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EAN : 9782809480115
240 pages
Panini France (03/07/2019)
4/5   1 notes
Résumé :
La quasi-totalité des épisodes présentés dans ce volume sont inédits en France. Ceux qui ne le sont pas n'ont pas été réédités depuis leur publication en kiosque à la fin des années 70. Ce nouvel album explore les années 70. Il se concentre sur l'adaptation des plus célèbres monstres par les artistes Marvel. La créature de Frankenstein, Dracula, le loup-garou et bien entendu l'un des plus célèbres chasseurs de vampires : Blade, s'invitent dans la Maison des Idées ! ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le quatrième dans la série d'anthologies publiées pour célébrer les 80 ans d'existence de l'éditeur Marvel Comics. Il comprend le magazine noir & blanc Legion of Monster numéro 1 (62 pages), le numéro 8 de Marvel Preview, sous-titré The legion of Monsters (56 pages, noir & blanc), Marvel Premiere 28 (The Legion of Monsters, couleurs, 18 pages), Marvel Spotlight 2 (Werewolf by night, 26 pages), The tomb of Dracula 1 (couleurs 22 pages), Marvel Spotlight 5 (Ghost Rider, couleurs, 22 pages), The monster of Frankenstein (couleurs, 20 pages). Il commence par une introduction d'une page écrite par Jess Harold évoquant le principe de l'anthologie, le succès des monstres à la sauce Marvel dans les années 1970, et commentant de manière littérale les différents épisodes.

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Magazine Legion of Monsters - le monstre de Frankenstein se retrouve à participer à un bal masqué. Manphibian se retrouve à l'époque contemporaine sur un puits de pétrole. le simplet du village est ami avec les mouches alors que les autres garçons leur arrachent les ailes. Lucy Westerna souffre d'une anémie qui l'oblige à rester au lit, mais le docteur Abraham van Helsing finit par se douter de ce qui cause sa maladie. Marvel Preview 8 - Michael Morbius rend visite au professeur Ronson Slade en espérant qu'il pourra l'aider à guérir sa soif inextinguible. Blade (Eric Brooks) pénètre dans un vieux manoir pour enquêter sur une série de disparition d'enfants. Jefferson Cort doit témoigner contre une grande multinationale dans un procès, mais renverse une jeune femme de nuit sur la route et sa voiture finit dans le fossé. En 1922, une équipe d'égyptologues supervisent des locaux en train de creuser pour une fouille qui met à jour un tombeau, mais l'un d'eux ayant été mordu par un serpent, les égyptiens décident d'abandonner les blancs.

Alors que les précédents tomes se focalisaient sur la production de comics de superhéros de Marvel Comics (précédemment Timely, puis Atlas Comics), celui-ci rend hommage à une partie de la production de l'éditeur différente des superhéros. L'introduction ne donne pas d'explication sur ce choix assez singulier. Il est possible de trouver d'autres histoires de ce type dans des recueils comme Marvel Horror: The Magazine Collection ou les 3 tomes de Vampire Tales. En parcourant les noms des auteurs, le lecteur retrouve Doug Moench, Marv Wolfman, Gerry Conway, Roy Thomas, Don McGregor et Russ Jones, c'est-à-dire des scénaristes de séries de superhéros Marvel pour les 4 premiers. En particulier, il ne peut pas s'empêcher de noter que Roy Thomas se livre à son exercice favori : adapter une nouvelle de Bram Stoker, en conservant un maximum du texte original pour une lecture très pesante. Doug Moench se montre plus inventif pour l'histoire mettant en scène le monstre de Frankenstein qui se retrouve à danser dans un bal costumé, et beaucoup plus classique pour son histoire de Morbius chassant le monstre sur la lande brumeuse. Moench exagère le drame de Morbius, avec une narration très emphatique.

Marv Wolfman se montre lui aussi très classique et empesé pour l'histoire de Manphibian, beaucoup plus retors pour l'histoire de Blade, avec une chute plus horrifique. Sur le plan de l'horreur, Gerry Conway est plus convaincant avec un récit à base de justice immanente, fondé sur la cruauté des enfants, et le rejet de l'idiot. Don McGregor raconte un récit qui relève plus du thriller psychologique, avec un jeu sur ce qui relève du réel et de l'imagination, et une chute très noire. Russ Jones raconte une histoire de malédiction cousue de fil blanc, à la manière d'un récit d'aventure de la fin du dix-neuvième siècle. Étant en noir & blanc, ces récits exigent une mise en images un peu différente avec des dessins possédant plus de textures. Les différents artistes impressionnent par leur aptitude à nourrir leurs cases, même si certaines représentations restent parfois naïves. Val Mayerik représente une demeure peu vraisemblable, mais il parvient à rendre plausible le monstre de Frankenstein au milieu des invités costumés. Dave Cockrum donne à voir toute l'étrangeté de Manphibian. Paul Kirschner et Ralph Reese dessinent dans un registre plus réaliste avec un fort impact pour l'idiot du village. Dick Giordano est en phase avec la narration un peu romantique de Bram Stoker. Sonny Trinidad reprend les clichés sur les villages d'Europe Centrale, mais une belle texture pour la lande, et des gestes vifs et agressifs. Gene Colan est un maître de la narration en mouvement et suggestion. Mike Ploog est parfait pour le thriller avec de petites cases et un marais gluant. Val Mayerik donne une consistance étonnante aux personnages et aux décors.

Cette première partie du volume permet de (re)découvrir une partie atypique de la production Marvel, presque dépourvue de superhéros, avec des scénaristes plus ou moins inspirés, tous utilisant de copieux encarts de texte, et des dessinateurs qui maîtrisaient parfaitement l'art de noir & blanc avec des nuances de gris.

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Marvel Premier 28 (Bill Mantlo et Frank Robbins) - Une nouvelle montagne pousse en quelques instants au milieu de Sunset Boulevard à Los Angeles. Par un concours de circonstances, ce phénomène met en présence Morbius (Michael Morbius), Man-Thing (Ted Sallis), Werewolf (Jack Russell) et Ghost Rider (Johnny Blaze). Marvel Spotlight 2 (Gerry Conway et Michael Ploog) - Au centre-ville de Los Angeles, un individu couvert de poil s'en prend à son agresseur armé d'un couteau. Puis il s'enfuit et Jack Russell se réveille en sueur dans son lit le lendemain. The tomb of Dracula 1 (Gerry Conway et Gene Colan) - Frank Drake, Jeanie et Clifton Graves se rendent en voiture à un château en Transylvanie qui constitue tout ce qui reste de l'héritage de Graves. Sous une pluie battante, ils arrivent dans un village et se rendent dans la taverne pour se renseigner : ils y sont renseignés par le bourgmestre et d'autres habitants qui les mettent en garde contre la réputation du château et de son ancien occupant. Marvel Spotlight 5 (Gary Friedrich et Mike Ploog) - À New York, un motard avec un crâne enflammé à la place de la tête circule dans les rues. Sans s'en rendre compte, il passe devant deux hommes qui viennent d'en tuer un autre. Ils le prennent en chasse car ils ne veulent pas laisser en vie ce potentiel témoin. The Monster of Frankenstein 1 (Gary Friedrich et Mike Ploog) - En janvier 1898, une équipe d'explorateurs a découvert le corps du monstre de Frankenstein figé dans la glace en Arctique.

Dans cette deuxième moitié, le lecteur retrouve le format comics habituel avec des récits d'une vingtaine de pages en couleurs. Pour une raison de logique, il retrouve d'abord la Légion des Monstres, avant de découvrir les épisodes de leur origine individuelle. Cette première histoire est aussi vite oubliée que lue, Bill Mantlo faisant du remplissage avec des combats pendant les 2 tiers des pages, sur la base d'un extraterrestre bienveillant incompris. Frank Robbins effectue une mise en image un peu datée avec des personnages grimaçants, et des décors basiques. Puisque la mode est aux monstres, l'éditeur Marvel se devait de posséder son propre loup-garou et d'en faire un anti-héros. Gerry Conway ne lésine pas sur le pathos et le drame. le lecteur découvre donc Jack Russell victime d'une malédiction passée par son père, et il se demande bien comment le scénariste arrivera à faire fonctionner une série dans laquelle le (anti-)héros ne maîtrise pas ses transformations (liées à la pleine lune qui plus est) et est pris d'une rage violente tout aussi incontrôlable. Mike Ploog se montre plus convaincant que Frank Robbins, même si les personnages continuent de grimacer et que leurs visages continuent d'afficher une terrible souffrance psychologique ou physique.

Tomb of Dracula est une série qui a compté 70 épisodes de 1972 à 1979, ayant connu un essor au bout de quelques épisodes, une fois le tandem Marv Wolfman (scénario) & Gene Colan (dessins) formé à partir du numéro 7. Dans ce premier épisode, le lecteur peut déjà apprécier les dessins de Gene Colan (1926-2011) pour la fluidité des déplacements des personnages, l'art du cadrage suggestif, des aplats de noir laissant de la place aux ténèbres, même si la mise en couleurs s'avère parfois trop vive. Avec Ghost Rider, il découvre un autre superhéros sous le coup d'une malédiction avec des effets qu'il ne maîtrise pas complètement. À nouveau, l'origine du personnage révèle une tragédie puisque d'une certaine manière Johnny Blaze a causé la mort de sa mère adoptive. Gary Friedrich arrive à combiner une forme de satanisme avec invocation de démon et acrobaties à moto, pour un résultat sortant de l'ordinaire des superhéros Marvel. Mike Ploog fait à nouveau ressortir en quoi Ghost Rider est plus un monstre qu'un être humain déguisé, même s'il semble un peu plus pressé que pour l'épisode de Werewolf by night. Enfin, le même duo redonne vie au monstre de Frankenstein, bouclant la boucle en revenant au personnage de la première histoire. Là aussi la mise en couleurs pique un peu les yeux, mais le scénariste connaît bien le classique de Mary Shelley, et les dessins apportent de la consistance aux personnages et aux paysages, sans utiliser les clichés visuels propres aux superhéros.

Ce quatrième tome de la série Décennies Marvel sort du moule des 7 autres puisqu'il met à l'honneur une phase particulière de la production de l'éditeur, à savoir les magazines noir & blanc, et les histoires de monstres. Même si le Fils de Satan manque à l'appel, la période est bien représentée, et le lecteur (re)découvre d'étranges personnages, dans des histoires pour partie inspirées, pour parties très conventionnelles, des dessins en noir & blanc impressionnants, et des dessins en couleurs plus classiques.
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