AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,28

sur 1552 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelle plume a Jean Teulé! Une fois de plus, il nous prouve pas son style inimitable quel écrivain il est..

Nous suivons l'histoire d'Hélène Jégado, surnommée toute jeune innocente qu'elle était "Fleur de tonnerre" par sa mère.

Wik, Wik, ...

Cette belle fleur devient petit à petit la plus terrible des criminelles connues, tuant sur son passage n'importe qui, n'importe ou, mais pas n'importe comment... Grâce à ses talents de cuisinières et sa fidèle alliée, de la reusenic'h! Hélène rempli les panses ainsi que les cimetières.

Wik, Wik, ...

Mais bien sur! Elle est l'Ankou, et son destin est d'ôter la vie! Noir destin que voilà, Jean Teulé sait allier la noirceur des faits à un humour plus que développé.

Wik, Wik, ...

L'auteur nous livre le passé dévastateur de cette femme, qui, traversant la Bretagne, fit plus de 90 victimes, pour finir guillotinée en 1852.

Wik, Wik, ...

J'ai beaucoup appréciée la lecture de ce livre, tant pour l'histoire qu'il nous révèle que pou le style de l'écrivain. Plongée intégralement dans les croyances celtiques et dialectes de Bretagne, Jean Teulé a su me captiver de A à Z avec ce livre haut en douleurs intestinales inexplicables!

Kenavo Monsieur Teulé, vivement la lecture d'un autre de vos livres!
Commenter  J’apprécie          71
Ce roman m'a paru moins "trash" que les précédents (de ce que j'en ai lu), pas tout à fait du même genre (lisez Mangez-le si vous voulez, vous comprendrez). Pour autant, j'ai été captivée par l'histoire, par le destin peu commun d'Hélène. A chaque nouveau crime, on sent les choses arriver, mais je n'ai pu m'empêcher de me demander : "Non, quand même, elle ne va pas le faire…?". C'est ce qui m'a poussé à tourner les pages suivantes : quand allait-elle s'arrêter ? Pourquoi faisait-elle tout cela ? Ne ressent-elle donc rien…? Ce que j'ai aussi apprécié, c'est qu'en dépit des différences ressenties, je suis parvenue à retrouver ce trait d'humour propre à l'auteur, ce qui ajoute à l'intérêt déjà porté à ce roman. S'esquisse également à travers les lignes écrites par Jean Teulé le portrait d'une partie de la Bretagne au XIXè siècle, marquée par ses coutumes et ses légendes celtiques, dans une époque ou la religion catholique progressait dans les campagnes. Je me suis facilement représentée le décor dans lequel s'inscrivait l'intrigue, bien que je ne connaisse rien à la Bretagne et à ses paysages…
Lien : http://lismoisituveux.wordpr..
Commenter  J’apprécie          70
Jean Teulé séduit (ou non) par son écriture franche, sans tabou ni chichi. Il choisit des thèmes parfois macabres, dérangeants, et plonge dans les plus sombres travers de l'âme humaine. Ses récits n'en sont que plus horribles quand ils sont inspirés de faits réels...

Et c'est le cas avec Fleur de tonnerre. Dans une Bretagne encore imprimée de ses contes et légendes, Jean Teulé retrace le parcours funeste de Hélène Jégado, empoisonneuse et auteure de dizaines de morts... Un nouveau récit qui a parfois un arrière-goût d'irréel, tant on se demande comment Hélène peut s'en sortir aussi longtemps sans éveiller de véritables soupçons.

Le style de Jean Teulé accompagne particulièrement bien l'état d'esprit froid et machiavélique du personnage central. Transportée par sa mission, persuadée qu'elle incarne la figure mythique bretonne de l'Ankou, Hélène ne fait montre d'aucun remord, d'aucune émotion. Elle tue comme elle respire. Si, dans d'autres romans (je pense particulièrement à Mangez-le si vous voulez), Jean Teulé irrigue son récit de détails sordides, ce n'est cependant pas le cas dans Fleur de tonnerre. L'auteur semble s'être montré moins prolixe en matière de glauque. Ceux qui ont du mal avec le style si particulier de Jean Teulé pourraient donc ici se réconcilier avec lui. Cela n'enlève absolument rien à la qualité du roman. L'esprit froid et insensible d'Hélène est bien suffisant pour nous mortifier, et son parcours semé de morts nous tient accrochés à chacun de ses pas, dans l'attente d'un jugement qui nous semble tarder...
Commenter  J’apprécie          70
Ce petit roman raconte un fait-divers historique, le parcours rocambolesque d'une empoisonneuse du XIXe siècle.
Un cocktail basé sur les superstitions de la campagne bretonne, que ce soit du côté folklore ou du côté des curés tout le monde en tient une sacrée couche. Ce sont à mon sens elles qui d'une part "créent un monstre" puisque la petite Hélène se prend pour l'Ankou de la charrette duquel elle s'imagine entendre grincer les essieux, et qui ensuite empêchent de l'arrêter puisque la mort est une fatalité considérée comme normale et qu'on n'a pas de médecine ni de police dignes de ce nom. Au passage on suit les pérégrinations absurdes de perruquiers normands ambulants, que la Bretagne va rendre fous, et un peu bretons eux-mêmes finalement. Sans cette touche d'absurde ça ne serait pas un Teulé.
Commenter  J’apprécie          60
Je voudrais pas lancer le débat sur le Mont St Michel mais en tant que Nantais naturalisé normand une roman sur la Bretagne ça me gagne.
Ce fut mon premier Teulé et même mon premier roman historique (on va dire). En plus c'est une histoire de tueuse en série, avec un peu de botanique (j'exagère un peu) du moins de plante, de cuisine et de randonnée (a une époque où on marché beaucoup pour se déplacer). Bon niveau recette de cuisine on repassera mais quand même...
J'ai beaucoup aimé, c'est poétique (si si), drôle et tragique.
Commenter  J’apprécie          60
La petite Hélène Jegado dit  « fleur de tonnerre » grandit avec des parents qui la berce de légendes Bretonne !
Vivant avec cette peur de l'Ankou, elle va décider de devenir elle même l'Ankou, afin de terroriser le peuple Breton et ainsi être en quelque sorte invincible.

Ayant un talent incontestable pour la cuisine, elle utilisera donc cette dernière comme arme de destruction massive…
Elle tuera quiconque croisera son chemin ( enfin ses plats) sans craindre un instant d'être arrêtée du moins jusqu'à son procès à Rennes!

Celui-ci révélera qu'elle a tuée une soixantaine de personnes, vieux, hommes,femmes, bébés.

Commenter  J’apprécie          60
Helene, que l'on surnomme Fleur de tonnerre. de Fleur, elle n'a que son innocence de jeunesse et d'apparence. de tonnerre, elle a tout : là où elle s'abat, personne ne lui résiste. Après avoir croisé le chemin de Ankou, la voilà investie d'une mission, sillonnant les terres bretonnes, semant la mort sur son passage. Cuisinière dont le meilleur ingrédient est le poison, elle saura user de tous ses talents pour arriver à ses fins morbides et assassines. Une soixantaine de victimes ont succombé... Pour ces morts, Fleur de Tonnerre sera jugée, sans le moindre regret.
Le personnage principal d'Hélène est évidemment diabolique, armé d'une désinvolture et d'un dévouement à sa mission, sans limite. de son style d'écriture historique, Jean Teule nous livre ici l'histoire de la fameuse empoisonneuse. Un portrait dessiné comme au couteau, à coups de crayon naturels et authentiques, sans place pour les fioritures.
Commenter  J’apprécie          60
Jean Teulé me plait et m'étonnera toujours!

Après "Le magasin des suicides" et "Le Montespan", j'ai dévoré "Fleur de tonnerre".

C'est le parcours d'une tueuse en série implacable du XIXème siècle, dans la Bretagne celtique, traditionnelle et superstitieuse de l'époque...

Fleur de tonnerre, de son vrai nom Hélène Jegado tue, sans distinction, les malheureux que le sort place sur son chemin.

Elle tue indifféremment les gentils, les méchants, les vieillards, les enfants, des inconnus, des proches, des hommes, des femmes, les riches et les pauvres...

Elle tue car elle est persuadée d'être investie d'une mission et d'être l'incarnation de l'ange de la mort breton, l'Ankou.

Pour remplir sa mission, quoi de mieux qu'être cuisinière? et gare à ceux qui ne la laisseraient pas approcher de la cuisine, les soeurs du couvent l'approndront à leur dépens.

Sa carrière est longue et son tableau de chasse est énorme (aidée par les croyances celtiques de ses contemporains et les symptomes des maladies de l'époque).

Le style TEULE est toujours aussi percutant et vivant ... OU ... comment raconter des horreurs dans un style jubilatoire.

Cette histoire tragique, funèbre et terrifiante parce que vraie (on l'oublierait presque!)se déguste en une bouchée.

Et sinon??? personne pour déguster une soupe aux herbes, un ragout de petits pois et un gateau à l'Angélique?

Si????

Ecoutez... "wik... wik... wik...", ne serait-ce pas le grincement des essieux de la charette de l'Ankou qui vient emporter votre dépouille?
Commenter  J’apprécie          60
L'incroyable parcours de "Fleur de tonnerre" hantée et traumatisée par les histoires de l'Ankou qu'elle entendait pendant son enfance....
Commenter  J’apprécie          60
Hélène Jégado, Fleur de tonnerre pour sa mère, a grandi en Bretagne, à Plouhinec, au début du dix-neuvième siècle, au beau milieu des menhirs, des landes sauvages et falaises escarpées, nourrie par un fatras de légendes, fées, sorcières et superstitions en tous genres. Parmi tous les personnages mythiques, c'est l'Ankou qui s'offre une place de choix dans son esprit. Jusqu'à l'occulter totalement dans une éclipse qui assombrira toute sa vie et celle de bien des innocents. C'est qu'Hélène devient très tôt généreuse, elle qui a eu si peur, enfant, de ce personnage à la faux maléfique. Alors, pour juguler celle-ci, l'éradiquer peut-être, elle va devenir l'Ankou, distribuant la mort dans ses petits plats qui font sa réputation. Et c'est toute la Bretagne qui va pâtir de ses mets : partout où elle passe, elle sème une trainée de morts violentes, de douleur et de mystère.

« Fleur de tonnerre » de Jean Teulé est un roman historique qui flirte avec la veine humoristico-macabre de manière un peu inégale : la première moitié conte les empoisonnements multiples commis çà et là par Fleur de tonnerre, au gré de ses déplacements, à la manière d'un jeu d'enfant. le tout est présenté comme une farce macabre de laquelle la dimension morale est effacée ainsi que les émotions que les divers protagonistes pourraient ressentir. C'est donc avec un sentiment d'effroi et de dégoût que le lecteur suit Hélène dans sa « mission » barbare. le ton du roman va cependant se transformer à l'occasion du point de bascule : la sagacité d'un homme va mettre un point final à la macabre épopée de l'empoisonneuse. le style se fait alors plus lyrique, presque poétique, et l'auteur livre quelques clés de compréhension qui n'excusent pour autant en aucune manière les actes de celle qu'on pourrait qualifier de « serial killer » avant l'heure. Une Fleur de tonnerre, qui, telle une digitale, a fait trembler toute la Bretagne du dix-neuvième siècle. Glaçant !
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (2981) Voir plus



Quiz Voir plus

Fleur de tonnerre

Quel était le nom de famille de cette vilaine Hélène surnommée Fleur de Tonnerre ?

Jéjado
Gégado
Jégado

9 questions
73 lecteurs ont répondu
Thème : Fleur de tonnerre de Jean TeuléCréer un quiz sur ce livre

{* *}