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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En règle je note dans ma PAL des livres dont une critique (ou plusieurs) sur Babelio a attiré mon regard. Régulièrement j'ai oublié complètement de quoi le livre parle une fois que je l'ouvre. Je refuse en plus de lire la 4e de couv. Trop de mauvaises surprises.
J'ai regardé, pour ce livre, j'ai été attirée par une critique de lilibookncook (merci pour la découverte !).
Par contre, aucun souvenir du livre en lui-même. La couverture n'offre aucun indice puisqu'elle représente une ligne blanche qui coupe mon livre en deux. Parfait écho du titre.
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Une nuit. Quelque part. Un homme trace une ligne blanche au milieu d'un village le séparant en deux. Il est accompagné par deux soldats.
Pourquoi cette ligne ? Que se passe-t-il ? Que va-t-il se passer au réveil de ses habitants quand ceux-ci découvriront cette ligne ?
Au sein du village, deux familles antagonistes, celle du maire et celle de son rival. La ligne va exacerber les rivalités. A un point de non retour. Chaque geste commis va avoir des conséquences inattendues, violentes. le village va se désagréger sous nos yeux. C'est consternant et terriblement réaliste.
Difficile de ne pas s'attacher à quelques personnages qui nous paraissent plus rationnels.... Difficile de ne pas lire le bouquin en demandant ce qui va leur arriver, en se demandant comment tout cela va finir...
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Comme vous l'avez compris, j'ai été prise par ce roman plutôt sombre. Pas vraiment dans mes lectures habituelles (on est quand même un peu dans la dystopie), mais qui brosse un portrait intéressant d'une communauté aux prises avec une décision ahurissante venue d'en haut..... Mon seul bémol : j'aurais peut-être aimé élargir le regard porté sur le village et ne pas rester cantonnée spécifiquement à ces deux familles même si elles font un bon résumé sociétal.
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Kaléidoscope national
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Il est de retour pour mon plus grand plaisir... Ce "il", c'est Jean-Christophe Tixier, auteur de romans noirs à destination d'un public adulte, ado ou encore jeunesse et de nombreuses fois récompensé. Après l'avoir interviewé en novembre dernier pour les Jours du Polar à la médiathèque où j'exerce, je suis allée à la rencontre de son dernier roman adulte sorti en mars dernier et sobrement intitulé "La ligne".
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S'attaquant cette fois-ci au populisme et jeux de pouvoirs avec pour toile de fond les rapports humains souvent complexes et périlleux, il nous invite une nouvelle fois dans un décor rural dans lequel il imagine la déflagration qu'une simple ligne peinte au sol provoque. Une ligne pour séparer. Une ligne pour diviser un village, distiller la haine et ainsi réveiller les vieilles rancoeurs...
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Qu'est-ce donc que cette mystérieuse ligne apparue au détour d'une nuit et qui semble fleurir depuis quelques temps déjà sur le territoire français ? Au sein d'un village d'apparence uni, l'incompréhension va rapidement laissée place à une division, exacerbée par l'arrivée d'un représentant de l'État dont le lecteur n'entendra jamais la voix. de la raison de cette ligne nous ne connaitrons jamais la teneur officielle, sinon d'en diviser ses habitants, les "natifs" des "étrangers".
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Alors que les dernières élections municipales ont entamées une fissure entre les partisans du Maire sortant; la famille Wesner figure de proue du village depuis toujours; et ceux de la famille Polora, la ligne ne va faire que creuser le fossé. Une légitimité s'oppose alors entre les natifs et les adoptés.
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S'affronte naturellement et progressivement les mentalités étriquées à ceux de l'ouverture, et ce des deux clans. Une colère, une haine latente, vont éclore et amener les personnages à des actes aux conséquences désastreuses.
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Dans ce roman choral tendu, le temps réparti sur 30 jours dévoile les mécanismes de la haine, insidieuse et dévastatrice, soufflant sur les braises de la peur. La ligne est l'étincelle qui met le feu. le feu de l'ignorance, de la bêtise, attisée par une peur qui se propage. Ici le gouvernement provoque et regarde toujours d'aussi loin les résultats de cette division programmée. L'expression "diviser pour mieux régner" n'a jamais été aussi bien employée...
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Le plus touchant, et le plus tragique certainement, réside dans l'absence d'avenir pour les plus jeunes. La jeunesse représentée par Eric et Max, deux personnages adolescents, vole en éclat. La ligne vole leur avenir déjà incertain. La ligne vole leur vie. Cependant, elle peut délivrer d'autres personnages, du moins les libérer de secrets, les libérer de l'inertie dans laquelle ils sont englués.
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Une chose est sûr, nul besoin d'un mur physique pour diviser. La division se créée dans l'esprit de celui qui a peur.
Lien : https://bookncook.fr/2023/04..
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Nouvelle découverte grâce à ma libraire qui m'a offert cet ouvrage
Le thème de départ m'a intéressé et attiré. Un matin une ligne blanche est apparue dans un village. Ce simple élément va être le déclencheur ou le catalyseur de différents éléments parmi les habitants. On va suivre notamment 2 familles l'une historique l'autre plus récente qui vont être chamboulées par ce nouvel élément.
Le thème m'a vraiment attiré et attise ma curiosité mais j'avoue avoir été un peu déçu je vais tenter de dire pourquoi.
J'ai du mal avec les histoires qui n'expliquent pas tout notamment ici on ne sait pas pourquoi cette ligne apparaît quel est le but à part séparer le village en 2 mais rien n'empêche de la franchir. Sans trahir la suite il y a d'autres événements qui arrivent mais on n'aura jamais d'explications ou le but derrière.
Les personnages sont centrées sur 2 familles uniquement mais qu'avec des problèmes : adultères drogue politique aucun n'a un côté plus sympathique à part le patron du bar.
C'est un peu simpliste pour moi.
Enfin le lien entre les familles et la ligne est un peu tiré par les cheveux : oui la ligne sert de révélateur et à l'explosion des problèmes mais vu justement tous ces cas ça aurait explosé sans la ligne et comme on n'en sait pas plus sur cette séparation ça ne m'a pas convaincu.
Sinon le style et l'univers de l'auteur est très prenant et crée un vrai univers de film.
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L'idée de départ est très originale même si le livre se termine sans que l'on connaisse l'intention du gouvernement avec ce concept de ligne..;
Une galerie de personnages très intéressante même si leur nombre et les patronymes partagés nécessitent de se cramponner un peu au début. On observe ici tous les travers de la nature humaine lors d'un événement extérieur qui déclenche les passions et exacerbe le pire de chacun.
Révélateur...
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Une ligne pour les contraindre tous; une ligne pour les séparer tous et dans la noirceur de leurs égos et la manipulation de leurs peurs les briser.
Cette ligne blanche teintée du sang pourpre de la mort, tracée du jour au lendemain dans un petit village comme il en existe des milliers va changer la destinée de ses habitants. Exacerbant les désirs des uns, les rancoeurs des autres, les conflits et velléités de pouvoir des clans familiaux, ce simple trait de peinture blanche, apposé sur une route de campagne, va déchirer cette harmonie des faux semblants jusqu'à révéler aux yeux de tous jusqu'où la folie obsessionnelle des Hommes peut aller.

J'ai trouvé ce roman plutôt bien construit dans son scénario et dans son écriture. Les personnages sont bien posés avec leurs secrets et, pour chacun, une histoire particulière marquée du sceau de l'échec, des déceptions du quotidien, des envies de vengeances ou des rêves d'ailleurs. J'avoue que je m'attendais à une histoire plus sanglante mais au final la ligne a moins viré au rouge que je ne le pensais. Ce qui me fait placer ce roman dans la catégorie Polar.
L'auteur appuie plus sur l'aspect psychologique de l'intrigue et sur cette notion de privation de liberté et de manipulation des peurs humaines qui doit justifier des décisions qui ne font qu'attiser les haines et mener, dans un engrenage redoutable, aux pires drames. La figure d'un pouvoir omnipotent mais silencieux tout au long des pages est un symbole fort posé avec une subtilité qui tranche par rapport à cette plâtrée de peinture dégoulinante venant contraindre la vie des villageois.
A défaut d'une ligne rouge sang, c'est bien le noir profond de l'âme d'individus enfermés dans une communauté d'idées rétrogrades et malsaines, manipulés par un pouvoir qui n'a d'autres objectifs que sa propre expansion, qui colore les pages, comme la couverture, de ce roman.
Je suis par contre resté un peu sur ma faim avec le dénouement qui ne répond pas aux questions que je me posais sur cette ligne. Mais peut-être que l'absence de détails est une réponse en soi…
Reste une lecture plaisante et percutante sur la vie en société et le destin de ces êtres innocents qui basculent d'un coté ou de l'autre (de la ligne), choisissant d'abandonner l'habit de la peur et de la résignation pour celui de la vengeance et de folie destructrice [Point à la ligne]
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J ai été complètement desarconné par ce roman. Ce n est pas un polar mais un roman noir et c est avec cet oeil là qu il faut aborder ce roman, sous peine d'être déçu du rythme.
Une nuit une ligne est tracé au milieu d un village coupant le village en deux. Vont alors s opposer les familles Polora et Wasner. Les familles vont totalement explosées.
C est intelligemment écrit et les personnages sont tellement bien faits que chacun peut se reconnaître dans l un d entre eux : Éric le peureux envieux ; Max le gars cool qui trafique et à du succès auprès de femmes ; Jacques le politicard ; Sophie l épouse en quête de sens à sa vie ; et Louise en sorte de matriarche. La galerie de personnages est vraiment bien faite et l on a de l empathie pour chacun d entre eux. Et cette ligne, qui est aussi importante que les personnages et qui seme une sacrée zizanie. l'auteur arrive à faire monter crescendo la pression pour l explosion finale qui nous laisse un peu sonné. C est vraiment original comme intrigue et il mérite que l on s y arrête.

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La frontière, cet endroit qui marque la fin d'un territoire et le début d'un autre est un espace romanesque. On pense à ces romans d'espionnage où les échanges de prisonniers se faisaient à la frontière des deux pays, qu'elle soit naturelle ou non, sur un pont enjambant la rivière qui la caractérise. Les frontières se sont souvent dessinées dans la douleur, le conflit, la souffrance. Elles ont pu aussi voir le jour d'un coup de règle sans tenir compte des particularismes locaux, ethniques et qui ensuite se trouve le terrain de conflits guerriers. Identifier une frontière, c'est marquer une limite et exclure celles et ceux qui ne sont pas dans son périmètre. Dans son dernière roman "la ligne", paru chez Albin Michel, Jean-Christophe Tixier fait une lecture personnelle de la notion de frontière.

Au petit matin , les habitants d'un village se réveillent avec une ligne blanche peinte sur le sol. Cette ligne divise le village en deux. Pourquoi? Nul ne le sait, la seule info serait que l'Etat est décisionnaire de son traçage. Face à cette division, les fermiers, commerçants, habitants choisissent leur camp, pro ou anti ligne blanche. Pendant 30 jours, la vie de deux familles, les Polora et les Wasner, va être bouleversée par cette trace à la portée bien plus forte qu'une simple signalisation routière. La violence de cette scission est accompagnée d'autres formes de violence : agression, viol et même la disparition inquiétante d'une jeune agriculteur. Des coups de fusil auraient même été entendus lors de la nuit du traçage...

Quelle belle surprise ce roman de Jean-Christophe Tixier. Il fait passer le lecteur par différents états : la surprise, l'inquiétude, l'effarement pour finir la par la tristesse de l'état de l'humanité. A travers le simple traçage d'une ligne blanche au milieu du village, l'auteur montre un certain nombre de travers de l'âme humaine : le propriété voire l'exclusivité, le manque de respect des trajectoires de chacun, les rancoeurs persistantes qui se transmettent de génération en génération... le récit prouve aussi la force nuisible que peut avoir une décision unilatérale dénuée de sens, d'explications, de dialogue. Une fratrie qui ne se comprend plus, une relation mère-fille chahutée par une odieuse agression, un représentant de l'Etat imperturbable dans l'exécution de a tâche qui lui incombe. L'auteur use avec intelligence de ces personnages pour tendre jusqu'au bout le climat de cette micro-société tournée sur elle-même. Vous ne sortirez pas de la lecture "la ligne" avec la banane mais elle vous fera réfléchir. Point à la ligne!
Lien : http://www.rcv99fm.org
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J'ai aimé ce roman noir et sa galerie de personnages : Philippe qui tient le bar du village et son frère Jacques le pompiste qui veut devenir maire à la place du maire ; en face la famille Wasner dont le patriarche est le maire du village.

Un maire qui prône l'apaisement après le tracé de la fameuse ligne blanche qui coupe le village en deux.

J'ai aimé Louise, la fille agricultrice du maire qui se débat avec ses problèmes.

J'ai aimé Philippe qui s'occupe de sa mère alors que ses frères la délaisse, découvrant ainsi un secret de famille.

J'ai aimé le mari de Sophie, Tony, qui laisse sa femme gérer les chambres d'hôtes et sa fille : le mec pas chiant.

J'ai eu de la peine pour Eric, coincé entre les ambitions de son père, son frère Doug dit papa-oui et sa mère qui n'a pas voix au chapitre.

J'ai aimé que le pourquoi du tracé de la ligne reste inconnu, personne ne se posant la question.

Enfin, j'ai aimé le remerciement de l'auteur à ceux qui créent des frontières.

Un récit qui met en mots différents comportements humains lorsqu'une séparation apparait.

L'image que je retiendrai :

Celle d'Eric traçant dans la nuit d'autres lignes blanches.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-l..
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« Un matin, des villageois découvrent une ligne au sol qui sépare la localité en deux. Une partition a été décidée par l'État ».
En très peu de temps, cette ligne va cristalliser les peurs de chacun et faire basculer cette petite ville dans la haine et le rejet de l'autre.

Une belle découverte que ce roman noir qui m'a happée dès la première ligne. L'auteur dépeint l'Homme dans ce qu'il a de plus laid et il le fait très bien. J'ai trouvé le style très cinématographique, les personnages (nombreux mais facilement identifiables grâce à la découpe du roman) sont fouillés et on prend vite parti pour l'un ou l'autre.
Un roman sombre (malheureusement très actuel) mais un bon moment de lecture.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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