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3,28

sur 1548 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si je n'ai pas lâché ma lecture en cours de route, je n'en ai pas moins été tentée tant la construction de l'intrigue m'a laissé perplexe, impossible de déterminer si TEULE nous jouait là un de ses grands tour de passe-passe ou s'il s'était tout simplement égaré, tant le démarrage paraissait décousu et incohérent, à l'image parfois de son héroïne et de la juxtaposition de langages si anachroniques.

Au fil des pages et de discussion, il apparaît pour la majeure partie des lecteurs que TEULE opère vers la moitié de son oeuvre une sorte de scission, un instant où tout semble s'inverser et basculer.

Au fur et à mesure qu'Hélène semble s'affirmer et enfin s'animer de sentiments, qu'ils soient bons ou mauvais, nos deux Normands se laissent peu à peu absorber par ces folies bretonnes.
Le problème réside en ce que l'impression d'écriture tantôt aboutie tantôt « bâclée » nous empêche de nous immerger totalement, un décalage difficile à surmonter.

Concrètement, il y a du bon à puiser dans chacune des deux parties du roman. Se trouve dès le début, cette étape de familiarisation avec les superstitions multiples et loufoques bretonnes, une certaine élaboration des crimes et du mode opératoire d'Hélène ; et dans un second temps, cette héroïne si fade et insipide qui s'épanouie, s'épaissit jusqu'à la fin.

Du côté des grands inconvénients que présente l'oeuvre, une héroïne aux airs d'automate sanguinaire, sans étoffe dont l'évolution plus qu'appréciable en deuxième partie se fait supplanter par une cascade de répétitions mortuaires, un enchaînement trop rapide et lassant de morts toutes similaires.

Le verbe de l'auteur, curieux mélange de langage urbain contemporain et de dialecte breton finit par avoir raison de nous et de notre concentration.
Reste tout de même cette sensation satisfaisante d'avoir côtoyé le temps d'une lecture un des personnages les plus intrigants de l'Histoire noire bretonne.

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Roman (un peu) biographique sur une empoisonneuse de légende (bretonne). le ton est léger et pas du tout dramatique malgré le cortège de meurtres qui se constitue au fil des pages et des repas concoctés par la belle Hélène Jégado. C'est drôle, parfois cela prend un peu de profondeur et de lyrisme, mais l'ensemble fait assez bâclé, écrit un peu à la volée, sans recherche de structure. Reste le style vif, truculent et percutant de l'auteur qui demeure plaisant à lire.
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Jean Teulé nous retrace ici le parcours criminel de son héroïne qui en 40 ans aura éliminé une soixantaine de personnes à commencer par sa propre mère, ses tantes maternelles et sa soeur ! Fille d'un nobliau désargenté de la ria d'Etel, elle devient domestique après la mort de sa mère, chez un curé, qui sera le premier d'une longue série d'employeurs. Son plaisir : cuisiner des bons petits plats à ses maitres et à leurs domestiques qu'elle prend bien soin de farcir de belladone ou d'arsenic. Tous vont périr dans d'atroces souffrances et elle va passer ainsi de maisons en maisons, dans presque tout le Morbihan avant de finir sa carrière criminelle à Rennes chez Théodore Bidard de la Noë, futur maire de Rennes et expert en affaires criminelles. Ses deux derniers empoisonnements mettront la puce à l'oreille au docteur Pinault qui fera pincer la criminelle qui avouera seulement la veille de son exécution – pendant son procès qui dura 9 jours elle demeurera silencieuse – plusieurs de ses meurtres. Je connais assez peu Jean Teulé mais au vu de sa bibliographie, je ne m'étonne pas que ce fait-divers l'ait intéressé. Il nous brosse ici le portrait d'une très jolie femme, élevée dans les légendes bretonnes par une mère très superstitieuse. Blottie contre le granit glacé des gigantesques menhirs, elle se persuada qu'elle était l'incarnation de l'Ankou, et comme dans les contes, elle en vint à penser que sa mission était d'envoyer à la mort chaque personne qu'elle croisait.
Cette empoisonneuse, sans remords ni regrets, a pu tuer impunément pendant quatre décennies grâce à la méconnaissance des médecins bas-bretons, qui n'ont jamais soupçonné le moindre empoisonnement. Pourtant, les habitants des villages morbihannais vont très vite la soupçonner d'au mieux de porter malheur, d'au pire de semer la mort elle-même, puisque chaque maison dans laquelle elle officie, est rapidement dépouillée de tous ses habitants ! Une seule personne sera épargnée, Mathieu Verron, un veuf de Lorient, dont elle va rapidement faire mourir la femme. Eperdue d'amour pour lui mais, elle ne pourra se résoudre à prendre sa vie car pour la première fois de son existence, elle en sera aimée en retour. Ce sera la seule faiblesse d'Hélène Jégado qui tue sans état d'âmes, femmes et hommes, vieillards et enfants. C'est sans doute aussi là la clé de son destin : une petite fille incomprise par ses parents, dont elle n'a jamais reçu d'affection, et qui trouvera dans le meurtre un but à sa vie.
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Premier livre de Jean TEULE, je ne pense pas renouveler l'expérience.

En effet , un sentiment de non abouti m'a suivi tout le livre et même quand j'ai eu ce qui me manquait (le pourquoi) ça ne m' a pas fait oublier l'impression de vide que j'ai ressenti au cours de ma lecture.

Ce périple meurtrier d'une bretonne attachée aux superstitions celtes ne m'a pas convaincu, j'ai trouvé les meurtres répétitifs à la longue.

Point positif : la froideur , le manque de réaction et d'émotion est spectaculaire, le terme sociopathe prend toute son importance avec Fleur de Tonnerre.

Un petit clin d'oeil aux deux pauvres normands venus s'aventurer en Bretagne pour collecter des cheveux, c'est la seule partie du roman qui m'a amusé.

Au final, un sentiment partagé sur ce livre, en tout cas je ne le conseillerai pas.

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Pas le meilleur Teulé malgré que j'ai apprécié.
C'est le déroulement de meurtres les uns à la suite des autres sans liens aucuns mais non dénué d'un certain humour et de sarcasme. Livre intéressant mais sans plus donc, pas mémorable. Je le conseille mais pas dans les incontournables.
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Hélène Jégado, vite orpheline de sa maman et marqué par le mysticisme de l'Ankou, va devenir une tueuse à travers la Bretagne en série sous couvert de son rôle de cuisinière. Bénéficiant des faiblesses de la médecine et d'épidémie de choléra sévissant à l'époque, elle va accomplir sa lugubre tâche pendant presque 20 ans.
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Jean Teulé nous raconte de manière romancée la vie et le parcours de la tueuse en série Hélène Jégado, surnommée Fleur de Tonnerre par sa mère.
Ce que j'ai aimé : on sent que ce roman est très documenté. Il nous mène dans le contexte historique et social d'une Bretagne encore imprégnée de ses légendes. La petite Hélène a été élevée à la dure et son enfance a été très marquée par la légende de l'Ankou. Ce qui expliquerait les dizaines de morts à son actif.
Sa motivation reste une énigme : est-elle folle ? sadique ? immature ? indifférente ? Elle-même s'est peu exprimée lors de son procès.
Ce que j'ai moins aimé : le récit répétitif et sans surprise - il est vrai qu'Hélène procédait toujours de la même manière.
Le style d'écriture de Jean Teulé peut être à la fois brillant et énervant.
Bref, une impression mitigée pour ce livre.
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Non pas par esprit de contradiction mais parce que je voulais juger par moi-même, j'ai fait l'acquisition de deux livres (d'occasion, pour limiter les risques) de Jean Teulé, suite à son décès, alors qu'une amie m'avait dit avoir eu beaucoup de mal à lire l'un de ses romans, malgré les critiques souvent dithyrambiques.
Alors de quoi s'agit-il? Commençons par le décor: la Bretagne du début du XIXème siècle, avec ses landes, ses menhirs, sa population qui ne parle que le breton. Les superstitions - et les mensonges - vont bon train. Et la mort - réelle ou fictive - rôde dès les premières pages.
Un bon début, pourriez-vous dire? Oui, certes, sauf que l'histoire se répète, sans qu'il ne se passe vraiment grand chose, à part des meurtres totalement gratuits par empoisonnement. Un peu lassant donc à mon goût. J'ai davantage apprécié la fin du roman, lorsque l'on sort enfin de cette boucle répétitive.
La coupable? Hélène, jeune et belle cuisinière, surnommée Fleur de Tonnerre (d'où le titre) , qui sait aussi bien préparer de bons petits plats que des potions fatales.
Pour quelle raison tue-t-elle? Parce que, craignant l'Ankou (à savoir la Mort), comme tout breton de l'époque, elle devient elle-même l'Ankou! Donc tuer est son destin.
Je tenterai la lecture du second livre que j'ai acheté mais sans grande conviction.
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Le style d'écriture de Jean Teulé, argotique et obscène, gâche en partie le plaisir de lecture de cette biographie romancée, exactement comme celles du Montespan et du couple Héloïse et Abélard.
Toutefois, suivre le mortel chemin de la Jégado en Bretagne est fort divertissant, quoi que répétitif.
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Teulé Jean
Fleur de tonnerre
J'ai beaucoup aimé certains livres de cet auteur, mais pas celui-ci je l'avoue, j'ai lu beaucoup en diagonale car en réalité cela ne m'inspirait vraiment pas. Je reconnais le grand talent de l'auteur mais ici je n'ai pas accroché et pourtant il y relate un fait réel mais vu les circonstances politiques de l'époque a été passé sous silence.
Helène Jégado, une jeune femme, jolie, agréable, serviable vit en Bretagne au service de plusieurs familles de la région et même dans toute la Bretagne.
Ce n'est pas une légende, elle a été décapitée sur le Champs de Mars de Rennes pour meurtres et quels meurtres, des hommes, des femmes, des enfants, des vieux.
Elle est considérée comme une des premières tueuses en série de l'époque début du 19ème.
On lui attribue une trentaine de meurtres, empoisonnement plus particulièrement. Et elle passait toujours au travers des mailles du filet car régulièrement dans les endroits qu'elle fréquentait il y avait alentour une épidémie de choléra, ce qui ressemble à s'y méprendre à l'empoissonnement par arsenic.

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