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3,85

sur 900 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est un livre assez surprenant dans sa forme. Pour ce qui est du fond, c'est plutot classique et on devine la fin assez rapidement, si elle reste satisfaisante elle n'est pas surprenante.
Pour la forme, c'est l'écriture et la construction qui sont assez déstabilisantes. J'avoue que je me suis perdue plus d'une fois dans les planètes et les maisons des horoscopes. le personnage principal est agé et du coup, l'écriture est plutot lente.
Donc, je ressors de cette lecture sans vraiment savoir si j'ai aimé ou pas. On va conclure en disant que j'ai passé un moment surprenant et pas désagréable, et carrément dépaysant.
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Un roman policier assez original par les thèmes abordés : la Pologne, l'astrologie, qui tient une place importante pour le personnage principal tout comme les animaux qui l'entourent, l'isolement et la solitude vécus comme une sorte de retraite par les quelques habitants restant à la campagne pendant que d'autres rejoignent, durant l' hiver, la ville.
Des meurtres ont lieu dans une ambiance pro et anti chasseurs.
Des policiers qui ont du mal à enquêter puisqu'ils ne veulent croire qu' à des accidents,

Janina, personnage principal associe astrologie, animalisme et écologie dans des arguments et raisonnements en rapport avec les meurtres qui la feront passer pour une excentrique auprès des services de police mais qui sera soutenue par son entourage dans ses prises de position jusqu'au dénouement final qui n'a rien d'une surprise.

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Janina Doucheyko n'aime pas son prénom et si elle savait qu'il me donne envie de chanter ♫ Janina ah ah ah ah ♪ sur l'air de "Vanina" de Dave, elle m'en voudrait à mort.

Ce roman, cela faisait un certain temps qu'il traînait dans ma biblio et si j'ai réussi à l'en sortir, c'est parce que "Ju lit les mots" et "Ma Lecturotheque" m'ont proposée une LC avec elles.

Au départ, tout allait bien, avec cette lecture dont l'action se déroule dans les Sudètes : on avait un cadavre, mort de s'être étouffé avec un os. Un braconnier, qui avait tué une belle biche, je n'allais pas le pleurer.

Ensuite, tout est parti en sucette dans cette lecture, notamment à cause du personnage de Janina Doucheyko, passionnée d'astrologie et qui m'a soulée, comme disent les jeunes.

Mon esprit a décroché de la lecture, j'ai sauté des pages, je m'ennuyais à fond dans cette lecture et si une LC n'avait pas été à la clé, j'aurais abandonné ce roman et l'aurait remisé dans ma biblio.

La curiosité l'a emporté, je voulais savoir qui tuait les hommes dans cette vallée et pourquoi. Là, je n'ai pas été déçue.

Par contre, je n'ai jamais trouvé dans ce roman ce qui était indiqué dans le résumé "dans un style qui rappelle les meilleurs récits d'Agatha Christie". Heu, on en est très loin, tout de même.

Bref, une lecture ratée, je suis passée à côté et de mon point de vue, je me suis ennuyée dans ce roman.

Une LC que j'ai appréciée faire avec "Ju lit les mots" (qui a abandonné la lecture à la page 50) et "Ma Lecturotheque", même si elle se solde par une triple déception.
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ce livre ne m'a pas vraiment plû...
Sa lecture a été laborieuse.
le rythme souvent cassé par de longues disgressions sur l' astrologie.

les personnages, leur isolement géographique, leurs solidarités taiseuses sont touchants.
l'intrigue se traîne tout du long, se déploie au rythme des thèmes astrologiques, de la position de Saturne ou de Mars..pas mon truc!..

Un roman étonnant, que je n'ai pas lâché, mais qui m'a vite lassée.
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Oh que voilà un bon roman ! Il y a tout : l'intelligence, l'art du récit, des personnages improbables, un suspense, bref un livre tout à fait délectable.
Si j'ai lu ce livre au départ c'est en raison de sa géographie : les Sudètes, vous savez ces territoires qui ont au fil du temps changé d'appartenance, des lieux que j'aime et qui m'attire.
Mais voilà je me suis retrouvée avec entre les mains un roman écologiste !
Dans un hameau du territoire Janina Doucheyko est ingénieur en retraite lorsqu'elle découvre un cadavre. C'est celui de son voisin mort avec un os en travers de la gorge, voilà un début prometteur.
Mais les morts vont s'enchainer et avec eux des interrogations. La chasse et les chasseurs sont montrés du doigt avec leurs adeptes un rien profiteurs dans cette région de Pologne où la chasse est tout.
Janina a tenté autrefois de s'opposer aux chasseurs mais sans succès. Les meurtres pourraient-ils avoir été commis par ....les animaux ? Une vengeance ?

Ce roman est formidable, un roman dans lequel le suspense est maintenu jusqu'au bout, les personnages sont tous atypiques et quand le fantastique s'invite dans le récit on est prêt à y croire.
C'est tout à fait prenant. J'ai aimé l'ambiance, j'ai aimé cette femme déterminée et courageuse. J'ai aimé ce roman dérangeant.


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Une lecture surprenante dans le cadre de cette dernière "masse critique".

La quatrième de couverture laissait présager un thriller haletant , baigné de mystère et de fantastique.
Et bien pas tout à fait. S'il y a bien mystère et morts inexpliquées, on attend vainement d'être plongé au coeur d'une enquête trépidante, d'en suivre les développements à la recherche d'indices qui nous mettraient sur la voie. Au lieu de ça, on se retrouve à suivre la vie d'une petite communauté en plein coeur des Sudètes. Et surtout, on apprend à connaître cette
héroïne hors du commun - à de multiples points de vue-, cette sexagénaire bien éloignée des stéréotypes rencontrés habituellement.

Parlerai-je de déception pour autant ? Et bien non, pas du tout.
Car il faut bien l'avouer, le personnage à lui seul vaut le détour. Ingénieure à la retraite, la dame partage son temps entre quelques cours d'anglais à l'école du village et le gardiennage des habitations du hameau voisin où elle a choisi de prendre sa retraite.
Considérée comme une originale par sa communauté, elle émet très rapidement une hypothèse pour le moins surprenante pour expliquer les décès survenant au fil du livre.
Je n'en dirai pas plus pour ne rien dévoiler, en tout cas en ce qui concerne ces meurtres étranges.
Mais c'est un réel plaisir que de plonger dans le quotidien de cette figure atypique et de sa communauté, de ce petit bout de terre, isolés du monde, perdus entre neige, brouillard et froid.
Les meurtres et le mystère qui les entourent servent plus de toile de fond et de prétexte pour un plaidoyer vibrant contre la chasse, la cruauté envers les animaux et une tonitruante apologie du végétarisme. Tout cela mâtiné d'astrologie et bourré de références à William Blake, que je connaissais vaguement mais qui va venir alourdir ma PAL.

Parmi les points forts du livre, j'ai envie de souligner l'équilibre entre humour et amertume, dérision et malaise. le cynisme, la lucidité et la nostalgie s'entremêlant pour nous livrer quelques réflexions sur l'âge -pour ne pas dire la vieillesse-, la marginalité, et une certaine intolérance. La colère servant de lien à tout cela (ha, le sermon du père Froufrou, une scène
d'anthologie, drôle si elle n'était pas aussi pathétique!)

Alors, voila, non, je n'ai pas vibré au rythme d'une enquête policière trépidante, non, je ne me suis pas épuisée à chercher coupable et solution car très vite, j'ai embrassé la cause de cette "douce folle", je me suis peut-être un peu identifiée à elle par son côté militant et l'ai soutenue contre vents et marées contre ses détracteurs qui ne voyaient en elle qu'une
excentrique, un peu délirante mais sacrément gênante.
Et je me suis émue devant une certaine souffrance, ces "maux" dont elle parle pudiquement sans jamais s'apitoyer.
Et ces quelques scènes très intimes comme telle soirée entre amis où rires et chansons, empreints de nostalgie et d'amitié, apportent une force tranquille et une belle émotion.

Et puis le dénouement est arrivé et là, j'ai pris ma petite claque. Je n'ai rien vu venir avant les trente dernières pages, et j'ai frémi, et toutes les imperfections relevées pendant ma lectures se sont envolées.
Pour conclure, pas le roman du siècle mais un bon moment -malgré quelques
longueurs-, une belle découverte et l'envie de le relire un jour... Maintenant que je sais ce que je sais....

Un grand merci à Babelio et aux éditions Noir sur Blanc.
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C'est l'histoire d'une vieille dame qui vit seule dans la campagne polonaise à la frontière avec la Tchéquie, enfin pas tout à fait seule, elle a quelques voisins humains et beaucoup animaux et ceux là elle les aime et déteste qu'on leur fasse du mal. Seulement voilà dans les campagnes, les vraies, il y des chasseurs et des braconniers que Janina Doucheyko ne supporte pas et la cohabitation est orageuse.

Janina ingénieure en retraite enseigne l'anglais dans une petite école, surveille les résidences secondaires de son hameau mais sa passion c'est l'astrologie dans laquelle elle trouve une explication pour tout et enfin avec un de ses anciens élèves elle traduit l'oeuvre du poète William Blake.
Bien que de santé fragile sa capacité d'indignation est intacte, on dirait une Greta Thunberg octogénaire en perpétuelle colère mais qui connaitrait vraiment la nature sans l'idéaliser.

Et puis des chasseurs vont se mettre à mourir à un rythme soutenu et dans des conditions tellement troubles qu'elles finissent par alerter une police bien endormie, la vieille madame Doucheyko serait-elle pour quelque chose dans ces décès ?

« Sur les ossements des morts » d'Olga Tokarczuk est un livre peu aisé à définir, on peut difficilement le qualifier de polar encore moins de roman écolo. C'est un portrait de femme à la personnalité complexe et au parcours tortueux qui a le don d'agacer et d'émouvoir le lecteur.
Incontestablement le roman a beaucoup de charme, les pages sur la campagne en hiver sont magnifiques, la lutte de l'Homme contre le froid, les souffrances infligées par le vent, les premiers signes du retour du printemps sont superbement rendus.
Par contre les rapports entre tous les marginaux, forcément gentils, qu'attire Janina et les gens ordinaires du village, forcément obtus, sentent fort le cliché. Les longues pages sur thèmes astraux sont ennuyeuses, quant à la traduction des poèmes de Blake c'est une coquetterie littéraire qui plaquée sur l'histoire apporte peu.

Autant rester dans les pas de la vieille dame quand elle arpente la campagne et les forêts, quand son oeil acéré détecte le frôlement d'une aile d'oiseau et médite sur la beauté du monde et oublier ses colères.
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On veut faire sa crâneuse en lisant une prix Nobel et puis on referme le livre sans trop savoir ce qu'on a lu. Sorte de pamphlet politico-écologique qui se déguise en polar avec des morts suspectes de chasseurs et une vieille dame pas mal orientée astrologie qui se persuade que la série de décès est le fait des animaux en quête de vengeance. Une aura ésotérique baigne l'ensemble, les réflexions de la narratrice font écho, ce n'est pas mauvais, c'est juste bizarre. Un roman qui me laisse un goût de tiède, je n'ai pas dû le lire dans le bon alignement des planètes.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Janina Doucheyko vit dans une région de la Pologne désertée par les touristes pendant l'hiver. Elle veille sur les maisons fermées et occupe ses longues soirées à traduire William Blake avec un ami et à établir des horoscopes. « C'est à la tombée du jour que se produisent les choses les plus intéressantes, car alors les différences s'estompent. Je pourrais très bien vivre dans un crépuscule sans fin. » (p. 54) Des morts très violentes à proximité brisent soudain la tranquillité de ce village engourdi par le froid. Toutes les victimes étaient connues pour leur goût de la chasse et de la viande, voire pour leur cruauté envers les bêtes domestiques et sauvages. Pour Janina, gardienne de la nature, « ce sont les animaux qui se vengent des hommes » (p. 86). Évidemment, ses proches et les forces de police ne la prennent pas au sérieux. Comment croire une vieille femme qui prétend que les astres prédéterminent la mort ? « Il se peut que les corrélations entre les choses existent en dehors de nous et que nous les recevions de manière tout à fait inconsciente. » (p. 106)

Ce roman propose une virulente diatribe anti-chasse et antispéciste à laquelle j'ai été particulièrement sensible. « Un pays est à l'image de ses animaux. de la protection qu'on leur accorde. Si les gens ont un comportement bestial envers les animaux, aucune démocratie ne pourra leur venir en aide. Pas plus qu'autre chose d'ailleurs. » (p. 111) Hélas, j'avais compris le ressort narratif dès les premières pages, ce qui a rendu la lecture particulièrement longue. Je ne suis pas le public des romans policiers, c'est avéré, surtout quand le suspense est brisé d'emblée. Je voulais découvrir l'oeuvre de cette autrice lauréate du prix Nobel de littérature. Je ne l'ai probablement pas abordée par le bon livre...
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Presque dès le début, Tokarczuk indique clairement qu'elle incarne une femme excentrique et plus âgée en tant que narratrice de cette histoire. Janina Duszejko, ingénieure et enseignante à la retraite, vit dans un village isolé de Pologne, près de la frontière avec la République tchèque. Elle déteste ses voisins, préfère errer dans les bois, adore les animaux et remplit ses journées d'une étude astrologique approfondie de toutes sortes de phénomènes. Ce n'est pas exactement une femme ordinaire.
L'histoire commence avec la mort d'un voisin, et dans les semaines qui suivent, d'autres corps sont retrouvés, apparemment violemment assassinés. La narratrice Janina fait immédiatement un constat concluant : c'est la nature qui se venge, car les hommes étaient tous des chasseurs, des braconniers ou du moins des hommes qui ont agi avec cruauté envers les animaux. Elle met systématiquement « Animaux » en majuscule, tout comme de nombreux autres concepts du monde astrologique.
Alors que de plus en plus de morts se produisent, Janina nous traite, ainsi que la police locale, avec des tracts harcelants sur sa thèse de vengeance. Elle trouve cela dans une vision cosmologique plus large de l'imbrication de l'âme humaine avec la nature (et les animaux), dans une vision du monde très occultiste qui fait référence à une « chute » enracinée dans la création, une création qui n'est donc pas bénigne. Sans surprise, elle fait régulièrement appel au poète mystique britannique William Blake (1757-1827), dont elle et son frère traduisent des vers (le titre de ce livre dérive de lui). le gnostique suédois Emanuel Swedenborg (1688-1772) est également brièvement évoqué.
Du lourd, certes, mais étonnamment, Tokarczuk parvient à garder son histoire digestable, principalement grâce à un placement dosé des thèses tenaces de Janina, entrecoupées d'épisodes de l'histoire de meurtre en cours, mais aussi en ajoutant des accents écologiques et féministes plus modernes. Après tout, il est frappant de constater que les victimes ciblées sont toutes des machos brutaux qui traitaient les animaux et les femmes avec mépris.
Il faut dire qu'en tant qu'histoire de meurtre, je ne pense certainement pas que ce livre soit réussi : à mi-chemin, on sait déjà assez clairement qui est le meurtrier, et la fin est donc beaucoup trop explicative. Mais j'ai l'impression que Tokarczuk n'avait pas vraiment l'intention d'écrire un roman policier de premier plan. Peut-être voulait-elle plutôt, de manière ludique, ouvrir les yeux de notre société moderne sur le bassin de corruption qui se trouve juste devant nos jardins soigneusement clôturés, ou plutôt aussi en nous-mêmes, dans la nature, dans la création. Avec quoi elle révèle immédiatement qu'un détective peut aussi receler toute une sous-couche métaphysique.
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