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Un plaisir de retrouver Thilliez qui nous offre une enquête polaire avec des personnages attachants.
J'ai aimé le parallèle avec la triste réalité des enlèvements et sévices qu'ont subi les amérindiennes. Une partie sombre de l'histoire canadienne qui rend cette enquête encore plus que réaliste.
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Très sympas mais pas transcendant...

J'ai beaucoup aimé mon voyage à Norferville, notamment parce que l'intrigue est profonde. L'histoire des autochtones au Canada est un vaste sujet, souvent méconnu, et j'ai apprécié que l'auteur se penche sur ce sujet.

Les personnages sont sympas, mais je n'ai pas été submergée d'empathie pour eux. Pourtant Léonie à une histoire touchante et encore plus pour Teddy, mais je n'ai ressentie d'attachement particulier, certainement parce que l'auteur passe beaucoup de temps a poser le décor, un peu moins à nous parlee de ces personnages. Dommage.

Quant au décors, oui, c'est une réussite, le grand froid et la solitude se ressentent.

En bref un livre qui se laisse lire, qui va potentiellement ouvrir la voie à plusieurs enquête, mais j'espère que l'auteur se concentrera plus sur ces personnages à l'avenir.

Belles lectures à tous.
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Le dernier thilliez se situe dans le Grand Froid , au nord du Quebec la ou il fait très très froid.

Teddy criminologue a Lyon apprend que le corps de sa fille a été retrouve dans une ville minière au nord du Quebec., Norferville .

Que faisait elle ainsi isolée ?
Pourquoi son corps est il retrouve près d'une réserve autochtone ?
Un corps mutile d'ailleurs.

Teddy s'empresse de rejoindre cette région pour essayer de comprendre ce qui est arrive a sa fille qu'il n'a pas vu depuis plusieurs années.
La bas l'enquête a déjà commencée .
Leonie Rock , métisse est ainsi en chatge de cette affaire .
Elle aurait préfère ne jamais revenir sur ces terres qu'elle a quitte a l'adolescence suite a un viol collectif pour lequel elle a été victime avec sa meilleur amie.
D'ailleurs les responsables n'ont jamais été retrouve ni même inquiétés.

Qui sait peut être cette enquête lui permettra de trouver les responsables de son viol ?

Ensemble Teddy et Leonie vont tenter de résoudre cette affaire officiel de meurtre et par-là même occasion celle moins officielle du viol collectif qu'a subi Leonie., malgré un accueil très peu chaleureux de la population et des conditions meteoroliques.

J'ai aime ce huis clos dans cette région si hostile.
Les personnages sont marques par leur souffrance et ensemble ils vont partir sur ces enquetes.
L'intrigue est la.
Quelques scènes sont terrifiantes mais vela fait parti des caracteristiques de son auteur

Une tres bonne lecture



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Du bon Thilliez, du très bon même !
Comme d'habitude aurais-je tendance à dire.
Les protagonistes sont (empathiques) en réalité pourraient faire partie de notre entourage tant leurs blessures nous parlent.
Difficile à lâcher même pour s'endormir avec des rêves d'étendues neigeuses à parcourir en motoneige ou raquettes.
Un roman glaçant dans le sens premier du terme .
À lire avec écharpe, moufles et autre doudoune
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De bout en bout, ce roman a su me captiver et faire parler de lui entre deux moments de lecture. C'est une enquête terriblement bien ficelée, très riche en actions et en rebondissements, qui sait nous tenir en haleine.

Mon intérêt a été aussi bien attiré par l'étrangeté de la mort de Morgane, que par nos deux personnages principaux, Léonie et Teddy, que par la seconde intrigue liée au passé de Léonie et enfin au réseau de trafic de personnes.

Norferville est une ville fictive située dans le Grand Nord québécois. Elle est le cadre de la nouvelle enquête de Franck THILLIEZ. Cette ville n'existe pas. La note de l'auteur nous le rappelle mais le thème et cette vaste enquête sont bien d'actualité au Québec. Les communautés rejetées (Innus, comme Indiens ; peuples autochtones) ont bien fait l'objet de sévices (meurtres, viols, exploitation...) : ce sujet ne m'était pas inconnu, je l'avais rencontré précédemment dans une ancienne lecture. le sujet est aussi passionnant que terrible.

L'entrée dans l'univers de Franck THILLIEZ est immédiate : les personnages sont très vite en action, malmenés et traumatisés. Les scènes s'enchaînent. le rythme du roman est haletant et prenant. J'ai aimé Léonie, autant que Teddy.

Si les éléments du récit (un traumatisme, un enquêteur qui s'associe à une enquêtrice qui dissimule son passé, une traque, des meurtres...) sont classiques et universels dans tous les thrillers et policiers, je trouve la plume de l'auteur immersive, très à propos, descriptive mais surtout précise et incisive. Il n'y a aucune pause dans cette histoire, aucun passage long ou inutile. Tout est à prendre et à savourer...

Certains passages sont violents mais j'ai su gérer mon émotion : tout est écrit dans le respect et les limites acceptables.

La traque finale a terminé l'enquête en apothéose. L'attachement aux personnages principaux n'en est que plus fort... J'espèrerais presque une suite à ce couple intéressant.

Mon évaluation : une très très bonne lecture, parfaite pour son thème et le lien à la réalité ; passionnante pour son dynamique récit, ses personnages subtilement définis, pour l'écriture affirmée de Franck THILLIEZ.
Un roman qui est très très proche du COUP de COEUR tant il est prenant, fin et construit en mêlant différents degrés d'intrigue : l'Histoire de minorités au Québec, l'histoire de Léonie, l'innommable perfidie des hommes de pouvoir... Un thriller passionnant et très bien réussi.
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Sortie de l'imagination du très inventif Franck Thilliez, Norferville fait partie des cités construites pour y loger le personnel chargé d'exploiter un minerai dont le Grand Nord canadien regorge.
Inutile de dire que la gent féminine est rare dans cet environnement « testostéroné » aux conditions climatiques éprouvantes où cohabitent avec difficultés hommes blancs et populations innues.
Le roman ouvre sur une scène d'une grande violence. Léonie, née d'un père blanc et d'une mère autochtone, et Maya, « de sang innu », sont violées par trois hommes dont elles ne connaissent pas l'identité.
Vingt ans plus tard, le cadavre atrocement mutilé d'une jeune femme dont le foie a été retiré est retrouvé à Norferville.
Léonie, qui a quitté cette ville de malheur, est devenue policière à Baie-Comeau. Censée bien connaître le terrain, elle est dépêchée sur place pour enquêter sur le meurtre.
Lyon, à des milliers de kilomètres de là, Teddy, criminologue habitué à collaborer avec les flics, apprend que sa fille a été tuée à Norferville. Il s'envole pour le Canada pour former un binôme avec Léonie.
Le duo lèvera le voile sur une sordide affaire de prostitution et d'assassinats de femmes innues inspirée de faits réels.
Au-delà de l'investigation policière fort bien menée, Franck Thilliez met à jour le racisme endémique de l'Amérique du Nord à l'égard des Premières Nations, le parcage de celles-ci dans des réserves où l'alcool et la drogue coulent à flots ainsi que le pillage des richesses naturelles qui détruit en toute impunité les écosystèmes.
Par certains aspects, « Norferville » m'a fait penser au dernier roman de R. J. Ellory « Une saison pour les ombres » dans lequel est évoqué la figure du Wendigo, créature cannibale issue des légendes amérindiennes.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Je sors du dernier roman de Thilliez comme d'un premier date avec une personne qui t'aurait vendu du rêve pendant des mois sur une appli de rencontre et que la réalité d'une conversation autour d'un repas mal assaisonné aurait rendu fadasse.
Je savais d'emblée qu'il n'y aurait ni Sharko, ni Hennebelle dans cette nouvelle intrigue policière donc pas de surprise de ce côté-là. Mais j'ignorais que l'ensemble du roman allait se montrer aussi peu original que la quatrième de couverture : « Dans l'univers hostile du Grand Nord, personne ne vous entend crier. » Ouais… on a visiblement préféré « l'univers hostile » à « l'Enfer » pour ne pas tomber dans le poncif, mais on n'a pas hésité à chourrer l'accroche publicitaire d'Alien pour pas trop se casser la tête. N'aie crainte, ici, pas de petits extraterrestres impatients de te sortir du bide pour voir les tronches hallucinées de Sigourney et de ses potes, mais seulement une jeune femme assassinée près d'une réserve autochtone dans une ville minière très isolée du Grand Nord québécois, Norferville. le père de la demoiselle, un détective criminologue lyonnais quitte la France pour se rendre directement sur place et mener l'enquête aux côtés d'une flic métisse originaire de la ville susmentionnée mais qui l'a quittée adolescente après avoir subi des violences sexuelles.
Voilà, voilà. Partant de là, on a un papa plutôt beau gosse, mais forcément au passé bourré de traumatismes, qui ne pourra pas renouer avec sa fille qui avait coupé les ponts depuis la mort de sa mère (c'est triste), et une flic elle-aussi jolie et elle-aussi meurtrie par son passé, qui compte bien résoudre l'enquête et découvrir aussi qui sont les trois salopards qui l'ont violée 20 ans auparavant (c'est triste aussi). L'essentiel du roman s'attarde donc sur… la météo. C'est fou ce qu'il vente, ce qu'il neige, et ce qu'il fait « frette » dans le grand Nord québécois ! OK, le décor est planté, les protagonistes vont se les geler pendant plus de 400 pages, mais les descriptions climato-paysagères récurrentes finissent par lasser et aboutisse ce que l'on redoute le plus dans un polar, l'ennui. Coupable identifié ? Tout est bien qui finit b… Taratata… Comme il reste 150 pages, et que tu n'es pas trop teubé, tu sais que ce n'est pas fini… On ne te la fait pas. L'enquête continue, il fait toujours froid, et finalement, en 10 pages, tout est bouclé. Celui ou ceux que tu soupçonnais quasiment dès-le-départ-mais-ce-serait-un-peu-gros s'avère sans surprise les pas-gentils, le beau et la belle se bécotent depuis un bon moment parce-que-quand-même-il-faut-du-love et fin.
Bref, déception que ce Norferville de la part d'un auteur que j'apprécie énormément. Alors d'accord, il y a eu certainement beaucoup de documentations pour construire de toute pièce la ville fictive de Norferville et retranscrire la condition des autochtones et en particulier des femmes que veut dénoncer Thilliez. Il écrit dans sa note finale aux lecteurs : « je voulais (…) proposer un roman d'ambiance où vous, lecteurs, seriez confrontés aux éléments et ressentiriez le froid à chaque page tournée. » Malheureusement, le froid, ça anesthésie et mon intérêt pour l'enquête l'a été, aussi insensible et rabougri qu'une mentule sortie d'une baignade hivernale en pleine Manche. Bref, cet opus m'aura laissé de glace. Vivement le prochain qu'on se réchauffe !
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Direction le grand nord canadien pour ce nouvel opus. C'est un huis-clos glacé et glaçant que nous propose l'auteur. Une jeune française a été tuée et mutilée aux abords de la ville de Norferville, ville située au milieu de nul part. Son père part immédiatement pour se rendre sur place. Il fera équipe avec la policière en charge de l'affaire, originaire de Norferville. Au milieux d'un désert de neige, avec des températures très très froides, ils vont devoir lever le voile sur un secret bien gardé.
Dépaysement garantie avec ce roman. Vous allez avoir froid, vous allez vous sentir oppresser (tout en étant au milieu de la nature),… Dans la ville de Norferville, trois populations distinctes cohabitent tant bien que mal: les canadiens qui vivent là, les autochtones qui sont massés dans une « réserve » (un quartier de la ville) et les ouvriers de la mine de fer qui est la raison d'être de la ville. On va en apprendre beaucoup sur ces mines à ciel ouvert qui défigurent la nature et créent des villes sorties de terre. Mais surtout, ce roman va être l'occasion de mettre en lumière les peuples autochtones du Canada et la façon dont ils ont (et sont toujours) été traités. le pire étant la façon dont sont traités les femmes lorsqu'elles quittent les réserves. C'est pour moi le gros plus de ce roman. Cette mise en lumière. Je me doutais que les peuples autochtones avaient été maltraités (et ce quelque soit leur origine), mais c'est différent de le voir décrit au fil des pages. A la fin du roman, on n'a qu'une envie: aller en apprendre plus…
Pour l'enquête, on est sur un huis-clos assez classique. du fait de la configuration géographique et de la météo, le tueur est forcément un habitant de la ville. le choix est donc assez restreint. Mais l'auteur s'amuse à nous faire passer de piste en piste. Chaque nouvelle piste apporte son lot de révélation et d'horreurs. On passe de suspect en suspect, de fausse piste en fausse piste. Franck Thilliez s'amuse avec nous.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Léonie. Métisse, sa vie n'a jamais été facile. Encore moins depuis le viol dont elle a été victime plus jeune. Il lui faut un immense courage pour revenir à Norferville pour faire payer ses agresseurs. Mais avant ça, il faut trouver l'identité du coupable du meurtre et travailler potentiellement avec l'un ou l'autre de ses agresseurs. Cela demande une énorme force de caractère.
Un thriller oppressant et angoissant qui ravira les fans du genre. On a froid tout au long de sa lecture. Et on est réellement immergé dans un autre mode de vie, dans une autre culture. J'ai beaucoup aimé cette lecture. Même si comme à chaque fois, elle est passée beaucoup trop vite… Un bon roman, avec les ingrédients bien dosés. Un mélange parfait! Et qui en plus, mets en lumière des évènements peu connus du grand public français…
Alors si vous aussi vous voulez être du voyage, je vous invite à monter dans le Tshiuetin et à vous rendre dans le grand nord!
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Sa fille est morte, il se doit d'aller enquêter.
Quant à elle, même si le territoire lui rappelle de mauvais souvenirs, elle fonce également. Là-bas, dans les terres gelées où la nature gagne toujours, ils vont se rencontrer.

Ce thriller met bien à l'honneur les territoires gelés et donne des frissons (de froid) tout au long de la lecture. Toutefois... l'aspect polar est plus laborieux. Ici, on ne retrouve pas les puzzles chers à l'auteur. L'intrigue fonctionne, certes, et on dévore, mais Thilliez nous a habitués à des constructions moins linéaires et plus torturées.
Bien sûr, le polar remplit malgré tout son contrat.
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Par ses consonances, « Norferville » évoque un lieu où personne n'aurait réellement envie de se rendre. Nord. Enfer. Ville. Dans son nouveau roman, Franck Thilliez emmène son lecteur dans le Grand Nord canadien, « La chambre des morts »… de glace. Territoire isolé dont la plus proche ville, Sept-Îles se situe à 800 kilomètres de là (soit environ à 13 heures de train), où l'hostilité du climat subarctique révèle sa toute-puissance. Froid polaire, vent glacial, nuits interminables d'hiver attaquent les corps et les esprits dans « La forêt des ombres » humaines. Cette étendue de terre en pleine nature inhospitalière devient le théâtre de disparitions de femmes, puis de corps retrouvés. « Fractures » d'une paix toute relative, où « Rêver » à ce silence offert par la neige devient utopique. S'ajoute à ces évaporations féminines, la découverte du corps quasi nu et mutilé de Morgane Schaffran, une Française arrivée sur le territoire depuis peu. « Vertige » pour son père, Teddy qui quitte précipitamment la France pour reconstituer ce mystérieux « Puzzle ». Dans cet enfer blanc, l'homme n'est pas le bienvenu, mais la femme, elle, est une cible perpétuelle.

Ambiance, « Aucune route ne menait à Norferville. Aucune route ne permettait d'en sortir. Elle était une triste prison au milieu de la taïga. » Danger, « Norferville… le monstre aux crocs de fer et aux yeux jaunes qui perçaient dans la forêt resurgissait des ténèbres. » Dessein, « Cette ville maléfique la rappelait à elle pour régler ses comptes. » Franck Thilliez propose un récit d'ambiance où le lieu est le personnage principal. Grâce à cette atmosphère venimeuse où le moindre faux pas coûte cher, l'angoisse claustrophobique irraisonnée qui se dégage de chaque page, l'écrivain instille sous vos yeux et dans votre chair, des flocons d'inquiétude, des tourbillons de terreur jusqu'à vous faire souffrir de phobophobie et de sociophobie, alors que vous êtes bien installés au coin du feu dans votre fauteuil. le décor est le point d'orgue de « Norferville » la maudite, cité minière adossée à des réserves autochtones où l'on arrive par le « tshiuetin », vent du nord en langue innue, ce train mythique qui permet aux populations isolées de se déplacer sans savoir réellement si l'on pourra repartir.

Car à « Norferville », deux communautés s'opposent, et c'est précisément ce qui apporte au récit un second point d'ancrage. « Norfeville, c'est un autre monde. Il faut le voir pour le croire. Un territoire de glace coupé de tout où des Blancs et des autochtones essaient de cohabiter avec, entre eux, l'exploitation d'une gigantesque mine de fer. » Une population blanche qui cherche à exploiter le territoire, une communauté Innue qui veut absolument le préserver. « Norferville, c'est aussi des Blancs et des autochtones qui essaient de vivre ensemble, mais c'est comme tenter de mélanger de l'huile et de l'eau. » Parmi les autochtones, l'accent est mis sur les femmes, souvent victimes de violences, dans l'impossibilité de parler ou de se défendre : le silence assourdissant de ces voix autochtones résonne dans la nuit polaire. Dans ces conditions, difficile de préserver les traditions, de les transmettre ou même de les faire entendre. Les disparitions, les corps sans vie retrouvés demeurent des « incidents » vite classés et très vite oubliés. Sauf pour la dépouille de Morgane, française, non autochtone sur laquelle son père, criminologue, veut faire toute la lumière. Il lui faudra comprendre « La faille » de cette société si singulière.

Pour ce faire, Franck Thilliez met en scène deux personnages clés, Teddy Schaffran venu de France et Léonie Rock qui a vécu ses jeunes années à « Norferville », mais a fui la région durant 20 ans tant le souvenir de ce qu'elle y a vécu reste vivace et traumatique. Léonie travaille désormais à la Sûreté du Québec où elle exerce la fonction de lieutenant des crimes majeurs et revient pour enquêter sur la mort de Morgane. Son retour sonne le glas des plaies qu'elle charrie en elle. « Léonie Rock avait la malchance d'être métisse. Innue et blanche, mais surtout ni innue ni blanche. » Issue de cette communauté de femmes autochtones, l'écrivain distille à travers elle des problématiques inhérentes à la condition des femmes amérindiennes et les manquements du gouvernement canadien à leur encontre. le roman nous plonge alors dans l'histoire de ce peuple, du racisme ordinaire à la cure géographique, une tragédie aberrante que je vous laisse découvrir. Vous apprendrez aussi ce qu'est un déshabillage paradoxal… Tout un programme ! Quant à Teddy, c'est un père meurtri, un père qui a failli, fâché avec sa fille depuis des années. Que faisait cette dernière dans un endroit aussi isolé de toute civilisation et surtout qui s'est acharné ainsi sur son corps ? le duo Léonie – Teddy fonctionne à merveille, car, en plus de l'enquête, j'ai eu l'impression qu'ils s'apportaient réellement une forme d'enrichissement l'un à l'autre. Ils sont chacun le guide de l'autre, l'un pour le lieu, l'autre pour l'expertise. L'enrichissement apporté par chacun semble les rendre indestructibles.

Outre l'enquête toujours passionnante « Norferville » transporte par son ambiance glaçante, presque granitique. le roman hypnotise autant qu'il fertilise les esprits, tant il offre un instantané d'une société et de ses problématiques. Les voix des femmes autochtones, ces « Maudites sauvageresses » comme le tance un des personnages, hurlent longtemps une fois le livre refermé. Leurs disparitions hantent le gouvernement canadien… à raison. Encore une fois, Franck Thilliez parvient à harponner son lecteur, tant sur la forme que sur le fond. Une lecture hors du temps qui saura vous réjouir et vous emporter. Rien à dire : Thilliez reste le patron !

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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