Norferville

Ca fait plaisir de retrouver la patte particulière de Franck Thilliez sur ce nouvel ouvrage.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, mais pour des considérations très personnelles, les premières pages présentant une scène qui m'a particulièrement choquée en tant que femme et que j'ai eu du mal à dépasser. Mais une fois ce petit blocage levé, je suis tombée dedans à pieds joints.
L'intrigue est vraiment bien ficelée et on ressent le froid mordant de ce climat hostile jusque dans notre salon, et même sous notre plaid, tant il est bien décrit et présenté. Les personnages sont attachants, avec leur lancinante douleur et les blessures du passé dont ils ne parviennent pas à se défaire.
Je pose juste un bémol sur la fin qui m'a un peu déçue... car assez prévisible sur certains points, j'ai trouvé ça dommage. Mais ça reste néanmoins un très bon Thilliez.

La version audio est géniale. Lila Tamazit manie avec beaucoup de virtuosité les timbres de voix des différents personnages et leur imprime la couleur si particulière qui rend chacun d'entre eux unique. Une très bonne adaptation audio.

Il est très compliqué, en 2024, d'aborder un roman de Franck Thilliez où l'on se pose légitimement la question de savoir si le nom n'est pas le seul argument de vente après autant de romans beaucoup appréciés par les lecteurs avides des « best-sellers » mais fortement décriés par les lecteurs experts du genre.

Faisant partie de la deuxième catégorie, je dois bien reconnaître que le succès de l'auteur n'est pas uniquement dû à ses premiers succès ni même à sa réputation. Effectivement, j'avais cette frayeur de tomber sur un ouvrage similaire au dernier de Guillaume Musso, acheté en masse lors de sa publication lui permettant des « recettes » à 5 chiffres mais sans le moindre intérêt.

On comprend assez rapidement qui se cache derrière la personne responsable des atrocités commises dans ce roman. Non pas par esprit de déduction, mais tout simplement parce qu'il n'existe qu'un seul véritable suspect aux yeux des lecteurs. Franck Thilliez a tenté de brouiller les pistes en rajoutant des complices, mais sans jamais proposer de fausses pistes. En effet, chaque coupable désigné au fur et à mesure des pages est véritablement coupable… le fait que les révélations interviennent bien avant la fin du roman permet aux lecteurs de comprendre que le gros poisson n'a pas encore été attrapé (et nous savons tous de qui il s'agit).

Finalement, après une intrigue relativement dense et sans énormément de lenteurs, l'auteur nous propose un dénouement final totalement bâclé en moins de dix pages sans instaurer le moindre doute auprès du lecteur. Alors que certains parviennent à rendre le dénouement « secret » jusqu'au tout dernier moment où l'on est incapable de dire si tout se terminera pas, Norferville offre une fin classique où le méchant finit dans la tombe et les gentils s'en sortent miraculeusement au tout dernier moment sur la base d'une intuition ou d'un élément révélateur intervenant tardivement.

Ce dernier gâche totalement le récit. Dès le départ, ou presque, on comprend que l'empreinte laissée sur le livre sera la clef de l'enquête. Que tout a été pensé par Thilliez afin de provoquer cette situation qui ne parait pas réaliste. Parmi les nombreux points que je pourrais citer, je retiens le fait que le responsable hiérarchique de « la flic » (qui note ici la pauvreté du vocabulaire de l'auteur qui use de ce terme une centaine de fois) refuse d'envoyer une équipe complète, de ne pas proposer des analyses après le 2ème jour sur place… Bref, les lecteurs habitués savent, dès la 30e page que tout se jouera avec l'analyse de cette empreinte .
Lien : https://leparfumdesmots.blog..

"Dans l'univers hostile du grand nord, personne ne vous entend crier" ❄️
Entre cette 4e de couverture et la magnifique couverture ce nouvel ouvrage de cet auteur grand maître du suspens français j'étais déjà dans l'attente.

Teddy schafran criminologue et détective à Lyon apprend que sa fille unique a été massacrée à Norferville, ville minière du grand nord canadien. Léonie block jeune femme de 16 ans et son amie Maya y ont vécu une terrible agression. Cela est assez courant sur les jeunes filles indiennes dans les réserves, sans que les autorités ne bougent. Devenue adulte, Léonie inspectrice de police va être envoyée dans son village d'enfance pour enquêter sur ce meurtre affreux qui va mettre à jour les disparitions nombreuses et restées sous silence de nombreuses Indiennes qui avaient fuient leur vie sans avenir.

Un vrai page Turner! Suspens, rebondissements, beaucoup de descriptions, des paysages magnifiques qui pourtant cachent de monstrueux secrets. Une recherche très approfondie tant sur les conditions de vie dans ce froid mordant, celles de ces peuples qui ont été bouleversés par l'économie mondiale des minerais et les supplices sur ces jeunes filles.

J'ai frissonné tant du suspens que d'imaginer ce Blizzard...

Un vrai nouveau duo naît de cette intrigue : Léonie et Teddy m'ont marqués et je me dis : A quand la suite?

C'est agréable de retrouver Thilliez avec de nouveaux personnages et un policier-thriller qui ne va pas à 100 à l'heure tout du long, tout en ayantun bon rythme de suspense et d'intrigue. L'ambiance glacée de cette ville au nord de tout est bien réussie. J'ai beaucoup aimé les personnages de Leonie et de Teddy, leur caractère, leur façon d'agir, j'espère qu'ils reviendront. le fond de l'enquête apporte beaucoup de profondeur à l'histoire pour tout ce qu'il rapporte ou dénonce, les sociétés minières à coté des réserves autochtones, le sort des autochtones privés de leur terre et celui des femmes autochtones qui peuvent disparaître dans l'indifférence générale.

Je n'avais pas lu de livre de Franck Thilliez depuis longtemps et quel plaisir de retrouver sa plume et son univers.

Avec Norferville, l'auteur nous propose un one shot différent de ceux qu'il avait écrit jusque là et je me suis régalée.

Un thriller au coeur du grand froid du Canada, dans lequel on va suivre Léonie, jeune flic métisse locale, et Teddy, qui se rend sur place suite au décès brutal de sa fille.
Ensemble, ils vont enquêter et essayer de vaincre leurs propres démons.

Alors comme dans chaque livre de l'auteur on a un thriller bien mené, ficelé, sombre et assez sanglant.
C'est anxiogène à souhait avec ce froid qui entoure les personnages.
Un roman efficace sur ce point mais pour moi le plus de ce livre, qui le rend plus original que ses précédents est qu'en allant dans ce lieu fictif, l'auteur aborde des sujets sociaux et sociétaux très forts, qui eux, ne sont pas que fiction.
La place des autochtones, les injustices, les traitements affreux sont ici bien dépeints et certains passages m'ont révoltée, m'ont fait froid dans le dos.
Il nous rappelle par ce thriller comme certains fléaux restent hélas encore bien ancrés.

Un livre donc prenant et puissant qui me rappelle ô combien cet auteur est talentueux.

Enfin, la lectrice était vraiment douée et a permis l'immersion totale dans ce bouquin.

L'auteur, le livre (456 pages, 2024) :
Franck Thilliez est l'un des auteurs français de polars "mainstream" les plus en vue. La série des Sharko c'est lui.
Des polars qui flirtent souvent avec le fantastique ou l'ésotérique mais dont la violence est hélas bien ancrée dans le réel.
Cette fois avec Norferville, il délaisse son Sharko fétiche et cède aux sirènes du grand nord après d'autres auteurs de polars français : Ian Manook en Islande, Olivier Norek à Saint-Pierre-et-Miquelon, ... qui ont suivi sur la neige les traces laissées par Olivier Truc ou Mo Malo.

Le contexte :
Norferville a beau être un lieu imaginaire, on s'y croirait !
Comme de coutume, Franck Thilliez soigne le décor de son polar d'une plume très suggestive : nous voici tout au nord du Québec, à 700 kilomètres de Montréal, dans l'une des gigantesques mines ouvertes sur les terres des indiens Innus (le Nitassinan).
Les colons blancs y sur-exploitent la Fosse du Labrador qui contient un minerai de fer de grande pureté.
Dans ce lieu glacé difficilement accessible (et pas du tout en cas de tempête de neige : un endroit idéal pour un huis-clos à ciel grand ouvert !) cohabitent bien difficilement les communautés de blancs et d'indiens.
Au milieu, les "Pommes" : rouges dehors, blancs dedans, les métis rejetés par les uns comme par les autres.
Il sera beaucoup question de violences faites aux indiens et surtout aux femmes indiennes : quelques blancs, tendance suprémacistes, sont adeptes de la "cure géographique" (starlight tour au Canada anglophone), une pratique que les femmes autochtones ne dénoncent pas toujours, par honte ou par peur.

Le pitch :
Dans la "ville" minière de Norferville, au fin fond des plaines glacées du Québec, une jeune française est retrouvée dans la neige, sauvagement assassinée et mutilée.
Son père Teddy Schaffran (un criminologue privé, tendance profiler, à qui il manque un oeil) débarque de France avec son passé tourmenté.
Sur place, Noémie Rock, une fliquette métisse est chargée de l'enquête dans ce coin perdu où elle n'a pas de très bons souvenirs.
La rencontre de ce duo d'enquêteurs est prometteuse.

♥ ♥ On aime beaucoup :
• Franck Thilliez arrive ici à nous faire ressentir le froid : "Je suis fasciné par le froid, par la manière de le décrire, parce que c'est vraiment une sensation particulière, d'autant plus quand il est omniprésent. C'est une façon d'emprisonner les personnages, et mes lecteurs. [...] J'ai toujours eu le fantasme d'écrire une scène de blizzard." En ce lieu idéal, l'auteur souffle le froid dans une nature déchaînée aussi violente que les hommes qui l'habitent et le lecteur frissonne (c'est un thriller !) en pestant contre ses moufles, pas très pratiques pour tourner les pages du bouquin.
• Comme à son habitude, Franck Thilliez lorgne du côté du fantastique en convoquant ici la légende du Windigo (qu'on connait depuis Joseph Boyden et d'autres), ce croquemitaine indien inventé peut-être pour faire peur aux enfants mais plus sûrement pour lutter contre le cannibalisme qui a pu sévir jadis en cas de famine.
• La violence de la nature et du froid fait écho à celle des hommes. Des hommes qui n'aiment pas les femmes. Un polar très dur et sans concession - c'est du Franck Thilliez !
Livre lu grâce aux éditions Fleuve.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..

Une enquête policière glaçante et très bien ficelée.

Nous suivons ici la Lieutenante Léonie Rock, mi-indienne (Innu du côté de sa maman, du nom Kuekuatsheu), 37 ans, traumatisée par le viol qu'elle a vécu avec son amie d'enfance, un secret qu'elles ont gardé toutes deux jusque là.
Teddy Schaffran, 50 ans, détective et criminologue, apprend que sa fille Morgane a été sauvagement assassinée dans une région très isolée du monde, au Canada, dans le Grand Nord, à Norferville.
Il décide d'y aller sans hésitation, il retrouve donc Léonie, avec qui il s'associe pour essayer d'éluder cet horrible crime.
Léonie qui n'a qu'en tête de retrouver ses anciens agresseurs puisqu'elle est de retour au bercail pour cette affaire.

Au-delà de l'enquête, nous en apprenons beaucoup sur nos deux protagonistes principaux.
Je regrette juste une petite absence de surprises, on se doute dès le départ de qui est coupable, ou du moins impliqué, et je m'attendais vraiment à un étonnement et une fin spectaculaire, je n'ai pas été scotchée par le dénouement, on s'y attend trop.
Quoi qu'il en soit, ce roman reste une lecture très « agréable » si je puis dire, qui nous entraîne dans un monde si sauvage et si lointain, dans un univers de poussières blanches, de nature et paysages à couper le souffle, on y est totalement grâce aux descriptions de qualité.
J'aimerais beaucoup me retrouver à Norferville, dans cette ville fictive (sans les meurtres bien entendu !!), si paisible et si magique, luttant contre la météo, les animaux étant les premiers habitants.
Le Québec, ma prochaine destination, un jour, je l'espère, à la recherche de la vraie ville qui se cache derrière ce titre.
J'ai apprécié la découverte du mode de vie des autochtones, ces pauvres peuples indiens qui n'ont pas eu d'autres choix que de s'adapter aux nouveautés industrielles… Traités de sauvages, d'hostiles… Est-ce nous ou eux les vrais sauvages ?! Bien triste de constater à quel point ils souffrent de la nouvelle civilisation, de la perte de leur terre, abandonnés à leur propre sort, pris souvent pour des idiots, souvent harcelés, une réelle calamité.
Un bel hommage de la part de l'auteur.

Norferville 🧊
|2024 ~ lecture n°31|
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Une sortie en librairie qu'il ne faudra rater pour rien au monde !
Un thriller haletant que j'ai littéralement dévoré en moins de deux jours.
Plongée dans le froid du Grand Nord, dans la petite ville minière de Norferville, j'ai été happée par le récit de Franck Thilliez. J'ai frissonné par moment tellement les descriptions sont précises et détaillées.
Il n'est pas question ici d'une enquête de Sharko mais bien d'un one shot. Ou alors ne serait-ce pas le début d'une nouvelle saga ? J'essayerai d'en savoir un peu plus samedi en rencontrant Franck au @printempsdulibre de Montaigu.
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Une intrigue qui fait froid dans le dos. Une enquête qui vous en apprendra un peu plus sur le sort des femmes autochtones du Québec.
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Un véritable coup de coeur pour ce nouveau thriller. du grand Thilliez.
Alors chaussez vos après-skis, enfilez vos gants, munissez-vous d'une parka bien chaude et d'un bonnet, et partez aux côtés de Léonie et Teddy dans cette sordide histoire de Norferville.

• Nouveau livre, nouvelle enquête, nouveaux personnages. Bref, un 360°C pour l'auteur qui nous embarque, cette fois-ci, dans le Grand Nord Canadien.

• Teddy Schaffran est détective et criminologue à Lyon. Il apprend que le corps de sa fille a été découvert dans une ville du grand nord québécois, Norferville. Qu'à t-il pu se passer ? Là-bas, Léonie Rock, une flic est mise sur l'affaire. Elle connait parfaitement cette petite ville minière puisqu'elle y a grandi.

• Comme on s'y attend, nos deux protagonistes vont se rencontrer, enquêter ensemble et j'ai beaucoup aimé ces deux-là. Je les ai trouvé attachants, bien construits, on les cerne rapidement.

• C'est certain, ce livre est très différent de ce que l'auteur a déjà pu nous proposer. Mais à contrario de quelques avis mitigés voire négatifs que j'avais pu voir, j'ai complétement accroché à l'histoire.

• Ce c'est rien de moins qu'un polar nordique. On y trouve donc les codes qui vont avec dont l'enquête avec un rythme ralenti. Mais je n'ai pas trouvé les détails trop longs et trop présents. C'est justement dosé, avec les informations nécessaires.

• L'enquête est brumeuse, glaçante. le suspens monte crescendo et même si les révélations ne sont pas explosives j'ai eu ce fil accrocheur qui m'a happé tout le long du roman. Je ne me suis pas ennuyée.

• Une enquête "grand classique" mais cruellement efficace, ça fait l'affaire. Ce n'est certainement pas aussi tordu que d'autres romans de l'auteur mais ce hui-clos est bienvenu !

L'avez-vous lu et qu'en avez-vous pensé ?
Bonne soirée &#xNaN🌼

Teddy Schaffran, détective lyonnais, apprend que sa fille a été retrouvé morte et mutilée à l'autre bout du monde, à Norferville.
Un thriller glaçant d'une part par l'environnement, Norferville étant une petite ville au nord du Québec et d'autre part par les horreurs que subissent les victimes (aussi bien les vivantes que les mortes).

Teddy le père de la victime et Léonie flic métisse autochtone originaire de Norferville, vont former un duo étonnant mais efficace.

Un thriller psychologique remplis de noirceur… dans l'univers hostile du Grand Nord, personne ne vous entend crier.