov, lui disait-elle, mais tu as un défaut capital. Tu ne t’intéresses pas du tout à l’art. Tu nies et la musique et la peinture
- Je ne les comprends pas, disait-il humblement. Je me suis occupé toute ma vie de sciences naturelles et de médecine, et je n’ai pas eu le temps de m’intéresser aux arts.
- Mais c’est épouvantable, Dymov !
- Pourquoi donc ? Les gens que tu connais ignorent les sciences naturelles et la médecine, pourtant tu ne le leur reproches pas. Chacun sa partie. Je ne comprends pas les paysages, les opéras, mais je me dis ceci : si des gens intelligents leur consacrent toute leur vie et que d’autres gens intelligents dépensent pour eux des sommes énormes, c’est qu’ils sont nécessaires. Je ne les comprends pas, mais ne pas comprendre n’est pas nier.
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Pourquoi naît l'amour (...). Jusqu'à présent on n'a dit de l'amour qu'une seule vérité indiscutable à savoir que "c'est un grand mystère", tout ce que l'on écrit ou dit de plus n'est pas la solution mais seulement l'énoncé de problèmes qui ne sont toujours pas résolus. L'explication qui semblerait convenir dans un cas ne vaut rien dans dix autres, et le mieux, à mon sens, c'est d'expliquer chaque cas à part, sans chercher à généraliser. Il faut, comme disent les docteurs, individualiser chaque cas particulier.

(dans "De l'amour")
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(...) vous regardez tout le monde à la façon de Napoléon, comme de la chair à canon. Mais Napoléon avait au moins une idée, tandis que vous, hormis le dégoût, vous n'avez rien !

( dans "La Princesse")
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- Est-il si difficile de me comprendre ? demanda-t-elle avec étonnement, et des larmes brillèrent dans ses yeux. Comprenez-donc, j’ai sur les bras une affaire énorme, deux mille ouvriers dont je dois répondre devant Dieu. Les gens qui travaillent pour moi deviennent aveugles et sourds. La vie m’épouvante, m’épouvante ! Je souffre, et vous avez la cruauté de me parler de nègres… et de sourire.
Elle donna un coup de poing sur la table.
- Continuer à mener la vie que je mène, ou épouser un homme aussi oisif, aussi ignorant que moi, ce serait tout simplement un crime. Je ne peux plus vivre ainsi, dit-elle avec feu, je ne peux pas !
- Qu’elle est merveilleuse ! dit Lyssevitch, plein d’admiration. Mon Dieu, qu’elle est merveilleuse. Mais pourquoi vous fâchez-vous, ma chère ? Admettons que j’aie tort, croyez-vous que, si, au nom d’idées que, d’ailleurs, je respecte profondément, vous vivez dans l’ennui et vous refusez les joies de la vie, le sort des ouvriers en sera meilleur ? Pas le moins du monde ! Non, la débauche, la débauche ! dit-il d’un air résolu. Il vous faut, vous devez vous débaucher ! Creusez vos méninges là-dessus, ma chère, creusez vos méninges là-dessus !
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Extrait de la nouvelle "la dame au petit chien" :

Aux femmes il semblait toujours autre qu'il n'était, en lui ce n'était pas lui qu'elles aimaient, mais l'homme que créait leur imagination et qu'elles avaient cherché avidement au cours de leur vie ; et puis, quand elles avaient remarqué leur erreur, elles l'aimaient tout de même. Aucune d'entre elles n'avait été heureuse avec lui. Le temps passait, il faisait connaissance, il se liait, il quittait, mais pas une seule fois il n'avait aimé : c'était tout sauf de l'amour.
Et ce n'était que maintenant, quand sa tête était devenue grise, qu'il s'était mis à aimer comme il faut, véritablement, pour la première fois de sa vie.
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Quelque part derrière l'église, monta une très belle chanson pleine de mélancolie. On ne distinguait pas les paroles, on n'entendait que les voix : deux ténors et une basse. Comme tout le monde écoutait, un grand silence était descendu sur la cour... Deux des voix s'interrompirent brusquement et partirent d'un rire qui roula à tous les échos, mais la troisième, un ténor, poursuivit la mélodie et attaqua une note si haute qu'involontairement tout le monde leva les yeux, comme si la voix, dans sa hauteur, avait touché le ciel.
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Une femme fin de siècle – j’entends une femme jeune et riche, bien entendu - doit être indépendante, intelligente, élégante, cultivée, hardie et un peu dépravée. Dépravée avec mesure, un peu, parce que, convenez-en, la satiété est déjà lassitude.
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Des activités vaines et des conversations oiseuses toujours sur les mêmes sujets absorbent la meilleure partie de votre temps, le meilleur de vos forces, et, au bout du compte, il ne vous reste plus qu'une vie étriquée, aux ailes rognées, une vie de pacotille, et aucun moyen de s'en échapper, de fuir, c'est comme si l'on était enfermé à l'asile ou dans un pénitencier.
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J'étais aimée, le bonheur était tout proche, il semblait vivre à mes côtés ; j'étais sans souci, je n'essayais même pas de me comprendre moi-même, de savoir ce que j'attendais de la vie. Et le temps s'écoulait... 
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Il avait deux vies : l'une au grand jour, que voyaient et connaissaient tous ceux à qui cela importait, une vie où la vérité et le mensonge faisaient partie de la convention, absolument identique à celle de ses amis et connaissances, et une autre qui s'écoulait dans le secret.
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