Le ton est donné dès le début.
Comme d'accoutumée,
Franck Thilliez nous happe instantanément dans son histoire où se mêlent psychose, mémoire et ... Paranoïa. Dont c'est le titre du jeu auquel les protagonistes se livrent. Mais est-ce vraiment un jeu ? Malgré des règles dictées par les organisateurs de ce jeu morbide, où se situe la frontière entre ce qui est réel et la réalité ?
Thilliez joue avec nos nerfs tout au long de l'histoire. On a froid, on grelotte sous la couette pourtant bien chaude. On se méfie de tous les personnages, enfermés dans un lieu de folie et poussiéreux, au milieu du néant. Car la seule chose que l'on comprenne au fur et à mesure de la lecture, c'est qu'on ne maîtrise absolument rien ! On essaie d'assembler le
Puzzle, mais impossible d'en trouver ni les coins, ni les bords !
J'avoue avoir fini le livre alors que la nuit était tombée. J'ai vérifié deux fois que ma porte était verrouillée. Et que ma boite à outils ne contenait pas de tournevis orange. Y'a pas idée hein ? Ce n'est qu'un livre après tout. Pas de neige dehors, pas de barreaux aux fenêtres, pas de cygne noir dans ma rue. Je peux dormir sur mes deux oreilles. Ce n'était qu'un livre, après tout.
En revanche, j'ai été quelque peu étonnée et déçue par l'épilogue. Comme un goût de ... facilité de la part de l'auteur. Mais la boucle est bouclée … enfin … où est donc cette fichue frontière entre le réel et la réalité ?
Il a réussi son coup le
Thilliez, à nous donner des sueurs froides. Glaciales. Alors, il a planté dans le mille, encore une fois, à coups de tournevis.