Sous-titrée « fragment du journal d'un vieil homme » , cette nouvelle trace le portrait d'un homme d'une soixantaine d'années, Nikolaï Stépanovitch, professeur de médecine atteint d'une maladie qu'il sait ou pense incurable. L'histoire est troublante dans la mesure où il n'est pas évident à la lecture de son journal qu'il soit physiquement malade. Souffre-t-il de troubles nerveux ou d'une réelle affection qui va l'emporter ? Toujours est-il qu'il se sent différent de l'homme qu'il était avant, et le contraste est immense entre sa réputation de savant et d'homme « bien » et sa vie intérieure, où l'aigreur domine. Sa réputation pourrait tout aussi bien être imaginaire… Bref le personnage est peu sympathique, ses propos souvent dénués d'humour, sauf quand il contemple tel un entomologiste le fiancé de sa fille.
Nikolaï Stépanovitch semble petit à petit se placer « à côté » de sa vie, plutôt que de la vivre, et malgré tout, cela semble bien dommage pour lui. Les autres personnages, manquant un peu d'épaisseur, ne m'ont guère passionnée.
Pas désagréable, et plutôt intéressante à lire, cette nouvelle ne m'a cependant pas transportée et ne me restera pas en mémoire comme les nouvelles de Gogol. Pour l'instant, je préfère toujours le Tchekhov dramaturge. le thème du désenchantement convient peut-être mieux au théâtre !
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