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Citations sur La steppe (79)

Tout paraissait maintenant infini, pétrifié par l'ennui : les collines brulées, brunes et vertes, violettes à l'horizon avec leurs teintes discrètes comme l'ombre, la plaine avec son lointain brumeux et, renversé au-dessus d'elles, ce ciel qui dans le steppe sans arbres ni hautes montagnes paraît terriblement haut et transparent.
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On ne pourrait ajouter ou soustraire une phrase sans rompre l’équilibre miraculeux de l’ensemble (le traducteur)
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Encore un petit effort, semblait-il, un dernier ahan, et la steppe serait libre. Mais l’invisible force d’oppression enchaîna peu à peu le vent et l’air, plaqua la poussière par terre, et de nouveau, comme si rien ne s’était passé, le calme s’installa. Le nuage se cacha, les collines hâlées se rembrunirent, l’air se figea docilement et seuls les vanneaux alarmés continuèrent à pleurer quelque part en gémissant sur leur sort.
Bientôt après vint le soir.

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Une volée de perdix, effrayée par l'équipage, se leva de terre avec son doux "trrr"... et s'envola vers les collines. Les sauterelles, les grillons, les courtilières cachés dans l'herbe entonnèrent leur musique grinçante et monotone.
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Douce, chère, inoubliable enfance ! Pourquoi ce temps enfui à jamais, sans retour, semble-t-il plus radieux, plus magnifique et plus riche qu'il ne fut en réalité ?
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"Dans le triomphe même de la beauté, dans l'excès de bonheur, on sent une tension et une angoisse, comme si la steppe avait conscience de sa solitude, de la stérilité de sa richesse et de son inspiration, qui périssent sans être chantées de quiconque, sans être utile à personne ; et, à travers le joyeux grondement, on discerne un appel pitoyable et desespéré : un poète ! un poète !"
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Soudain, d'une manière complètement imprévue, à un centimètre de ses yeux, Iégorouchka vit des sourcils de velours noir, de grands yeux marron et des joues de femme, satinées, avec des fossettes d'où un sourire se répandait par tout le visage, comme les rayons à partir du soleil. Un parfum sublime régna.
- Quel joli petit garçon ! dit la dame. À qui est-il ? Kazimir Mikhaïlovitch, voyez comme il est charmant. Ah ! mon Dieu, il dort ! Mon marmouset mignon...
La dame embrassa fortement Iégorouchka sur les deux joues; il sourit, et, croyant dormir, ferma les yeux.

(Chap III)
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De vastes ombres cheminent par la plaine comme les nuages au ciel, et, dans le lointain inconcevable, si seulement on le regarde longtemps, se haussent et s'étagent les unes sur les autres des images brumeuses et fantastiques... On a un peu peur. Mais si l'on regarde le ciel vert pâle, semé d'étoiles, où l'on ne découvre ni nuage ni tache, on comprend pourquoi l'air tiède est immobile, pourquoi la nature est sur ses gardes et craint de bouger: elle a peur et pitié de perdre ne fût-ce qu'un moment de vie. On se rend compte de l'insondable profondeur et de l'infini du ciel qu'en mer, ou alors dans la steppe, la nuit, au clair de lune. Il est terrible, sublime et affectueux, il a un air de langueur et d'invite, sa tendresse donne le vertige.

(Chap IV)
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L’être est ce qui est par soi - même et ne nécessite aucune intervention extérieure pour sa réalisation .
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Comme il fait lourd et triste ! La calèche se hâte, et Iégorouchka voit toujours la même chose: le ciel, la plaine, les collines,... Dans l'herbe, la musique s'est calmée. Les pluviers sont partis, on ne voit plus les perdreaux. Faute d'occupation, les freux tournoient au-dessus de l'herbe fanée, ils se ressemblent tous et ils rendent la steppe encore plus uniforme. Un milan vole en rase-mottes, battant harmonieusement des ailes, et s'arrête soudain en l'air, comme pour réfléchir à l'ennui de vivre, puis il les secoue et file au-dessus de la steppe comme une flèche.
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