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Citations sur La steppe (79)

Bientôt la rosée s'évapora, l'air se figea et la steppe leurrée reprit cet aspect morne qu'elle offre habituellement en juillet. L'herbe s'était affaissée, la vie s'était engourdie. Tout paraissait maintenant infini, pétrifié par l'ennui : les collines brûlées, brunes et vertes, violettes à l'horizon avec leurs teintes discrètes comme l'ombre, la plaine avec son lointain brumeux et, reversé au-dessus d'elles, ce ciel qui dans la steppe sans arbres ni hautes montagnes paraît terriblement haut et transparent.
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Les chevaux mâchaient et s’ébrouaient avec dignité. Déniska marchait autour d’eux et, s’efforçant de montrer que les concombres, les pâtés et les œufs que mangeaient les maîtres le laissaient complètement indifférent, se consacrait à l’extermination des taons et des mouches qui collaient sur le ventre et le dos des chevaux. Il claquait ses victimes avec appétit, produisant dans sa gorge un son particulier, qui exprimait la joie mauvaise de la victoire ; en cas d’insuccès, il poussait un grognement de dépit et suivait des yeux tout chanceux qui avait échappé à la mort.
– Déniska, où es-tu ? Viens manger ! dit Kouzmitchov en soupirant profondément, ce qui laissait entendre qu’il était repu.
Déniska approcha timidement du tapis de feutre et choisit pour lui-même cinq gros concombres jaunes appelés « jaunets » – il n’osa pas en choisir de plus petits et de plus frais –, prit deux œufs cuits au four, noircis et fendillés, puis, avec une hésitation, comme s’il craignait de recevoir une claque sur sa main tendue, effleura du doigt un petit pâté.
– Prends, prends donc, le pressa Kouzmitchov.
Déniska prit hardiment le pâté, et, s’étant bien éloigné sur le côté, s’assit par terre, le dos tourné à la calèche. Aussitôt on l’entendit mâcher si bruyamment que les chevaux eux-mêmes tournèrent la tête et regardèrent Déniska d’un air soupçonneux.
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[...] une bande de lumière qui s'était furtivement approchée par-derrière fila par-dessus la calèche et les chevaux, s'élança à la rencontre des autres bandes, et soudain toute la vaste steppe rejeta la pénombre matinale, sourit et brilla de rosée. Le seigle moissonné, les ronces, les euphorbes, le chanvre sauvage, tout ce qui, bruni et roussi dans la chaleur, avait été à demi-mort, ressuscitait maintenant, baigné de rosée et caressé du soleil, pour fleurir à nouveau.
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Les études apportent la lumière , l 'ignorance n 'est qu 'obscurité .
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C'était tous des gens avec un passé admirable et un présent déplorable ; sans exception ils parlaient de leur passé avec enthousiasme et traitaient leur présent quasiment avec du mépris. Le Russe aime se souvenir mais n'aime pas vivre.
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Il s'assit, accablé, sur un banc, et avec des larmes amères, salua la nouvelle vie inconnue qui commençait pour lui. Que serait-elle, cette vie?
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Qu'est ce que c'est la substance ? la substance est ce qui existe par soi-même, sans rien exiger pour son accomplissement.
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Comme il fait lourd et triste ! La calèche se hâte, et Iégorouchka voit toujours la même chose: le ciel, la plaine, les collines,... Dans l'herbe, la musique s'est calmée. Les pluviers sont partis, on ne voit plus les perdreaux. Faute d'occupation, les freux tournoient au-dessus de l'herbe fanée, ils se ressemblent tous et ils rendent la steppe encore plus uniforme. Un milan vole en rase-mottes, battant harmonieusement des ailes, et s'arrête soudain en l'air, comme pour réfléchir à l'ennui de vivre, puis il les secoue et file au-dessus de la steppe comme une flèche
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Qu'est-ce que l'être ? L'être est ce qui est par soi-même et ne nécessite aucune intervention extérieure pour sa réalisation.
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Il y a des hommes à qui dieu donne 1 esprit, a d'autres 2, à certains jusqu’à 3, c'est sûr. Le premier, c'est celui qu'on a en naissant , le second nous vient par l'intuition , le troisième nous est donné si on mène bonne vie. Et vois-tu, mon petit , qu'un homme ait 3 esprits, c'est rudement bien, À celui-là, non seulement la vie est facile, mais la mort aussi. Oui, la mort ...
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