AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 842 notes
5
109 avis
4
56 avis
3
14 avis
2
2 avis
1
0 avis
Était-ce une bonne idée de lire un livre dans lequel les échecs tiennent une place centrale alors que je ne connais même pas les rudiments de ce jeu ? Visiblement non. Pourtant je lis régulièrement des romans sur des thématiques que je connais peu. Par exemple, j'ai beaucoup apprécié le récit de Jon Krakauer sur l'alpinisme de haute montagne dans "Into thin air".

Ici, l'alchimie ne s'est pas faite et les descriptions de parties d'échec m'ont semblées longues et obscures. J'ai tout de même aimé découvrir la vie hors du commun de Beth. Mais peut-être aurais-je plus apprécié de le faire au travers de la série télévisée.
Commenter  J’apprécie          10
Une fois n'est pas coutume, c'est la série Netflix qui m'a donné envie de lire ce roman. Au risque d'être déçue, ayant adoré la série, de ne pas retrouver dans le livre ce que j'ai aimé.

Point de déception cette fois, ce roman est captivant.
Beth grandit dans un orphelinat du Kentucky dans les années 50, où de charmantes pilules vertes permettent de garder les enfants calmes. Beth y découvre deux choses : comment voyager avec plusieurs pilules vertes stockées pendant quelques jours, et les échecs. C'est dans la chaufferie, auprès du factotum, qu'elle découvre cette discipline et se passionne pour l'art subtil de l'échiquier, et démontre rapidement des capacités hors norme.
Les échecs, les compétitions nationales puis internationales jalonneront la vie de Beth, ainsi que sa lutte contre les addictions.

Passionnant roman qui, même si on ne connaît pas les échecs, permet d'en mesurer la subtilité et la beauté, l'intelligence et la discipline. La description des parties offre aux non-initiés le frisson de la tension, les réflexions plusieurs coups à l'avance, l'analyse du jeu et de la psychologie de l'adversaire. le plaisir de sentir qu'on prend un avantage, le noeud au ventre face à une position imprévue et dangereuse.
Mais on y comprend aussi que la seule intelligence du jeu ne suffit pas, il faut travailler, étudier des milliers de parties, comprendre les ouvertures, saisir la danse des milieux de parties et maîtriser l'art guerrier des fins de partie.
Sur cette thématique, le roman apporte beaucoup plus que la série, puisqu'on vit les parties avec Beth, dans son cerveau de maître des échecs.

J'ai été touchée par ce personnage sensible, à l'enfance marquée par des drames, si peu sûre d'elle, qui lutte férocement contre des addictions qui la rattrapent à chaque moment difficile de son existence et trouve dans sa passion pour les échecs à la fois une raison de vivre, de se détacher de l'alcool et des cachets mais aussi de se sentir digne d'intérêt et fière de son exceptionnel don.

Commenter  J’apprécie          100
''Le jeu de la dame'' est typiquement le genre de livres que je lis pour me sortir de ma zone de confort.
Je ne connaissais absolument pas cet auteur et je n'ai absolument aucune connaissance pour les jeux d'échecs. Bon je sais qu'il y a une tour et des cavaliers et une reine et pis des pions et que ça dure trois jours et que c'est joué par des russes qui ont 120 ans pour le plus jeune.
Vous en conviendrez c'est maigre.
Walter Tevis a réussi a me séduire en appliquant une méthode simple: Ne pas parler du jeu d'échecs mais de la jeune fille qui joue aux échecs.
Il nous livre donc un sublime personnage en la personne de la petite Beth Harmon , une orpheline qui devient un prodige dans ce jeu si compliqué.
On s'attache a elle et on la soutient car on veut qu'elle gagne.
C'est la toute la réussite du livre car je me suis surpris a prier pour que le prochain coup de Beth soit gagnant et qu'elle remporte ses parties comme un vieux fan qui encourage son athlète préférée.
Et tout ça en ne comprenant strictement rien au jeu.
Une formule classique mais qui fonctionne avec une plume efficace et sans fioritures.
Je ne suis pas plus a la page concernant la défense sicilienne et le fianchetto du cavalier avec un roi roqué mais j'ai passé un beau moment de lecture et c'est ça qui compte.

Échec et mat pour Walter Tevis.
Commenter  J’apprécie          50
Nous sommes dans les années 50, on suit Beth Harmon, une petite fille placée à l'orphelinat après le décès de sa mère. Elle y développe une addiction aux calmants à cause des "vitamines" distribuées quotidiennement aux enfants mais elle réussit à s'évader de sa morne existence grâce au factotum de l'orphelinat qui lui apprend à jouer aux échecs. A partir de cette découverte, elle va entrer dans une autre dépendance : une passion pour ce jeu qui va envahir sa vie et faire d'elle une redoutable joueuse capable d'affronter les plus grands.

Beth trouve un semblant de stabilité lorsqu'elle est adoptée par Mme Wheathley qui, malgré sa vie chaotique, l'accompagne dans son parcours et lui offre, pendant un temps, un semblant de famille.

Sur le chemin de l'excellence et pour résister à la pression face aux joueurs qu'elle affronte, Beth rencontre une troisième addiction : une dépendance à l'alcool qui va presque mettre en péril son mental de joueuse émérite.

Ce livre est passionnant : Walter Tevis nous parle, quasiment sans discontinuer, du jeu des échecs, de stratégies, de joueurs emblématiques, de variantes à connaître, .. et contrairement à ce que l'on pourrait craindre, le lecteur néophyte n'est absolument pas exclu du roman. Au contraire, on vit le parcours de Beth, on suit son apprentissage, on ressent la pression qui s'exerce sur elle sur le chemin de l'excellence.

Je garde de ce livre une terrible impression de solitude : celle de Beth qui, même parvenue au sommet de son art, reste seule même si le dernier tiers de son histoire laisse espérer que quelques personnes de son entourage sont là pour elles.
Commenter  J’apprécie          30
Le jeu de la dame, de Walter Tevis, une lecture qui m'est venus en discutant avec un passionné des échecs (du jeu, j'entends). J'évoquais cette série récente, le jeu de la dame, que je n'ai pas vue, mais qui a rencontré un grand succès quand elle est sortie.

Puis, je me suis souvenu que je possédais le livre. Alors, plutôt que de regarder la télé, j'étais mieux à utiliser les mains à tourner les pages de ce roman.

Les échecs. Je sais y jouer. Enfin, non. Je sais bouger les pièces, parce que, pour ce qui est d'y jouer, je suis très mauvais, incapable de concevoir les coups à l'avance. Un défaut rédhibitoire à ce jeu.

Par contre, question lecture, je gère plutôt bien.

Et j'ai pris un grand plaisir tant c'est bien écrit du début à la fin. Pas de temps mort, on entre tout de suite dans le vif du sujet. En guise de pions, les mots nous mènent à une victoire magistrale.

J'ai ressenti du suspense, lors des rencontres, si bien décrites, dans l'émotion ressentie par l'héroïne. Va t'elle gagner, perdre? Il fallait que je sache. C'était intenable! Et passionnant! Pas besoin de savoir jouer pour apprécier ces rencontres autour d'un échiquier.

L'héroïne, oui, parlons en, de cette jeune femme prête à tout pour remporter la reconnaissance ultime, si jeune dans un monde, à l'époque (j'espère que cela a changé) très, trop masculin. Va t'elle y arriver? La pression est grande au même titre que le génie. Deux éléments qui la mettent en équilibre le long d'un précipice. de là, le risque de l'addiction. D'autant plus que son enfance ne lui a pas donné les meilleures chances dans la vie.

Du suspense jusqu'à la dernière page dans ce livre haletant. Je ne suis toujours pas prêt à jouer à ce jeu, mais je l'ai tellement apprécié dans ce roman!
Commenter  J’apprécie          70
La rencontre entre Beth Harmon et les échecs se fera dans le sous-sol de l'orphelinat à qui on l'a confiée à la mort de sa mère. Elle a huit ans.
Le vieux factotum bourru, taiseux qui va l'initier ne s'y trompe pas en reconnaissant immédiatement le génie de la gamine pour le roi des jeux.
Il faudra pourtant attendre que Beth soit adoptée par la fantasque et alcoolique Mme Weatley pour qu'elle puisse non seulement s'y adonner comme elle l'entend mais aussi aller se frotter à d'autres joueurs lors de tournois. Son talent, au fils des rencontres, devient incontestable. Beth devra affronter des adversaires toujours plus retors, contrôler son désir écrasant d'être la meilleure mais aussi surmonter des addictions aux médicaments, à l'alcool acquises très tôt.
Vous l'aurez compris. Suivre le parcours de cette enfant, puis cette jeune fille, puis cette très jeune femme est lui aussi très addictif.
Son obstination à progresser, à l'emporter, la fierté avec laquelle elle brave ses peurs, la solitude qui est la sienne, à peine interrompue par la présence de Mme Weatley, solitude d'autant plus grande qu'elle est la seule femme dans un milieu exclusivement masculin en font un personnage très attachant, très fort.
Et si vous craignez d'être dérangé par la description des parties, rassurez-vous. le récit est fort bien mené. L'auteur nous indique quelques pièces déplacées : pion en roi quatre… puis peu à peu déploie le jeu comme un champ de bataille qui ouvre des perspectives d'attaque sur les diagonales, de repli derrière la forteresse d'une tour. C'est très habile. Et la guerrière, la stratège qui maitrise le plateau est Beth.

Commenter  J’apprécie          334
Un livre vraiment immersif dans lequel j'ai pu accompagner Beth Harmon dans son parcours incroyable. Et je vous le dis ce n'était pas gagné car je ne connais absolument rien aux échecs. Mais bizarrement j'ai aimé suivre toute la pensée de Beth sur sa tactique, sur les pions à jouer et comment trouver la faille de l'adversaire. Probablement que si j'avais connu les règles j'aurais appréhendé le roman d'une façon différente mais en aucun cas je me suis sentie perdue, au contraire l'écriture de Walter Tevis m'a permis de vivre la passion de Beth avec beaucoup d'intérêt. Outre les échecs, j'ai aimé la retranscription des années 60 aux Etats Unis. Une excellente lecture! Je vais probablement me laisser tenter par la série.
Commenter  J’apprécie          92
Après avoir vu la série en 2020, j'ai souhaité lire ce roman. La mini-série est fidèle au livre, et ayant beaucoup aimé celle-ci, j'ai apprécié lire l'histoire de Beth Harmon, joueuse d'échec.

Beth, orpheline, est une prodige des échecs, et nous suivons sa vie de ses neuf à vingt-deux ans, dans sa quête pour devenir la meilleure joueuse d'échecs du monde.

N'ayant aucune connaissance des échecs, certains passages me paraissent durs à comprendre et à visualiser, mais cela permet de se mettre dans la tête de cette jeune fille. Tout le long du roman, je ressens son besoin de gagner et j'ai envie qu'elle réussisse.

J'ai apprécié cette oeuvre, un roman sombre qui dépeint le deuil, les addictions, l'anxiété et l'associabilité mais un roman captivant jusqu'à la dernière page!
Commenter  J’apprécie          20
La lecture de ce livre, pris un peu au hasard, a été une très belle découverte. Moi qui n'y connaît strictement rien aux échecs je n'ai étonnement pas été dérangée par les longues tirades détaillant les phases de jeu. Je me suis prise d'affection pour ce personnage et j'ai suivi son histoire et son évolution avec beaucoup de plaisir. À la lecture on pourrait facilement imaginer qu'il s'agit d'une histoire vraie, mais non. On comprends en revanche que Netflix s'en soit saisie pour une adaptation.
Commenter  J’apprécie          30
C'est assez rare pour le noter, mais j'ai préféré la série au roman. Même si l'histoire est évidemment tout aussi bien, j'ai trouvé le personnage de Beth trop caricatural. C'est une prodige des échecs, certes, pour autant son talent est inné, sans jamais aucun obstacle à par Borgov. Elle ne se met à étudier que très tard dans sa carrière, ce qui est quand même peu crédible. Dans la série c'était aussi le cas mais ils avaient réussi à y mettre plus de doute.
Ça reste une lecture agréable mais un peu décevante.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (1874) Voir plus



Quiz Voir plus

L'oiseau Moqueur

Quel est l'autre traduction du titre du livre ? (MockingBird en anglais)

L'oiseau d'Amérique
L'oiseau chantant
L'oiseau siffleur
L'oiseau

8 questions
13 lecteurs ont répondu
Thème : L'oiseau moqueur de Walter TevisCréer un quiz sur ce livre

{* *}