Hélène Jégado quitte la ferme familiale après le décès de sa mère emportant dans son bissac un peu de belladone et de l'arsenic. Se faisant embaucher de maison en maison, partout où elle travaille, elle finit au bout de quelques temps par tuer une bonne partie des habitants de la maison. Une bouteille d'arsenic récupérée sur un bateau échoué l'accompagne toute sa vie. Jeunes, vieux, enfants, bébés, tout le monde y passe. Sans état d'âme, un peu par hasard "sans le faire exprès' au début, puis de plus en plus consciemment au fur et à mesure que son histoire avance.
C'est une histoire glaçante, mais bizarrement, Hélène n'éveille pas vraiment d'antipathie. On est comme elle spectateur de sa morbide vie et des morts qu'elle sème sur son passage.
C'est malgré tout une terrible histoire. 37 morts lui sont reprochés à son procès, mais il y en a beaucoup plus. Rien que dans les "dégâts collatéraux" causés par la distribution aux pauvres de certaines préparations empoisonnées, on ne compte pas les victimes inconnues.
Le roman fait apparaitre une paire de perruquiers normands, sans cesse victimes de malchance, qui sont toujours présents là où se trouve Hélène. J'avoue ne pas comprendre leur rôle dans l'histoire, peut être un élément comique ?
Fleur de Tonnerre laisse une drôle d'impression. Méfiez vous dorénavant quand une cuisinière bretonne vous offre un gâteau aux amandes !