Hélène Jégado surnommée
Fleur de Tonnerre par sa mère, est née au tout début du XIXème siècle dans un petit village de Bretagne. Ses parents sont de pauvres cultivateurs et elle passe ses premières années sur cette terre nourrie de légendes et où peuvent surgir de partout poulpiquets, esprits du mal, nains barbus et surtout l'Ankou, la mort, qui fait trembler les gens sitôt qu'ils entendent une charrette grincer. Après la mort de sa mère alors qu'elle n'a que sept ans, elle est envoyée chez sa tante maternelle, domestique dans un presbytère. Là elle va apprendre à faire la cuisine et plus tard, elle pourra se faire embaucher comme cuisinière dans différents foyers. Ses spécialités : la soupe aux herbes et les gâteaux à l'arsenic dont elle use et abuse, et il n'en faut pas plus pour qu'elle sème derrière elle une longue liste de morts. Elle n'a pas de haine, pas de motifs rééls pour tuer mais, comme investie d'une mission, elle empoisonne tous ceux qu'elle trouve sur son passage : hommes, femmes, vieillards, enfants. Après son arrestation, elle expliquera que c'est pour échapper à l'Ankou qu'elle s'est substituée à elle. Hélène Jégado a été la première tueuse en série reconnue comme telle.
Jean Teulé s'est emparé de ce fait divers pour en faire un roman dans lequel il nous narre l'épopée meurtrière de son héroïne. le début du récit, où l'auteur nous présente ses personnages, nous décrit la vie en Bretagne et ses légendes est intéressant ; la fin aussi, quand
Fleur de Tonnerre est emprisonnée suite à son arrestation. Mais entre les deux, les crimes se succèdent, toujours les mêmes, toujours décrits de la même façon. Pas d'émotions, pas de sentiments (il est vrai que
Fleur de Tonnerre, à une seule exception, n'en éprouvait pas), seulement une longue énumération. J'ai eu du mal à retrouver dans ce livre l'auteur que j'avais tant aimé dans ses autres ouvrages. Il y a un peu de son humour noir bien sûr, quelques scènes truculentes, comme dans l'épopée des deux perruquiers normands qui suivent
Fleur de Tonnerre tout au long de sa vie, mais en définitive j'ai trouvé ce roman un peu fade.
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