Pour être honnête, je repoussais l’échéance de cette conversation autant que possible. Je ne savais pas où cet échange nous mènerait, et je priais pour qu’il nous rapproche plus qu’il ne nous sépare. Tout ce que je voulais, c’était passer un maximum de temps à ses côtés, et je craignais, en disant un mot de travers, de saboter notre si belle relation naissante.
Quoique, peut-être serait-ce préférable, en réalité, car si je me laissais tomber amoureux d’elle et que ça ne marchait pas entre nous, je ne m’en retrouverais que mille fois plus triste.
Un seul élan, profond, et je m’enfonçai complètement jusqu’à ce que mes boules viennent se caler contre ses fesses. Je me relevai tant bien que mal, toujours en elle, tous mes sens embrasés d’un puissant feu. Je n’avais aucune envie de bouger, c’était si bon. Une seule envie m’habitait, soit de déverser tout mon foutre en elle, mais je devais d’abord la satisfaire.
Je ne m’étais jamais sentie aussi perdue de toute ma vie. J’étais amoureuse d’un homme qui ne me voyait que comme une poupée gonflable, une chaudasse à côté de laquelle il ferait bon dormir. Et l’homme qui m’avait trahie autrefois voulait revenir à mes côtés, même s’il ne le méritait pas. La vie simple des autres me faisait parfois rêver.
J’avais envie qu’elle ne soit qu’à moi. De ne la partager avec personne. Et peut-être même qu’on finirait par se rapprocher, et qu’elle ne voudrait plus partir.
Certes, je prenais mes rêves pour la réalité, mais on avait bien le droit de rêver, de temps à autre, non ?
Et quel joli rêve.
Les filles nous apportaient en général une touche de lumière au quotidien. Soit elles avaient décoré le bureau de fleurs fraîches, soit elles avaient apporté d’agréables nouveautés pour faire joli dans nos restaurants… Initiative qu’aucun de nous, les mecs, n’aurait prise tout seul.