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3,6

sur 413 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La quatrième de couverture de ce livre annonce un beau voyage: Sillonner, trois mois durant, par bateau les côtes "atlantiques-celtiques", y faire de longues escales terrestres, en parcourant à pied ou à vélo les chemins qui bordent des rivages déchiquetés où probablement vivent encore les fées, entendons par là, des paysages où il est probable d'y rencontrer " le merveilleux".
Voici donc le lecteur embarqué avec Sylvain Tesson et deux de ses amis de la Galice à la Bretagne, de la Cornouille anglaise au Pays de Galles, et de l'Irlande à l'Ecosse en passant par les îles Hébrides Intérieures et, plus au Nord, par les Orcades et les Shetlands. Un rendez-vous a priori à ne pas manquer pour ceux qui aiment les côtes sauvages et venteuses, les terres de légendes et les pays de mégalithes.
Le début du récit est plutôt prometteur avec les remarques intéressantes et les belles envolées poétiques auxquelles l'auteur a habitué ses lecteurs. Mais la suite, à mon sens, va se révéler décevante, car, au fil des pages, la narration s'embourbe dans les dédales d'un bavardage empesé , parfois cynique, et pompeusement savant. Dommage.
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Je me faisais une telle joie de retrouver l'ami Tesson.

Comme souvent avec Sylvain Tesson, c'est une invitation qu'il nous propose. Il nous invite à marcher dans ses pas, à se promener dans ses mots. Ici en l'occurrence, à naviguer, à pédaler.

En lisant Tesson, je m'ouvre au monde, il m'amène à la réflexion, à la méditation.

Et j'en suis le premier désolé mais la vérité, c'est que la magie n'a pas opéré.
Du moins, pas autant que je ne l'avais espéré.

Oh, pourtant, il écrit toujours aussi beau.

Sans doute était-ce moi qui n'était pas au rendez-vous.

J'ai lu il n'y a pas si longtemps ceci:
- Qu'est-ce qui est le plus important, le voyage ou la destination ?
- Je crois que c'est la compagnie.

Même si cette compagnie peut paraître parfois solitaire ou intérieure.

Pourtant, comme à chaque fois, j'ai annoté (beaucoup) et trouvé quelques passages inspirants.

"Pourquoi tous ces voyages depuis trois décennies ? [...] ... pour rêver au retour une fois parti, au départ une fois rentré.
Le rêve était notre légitimité. Au moins, une fois en route, l'homme n'a plus honte de son insatisfaction."

C'est idiot mais par contre j'ai adoré la table des matières...

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Le lyrisme permanent à chaque phrase m'a fait décrocher... d'une beauté féerique permanente qui forcerait le trait, et finirait par perdre la vraie beauté... elle insaisissable sans son cahier des charges... le livre est bien écrit, quelques passages sublime d'une grande clarté au début... Mais tellement répétitif, j'ai terminé pour aller au bout, moi qui aimait son ton, j'ai fini par le trouver coutumier du fait... Dans les photos de voyages et mise en scène à vouloir définir d'écrire et cerner en permanence la beauté, j'ai fini par en faire une indigestion...
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J'ai aimé « Blanc », j'ai adoré « la panthère des neiges » pour ne citer que les ouvrages récents de Tesson mais là je suis passé à côté …

Le côté celtes de ce périple m'attirait beaucoup mais je ne suis jamais vraiment rentré dedans !
Comme certains je trouve qu'il est retombé dans ses travers, alors oui il a une plume poétique c'est indéniable mais quand il en fait des tonnes et comme je n'ai pas toujours mon dico sur moi …

C'est dommage, ça manque cruellement de simplicité et cela aurait je pense été bénéfique pour le lecteur . Cela n'engage que moi .
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Je me suis arrêtée à mi-livre : pas envie de continuer.
Je relis mon propre billet écrit en 2017 sur « S'abandonner à vivre ». J'étais euphorique, heureuse de découvrir un écrivain contemporain « pour mon âme », je le nommais « le meilleur Hemingway », « le grand Sallinger ». Je savourais chaque phrase de ces nouvelles, j'anticipais le charme de mes autres lectures de cet auteur. Je me suis préparée de tout lire de lui.
Et là – rien. Un flop. Ca ne passe pas. Même pas envie de comprendre pourquoi. Surtout ne pas dire pourquoi. Peut être, c'est normal, un écrivain, comme tout artiste, fait ses sommets et ses dépressions, personne n'est abonné à l'inspiration garantie permanente.
Attendons. Il n'a « que » 50 ans.
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J'avais été tellement séduit par Sur les chemins noirs, que j'en avais renoué avec un Sylvain Tesson délaissé depuis quelques années. Dans ma PAL restait en bonne place La Panthère des neiges lorsque je découvre que notre écrivain voyageur national vient de sortir un nouveau récit de voyage. Avec les fées ou le récit de ses trois mois en voilier où il sillonne avec deux amis la France, l'Angleterre, le Pays de Galles, l'Irlande et enfin l'Ecosse. Sur la route celte, dans les pas de la légende arthurienne, à la recherche du Graal, de son Graal si l'on peut dire. Tout cela était fort alléchant et le fait qu'il ponctue son périple de journées à pied ou à vélo pendant que ses amis poursuivent par la côte avant de la récupérer ("j'embarquais, naviguais quelques miles, débarquais, couvrais la lande, retrouvais le bateau à l'endroit convenu", il voyage à la manière celte) m'assurait un récit mouvementé et palpitant comme je les aime.

On peut dire que ma déception a été à la hauteur de mon excitation pour ce livre. Je suis resté à peu près aussi imperméable aux palabres de Tesson qu'un ciré fluo de vieille mamie anglaise qu'il croise sur la lande. Sylvain Tesson aime parler de Sylvain Tesson et cela en devient le thème principal du livre. Il nous abreuve de son savoir, de citations de poètes anglais , de réflexions philosophiques. Ces fameuses fées ne seraient elles qu'un prétexte pour parler de lui ? N'est pas Kenneth White qui veut ! La géopoétique est un art subtil... C'est dommage car Sylvain Tesson est connu pour ses aphorismes et son écriture ciselée (si vous vous attendez à des pages de description très détaillées de nature, de logistique sur ses aventures, passez votre chemin ce n'est pas le style du bonhomme) mais là je suis resté de marbre. Je suis allé au bout du récit par respect pour l'auteur mais je me suis ennuyé ferme. D'habitude quand je lis du Tesson, je m'extasie devant certaines phrases, je m'arrête toutes les dix pages pour noter des citations, je me dis que si l'on fait abstraction de l'homme (ce côté pédant et arrogant), l'écrivain a du talent; mais cette fois-ci la magie n'a pas opérée. C'est une comble lorsque l'on voyage... avec les fées.
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Plus d'un mois pour lire ce court récit de voyage: ce fut fastidieux. Et pourtant la plume de Sylvain Tesson ne démérite pas. Ses mots nous plongent dans un monde poétique, entre rêverie humaine et nature profonde. Peut-être ai-je été fatiguée de la répétition du parcours: mer, port, randonnée... mer, port, bicyclette... Il m'a manqué un souffle d'aventure, le frisson du grand air pour le suivre vraiment à travers la lande celte.
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Déception du fait de ce que j'attendais de ce livre. Amoureux de l'Irlande et de l'Écosse, par de lointaines origines familiales mais aussi la rencontre de personnes qui avait su me faire partager le merveilleux du monde des fées et de leurs légendes lors de mes voyages le long des côtes de ces pays. J'attendais un ouvrage sur les différentes légendes de l'arc celtique, et je me retrouve à lire un récit de voyage.
Je n'ai ressenti aucune des émotions que l'on a quand on touche au merveilleux, que ce soit le monde des fées, un tableau de Botticelli ou un concerto de Mozart. Est-ce la faute à l'écriture très cérébrale alors que le merveilleux se niche dans la rêverie ? Certes c'est bien écrit, poétique, l'auteur a une très grande culture et s'est beaucoup documenté sur les régions parcourues, mais ce n'est pas très agréable à lire, l'auteur évoluant à un niveau trop cérébral pour moi pauvre lecteur mortel.
Surtout j'ai ressenti une certaine gêne tout au long de la lecture à cause de l'omniprésence du JE (peut-être obligatoire dans ce type de récit), de l'hyperflation de citations et surtout de la sensation de, comment dire ? (Pour un orateur l'expression employée serait : il s'écoute parler : i.e. il se complait dans ses propres paroles ; pour un écrivain je ne sais : Il se lit écrire ?). Oui, c'est cela, la sensation dérangeante et permanente que Sylvain Tesson se complait dans ce qu'il écrit, s'en admire au fur et à mesure qu'il couche les mots sur sa feuille.
C'était mon premier Tesson, je ne resterai pas sur cette déception !
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Trois mois de voyage pour rechercher l'émerveillement qui se décline en de nombreuses définitions telles que beauté (p 23), émanation du génie du lieu (p 31), énergie de l'être (p 31), surnaturel (p 44), grâce (p 78), rêve insatisfait (p 102-3) ou douceur (p 108)…

Ce que John Muir identifiait comme le sentiment océanique (voir ici Un été dans la sierra), « Jack Kerouac appelait satori cette expérience morale doublée de son effet physiologique » (p 116). C'est un étourdissement, une onde, une révélation hors limites…
La quête du Graal est bercée par l'errance infinie. En fait, il s'agit plutôt de la fin d'une errance lorsque la curiosité de la diversité se reforme en une unité qui réclame d'accepter le monde tel qu'il est. L'auteur nomme « présence » cette sorte d'unité que l'on trouvait déjà Dans les forêts de Sibérie où l'image du pieu fixé au sol met en contradiction le mouvement et la stabilité.
De ce nouveau périple mi-marin mi-terrestre, il se dégage beaucoup plus de nostalgie, de mélancolie et de tristesse que dans son précédent voyage immobile.

Sylvain Tesson salut les hommes – non pas au sens de l'humanité, mais bien des hommes et non des femmes. Comme il est dommage de ne mentionner celles-ci que pour la broderie de leur robe, les pleurs versés à l'autel quand leur marin de mari ne rentre pas ou pour la douceur de leurs bras dans les draps d'une pension anglaise !
Quoi qu'il en soit, le « chevalier errant » est une posture, plutôt qu'une position, que l'écrivain adopte avec son pas de côté.
Moins de lyrisme, plus de logistique.
Mais c'est toujours avec plaisir que nous lisons sa prose si souvent poétique ponctuée par son ironie (très) mordante (parfois), ses réflexions historico-psychologiques, ses lectures et citations variées.

anne.vacquant.free.fr/av/
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Sylvain Tesson est un promeneur, un aventurier de la nature ou des natures sauvages. Cette fois, « avec les fées » nous emmène le long des côtes atlantiques de la Bretagne à l'Irlande en passant par l'Ecosse. A pied ou à voile, il nous fait goûter ses observations des pleins et déliés, de ces horizons parfois fantasques. de lui, on attend les mots qui rendent compte de ses admirations des panoramas et des associations de grands textes ou de doctes pensées.
Si j'ai aimé les paysages ainsi capturés par ces pages, je suis restée un peu dubitative sur certaines associations, mais les ai acceptés comme siennes. Certaines liaisons et un peu plus d'harmonies m'ont manqué. J'ai mis pied à terre avant d'accoster en Irlande et suis donc restée partiellement à quai pour les derniers chapitres.
Il reste néanmoins des passages et paysages hautement poétiques entre ces lignes, et dans mes yeux fermés qui ont convoqué quelques souvenirs de ces territoires chers à ma nostalgie.
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