Les groseilliers et autres nouvelles

Quatre nouvelles pour dire l'absurdité de la vie.


Challenge XIXe siècle 2017

Il est où le bonheur, il est où ?

En tout cas, il n'est visiblement pas chez Tchékhov...!

Quatre nouvelles, quatre tranches de vie, qui pourraient se résumer à "Life sucks".
Des personnages qui passent à côté du bonheur, des personnages qui s'ennuient terriblement dans leurs vies étriquées.

Si je peux aimer les ambiances sombres, ici j'avoue m'être un peu ennuyée.
Ceci dit, j'ai beaucoup aimé la plume.
Les nouvelles se lisent avec gourmandise.
Sur la forme, rien à dire, Tchékhov est un grand écrivain qui passe parfaitement messages et émotions à ses lecteurs.
C'est sur le fond que j'ai probablement moins accrochée. Ces tranches de vie, très XIXè, ne sont vraiment pas ce que j'aime le plus lire en littérature. C'est certes un bel instantané d'une époque, mais j'ai besoin de plus d'action que de "simples" relations entre personnages.

Je ne suis donc pas conquise par cette lecture mais peut-être n'ai-je pas choisi le meilleur titre de Anton Tchékhov ?
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Quatre nouvelles qui nous plonge dans l'atmosphère des écrits de Tchékhov et qui sont très "dix-neuvièmistes" aussi. La première intitulée "La peur" m'a fait penser à une petite introduction revisitée De Stendhal, tant elle aurait pu être écrite à mon sens par l'auteur du roman "Le rouge et le noir", sur le fond au moins. Pour la deuxième, "L'étudiant" l'histoire très courte parlera surtout à celles et ceux qui ont eu une éducation chrétienne puisqu'elle reprend un célèbre épisode des évangiles et possède aussi une portée universelle, le titre de la troisième nouvelle "Les groseilliers" titre éponyme du petit recueil est sans doute la plus aboutie sur le fond, on y retrouve la morale chrétienne avec un message universel sur le bonheur et le sens profond de la vie sur fond d'un épisode de vie somme toute des plus banals; cette nouvelle (et la suivante) m'ont d'ailleurs fait penser au petit recueil paru dans la même collection des Folio à deux euros consacrée au bonheur ("1,2,3...bonheur") tant elles auraient pu y être incluses. La dernière nouvelle "Ionytch", la plus longue, a donc également pour thème central le bonheur, mais celui à côté duquel on passe sans même parfois s'en rendre compte en croyant bien faire ou faire au mieux pour soi et aussi pour les autres, alors qu'en réalité on se trompe, sous couvert de fausses exigences et de faux prétextes, mais cela, seule la vie peut finalement en rendre compte et bien souvent lorsqu'il est trop tard...