Il y a beaucoup de méchants sur terre, dit Emilian.
Il y a des hommes à qui dieu donne 1 esprit, a d'autres 2, à certains jusqu’à 3 ...à certains même 3, c'est sûr. Le premier, c'est celui qu'on a en naissant , le second nous vient par l'intuition , le troisième nous est donné si on mène bonne vie. Et vois-tu, mon petit , qu'un homme ait 3 esprits, c'est rudement bien, À celui-là, non seulement la vie est facile, mais la mort aussi. Oui, la mort ...
Nous mourrons tous tant que nous sommes .
« Qu'est ce que c'est la substance ? la substance est ce qui existe par soi-même, sans rien exiger pour son accomplissement. »
Certes ,je ne suis pas devenu un savant ,mais au moins , je
n 'ai pas désobéi à à mes parents ni inquiété leur vieillesse , je les ai enterré honorablement . L 'obéissance est située au-dessus du jeûne et de la prière .
Les facultés intellectuelles et la foi ,voilà une combinaison féconde ,donnant des fruits à Dieu
La nourriture spirituelle ! dit-il .C 'est bien vrai ,il y a une nourriture matérielle, pour la chair ,et une nourriture spirituelle , pour l 'âme .
Qu 'est-ce que l 'être ? L 'être est ce qui ne dépend d 'aucun autre pour sa
réalisation .
Il y a des gens dont la voix et le rire permettent de les juger sans erreur . (p62)
Mais rien n'était plus différent de la veille que la route. En guise de route, c'était quelque chose d'extraordinairement large, puissant, héroïque, qui s'étendait par la steppe : une bande large, bien passante et couverte de poussière comme toutes les routes, mais d'une largeur de plusieurs vingtaines de mètres. Sa vastité consterna Iégoroutchka et lui suggéra des pensées féeriques. Qui la fréquentait ? Qui avait besoin de tant d'espace ? Incompréhensible, bizarre. C'était à se dire que les géants comme Ilia Mouromets ou Soloveï le Brigand n'avaient pas cessé d'arpenter la Russie et que les chevaux des paladins n'avaient pas disparu.
Iégorouchka regardait autour de lui et ne comprenait pas d’où venait cette chanson étrange ; puis, lorsqu’il s’y fut habitué, il lui sembla que c’était l’herbe qui chantait : à demi morte, déjà perdue, elle cherchait à convaincre quelqu’un, par cette chanson sans paroles, mais plaintive et sincère, qu’elle n’était coupable de rien, que le soleil l’avait brûlée injustement ; elle assurait qu’elle désirait passionnément vivre, qu’elle était encore jeune et belle, n’était la chaleur et la sécheresse ; elle n’était pas coupable, mais elle implorait tout de meme le pardon de quelqu’un et jurait qu’elle souffrait intolérablement, qu’elle était triste et avait pitié d’elle-même…