Sylvain Tesson:
Berezina (2015)
Dans ce court récit, Tesson et ses trois amis sont des aventuriers érudits. Ils rapportent 12 jours d'un voyage d'hiver de Moscou à Paris, sur des motos rustiques, 200 ans après la retraite de Russie. Ils suivent l'itinéraire de la Grande Armée, cartes à l'appui. Sur un ton épique-alcoolique, l'auteur alterne les péripéties contemporaines et les horreurs de 1812, rapportées du côté français par Caulaincourt et du côté russe par
Tolstoï. du cynisme et de l'humour potache (La vodka est autrement plus efficace que l'espérance), ("Et toi Tesson tu seras qui? Napoléon bien sûr", dis-je, sachant que ce genre de projet mène à l'asile). Un style d'hebdomadaire (pourquoi Napoléon s'était-il opiniâtré à Moscou ? Pourquoi avait-il laissé les mâchoires de l'hiver se refermer sur lui?). "Le lecteur enjambe les siècles avec jubilation" dixit la quatrième de couverture.