Citations sur La Dame au petit chien et autres nouvelles (86)
La conversation roulait sur les hommes, sur la difficulté qu'il y avait à trouver, de nos jours, un brave mari et sur la question de savoir si c'était la jeune fille ou la veuve qui avait le meilleur lot.
(Dans Un royaume de femmes)
J'étais aimée, le bonheur était tout proche, il semblait vivre à mes côtés ; j'étais sans souci, je n'essayais même pas de me comprendre moi-même, de savoir ce que j'attendais de la vie. Et le le temps s'écoulait... Des gens sont passés devant moi avec leur amour, jours sereins et nuits chaudes se sont succédé, les rossignols chantaient, le foin embaumait et tout cela, si charmant, chargé de souvenirs si merveilleux, a défilé aussi rapidement à mes yeux qu'à ceux des autres, est passé sans laisser de traces, sans être apprécié, s'est évanoui comme une nuée... Où est tout cela ?
La Princesse
« La princesse avait l’impression qu’elle apportait exactement du dehors la même joie que le rai de lumière que l’oiseau. »
Douchetchka
« Les pensées de son mari étaient les siennes.(…)Et surtout_c’était le pire__, elle n’avait plus d’opinions(.. )Oh, que c’est affreux de ne pas avoir d’opinion! »
Douchetchka agit par mimétisme totalitaire, si j’ose dire, dès qu’elle se marie, elle adopte les mêmes opinions, valeurs et préceptes que son mari, comme son si existence ne valait que correlée, façon co-existence en fait, ou non-existence…
La Dame au petit chien
« Dans la rue, il suivait les femmes des yeux, en cherchant une qui lui ressemblât…Déjà il brûlait du désir de faire part à quelqu’un de ses souvenirs(…)
« On aurait dit en vérité un couple d’oiseaux migrateurs, le mâle et la femelle, que l’on aurait capturés et contraints de vivre dans deux cages séparées .(…)
Mon père est mort, j'ai vieilli ; tout ce qui m'a charmée, flatté, tout ce qui a nourri mon espoir - le bruit de la pluie, les grondements du tonnerre, les rêves de bonheur, les entretiens sur l'amour -, tout cela n'est plus qu'un souvenir et je ne vois devant moi qu'une plaine vaste et déserte ; dans cette plaine pas une âme qui vive, et là-bas l'horizon est sombre, effrayant...
Un coup de sonnette... C'est Piotr. Quand je vois les arbres en hiver et que je me rappelle comme ils verdissaient pour moi, l'été, je murmure:
"Mes chéris !"
Et quand je vois des gens avec qui j'ai passé mon printemps, je suis prise de mélancolie, j'ai chaud au cœur et je murmure la même chose.
Il en avait assez des enfants, il en avait assez de la banque, il n'avait envie d'aller nulle part, ni de parler de quoi que ce soit.
Дету ему надоели, банк надоел, хе хотелось никуда идти, ни о чем говорить
Depuis longtemps, il la trompait: Il la trompait souvent, et c'est probablement à cause de cela qu'il traitait les femmes avec un peu de mépris, les qualifiant, quand on en parlait, de "race inférieure".
Il lui semblait que les amères expériences qu'il avait faites lui conférait le droit de leur donner n'importe quel nom; néanmoins, il n'aurait pas pu vivre deux jours sans cette race inférieure...
j'ai vieilli ; tout ce qui m'a charmée, flattée, tout ce qui a nourri mon espoir – le bruit de la pluie, les grondements du tonnerre, les rêves de bonheur, les entretiens sur l'amour –, tout cela n'est plus qu'un souvenir »
mais je ne veux rien, je n'ai besoin
de rien, sachez seulement que je vous aime. Ne
dites rien, ne répondez pas, ne faites pas attention
à moi, sachez seulement que vous m'êtes chère
Elle me haïssait éperdument et ne pouvait désormais vivre sans moi.
et l'on appelle horizon l'endroit où la terre semble se confondre avec le ciel...