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Grand roman de grand auteur, quelle richesse sous la plume qui ajoute à la dimension littéraire les dimensions historique, géographique et spirituelle. Car ce récit est à la fois un témoignage et une quête.

Témoignage de cette région, son passé, son peuple ( tchétchène ), sa relation complexe à la Russie, son caractère oriental. Ce roman est nourri d'informations sur les paysages, sur les modes de vie, les mentalités, les croyances, ainsi que du vocabulaire local turko-tatar ( toutes ces informations précisées par les notes )

Le récit se déroule dans les années 1850 alors que le Caucase est en conflit avec la Russie du tsar. D'un côté du fleuve Terek, eux qui s'opposent à la présence russe, les Montagnards, de l'autre les villages et forts cosaques. L'histoire d'amour impossible, de premier amour, relatée entre la jeune Cosaque Marion et Olenine le junker, l'élève officier moscovite raconte également la distance qui sépare les deux peuples.

Dans ce roman d'inspiration autobiographique, Tolstoï ne décrit pas que le Causase. A travers Olénine, c'est également la jeunesse russe qui apparaît, cette jeunesse noble de cette Russie du tsar, témoin d'un aristocratie et d'une société qui n'évoluent pas. Olenine vit son séjour dans le Caucase comme un voyage initiatique, découvrant d'autres natures, belles et rebelles, dans lesquelles il se retrouvera avant de les perdre.

Sur cette verve romanesque, des pages épiques, des pages descriptives impressionnantes par leur pouvoir d'évocation des univers en présence et des émotions en naissance.
Lien : http://www.lireetmerveilles...
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Court roman de Tolstoï, les Cosaques est souvent présenté comme autobiographique : tel Olénine, le jeune Tolstoï fut lui aussi affecté en Sibérie, au sein des Cosaques.
Avec une plume subtile et délicate, Tolstoï nous fait découvrir les splendides paysages sauvages de Russie, et les peuples qui l'habitent; Olénine, un jeune russe, est affecté dans un village Cosaque, peuple fier et connaisseur des montagnes.
La vie que l'on nous présente semble tellement loin des affres et des complications de la nôtre propre qu'il est difficile de résister à ces territoires lointains, le roman nous emporte sans possible retour.
Un texte que j'ai trouvé magnifique, et une histoire à la hauteur d'un écrivain que l'on ne présente plus; ce livre m'a profondément marquée.
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C'est une bien étrange expérience, mis à part deux ou trois Dostoïevski et le Maître et Marguerite lus il y a plus de quinze ans, je ne connais rien à la littérature russe. Encore moins à Tolstoï.

Bien sûr, ça me tire de ma routine. Et tac, hors de ta zone de confort. À la cosaque ! Si on ajoute à ça que je suis toujours un peu circonspect sur les roman dit de "nature writing" et que c'est un peu comme ça qu'on me l'a vendu... même si, faut l'avouer, l'expression "nature writing" frictionne un peu avec l'idée que je me faisais de Léon.

Bref, je pars le coeur pur et l'esprit purgé de mes idées préconçues, pour découvrir les montagnes du Caucase et un imbroglio de communautés dont les moeurs et L Histoire me sont absolument étrangère. Bref, je débarque tout autant que le personnage principal... et peu à peu, mêmement, je me laisse charmer. J'ai des dessins d'Hugo Pratt dans la têtes, pour moi Olénine à la tronche de Corto Maltèse et la belle cosaque ressemble à Bouche dorée.
En clair, je me débrouille comme je peux. Je ne comprends que tardivement où il veut en venir, ça ne ressemble en rien aux récits dont j'ai l'habitude. Et c'est très bien.

L'air est pur, la nuit étoilée, ça parle de la pureté des uns et de la corruptions des autres, de l'idéal amoureux qui se saisit et se dérobe.

En deux mots : c'est simple et beau.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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LES COSAQUES de LÉON TOLSTOÏ
Olenine, jeune élève officier part pour le Caucase après une soirée de ripaille avec ses amis. Il n'a rien fait de sa vie jusqu'à ce voyage si ce n'est dépenser une part conséquente de sa fortune. Au fond sa troïka il rêve des montagnes qui l'attendent, des femmes qu'il aurait pu épouser…de ses dettes aussi! Sur place il va rencontrer Oncle Erochka, un chasseur et Lucas, un éclaireur tchétchène. Là où Olenine loge vit Marion une belle jeune fille promise de Lucas. L'accueil local est peu chaleureux mais peu à peu Olenine prend sa place passant des soirées à écouter Erochka parler de la vie dans ces montagnes et de son père qui portait sur ses épaules un sanglier de 160 kilos et buvait 24 litres de Tchikhir par jour. Peu à peu, Olenine se sent changer, une vie plus saine, chasse dans la nature, les montagnes et il trouve Marion de plus en plus charmante!
Sur fond de lutte et de guérilla avec les Tchétchènes, Tolstoï nous décrit une vie montagnarde, rude et souvent violente, des amitiés rugueuses et cet antagonisme qui dure toujours entre ce pouvoir central russe et ces peuples du Caucase.
Un roman assez court sur un sujet qu'il connaît bien puisqu'il fut ce jeune officier envoyé se battre contre les Abreks.
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L'exposition est certes un peu longue, mais cela permet à l'auteur de décrire les moeurs cosaques avec précision, et une fin prompte, énigmatique et inattendue vient rehausser l'intérêt du roman. L'intrigue centrale se noue autour d'un triangle amoureux entre Olenine, un riche officier russe en garnison dans le Caucase, Lucas, un cavalier cosaque courageux et très apprécié des siens, et Marion, la fille de la logeuse d'Olenine. L'oncle Erochka, très attachant, ne manque pas de pittoresque. L'écriture de Tolstoï est efficace tout en restant raffinée.
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Un livre d'un auteur russe classique qui nous replonge dans le russie des tsars avec un style qui n'a pas pris une ride et qui encore aujourd'hui vous rejouira et vous permettra de passer un bon moment de lecture et d'histoire romancée:on retrouve ici le souffle et la vie quotideinne de cette epoque avec un vri travail de recherche car tout est ici très crédible car l'auteur nous a concocté un superbe roman qui nous fera passer un superbe moment de lecture en nous faisant voyager avec lui dans la russie legendaire.
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Cher peuple Hutsul, fier et valeureux hommes des steppes à découvrir entre deux hetmans et chevauchées d'aventures.
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Tolstoï réussit à nous faire toucher du doigt cette profondeur dramatique de l'âme russe.
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J'ai lu pour vous le "premier chapitre" afin que vous vous fassiez votre opinion.
Retrouvez cet extrait sonore de quelques minutes afin de l'acheter ou l'emprunter en connaissance de cause.
Lien : https://youtu.be/pAvSs-M42IQ
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Fortement inspiré de son départ, à 23 ans, pour le Caucase où il espère rompre avec sa vie de brute à Moscou, alors que jeune « richard » désoeuvré, il perd son temps et le sens de son existence, Tolstoï fera courir l'écriture des Cosaques sur dix ans (1851-1862), n'y mettant un point final que pour obtenir une avance destinée à absorber ses dettes de jeu.
Olénine, son double mélancolique et désabusé, rêve romantiquement à la vie rustique et simple de ces êtres régis par les lois de la nature, tuant, volant, aimant selon leurs codes et leurs appétits, buvant, chassant, vibrant avec un environnement qu'ils défendent âprement contre les Abreks, leurs ennemis mortels. Il s'installe au village, s'enflamme en pensant trouver le bonheur dans un don de lui-même trop poussif qui n'attire que méfiance et mépris de la part de ceux envers lesquels il se montre trop généreux, se convainc qu'il est fait pour ce repli lettré, méprisant son existence précédente, la ville et ses superficialités; se défie des femmes auxquelles il préfère la compagnie des chasseurs et des livres, se veut de tous les combats, de toutes les expéditions et se découvre une vigueur renouvelée, une révélation purificatrice… de courte durée.
Olénine n'est pas une force de la nature heureuse et repue, poussée des mêmes racines, et rien n'y fera : la désillusion de ce « retour au sauvage » sera aussi cruelle qu'écrite. Olénine est « laid, discordant », il se sait « faible et disloqué », corrompu à tout jamais par le ver qui le ronge, cet esprit trop profond pour être compris par ces Cosaques qui font corps ensemble et depuis toujours, effrayants de corpulence, de santé et d'aplomb. Olénine n'est pas chez lui, et son amour débordant, intellectuel et faussé pour ce qu'il espérait être ses nouveaux amis, son nouvel espoir, ne lui sera pas rendu. C'est toute le piquant de ce court roman fin comme une moutarde qui brûle et envoûte, pour nous masquer un instant la saveur altérée du réel… qui revient avec un arrière-goût plus faisandé encore.
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