Le Magasin des suicides

Ce livre est idéal à croquer lors d'une soirée ou d'un voyage comme vous croqueriez une pomme au goûter… Une pomme acidulée qui ne délivre sa douceur qu'au dernier moment.
Un conte plus qu'un roman, nous avons là un huis-clos délicieusement acide, drôle et optimiste à l'excès.
L'auteur sait magner le verbe et la verve, bienvenue dans une boutique de la mort qui se contamine à la vie.
Nous avons ici un remède à la sinistrose, une ode à la dérision, une peinture en noir et blanc qui se teinte de couleur au fur et à mesure que le héros grandi.

J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à découvrir ce récit aigre-doux, c'était mon premier Teulé, ça ne sera pas le dernier.
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La famille Tuvache tient un magasin dans lequel ils vendent des marchandises aidant les clients à se suicider. Quelle drôle d'idée a eu là M. Teulé !

C'est un roman drôle, si on est réceptif à l'humour noir, bien sûr ! Un roman très imagé. Les personnages sont caricaturaux, les situations cocasses. J'ai beaucoup souri.

Un bon moment de lecture, distrayant.

Dans le magasin de la famille Tuvache, on trouve tout ce qu'il faut pour se suicider. Corde, sabre, parpaing, poison, etc.
Les Tuvache fourmillent d'idées pour faire vivre leur petite boutique. Et ce n'est pas les désespérés qui manquent...

Mais voilà, Alan, le petit dernier, ne semble pas prédisposé pour une vie triste et morne. Le garçon aime la vie et sa joie de vivre paraît contagieuse.

Et si le Magasin des Suicides revoyait un peu son concept ?

Ce roman, c'est du grand Teulé ! Un cynisme ambiant parfois poussé à son paroxysme. Jugez plutôt : "[...] on ne désirait pas un troisième enfant. Il est né parce qu'on a testé un préservatif percé : vous savez, ceux que l'on vend aux gens qui veulent mourir contaminés sexuellement".

Mais, bizarrement, le livre n'est pas à déconseiller aux dépressifs car il n'est pas triste. D'abord, la famille, malgré son étrangeté, semble à peu près comme les autres. Les Tuvache s'aiment et le lecteur peut les trouver attachants, chacun à leur manière.
D'autre part, ce roman délivre une morale pleine de bons sentiments. Il ne faut pas se leurrer !
Le message délivré est qu'il ne faut pas s'apitoyer sur son sort et se laisser miné par toutes les mauvaises nouvelles. Au contraire, il faut aimer la vie et se réjouir de ce qu'elle nous donner. Voir toujours le verre à moitié plein qu'à moitié vide.

Ah, et ce que j'ai apprécié aussi, ce sont les références à ces personnes illustres qui se sont suicidées. Mine de rien, on apprend des choses.

Je vais peut-être me laisser tenter maintenant par le film...

Dans la famille Tuvache, demandez la mère, Lucrèce (dont l'une des spécialités est la préparation des poisons), le père Mishima (qui met en avant les sabres pour le Hara Kiri comme méthode radicale, recherchez le sens de ce prénom, vous comprendrez), les enfants dépressifs Vincent et Marylin, et le petit dernier, l'intrus, Alan.
Quel est le métier de cette famille ? Commerçant. Jusque là, rien d'extraordinaire. Mais commerçant vendant ce qui est nécessaire pour réussir à la perfection son suicide.
Tout ce passe admirablement pour eux jusqu'à ce que le petit dernier, qui se démarque par son caractère, bouleverse tout la famille.
Un roman à l'humour noir qui montre qu'on peut rire de tout…ou presque.
Un petit pincement au coeur, tout de même, à la lecture de la dernière phrase, que Teulé balance comme ça, l'air de rien, et qu'on prend en pleine figure.

Lorsque j'ai commencé le magasin des suicides, juste après avoir terminé La Ligne Verte, j'ai été un peu désarçonnée. Ce n'est ni la même façon d'écrire, ni le même style, et il m'a fallu quelques temps pour accepter le style et l'humour de Jean Teulé.
Néanmoins, j'ai fini par me laisser emporter dans cette histoire qui semble à première vue naïve et légère.
Dans un sens, l'histoire est une suite logique, et on se doute dès le début que le petit dernier de la famille va réussir à force de temps et de sourires à faire changer la mentalité familiale.
Mais si c'était juste ça, ce serait trop facile, et ce livre n'aurait pas grand intérêt. Absolument tout le livre se joue dans l'ultime et dernière phrase.
J'étais dans le métro quand je l'ai lue, cette dernière phrase. Je suis certaine que si des gens autour de moi ont lu ce livre et ont vu ma réaction, ils ont compris. Peut-être même qu'ils ont esquissé un sourire.
Je ne peux pas l'affirmer cela dit, j'étais bien trop occupée à m'en remettre. Je suis tombée de haut, d'un coup, même en étant assise sur mon strapontin.
C'est comparable à ce personnage dans le Père Goriot qui fait une tentative de suicide au moment de sa vie où il est le plus heureux.

Ils sont là le talent de l'auteur et la beauté de ce livre : dans cette dernière phrase.

Dans cette morne famille tenant un magasin voué à l'art du suicide (Vous avez raté votre vie? avec nous vous réussirez votre mort..... La vie tue!) le sourire d'Allan dénote. Court récit de trois heures célébrant la vie mais suggérant aussi insidieusement un suicide au moment le plus heureux de votre existence...

Quelle émotion dans la séquence du foulard blanc de Maryline...

Teulé en plus de son extraordinaire créativité et d'un merveilleux talent d'écriture nous offre un réel spectacle très visuel. On a l'impression de lire un scénario, voire assister à une pièce de théâtre.

Quelle sacrée idée il a eu Jean Teulé ! Et quel bon moment j'ai passé !

Je sais que ce n'est pas le style habituel de cet homme, mais il paraît que c'est quand même un bon premier bouquin pour le découvrir… Car en effet j'ai souhaité m'attaquer à l'oeuvre de l'auteur. Et je ne compte pas m'arrêter au « Magasin des suicides » ! Ces derniers temps, il y a beaucoup de tapage autour de ce livre, dû à la sortie de l'adaptation en film d'animation. Quelle bonne idée vous dirais-je ! Je ne l'ai pas encore vu, mais connaissant clairement la tête de Monsieur et Madame Tuvache, j'ai pu clairement les imaginer dans cette histoire. Je me suis créé mon propre film dans ma tête, et c'était TOP !

J'ai envie de dire que j'ai (presque) tout aimé : l'humour très noir, les idées génialement trouvées par Mr Teulé pour réussir à mettre fin à ses jours, le contraste rondement mené entre « nous » et « eux », et aussi le contraste entre « eux » et « le petit dernier de la famille qui a la joie de vivre et qui est susceptible de la transmettre à toute personne s'approchant trop de lui ». Et ce chic gosse s'appelle Alan. On pourrait dire que c'est un gamin pas comme les autres, alors qu'en fait il est normal, mais ses parents, son frère et sa soeur sont tout le contraire. Les parents sont là pour satisfaire les suicidaires, et qu'ils ne se ratent pas. Ils doivent donc les inciter à arriver à l'acte et trouver le moyen de les satisfaire avec leurs divers produits, tous bien étudiés. La soeur obtient comme cadeau d'anniversaire le baiser empoisonné qu'elle va utiliser pour satisfaire les clients et leur envie pressante d'en finir. le frère est limite cadavérique et est de la même trempe. Ils s'entraident tous pour faire du magasin un endroit où les gens n'auront plus besoin de revenir. Mais Alan est là ! Et c'est le bon dieu en personne ! Il aime répandre la joie et la bonne humeur, il cherche à rassurer les clients et leur montrer la vie au-delà de ses apparences. Ce qui a le don d'agacer les parents !
Mais Alan va s'en aller et le père va tomber en dépression. Et là… c'est le drame… ou l'inverse !

On a là une bonne leçon d'humour sous fond de réalité. le suicide… c'est tellement d'actualité de nos jours ! Et pourtant il suffirait de gratter un peu nos vies ou de trouver le petit Alan qui redonnerait espoir ! Je caricature un peu mais c'est bel et bien ce qui est démontré dans ce roman. La jeunesse et l'innocence sont là pour donner de l'amour…

J'ai beaucoup aimé ce petit roman. J'ai beaucoup ri, rien que pour ça je le relirai avec grand plaisir. Il y a plein de petites choses tellement folles !!!! Rien que les moyens vendus pour se suicider, c'est tellement bien trouvé ! Il y a aussi plein de répliques qui sont poilantes tellement c'est glauque mais bien dans le thème du magasin ! Non là vraiment, Jean Teulé m'a ravie !!!

Et pour ce qui est de la fin… le « final » qui plaît tant au lecteur et qui est généralement inattendu… eh bien je ne voyais pas le roman se terminer exactement de cette façon, mais l'histoire en elle-même nous menait à quelque chose de ce genre… D'où mon scepticisme… C'était bien trouvé, oui, mais ça ne m'a pas plus emballée que ça… Et je me suis sentie tellement bizarre de penser ça que j'ai relu les derniers chapitres plusieurs fois et non, mon opinion n'a pas changé. Alors ce qui me gêne peut-être est ce rapide revirement de situation, même si l'on accentue sur la mort tout le long du bouquin, il n'y a pas assez de moments noirs pour contraster avec cette fin. Après c'est mon goût à moi, j'espère ne froisser personne en écrivant cela. Mais je n'arrive à interpréter mon sentiment que comme ça.

Dans un vingt-deuxième siècle marqué par le déclin d'une humanité autrefois florissante, dans un monde pollué à l'atmosphère devenue irrespirable, le Magasin des Suicides offre des solutions satisfaisantes pour quiconque souhaite passer rapidement de vie à trépas. Lucrèce et Mishima, en compagnie de leur fille Marilyn et de leur fils Vincent, tous porteurs de prénoms rendant hommage à de célèbres suicidés, rivalisent de zèle pour proposer poisons, cordes pour se pendre, pavés de béton et autres friandises à une clientèle avide de quitter le plus rapidement possible ce monde devenu inhabitable. Hélas, dans la famille Tuvache, le dernier rejeton, Alan (comme Alan Turing) n'a pas hérité des gènes parentaux et s'ingénie à apporter la joie de vivre au sein de la boutique, au grand dam de ses parents et de sa fratrie qui n'attendent que le meilleur moment pour s'en débarrasser. Fort heureusement les choses ne vont pas en rester là et vont finir par tourner à l'avantage du joyeux fiston. Un roman loufoque, bien dans l'esprit de la BD, genre dans lequel Jean Teulé a excellé, qui ravira les amateurs de littérature décalée. Sous la farce macabre, un message d'espérance et d'amour tout de même…

Imaginez un magasin où l'on vend tous les ingrédients possibles pour se suicider.
C'est dans un tel commerce qu'évolue la famille « Tuvache »,
où tout n'est que tristesse et désolation.
Elle n'a qu'une seule hantise : être envahie par la joie de vivre !

Attention, rien de sinistre cependant dans ce roman où vous risquez de mourir…de rire !

Comme son nom ne l'indique pas du tout, ce livre est très amusant et rafraichissant! Je l'ai adoré!

Cette famille tient un magasin qui fournit tout ce qu'il faut pour pouvoir se suicider (sans se rater). Un jour, ils décident de tester un de leur article, le préservatif troué, et 9 mois plus tard, arrive leur 3ème enfant : Alan

Loin d'être dépressif et de voir la vie en noir comme les autres membres de sa famille, il respire la joie de vivre et la fait partager au grand damne de ses parents.

C'est un vrai coup de coeur

L'auteur traite avec humour de ce sujet tabou et triste qu'est le suicide.

Les dialogues sont très comiques et les personnages, bien que très spéciaux, sont attachants.

Je recommande ce petit livre à toutes les personnes qui veulent faire un break entre deux lectures plus « dures » et/ou à ceux qui souhaitent passer un moment divertissant.

Pour ma part le titre était déjà accrocheur, mais pour les personnes qui seraient freinées par celui-ci je vous conseille de tenter le coup ! Vous verrez, vous ne le regretterez pas!

Si vous connaissez une lecture du même genre, je suis preneuse !
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