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sur 4344 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Février-juillet 2010, une cabane perdue au bord du lac Baïkal, une nature grandiose, sauvage, et dangereuse, des ours entre autre...-30 degrés l'hiver !
38 ans, une santé solide très certainement, un immense besoin de solitude et de ressourcement, une cargaison de bouquins, une solide provision de vodka et de cigares.
Le décor est planté pour une immersion dans le " journal d'ermitage " de Sylvain Tesson, écrivain baroudeur doté d'une énergie et d'une volonté hors du commun.

L'Aventure, avec un grand A, est fascinante, originale : la Sibérie ne fait pas précisément partie des destinations classiques de voyage - d'où naturellement un dépaysement garanti pour le lecteur et des anecdotes à foison. C'est le grand intérêt du bouquin. En revanche, côté écriture je reste un peu sur ma faim. Certains passages sont fulgurants de vérité et de poésie, mais alternent trop souvent à mon goût avec de banals extraits de journal quotidien : inégale donc ! D'où mon choix de trois étoiles.
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« Rien ne me manque de ma vie d'avant. Ni mes biens, ni les miens ».
Me voilà arrivée aux trois quarts du journal intime de Sylvain Tesson qui relate son retrait en Sibérie, au bord du lac Baïkal, pendant plusieurs mois.
Alors je le quitte sans vergogne, lui qui ne parlait plus que de solitude bénie. Solitude bénie…oui, mais pas sans vodka dont il se gave du matin au soir ! La supporterait-il, cette solitude, sans la boisson ?


Lorsque j'ai abordé ce livre, c'est avec enthousiasme, après avoir lu les différents avis sur Babelio. Et puis la solitude m'attire, je déteste le fracas des villes, les bavardages et tutti quanti. J'adore la nature, j'aime regarder les animaux, particulièrement les oiseaux.
Donc Tesson, au début, m'a éblouie, surtout par son style très poétique (quoique à certains moments un peu surfait, alambiqué par plaisir). Par les paysages somptueux de la Sibérie dont il est entouré. Par ses réflexions sur la vie.
Et puis petit à petit, les récits de ses pêches, de ses contemplations par la fenêtre, de ses échappées dans la taïga ou sur le lac gelé, de ses soûleries avec les Russes de passage ou avec ses « voisins » éloignés d'une journée de voyage, tout ceci m'ennuie un peu. Magnifique au début, lancinant par la suite.
Je me dis que c'est bien beau, tout ça, la solitude, la méditation, la débrouillardise, le confinement dans la cabane-utérus, la communion avec le Tout, l'adéquation totale avec la vie sauvage…mais ce n'est pas à la portée de tout le monde. Il fait envie, Tesson, mais il ne se rend pas compte que pour le commun des mortels, tout quitter pendant quelques mois, ce n'est pas « faisable ».


Donc oui, j'adhère absolument à ses phrases qui font rêver, à la Nature si chère à mon coeur, au silence, à la philosophie sous-jacente. Mais je ne ferai pas partie de la Tessonmania.
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Il est plutôt sympathique ce jeune homme qui tente des expériences qui ne servent à rien, sinon se prouver à lui-même qu'il est capable de le faire. Ce qui n'est déjà pas si mal quand il s'agit de vivre six mois dans une petite cabane sur les bords du lac Baïkal. Même si l'aventure n'est pas si aventureuse, ni la solitude totale, égayée seulement par des marches sur la terre glacée et quelques livres savamment choisis. Car il y a le passage de ces Russes avec qui notre héros peut se distraire, faire ce qu'ils affectionnent particulièrement, comme boire jusqu'à plus soif.

L'autre avantage que je vois à cette aventure, en dehors de contenter (ou éprouver) celui qui la vit, c'est qu'elle est relatée avec talent. Je n'irai probablement jamais sur les bords du lac Baïkal (quoique pourquoi pas ?), mais grâce à Sylvain, je sais qu'il y fait froid, très froid et qu'il y a des gros quatre-quatre russes qui sillonnent le désert glacé. De temps en temps dans de magnifiques paysages, on peut même y rencontrer un petit Français, un peu bobo, écolo, intello…
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Sylvain Tesson génère des avis très contreversés et tranchés, du genre on déteste ou on adore.

Avant de commencer ce livre, j'avais des a priori sur la personne, m'interrogeant sur la manière dont j'allais percevoir cette lecture. Que retenir du personnage Tesson, prompt à escalader des toits lorsqu'il ne court pas le monde ? Mais surtout pourquoi a-t-il décidé de vivre en exilé volontaire près du lac Baïkal, en prenant en compte que l'on est au-dessus des contingences matérielles pour vivre cette expérience. Même si Tesson a de bonnes raisons personnelles pour décider d'aller y passer six mois, n'existe -t-il pas des lieux plus proches en Europe qui permettent de se retrouver seul avec soi-même ? Est-ce que la vie d'ermite signifie obligatoirement partir avec un camion rempli de matériel, de panneaux solaires, de pâtes lyophilisées et de vodka pour survivre ?

Se présentant comme un journal tenu du 9 février au 28 juillet 2010, Dans les Forêts de Sibérie se range définitivement dans la catégorie Essais. Tesson nous fait part de ses réflexions sur le monde tout en décrivant sa vie quotidienne dans une cabane à des heures de marche du prochain voisin. Cette vie d'ermite n'exclut pas de recevoir comme il se doit le visiteur en partageant avec lui nourriture et quantité de vodka.

Tesson nous offre un regard plein de lucidité sur le monde actuel mêlé d'impuissance. J'ai néanmoins eu le sentiment qu'il ‘jouait' à l'ermite dans ce décor de paradis blanc en coupant son bois mais surtout en s'enivrant de littérature. Un jeu qui lui revient en pleine face d'ailleurs lorsque la femme qu'il aime lui signifie son congé via un téléphone satellite.
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Un peu déçue quand même car j'attendais trop de ce livre, de ce rendez-vous d'un homme avec lui-même. Les conditions sont extrêmes, avec le climat très rigoureux et la proximité des ours. C'est ce qui donne son caractère exceptionnel à ce récit, mais l'auteur aurait pu se ressourcer moins loin, dans une île reculée, dans un phare ou même dans une maison de campagne isolée... où il est possible de se passer d'internet, de téléphone portable et de télévision... où l'on peut vivre loin de la civilisation, en rencontrant le minimum de personnes, en coupant son bois pour se chauffer, en péchant pour se nourrir et en prenant soin de faire des réserves de provisions. Bémol aussi ces rendez-vous fréquents avec l'ivresse par l'absorption abusive de vodka. Pour une introspection, les souleries ne sont pas nécessaires.
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Parce que jusqu'à maintenant Sylvain Tesson a toujours cherché à découvrir le plus d'endroits possibles, il a soudain eu envie de se poser, et plutôt que de passer son temps à courir après quelque chose, il a décidé de s'installer en un lieu calme, isolé, sans trop de distraction, pour une durée de six mois et de profiter de la vie telle qu'elle est, tout simplement.
C'est sûr qu'une cabane de 9 m2 en Sibérie, située à plusieurs heures de marche du premier village, c'est un endroit plutôt désert en théorie. Parce qu''en réalité, à la lecture de son journal, on a l'impression qu'il a quand même souvent eu de la visite et que lui-même n'arrête pas d'aller faire coucou à ses voisins même si c'est à 7 heures de marche de sa cabane !
Au final, j'ai trouvé qu'il y avait de magnifiques passages sur le temps qui passe et qu'il apprivoise peu à peu et sur la nature en général mais il y a aussi de longs passages où j'ai eu l'impression qu'il s'écoutait parler (mais étant seul, il n'avait certes rien d'autre à faire !). Certains passages inspirés par la lecture des philosophes m'ont même un peu ennuyé.
J'admire son courage, car il n'est jamais facile de s'extraire de notre quotidien, même si celui-ci nous pèse, et au fond, il ne savait pas trop à quoi s'attendre, mais j'ai trouvé que l'exploit n'en était finalement pas vraiment un car il est quand même parti avec de quoi tenir des mois au niveau de la nourriture, de l'alcool et des livres. Il ne s'est pas non plus retrouvé là, démuni à la merci des seuls éléments.
Et puis, son fameux isolement me parait moins crédible quand il apprend on ne sait comment que tel ami français vient le rejoindre à telle date ou que tel garde forestier va venir le chercher pour une virée à telle heure, tel jour...Au bout d'un moment, j'avais l'impression qu'il ne se passait pas une seule semaine sans qu'il ait des invités : des peintres russes, des gardes forestiers, des amis de longue date, des voisins...avec lesquels il se saoûlait consciencieusement à la vodka.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce récit mais je l'ai davantage lu comme une fiction que comme le récit réel d'un homme désirant se soustraire provisoirement à la société, à la communication, à la consommation etc...d'où les trois étoiles seulement.
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Que l'écriture est belle ! et que de fulgurances ! de courtes phrases qui en quelques mots dépeignent toute la beauté de la nature.

Que de difficultés à terminer ce petit livre. J'ai été plus d'une fois exaspérée au point d'avoir envie de le balancer dans une poubelle ! Et puis non : il a de trop belles images. Complètement paradoxal mais j'en ai noté des citations !
Alors pourquoi ?
Dune part le prétexte de cet ouvrage : l'auteur accomplit un rêve courageux et ambitieux puisqu'il s'isole pendant six mois au plus profond d'une forêt russe, dans une petite cabane pour "jouer" à l'ermite.
Reste à savoir ce qu'en entend par courage : c'est celui de ceux qui recherchent la décharge d'adrénaline, qui repoussent leurs propres limites et y trouvent un grand plaisir. Quoique que là j'ai trouvé que ses escalades sont plutôt nécessitées par le besoin de faire passer ses excès de vodka.
D'autre part, peut-on parler d'ermite quand on ne consacre que quelques mois de sa vie à un relatif isolement ? Ce soi-disant ermitage ressemble plutôt à un défi qu'il s'est fixé à lui-même ; et je l'imagine fort bien à son retour à Paris rayer de sa liste des exploits à accomplir pour mieux s'en parer. Et il se passe peu de semaines sans visites, celles des russes mais aussi celles d'une certaine intelligentsia...
Là c'est l'autre caractéristique de la personnalité qui transparaît : le paraître, l'image, le narcissisme avec en contre-point un mépris pour "LA société" .
Quelle belle liste de lecture ! Au fil des pages, j'ai plus l'impression que les livres apportés lui servent à meubler sa cabane, à occuper les trop longues heures de solitude entre une course sportive dans la forêt pour éliminer les vapeurs de la vodka et pousser quelques soupirs sur son sort.
Mais qu'en retient-il de toutes ces lectures ? Ce qu'il en écrit dans son « journal d'ermitage » ressemble plus à la dissertation brillante d'un premier de classe et glisse sur lui sans pénétrer sa pensée, sans le remuer. Il disserte et empile les références. Une le touche, de mon humble point de vue, parce qu'il prend conscience qu'elle s'applique à lui :
« La mise en garde de Nietzsche m'a frappé : « Je l'ai vu de mes yeux : des natures douées, riches « portées à la liberté », « crevées par la lecture » dès trente ans [il a 38ans], devenues de simples allumettes, qu'il faut frotter pour qu'elles donnent des étincelles, des « pensées » ».

Il est un voyeur qui s'en tient à l'image des choses, des êtres. Sa femme le quitte mais se pose-t-il la question du pourquoi ? Il regarde sa peine comme si c'était un événement qui bouscule le calme de ses jours.

Oui, il a de belles phrases mais souvent d'une poèsie maniérée « Les heures sont de grandes filles blanches dressées dans le soleil pour me servir » : difficile de ne pas en rire .
Ou d'autres belles phrases à l'emporte-pièces comme sa réponse rachitique à cette question « Qu'est ce que la société ?» Les poncifs y ont leur place comme « Les Allemands et les Russes : les uns rêveraient de mettre le monde en ordre, les autres doivent subir le chaos pour exprimer leur génie. »
Bref, le ton sentencieux d'intellectuel parisien qui relaie le discours médiatique en croyant qu'il s'agit de sa propre réflexion. Comme ce qu'il rapporte de sa rencontre avec des jeunes de banlieue. Ce rend-t-il compte du mépris qui sous-tend ses paroles ?
Et derrière ce discours, la même cruelle indifférence que celle d'un enfant détruisant un nid de fourmis avant de s'en retourner dans le cocon de son foyer.
Comme il est compréhensible que la femme qu'il pense aimer, se lasse.

Son amour de la nature et des animaux ne manque pas de paradoxes : il est fier d'aller repêcher des papillons en train de se noyer dans le lac, pleurer sur le sort des mouches avalées par les ours, élans et animaux de la forêt en mal de nourriture et abandonner les chiots qu'il avait recueillis et qui l'avaient consolé.

Et pourtant que de richesse et de possibles chez cet écrivain ! Je suis virulente dans l'appréciation de cet ouvrage, parce que je n'ai pas le centième de ses dons et que j'espère d'autres textes qui seront plus aboutis et dans l'écriture et surtout dans la pensée.
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Se retirer du monde pour affronter les saisons sibériennes...

Quitter sa vie pour en retrouver une autre : sereine et contemplative. Qui n'aurait pas envie de fuir comme Sylvain Tesson ? Fuir pour quelques mois notre vie trépidante, notre coeur qui s'emballe à chaque instant, notre trop-plein de tout ?


Sylvain Tesson nous offre le journal de bord qu'il a tenu pendant ces six mois de solitude sur les bords du lac Baïkal. C'est un récit qui prend son temps, qui se veut sobre et introspectif. N'allez pas croire que Sylvain Tesson est un grand aventurier. Loin de là. Il est lecteur et écrivain, avant toute chose.
Sa cabane d'ermite au beau milieu des forêts de Sibérie pourrait aussi bien se trouver au fond d'un jardin en France. Elle y aurait la même fonction : celle de se replier sur soi un instant, de s'ouvrir à la nature, au temps qui passe, au chant des oiseaux, aux insectes qui fourmillent, au rayon du soleil qui vient inonder de sa lumière une parcelle de toile cirée.
Elle pourrait être aussi bien le lieu de divines lectures, de mille réflexions sur notre monde, sur cette société infernale, sur Dieu, sur le bonheur et les déconvenues aussi.
Mais, elle serait surtout un havre de liberté ...
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Une lecture qui m'a un peu déçue... Je n'ai pas trop accroché, ou du moins j'ai décroché devant un style répétitif de part la situation de cette retraite.

J'ai tout de même suivi de bout en bout cette expérience de la solitude. Même si j'ai ramé quand même (et pas sur le lac Baïkal !)

L'auteur m'a semblé un peu prétentieux... Mais ce n'est qu'un sentiment faussé peut être.

Il me reste quelques bribes d'impressions générales, mais j'ai comme eu le manque de réelles images et de ressenti pour moi même. le livre adapté me correspondrait sans doute mieux, hélas je ne vais plus au cinéma.... Je me procurerais le DVD à l'occasion.

Quant à d'autres livres de Sylvain Tesson je tenterais sans doute "Bérézina" et "Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages" par exemple.

L'auteur avoue lui même son amour des aphorismes. Il met aussi en valeur la lecture. Et l'écriture de ce livre à la base un carnet de pensées, un journal intime.

Si vous souhaitez vivre cette expérience par livre interposé
bien au chaud sur votre terrasse en été et bien lisez le !

Sylvain Tesson l'a fait pour nous (et pour lui bien sur) alors à nous
de recourir à nos forêts intérieures !

Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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"La fuite est le nom que les gens ensablés dans les fondrières de l'habitude donnent à l'élan vital"

Sylvain Tesson se défend d'avoir fui quoi que ce soit en se retirant six mois dans la taïga sibérienne.
Il revendique plutôt le terme de jeu ou d'expérience, motivé par le désir de s'inventer une vie au ralenti loin du vacarme urbain.
Muni du matériel de survie nécessaire, d'une caisse de livres, d'une belle réserve de vodka et de cigarillos, il rejoint la cabane qui l'attend, par -33°, afin de savoir "s'il a une vie intérieure"
Et pourquoi pas ?
Eprise de calme et de solitude, amoureuse de la nature, j'avoue avoir de temps en temps caressé l'idée d'une retraite semblable...de là à en avoir le courage...
L'homme est heureux, émerveillé par le spectacle de cette nature brute et sauvage qui frémit devant ses yeux éblouis.
Sous le couvert des pins, la vie se réduit à des gestes vitaux et à la contemplation.
"Usage de la fenêtre: inviter la beauté à entrer et laisser l'inspiration sortir".
La visite quotidienne d'une mésange l'enchante et suffit à combler sa journée, il s'en étonne lui-même.
Ses journées sont ponctuées de longues et profondes réflexions sur la nature humaine et ses faiblesses, nourries par ses lectures dont il cite de nombreux extraits.
Il analyse ce qu'il appelle sa "régression positive" et qui se traduit par la faculté qu'il développe à se satisfaire du minimum.
Bien sûr, il fait d'interminables promenades et fréquente même des gens du cru, tels des pêcheurs.
Les rives du lac Baïkal doivent effectivement être un environnement propice à la pensée philosophique et à l'introspection.
Je me demande quand même pourquoi il faut ingurgiter autant de vodka, allant jusqu'à chercher l'ivresse....

Un genre littéraire qui, habituellement, réussit à me faire voyager.
Cette fois, hélas, je ne suis pas parvenue à vivre pleinement cette aventure...
Je n'ai pas entendu le vent, je n'ai pas senti le parfum résineux des sapins, je n'ai pas été transie par le froid..
Peut-être n'était-ce pas le bon moment pour moi, peut-être l'auteur en fait-il un peu trop...
" Je suis empereur d'une berge, seigneur de mes chiots, roi des Cèdres du Nord, protecteur des mésanges, allié des lynx et frère des ours".
Je me suis parfois ennuyée même si ce livre ne manque pas de poésie ni de matière à réflexion.
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