Stéphane Kismet ne se contentait pas de voir l'avenir. Stéphane Kismet était maudit.
Non, il ne fuirait pas. On voulait l'enfermer ? Eh bien, qu'on l'enferme !
- venez ! hurla-t-il. Venez me chercher ! Coffrez-moi à double tour, bande de tarés ! Et rien de ce qui devrait arriver n'arrivera ! Je suis complètement siphonné, vous le voyez bien ? Alors, enfermez-moi, je ne demande pas mieux !
- Allez vous faire foutre, toi et les autres. Je ne refumerai jamais. Même si je devrais regarder le diable dans les yeux.
Dans le bocal, l'être grimaçait, les paupières transparentes et finement nervurées rabattues sur les yeux. Ses jambes minuscules, sans pieds, s'unissaient dans un surplus de peau.
Vic passa au dessus de sa femme et l'enlaça par-derrière. Il observa les ombres, sur le plafond et n'y devina que d es silhouettes difformes, des visages grêlés, des membres amputés. Il plissa les yeux et plongea le nez dans la longue chevelure de jais. Ses doigts devinrent plus entreprenants. Céline lâcha un soupir.
Ma citation préférée : '' les monstres représentent pourtant la rencontre du scandaleux et de l'obscène, ils concilient l'inconciliable, ils sont l'association des contraires. Ils me fascinent, comme ils te fascinent, toi aussi, que tu le veuilles ou non''.
Allez vous faire foutre, toi et les autres. Je ne refumerai jamais. Même si je devais regarder le diable dans les yeux.
La lecture a ceci de magique qu’elle permet de remonter le temps. Rien ne vous empêche, alors que vous approchez de la fin d’un livre, de relire les premiers chapitres et de retrouver ainsi les personnages tels qu’ils étaient une heure, un mois ou des années auparavant.
La réalité est malheureusement toute différente. Ce qui est passé est passé. Normalement…
Le temps tient un rôle prépondérant dans ce récit, qui commence le jeudi 3 mai 2007, à 6h30 du matin, et se termine, si l’on omet l’épilogue le mardi 15 mai aux alentours de 9h. Afin d’apprécier au mieux l’histoire, il est important que vous prêtiez attention aux indications temporelles présentes à chaque début de chapitre.
Douze jours et douze nuits à traverser. Un aller simple pour l’enfer.
Bon voyage.
A quoi bon se fixer des limites, se discipliner alors qu'on pouvait mourir n'importe quand, n'importe où, même dans le ventre maternel, l'endroit le plus protégé, le plus sécurisant au monde ?
Celui que vous recherchez n'est pas le monstre. Les monstres, ce sont ceux qui regardent,qui tournent la tête vers les accidentés de la route, qui s'abreuvent du malheur des autres.Le monstre, c'est la société.Et la société doit payer.