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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire étrange de Molly Southborne, jeune femme dont la moindre goutte de sang donne naissance à un doppelganger qui tentera de la tuer.

C'est la première novella d'une série de je ne sais combien. (Il y en a trois de publiés, mais en entrevue Thompson dit avoir des plans pour au moins quatre.) Mais il se lit très bien seul. À vrai dire, Je n'ai aucune idée de où nous mènera la suite.

C'est bon et l'ambiance est glaçante. Ça me donne bien envie d'essayer le roman Rosewater, du même auteur.
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À l'annonce de la parution prochaine, courant 2020 en VF, de la novella La Survie de Molly Southborne, il m'est apparu plus pressé de lire la novella qui la précède et qui date de 2017 : Les Meurtres de Molly Southborne, de Tade Thompson dans la collection Une Heure-Lumière des éditions le Bélial', avec logiquement Jean-Daniel Brèque à la traduction et Aurélien Police à l'illustration.

Molly aux mille visages
Molly Southborne est une héroïne particulière. Dès la première scène, on la découvre dans les yeux d'une personne qu'elle semble torturer et elle s'installe pour nous raconter son histoire atypique. En effet, depuis son plus jeune âge, Molly Southborne souffre d'une pathologie étrange liée à son sang. Ses parents lui rabâchent chaque jour qu'elle ne doit pas se blesser ; que si c'est le cas, il faut détruire ses compresses ; que si elle ne le fait pas pour une quelconque raison et qu'elle trouve soit un trou soit une fille qui lui ressemble, il faut qu'elle coure. Enfance, école, université, premiers émois, tentations adolescentes… on visite l'existence de Molly Southborne sous toutes les coutures pour découvrir quelle vie elle a dû mener, ainsi confrontée à un quotidien aussi cloisonné.

Lutter contre une violence quotidienne
Confronté à des apparitions le plus souvent agressives, Molly Southborne a adopté une attitude très extrême. Tade Thompson nous décrit ici quasiment une « Dexter au féminin » : elle joue, elle expérimente, elle apprend l'art de tuer et de torturer sur ce qu'elle appelle « ses molly ». On comprend assez vite que l'héroïne, comme l'auteur, met à distance violence qui est finalement quotidienne et familière. L'horreur n'est même tant dans les détails apportés à la description de ces actes, mais plutôt dans le fait que l'héroïne s'y est tellement habituée que désormais elle le raconte avec une froideur extrême, comme si ça allait de soi. Malgré ce recul, Molly a probablement une limite à cette acceptation de la violence quotidienne, qui lui est également rappelée par la perte progressive de ce qu'elle a pu construire au fil du temps avec toutes les précautions nécessaires. Tout l'enjeu de cette novella est donc de trouver cette limite.

Les meurtres de Molly Southborne, c'est donc une novella efficace et prenante, dérangeante par moments, avec ce qu'il faut de malsain tout du long et de surprenant à la toute fin ; bref, une lecture à s'offrir avec plaisir ! Et vivement la suite de son histoire.

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Molly est une fille doté de pouvoirs étranges, les sang qu'elle verse se transforme en clones d'elle même, mais ces clones sont violents et sanguinaire, elle doit les éliminer systématiquement. J'ai vu cette novella comme un exercice de style, un exercice d'écriture bien réussi, bien rythmé, sur un sujet gore, avec une ambiance forte, lourde et pesante, parfaitement maîtrisée. le plaisir de lecture était au rendez-vous, haletant, angoissant. Mais si la symbolique y est évidente, la reconnaître ou pas ne change pas grand chose à la compréhension, de même que la caution science fiction n'est qu'un prétexte pour développer un sujet sanglant et n'est pas du tout approfondi. A lire surtout pour l'ambiance et le rythme.
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La première chose qui m'avait attiré dans ce roman, c'est tout d'abord la couverture qui est superbe et ensuite, ce fut le résumé.

Il n'en dit pas trop, il ne spolie rien, mais il attise la curiosité du lecteur avec ces règles bizarres qui sont imposées à Molly.

"Si tu vois une fille qui te ressemble, cours et bas-toi. Ne saigne pas. Si tu saignes, une compresse, le feu, du détergent. Si tu trouves un trou, va chercher tes parents".

Lorsque j'étais gosse, les règles étaient plus compréhensibles ! Mais là, je ne comprenais rien et pour savoir le fin mot de l'histoire, pas d'autre choix que de la lire.

La curiosité est un très bon défaut car non seulement, ma curiosité est satisfaite mais en plus, j'ai pris plaisir à découvrir cette novellas qui oscille entre le fantastique, la SF et la dystopie à la Servante écarlate puisque nous allons parler de génétique et de difficulté à avoir des enfants.

Nous sommes dans de la SF, dans du fantastique, mais il y a comme des relents de réalité puisque chez nous aussi, la fertilité est en baisse.

On ajoutera de l'horreur car nous nous retrouvons au fond d'un cachot, avec une femme enchaînée et une autre qui lui raconte sa vie. Une vie assez glauque.

Molly Southbourne est un personnage énigmatique, tout comme son environnement car cette enfant ne va pas à l'école et vit à la campagne, quasi en huis-clos avec ses parents qui lui apprennent à se battre et qui lui inculquent ces drôles de règles dans la tête.

Les lecteurs/trices sensibles auront sans doute les doigts qui se crisperont sur les pages de cette novella, pourtant, aucun détail glauque ou de surenchère de violence, celle qui est décrite dans ce récit est légitime par rapport à l'histoire et à l'instinct de survie.

Dès le départ, l'auteur nous place en situation de malaise, donnant cette envie de fuir cet univers horrifique tout en nous tenant par la main fermement.

Une fois commencé, on va jusqu'au bout, au finish. Impossible de le lâcher tant l'auteur a tissé une toile attractive, nous donnant des morceaux de Mary Shelley avec la créature du Dr Frankenstein mélangés à la manière qu'à le King pour tenir son public en haleine sans pour autant sortir des monstres du placard ou du dessous-de-lit.

C'est horrifique, réaliste (pour la fertilisation en baisse), addictif et bourré de mystère car la malédiction de Molly se révèle sous bien des formes et on se demande même si elle va trouver dans ses études, des réponses à ses questions.

J'ai bien fait, ces derniers temps, d'ajouter des romans de cette maison d'éditions à ma terrible et dantesque PAL car non seulement je sors de mes lectures habituelles mais en plus, je prends plaisir à ces lectures.

Un récit court, bon et intense !

Comme quoi, la taille n'a rien à voir avec le plaisir ressenti. Un bon auteur qui connait son job et la manière de titiller l'organe sensitif de ses lecteurs donnera toujours plus de plaisir littéraire qu'un gros bazar littéraire qui s'embourberait dans un trou noir…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Dix-huitième numéro publié dans la collection Une Heure Lumière du Bélial, la novella de Tade Thompson bénéficie depuis sa parution de retours très positifs de la part des lecteurs, et force est de constater que la qualité est effectivement encore une fois au rendez-vous. Au point d'ailleurs que l'ouvrage se hisse à mon sens au niveau des meilleurs publiés dans cette collection qui comprend pourtant déjà de très bons textes comme ceux de Ken Liu (« L'homme qui mit fin à l'histoire »), Kij Johnson (« Un pont sur la brume ») ou encore Lucius Shepard (« Les attracteurs de Rose Street »). La novella de Tade Thompson n'est cependant pas à mettre entre toutes les mains dans la mesure où elle s'inscrit dans un registre horrifique qui pourra rebuter ou dégoutter certains lecteurs sensibles. Mieux vaut avoir le coeur bien accroché ! le texte met en scène une certaine Molly Southbourne dont on découvre le parcours depuis son enfance jusqu'à l'âge adulte. Un parcours qui n'a, à priori, rien de bien particulier : fille unique vivant dans une maison de campagne avec ses parents, la jeune Molly devra attendre la fac pour quitter le cocon familial (ce sont ses parents qui s'occupaient jusque là de son éducation). Elle entreprend alors des études de sciences à la suite desquelles elle décide de se spécialiser dans l'étude du corps humain. Rien d'extraordinaire, donc, sauf qu'on découvre que la jeune fille doit obéir dès son enfance à des règles bien particulières. La première et la plus importante de toute est la suivante : « Ne saigne pas ! ». Mais il y a aussi « Si tu saignes, une compresse, le feu, du détergent », ainsi que « Si tu trouves un trou, va chercher tes parents ». Et enfin « Si tu vois une fille qui te ressemble, cours et bats-toi ». Des règles étranges mais dont le sens nous apparaît très rapidement : le sang de Molly a la particularité effrayante de donner naissance à des doubles d'elle-même qui vont systématiquement tenter de la tuer (ce peut être immédiatement comme quelques heures ou quelques jours plus tard).

Le pitch est alléchant, et le traitement qu'en propose l'auteur très efficace. le texte de Tade Thompson est habité par une tension sous-jacente qui met le lecteur mal à l'aise de la première à la dernière page, tout en tillant follement sa curiosité. Pour le coup, le nom de la collection du Bélial se justifie pleinement : la lecture se fait en à peine une heure, et le temps passe à une vitesse folle tant le lecteur est obsédé à l'idée de connaître l'origine et les limites de l'affliction dont est atteinte l'héroïne. Une héroïne dont c'est le propre corps, la propre chair, qui devient source de danger et d'angoisse. La gêne que cette idée fait naître dans la tête du lecteur est étonnement forte et contribue à le mettre dans un état d'esprit très particulier. D'un côté on ne peut s'empêcher de frémir à l'idée de l'horreur qui se déchaînerait si la jeune fille était victime d'un accident de grande ampleur ou rejetait l'une ou l'autre des règles qui garantissent sa survie. Mais de l'autre, on ne peut s'empêcher d'attendre avec une sorte d'impatience malsaine de la voir mener à bout ses expériences pour tester les limites de son étrange « maladie ». le phénomène est d'autant plus glaçant que l'auteur ne nous épargne rien de la manière dont Molly en arrive à se blesser, ni de la façon dont elle se débarrasse de ses doubles. N'allez toutefois pas vous imaginez une avalanche de détails gores ou de surenchère dans le sanglant : c'est beaucoup plus insidieux que cela, et donc beaucoup plus efficace. On pense évidemment souvent au célèbre roman « Frankenstein » de Mary Shelley, à qui l'auteur rend hommage grâce à une succession de clins d'oeil plus ou moins subtils, mais aussi à Stephen King dont l'auteur semble partager une même vision du genre horrifique et de la manière de faire naître la tension.

« Les meurtres de Molly Southbourne » correspond tout à fait au genre de livre qu'on est incapable de poser une fois ouvert. C'est souvent dérangeant, parfois vraiment oppressant, mais toujours passionnant. Voilà encore une belle acquisition pour la collection « Une Heure Lumière » que je ne peux que vous encourager à découvrir.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Une jeune femme sort doucement mais douloureusement de son état d'inconscience…
Blessée et meurtrie, elle est enchaînée à des anneaux scellés aux murs d'une cellule.
Désorientée et amnésique, son seul contact humain se réduit à quelques visites d'une jeune femme athlétique aux longs cheveux noirs.
Cette dernière la nourrit, la maintient en vie mais la garde captive.

Un beau jour, elle la rejoint dans la cellule et s'installe.
« Je m'appelle Molly Southbourne » lui dit-elle, « et je vais te raconter une histoire ».
La survie de la prisonnière est à partir de ce moment totalement conditionnée à sa compréhension du récit qui va suivre.
Et une chose est sûre, cette histoire est totalement incroyable

Ce court récit de Tade Thompson, psychiatre de son état, est juste percutant et addictif.
125 pages efficaces et dynamiques qui laissent son lecteur hors de souffle et pantois…
Difficile de faire une critique sans spoiler donc sachez juste que Molly est une jeune femme qui sort de l'ordinaire, et ce, depuis sa naissance. Frappée d'une malédiction qui la hante, elle a grandi en marge du monde, aidée par ses parents à surmonter sa « différence », dans une belle entraide familiale mais qui les a régulièrement conduit à commettre des actes extrêmes.

Conte horrifique qui aborde avec délicatesse les thèmes de l'enfance et de l'adolescence, de l'acceptation de soi, mais aussi de l'impact des actes violents et des traumatismes à répétition.
Résilience ? Peut-être…
A découvrir dans le second opus !
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Les meurtres de Molly Southbourne est un court roman de sciences-fiction et d'horreur, publié dans la décidément très remarquable collection « Une Heure Lumière » chez Bélial.

Une jeune femme se réveille dans une cave, enchaînée à un mur. Elle a été violemment battue. Elle reçoit la visite de sa geôlière qui lui révèle son nom, Molly, et commence à lui raconter son histoire. Depuis toujours, Molly a grandit avec beaucoup de règles. « Si tu vois une fille qui te ressemble, cours et bats-toi. Ne saigne pas. Si tu saignes une compresse, le feu, du détergent. Si tu trouves un trou, va chercher tes parents ». Elle lui conte son enfance, la ferme de ses parents et la vie choyée et protégée qu'elle mène avec eux. Et puis soudain, les autres Molly, des clones d'elle-même, qui apparaissent dès qu'elle saigne et finissent par vouloir la tuer. Alors elle les abat. Cela devient une routine : sang, trou, meurtre. Puis Molly s'impatiente. Elle veut sortir du cocon familial, aller à l'école et rencontrer d'autres personnes. Un vrai parcours du combattant si elle doit suivre les fameuses règles...

L'auteur Tade Thompson est psychiatre. Il a su distiller suffisamment d'émotions et paradoxalement de froideur dans les scènes sanglantes qu'on en vient à se demander qui est la victime et qui est le bourreau. Les passages sur les meurtres sont très réussis. le lecteur a peur et en même temps éprouve de la pitié. le style est rythmé et l'intrigue alterne entre tension et angoisse car malgré toutes les précautions prises, Molly ne peut pas tout contrôler.
Le contexte science-fiction est à peine effleuré. J'avoue que plusieurs fois pendant ma lecture, je me suis demandée où l'auteur voulait nous emmener. Dans les méandres d'une maladie mentale, dans une version moderne de Frankestein, ou juste dans un récit d'horreur pour frissonner ?

Une belle interview du romancier clôt l'ouvrage et donne quelques éclairages sur la « morale » de cette histoire et les traumatismes des vétérans de guerre qui lui ont donné l'idée originale pour ce récit. Quant à l'interprétation que l'on se ferait de ce texte, je trouve que l'auteur résume assez bien mon ressenti : « Mon credo : tuez net l'auteur et laissez les lecteurs prendre ce qu'ils veulent de l'oeuvre pendant qu'ils dansent sur sa tombe barthésienne. »
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Super lecture que voilà. J'avais envie d'horreur. Et de format court dans la liseuse, pour m'endormir le soir. Molly Southbourne était donc le choix parfait. Bon, un peu moins pour dormir, j'ai fait quelques cauchemars après ^^

Assez surprise de trouver ce texte dans la collection UHL, par son positionnement un peu différent. Dans ce volume, on se concentre assez peu sur le "pourquoi" des clones. Ce premier tome est en effet davantage un roman de body horror qu'un texte de SF. Les clones sont là, leur origine n'est pas connue, et le coeur de l'intrigue c'est : s'enfuir ou se battre. Vous visualisez Trinity dans sa première scène de Matrix ? Elle se bat et elle se casse. Ben voilà, Molly Southbourne c'est ça, avec plein de Smith Mollys autour. Alors le rythme est soutenu, ça dégage sec et ça se lit vite. J'aime beaucoup les scènes de ménage expéditif, avec du sang qui fait splotch partout sur les murs. Les corps se déboitent, saignent, se fracturent... On explore les limites des sévices que l'on peut affliger à un être humain.

J'ai également trouvé qu'il y avait dans ce volume une réflexion sur notre rapport au corps assez chouette et très symbolique. Un clone qui nait à chaque goutte de sang, c'est quand même assez osé d'imaginer un concept comme ça. Et puis évidemment, Molly devient ado, et elle va devoir faire face à ses menstrues. Et là également, ça m'a semblé intéressant. Un sujet tabou, et un rapport entre les menstrues, qui marquent l'absence de fécondation, et la naissance d'un clone qui m'a semblé très bien exploité.

J'ai bien aimé enfin la manière dont la langue évolue avec l'âge de Molly, et suit sa métamorphose petit à petit, de gamine apeurée à tueuse dénuée d'émotions. Et comme je suis facilement bernable, je n'ai absolument rien vu venir à la fin. Non je n'avais rien deviné (et pour une fois j'ai pas lu la fin avant de terminer le bouquin) : donc j'ai été très agréablement surprise ! Et évidemment il me fallait la suite, pensez bien.
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Mes parents m'ont toujours dit que ce n'était pas bien de tuer, mais Molly n'est pas ma soeur, et ses parents ne sont pas les miens. Heureusement, car je serais mort à cette heure plutôt que de vous parler de cette novella.

Donc Molly tue. Pas par plaisir, ni par sadisme, elle n'est pas non plus une tueuse en série, encore que, elle en a tué des gens, au point de ne plus connaitre leur décompte.
Non, Molly tue pour sauver sa peau, tuer ou être tuer, c'est son sacerdoce. Et Molly va vous raconter son histoire peu banale. Et en même temps, tenter de comprendre la sienne.

Une fois les premières lignes commencées, il vous sera difficile de ne pas le lire d'une traite, bien que la fin étant en même temps le début du livre, on connait, croit connaitre, toute l'histoire.
Au fil du récit, l'enfance traumatisante puis le passage à la vie adulte, tentant vainement de trouver un conformisme impossible, Molly va en essuyer des vertes et des pas mûres.
Dans la veine fantastique horrifique, l'auteur nous parle de la femme, de son corps, de la maternité et de l'enfantement. Une fois le livre fermé, j'ai pensé au film Carrie au bal du diable, car on ne sait pas réellement si Molly n'est pas tout simplement folle, et que tous ces événements ne sont pas issues de sa psyché dûe à une éducation parentale défaillante.
Après, comme le dit Tade Thompson, toutes les interprétations sont bonnes, à vous de trouver la votre :
"Tuez net l'auteur et laissez les lecteurs prendre ce qu'ils veulent de l'oeuvre pendant qu'ils dansent sur sa tombe barthésienne "

Deux raisons pourtant font que je n'ai pas tout à fait apprécier ce texte.
L'une d'elle est l'invraisemblance du comportement de Molly, qui se laisse porter par la vie plutôt que de passer un interrogatoire à ses parents pour comprendre sa particularité.
L'autre est que je trouve que l'auteur a voulu trop aborder de sujets et permet une abondance de niveaux de lecture, et que cela transpire dans son texte, remplis en outre de références littéraires. Moi, j'aime les textes binaires.
Un texte que je vous conseille de lire comme un thriller, sans trop vous attarder sur les multiples sous texte, vous pourrez le relire et vous torturez les neurones par la suite.

L'éditeur a eu la bonne idée d'insérer une interview de l'auteur, donnant quelques clés de compréhension, ou bien vous perdre encore plus...
Je précise que des suites sont prévues, mais ce tome se suffit à lui même.
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Une novella nominée (Nommo Award 2018) fantastico-horrifique qui aboutit, en passant par un bon suspense, en alternance avec des passages plus réflexifs, à un épilogue science-fictif.
Pendant ma lecture, je m'étais demandée de quel esprit (très !) imaginatif avait pu naître une telle histoire de « doubles » nés de soi-même et qu'il s'agit de tuer/massacrer dès que ces copies apparaissaient... jusqu'à ce que j'apprenne que l'auteur fait partie de l'ethnie Yoruba (se situant en Nigeria et en Benin) : « Ce peuple connaît un des plus haut taux de naissances gémellaires en dans leur culture les jumeaux partagent la même âme... »

Un récit original, étrange... impressionnant et fascinant !
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