Petit traité sur l'immensité du monde

Livre découvert dans sa version audio.
Sylvain Tesson est un auteur que j'avais très envie de découvrir notamment après avoir entendu beaucoup d'éloges de son roman Dans les forêts de Sibérie.
Hélas, grande a été ma déception à l'écoute de ce livre.
Il est constitué d'une suite de réflexions et anecdotes qui selon moi manquent cruellement de fil conducteur. J'ai également trouvé le récit superficiel. Il m'a fallu de la tenacité pour l'écouter jusqu'au dernier chapitre. J'ai peut-être fait une mauvaise pioche parmi la bibliographie de cet auteur renommé ...

J'aime passionnément les aventures de Sylvain Tesson mais ce livre m'a cruellement déçue. En effet, je l'ai trouvé trop didactique. J'aime les livres d'aventure, les traités moralisateurs sur le voyage ne m'intéressent pas. J'ai donc vite abandonné ce petit livre qui m'a grandement agacée.
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Alors, pour moi c'est une découverte de l'auteur. Je suis assez mitigée pour plusieurs raisons. L'auteur écrit à la première personne. Il s'agit de son vécu avec la nature mais aussi de ce qu'il pense de la vie sédentaire que nous menons. Je pense que c'est un bon écrivain mais j'ai eu beaucoup de mal avec sa personnalité.
Ce qui m'a posé problème: Tout d'abord l'écriture, qui est très érudite, soutenue et bourrée de références d'auteurs, philosophes et voyageurs. C'est sans aucun doute une qualité, mais cela ne rend pas cette lecture accessible à tous et je trouve que c'est dommage. Pour ma part j'ai eu beaucoup de mal et je n'aie pas tout compris. Il ne fait pas de notes de bas de page, ce qui manque cruellement. Il faudrait avoir un dictionnaire sous la main pour tout comprendre, mais j'aurais mis un mois à lire ces 167 pages. Enfin, dans les deux tiers du récit j'ai trouvé l'auteur très arrogant et pas très sympathique dans la façon dont il juge l'Homme moderne et sédentaire. C'est un voyageur hors pair certes mais selon lui, il détient la vérité sur la vie et va jusqu'à critiquer les vieux sages d'Asie... mais j'ai envie de dire, c'est SA vérité. J'ai détesté ça, on est tous différents et nous ne voyons pas le monde de la même façon. Ce n'est pas grave, c'est aussi ce qui nous enrichie.
Ce qui rattrape cette lecture, ce qui fait que je ne lui mette pas un « zéro », se trouve dans le dernier tiers du récit. L'écriture se fait plus fluide et moins soutenue. Il se positionne enfin comme un observateur de la nature, de ce qu'il y a de beau dans ce monde. Je trouve qu'il rend un bel hommage aux forêts. Il n'est plus dans le jugement, son esprit s'ouvre enfin aux lecteurs. J'y aie relevé de belles citations. « Les forêts précèdent les peuples et le déserts leur succèdent. » C'est donc cette partie que je retiens.
Donc, une lecture difficile, mitigée mais je retournerais à la découverte de cet auteur avec Sur les chemins noirs que l'on m'a offert

J'ai peiné à rentrer dans le livre, peut-être parce que j'ai toujours eu du mal à apprécier la façon d'écrire des journalistes, que je trouve souvent sans émotions. Mais à partir du moment où l'auteur raconte ses souvenirs de marche, d'escalade, de bivouacs, les rencontres qu'il a fait, j'ai vraiment accroché. Il a réussi à me transmettre son bonheur d'être seul sur les routes à la découverte d'endroits qui font rêver. J'ai maintenant envie de découvrir les récits des voyages qu'il a fait.