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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Indéniablement pour moi, la trame narrative de cette nouvelle de Tchekov revient à Léon Tolstoï et à « La mort d'Ivan Ilitch ». Trois années précédent la sortie de « Une banale histoire ». 
Mais cela n'a guère d'importance tant les deux oeuvres sont riches de réflexions sur l'approche de la mort et la finalité de la vie.
Qu'est-ce au fond qu'une vie, vers quoi doit-elle tendre ? L'honneur et la gloire, la probité et l'amour des siens devraient combler Nicolaï mais le doute s'empare de son âme usée et il n'a peut-être plus la lucidité de comprendre qu'il est impossible de faire le bonheur des gens malgré eux.
Comme Ivan Ilitch, il déplore la futilité de sa vie mais là où Ilitch trouve lumière et consolation, lui ne trouve rien.
Les deux récits nous interpellent profondément d'autant plus que nous vieillissons, laissant à chacun le choix d'une tentative de réponse face à notre prochain anéantissement ou non.
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Extrait de la note de lecture :

Le vieux râleur qui joue au chat et à la souris avec ses étudiants qui prennent du bon temps, sans qu'on sache s'il est jaloux ou simplement exigeant, qui reproche aux autres de n'être pas plus altruistes, attentifs et empathiques qu'il ne l'est, m'a vite, à titre personnel, agacée. J'ai vite cessé de compatir à sa solitude morale, même si Tchekhov ne fait rien pour en faire un méchant, ni même de jouer à faire ses familiers des incompris. Au fil du texte, on révise légèrement cette impression. En réalité, ce qui atterre Nicolaï, c'est le décalage entre la portée sociale de sa personne et la médiocrité de sa propre vie et de ses soucis personnels, sur fond tragique d'une santé et d'une vie affective qui se dégradent. Mais le récit m'a beaucoup plu, si je l'ai vite lu, ce n'était pas seulement parce qu'il était bref.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Cet art de parler de choses essentielles en disant des petites choses sur la vie de tous les jours, cet art de nous faire sentir le temps qui passe, de nous faire comprendre sans rien dévoiler ce qui aurait pu advenir si ... , de parler des accidents de la vie, des passions qui ne veulent pas mourir, de tous ces "petits riens sans importance" comme dirait Tabucchi.... c'est beau comme du Tchékhov, ne dirait-on pas ?
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Une nouvelle comme le titre l'indique banale mais tellement universelle. L'amour, le doute, et toutes les interrogations de l'homme sur les multiples horizons et chemins qui conduisent à la félicité, au but ultime de la vie : l'Amour et la Paix de l'âme.
Magnifiquement écrit et pensé j'ai beaucoup d'admiration pour Mr Anton Tchékhov.
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Un livre - plus exactement, une longue nouvelle - aussi réjouissant que désespérant. En guère plus de 100 pages, Tchekhov aborde des sujets aussi différents que la décadence de la vieillesse, l'impossibilité de l'amour, la difficulté de transmettre, et la bêtise orgueilleuse de ceux qui jouissent d'une position présumée enviable dans la société.

Le narrateur fait partie de cette bourgeoisie respectée, mais désargentée. Au crépuscule de sa vie, il se rend compte de la vanité de toutes choses. Il se dépeint lui-même sans aménité: laid, terne, faible, incapable de prendre la moindre décision. Il devrait arrêter d'enseigner, il n'y arrive pas. Il devrait aller se renseigner sur le prétendant de sa fille, mais il remet sans arrêt cette démarche au lendemain... et quand il s'y décide enfin, il est trop tard. Envers Katia, la seule personne qu'il aimerait aider, il ne sait comment se comporter.

Parmi les pages réjouissantes, une vraie-fausse critique de la science, un plaidoyer ironique pour le théâtre, ce "divertissement qui coûte trop cher et prive l'Etat de bons médecins et de bons officiers", et une diatribe envers les écrivains russes, dont aucun, selon le narrateur, n'est remarquable. Soit on leur trouve de la générosité et de l'intelligence, mais pas de talent; ou bien du talent et de la noblesse, mais pas d'intelligence; ou, dernier cas possible, de l'intelligence et du talent, mais pas de noblesse. Analyse aussi implacable que perspicace, et qui vaudrait pour nombre d'auteurs français contemporains!

Le tout dans le style simple, concis, et empreint de dérision dont Tchekhov reste un modèle. Oeuvre nihiliste, ou invitation à se révolter, ou tout au moins, à changer? Chacun appréciera...
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Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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