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3,6

sur 413 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
On m'avait annoncé de grandes chevauchées lyriques, un romantisme à couper le souffle… Mais c'est plus le Guide du Routard que Chateaubriand. Trop de chutes de ton. Pour qualifier ma déception, je reprends son bon mot de retour d'une Galicie défigurée par le béton : « j'étais parti chercher le roi Arthur et l'enchanteur Merlin, je me retrouvais chez Leroy-Merlin ».
Tesson fige tout sur son passage. Dans ses voyages, il collectionne l'immobilité. Il s'évertue à trouver dans la nature ce qu'elle a d'éternel et d'immémorial. Il jouit de souligner l'intemporalité des paysages, l'immanence des éléments. Une manière de se rapprocher des dieux ou plutôt, de s'éloigner des hommes et de les rendre insignifiants. À coups de métaphores, il s'épuise à narrer l'infinie beauté d'un promontoire (il n'est jamais assez rassasié de ce mot) ou d'un rivage.
Le génie de l'homme est célébré à regret, sauf quand il illustre une histoire lointaine qu'il affectionne (ex : l'Irlande). Tesson aime le passé et pour lui, le présent n'est qu'un passé en devenir.
Autre manière de tout figer, cette manie de résumer une idée par une phrase définitive et prétentieuse. Je vous en cite quelques-unes : « La tristesse dans la beauté ne fait jamais de mal à l'âme », « La certitude d'un ordre de la beauté tranquillise les âmes instables » et d'autres perles aux pages 68, 76, 113, 170… Elles sont parfois hasardeuses : « le phoque, contrairement à l'Anglaise, n'essaye pas de perdre du poids avant l'été ».
Les fées ont bon dos ! Elles portent sur leurs frêles épaules les fantasmes et les errances d'un auteur qui peine à l'admettre : « le merveilleux émane du réel ». Et puis, las, il donne cette définition qui nous illumine : « Est féérique ce qu'on déclare l'être ». Allez, ça, c'est fée !
À vouloir percer le mystère, traquer le merveilleux, Tesson en détruit l'essence : l'évanescence. Sa quête est un contresens, prétexte à sa posture.
Bilan : 🔪🔪
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Recherche fées (désespérément)...

Ouvrir un bouquin de Tesson c'est toujours une promesse de beau voyage. La plupart des régions annoncées étant chères à mon coeur, l'idée d'y partir à la rencontre des fées était un enchantement !

En Galice...
L'écriture de Sylvain, mon frère de coeur, fut au rendez-vous : la richesse du vocabulaire, la poésie des phrases, la complicité entre les navigateurs, les premiers promontoires, les nombreuses citations d'écrivains... Quelle culture ! Quelle sensibilité !

En Bretagne...
Je compris très vite que ce "carnet de voyage" ne serait pas le "guide de voyage" auquel je m'attendais, mais un recueil de pensées qu'inspireraient les paysages traversés. Qu'importe ! le vocabulaire et les citations forçaient l'admiration. Chacune des pensées de Sylvain auraient mérité des heures de réflexion !

En Cornouailles...
Je commençai à me lasser de chercher dans le dictionnaire la signification des nombreux mots qui m'étaient inconnus, et décidai d'en apprécier uniquement la musique que produisait leur enchaînement.
Je me posai aussi la question : comment fait Tesson pour se souvenir (par coeur ?) de toutes ces citations ?

En Irlande...
Le plaisir de lire une poésie (souvent incompréhensible) commença de s'émousser.
Le vocabulaire (particulièrement les termes nautiques) devenait de plus en plus agaçant.
Tesson était-il soucieux d'utiliser les termes précis, ou souhaitait-il volontairement étaler sa culture ?
Quoiqu'il en soit, je me sentais de plus en plus exclu du voyage !

En Écosse...
C'était pourtant la partie du voyage que j'attendais avec le plus d'impatience. Mais l'envie de quitter le bateau fût de plus en plus pressante. Comme une impression que la folie s'était emparée de Sylvain Tesson : les mots tourbillonnaient dans des phrases que je parcourais en diagonales !

En résumé...
Je n'ai pas rencontré les fées !
Et je ne suis pas certain que Sylvain Tesson les ait rencontrées lui non plus...
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Une lecture en demi-teinte... Ce livre m'a été offert par une amie très chère qui connait mon amour pour les pays celtes, ses côtes et ses gens. Sylvain Tesson est un peu un mystère pour moi, quelqu'un que j'aime écouter quand il parle de voyage (pas le reste), quelqu'un dont j'ai aimé les reportages et documentaires narrant ses voyages mais les livres... hummmm, j'ai vraiment du mal avec son écriture. moi qui aime la simplicité (qui ne signifie pas la facilité!), la fluidité, avec Sylvain Tesson, je suis servie... Je me suis donc accrochée, j'ai lu chapitres courts par chapitres courts (heureusement!), pays après pays et je l'ai fini! Mais combien de fois me suis je endormie au bout de 5 pages!!
Je ne suis pas faite pour ce style d'écriture. J'aime le style nature-writing, me plonger dans les paysages, ressentir une symbiose, mais là... non rien. je ne ressentais rien ou pas assez de choses. Les rares chapitres qui m'ont maintenue dans un état de concentration sont quand il évoque les gens, or on sent affleurer, à peine déguisé, ce mépris typiques des hautes classes françaises envers les anglo-saxons, ou piiiiire les anglais! perfide albion. Or moi, je les aime ces gens, ces Gallois, ces Anglais, ces Ecossais (les Irlandais ont un tout petit plus de valeur à ses yeux). Oui, l'Angleterre ne serait pas l'Angleterre sans ces petites dames charmantes, toutes colorées, une bonne tasse de thé. Et c'est peut-etre ce mépris affleurant qui m'a le plus déçue...
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Les étoiles correspondent au plaisir de la lecture. C'était donc moyen bien que superbement écrit. La poésie est toujours présente dans les romans de cet auteur mais là ça déborde. Je m'attendais à un voyage, je me suis retrouvée dans un lyrisme de mots qui m'ont perdu.
J'ai apprécié les cartes qui permettent de se repérer quand on est soulé par les mots.
Et puis quand on critique autant les britanniques, on navigue ailleurs
non mais .
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J'etais et je reste un fan de Sylvain Tesson. Mais ce livre là, à part l'un ou l'autre passage où je le retrouve, m'a tout simplement ennuyé. On est la plupart du temps devant un guide de voyage : une énumération de toponymes conjoints à de répetitives et longues descrition. Je n'ai rien retrouvé de l'envolée et de la vie intérieure qui caractérisait ses premiers ouvrages.
J'ai adoré ses folies et ses sagesses m'ennuient.
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C'est poussivement que j'ai terminé cet opus de mon pourtant très aimé Sylvain Tesson.
Voyage par les mers et par la terre de la Galice jusqu'aux îles Orcades en Écosse.
Aller et retour.
Le tout commenté avec moult mots savants et digressions historiques ou légendaires.
Avec pléthore de termes rares hachant la lecture, j'ai décroché plus d'une fois.
Le récit m'a paru décousu : suite de réflexions sur la vie, la beauté, l'émerveillement, la nature humaine.....
Et ce n'est pourtant pas faute d'apprécier l'homme, ses mots et sa vision de la vie.

Mais là.....non.
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Je me suis laissée tenter par ce livre, pensant y trouver de la magie, des fées et l'univers celte que j'aime beaucoup. L'itinéraire de l'Espagne en passant par la Bretagne, le Royaume uni et l'Irlande pour finir en Ecosse me parlait, j'en connais une partie de ces destination. Hélas, je n'y ai rien retrouvé de ce que j'espérais. C'est très égocentrique, parfois redondant et à part quelques remarques du genre : "la véranda est au Britanniques ce que l'aquarium est au poisson" ou les Anglais qui voit le soleil comme un Dieu . C'est à démoraliser, cette longue litanie bien moins passionnante que le guide du Routard. Dommage, c'est un périple que je souhaiterai organiser ; mais me manque les moyens financiers pour le faire.
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Le moins bon des 8 livres de Sylvain Tesson que j'ai lu. La Sibérie et les chemins noirs sont bien loin. Cette errance maritime est monotone, sans but, sans humour, sans estomac, peu inspirée. Un écrivain-aventurier qui a abandonné l'aventure. Il reste la poésie de l'instant. Ca suffira a beaucoup de ses lecteurs. Pour ma part, je suis déçu et pas certain de poursuivre ce voyage jusqu'à son terme.
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J'apprécie plutôt Sylvain Tesson, mais là, je cherche encore les fées. le livre tourne à vide, l'humain est peu présent. Alors oui, la langue est riche , le style est beau, les citations donnent un vernis de culture haut de gamme mais un poil vieillot et pédant
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J'ai probablement trop attendu des critiques qui promettaient un style unique et une écriture ciselée. Rien d'eblouissant de ce côté là, ni dans le récit d'ailleurs. Les descriptions sont souvent répétitives mises à part quelques digressions sur les celtes.
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