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3,81

sur 61 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Le Chant des épines" est le tome 1 du cycle d'Adrien Tomas intitulé "Le Royaume rêvé". Celui-ci se déroule dans le passé de son premier roman, "La Geste du sixième royaume", quelques générations après la révolte des hommes contre les elfes, et ce dernier veut nous raconter la geste de l'héroïne Ithaen dont les exploits y étaient contés ça et là…


Les Épines, c'est dans un royaume désuni et septentrional les champions d'une nouvelle génération éduquée au sein du Clan Svelsen (qui ambitionne d'unifier les Marches du Gel après sa guerre fratricide contre le Clan Asrelden)… L'auteur ne se cache aucunement de reprendre un questionnement archétypal de la fantasy classique, à savoir celui de la bonne gouvernance (un sujet éternel, et d'une brûlante actualité au vu de la médiocrité crasse des 650000 élus que compte la France, mais ce n'est pas bien mieux ailleurs hein…). Parmi la galaxie de POVs chère à l'auteur, on retrouve donc la reine adolescente Ithaen du Clan Svelsen, Ysémir le guerrier du Clan Asrelden, Merisia l'apothicaire du Clan Orcsen et Solheim le nécromancien blanc du Clan Tyrn… Toutefois la part belle est faite au POV de Vermine, la sauvageonne rousse aux yeux verts qui possède à la fois un fort quotient intellectuel et d'étranges pouvoirs magiques appelés Ténèbre qui la dépasse largement (possession ou schizophrénie, c'est selon votre interprétation ^^)…
Ce tome d'introduction est bien moins touffu que "La Geste du sixième royaume", pour la simple raison qu'on crapahute dans les 4 coins d'un royaume dont on suit le destin alors que dans le roman original on crapahutait dans les 4 coins d'un continent dont on suivant le destin. Mais chassez le naturel il revient au galop : derrière le worldbuilding et le magicbuilding rôlistiques des familles, on retrouve les vibes d'Howard, Tolkien, Moorcock, donc Gemmell. On aurait pu se dire qu'avec un groupe de héros adolescents en devenir, des prophéties cryptiques, une menace millénaire, un empire totalitaire on serait bel et bien dans la fantasy plus classique du tu meurs... Sauf que l'auteur dézingue tout ça d'entrée de jeu !

C'est presque dommage finalement de retrouver la formule Brandon Sanderson avec une avalanche de twists dans les dernières pages, voire les toutes dernières pages (genre on apprend quasiment dans le même temps qui est le maître espion des Marche du Gel, qu'il est un agent double, et qu'il est un agent triple) et le cliché du plan qui se déroule sans accro pour les grands méchants pas encore entrés en lice du « c'est maintenant que le choses sérieuses commencent ». On se demandera donc quelles places auront dans la suite du cycle Ogwan l'apprenti banni du génie nain à la fois Léonard de Vinci et Albert Einstein, Grimnur le jeune bandit en surpoids au grand coeur, le Projet n°68 alias l'Ange de Fer, Ooldor le Chroniqueur à la peau dorée, la Locuste alias le Gandalf grimdark, ou bien l'être maudit qu'il nourrit du sang des traîtres et qui en fait s'avère être SPOILER… (et pas du spoiler de base hein, non un putain de gros spoiler de la mort qui tue ! ^^)

Par contre je l'écris noir sur blanc, je ne supporte plus la jurisprudence GOT qui fait perdre 1 étoile à ce tome 1



Les Editions Mnémos ont bien bossé pour nous livrer un chouette livre-objet : devant un tel travail, c'est presque honteux de passer au numérique… Mention spéciale à la magnifique illustration de couverture signée du talentueux Alain Brion, qui correspond parfaitement à une scène clé du roman (à savoir le combat d'Ithaen et Vermine contre une Mandragore, une abomination elfe)
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Après une petite incursion dans le western fantastique avec « Notre-Dame des loups », Adrien Tomas revient cette année à l'univers du sixième royaume qu'il met en scène pour la troisième fois. Que les lecteurs n'ayant pas encore eu l'occasion de découvrir « La Geste du Sixième royaume » ou « La maison des mages » se rassurent : l'action se passe ici longtemps avant les faits relatés dans les deux romans sus-cités et se limite géographiquement à une petite portion seulement du continent. Direction donc les marches du Gel, territoire réparti entre différents clans entre lesquels règnent depuis des années un fragile équilibre garanti par la présence au sein de la maison la plus puissante d'otages composés des principaux héritiers des autres clans nordiques. L'histoire de la région, son fonctionnement politique et ses spécificités sont rapidement mais clairement évoquées par l'auteur qui favorise dès le départ la compréhension des enjeux par le lecteur qui voit ainsi son immersion grandement facilitée. La présence d'illustrations est également un plus appréciable puisque l'ouvrage est orné d'une très belle carte signée Joël Querci ainsi que de reproductions des blasons des quatre principaux clans, fruit du travail de Goulven Quentel. Malgré la qualité de sa présentation, l'univers reste dans son ensemble plutôt classique puisqu'on y retrouve les traditionnels elfes, nains et magiciens (même si certains bénéficient d'un traitement qui sort légèrement de l'ordinaire).

Le second bémol concerne la narration puisqu'on retrouve dans le premier tiers du roman un procédé qui m'avait déjà un peu gêné dans « La maison des mages », à savoir des changements de point de vue trop rapides (parfois à peine une page) mais surtout mettant systématiquement en scène de nouveaux personnages. L'auteur rectifie fort heureusement le coche assez vite et parvient dès lors à véritablement embarquer le lecteur qui se prend agréablement au jeu, quant bien même certains rebondissements se révèlent un peu trop prévisibles. Il faut dire que la réussite du roman tient en grande partie à ses personnages qui, en dépit de leur nombre, s'avèrent tous convaincants, qu'il s'agisse des héritiers des différentes maisons ou encore des conseillers gravitant dans l'entourage de la fragile souveraine de Sveld. Les personnages féminins occupent notamment une place de choix (ce qui n'est pas si fréquent) et bénéficient même d'un traitement un peu plus travaillé que leurs homologues masculins, à commencer par les deux très attachantes Vermine et Merisia. On ne peut d'ailleurs s'empêcher d'être frustré de la brièveté du roman dont le final nous laisse un peu trop sur notre faim : quel sort attend les fidèles Épines de la reine maintenant que les choses sérieuses sont enfin censées commencer ?

Pari réussi pour Adrien Tomas qui nous propose avec ce « Royaume rêvé » une nouvelle incursion dans son univers de prédilection qui s'étoffe un peu plus à chaque roman. Malgré quelques légers bémols on passe un agréable moment et c'est avec regret que l'on quitte si vite tous ces personnages attachants et ambigus qui constituent certainement la plus grande force du roman.
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En Résumé : J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce roman qui nous replonge dans le monde des Six Royaumes d'Adrien Tomas. On retrouve ainsi avec grand plaisir cet univers qui nous dévoile ici ses « origines », tout du moins humaines et permet aussi de le densifier un peu plus. Quelques clins d'oeil sont aussi glissés vers les autres tomes ce qui, je trouve, apporte un petit plus. Les personnages sont le grand point fort du récit tant l'auteur construit des héros attachants, soignés et évitant toutes caricatures. Les personnages secondaires ne sont pas non plus en reste avec quelques protagonistes de l'ombre qui se dégagent vraiment. L'intrigue, sur fond de manipulation et de jeux de pouvoir, bien porté par le talent de conteur d'Adrien Tomas, une plume fluide et entraînante et quelques scènes épiques s'avère efficace. Sauf que voilà, je trouve que, pour moi, certains points empêchent ce roman de vraiment développer tous son potentiel. Une fois la dernière page tournée j'ai ressenti un léger sentiment de facilité dans la résolution des problèmes, ensuite la narration chorale, dans une trilogie, fait que certains personnages sont présentés mais ont encore un peu de mal à se rattacher à l'intrigue principale, ce qui est légèrement frustrant. Au final cela n'empêche pas ce premier tome de se révéler plus que divertissant et m'a donné envie de lire la suite pour voir comment vont s'en sortir les héros.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Je ne connaissais Adrien Tomas que par le seul roman de lui que j'ai lu jusqu'ici Notre Dame des Loups, un genre de western fantastique que javais bien apprécié.
Ce premier tome du Chant des épines m'a également conforté dans l'idée que l'auteur a une plume solide et une imagination fertile suffisante pour nous livrer là un univers complexe, présentant pas mal d'originalité, et intéressant.
La fabrication de son univers va croissante au fil des pages, l'auteur le développant par le biais notamment du système de magie, incarnée par différents types de personnages. Cette construction laissé présager des bases solides sur lesquelles Adrien Tomas développe son histoire, portée par des personnages hauts en couleur, mais quelque peu stéréotypés.
Un important panel de personnages, tous plus ou moins étoffés, permettent de construire un récit prenant.
J'ai été tout de même gêné par la multitude de personnages et par la brièveté des chapitres qui passent de l'un à l'autre. On finit par identifier chaque protagoniste, ainsi que la place qu'il occupe dans cette gigantesque toile, mais il faudra pour cela plusieurs chapitres. L'on pourrait craindre ainsi un rythme lent mais il n'en est rien. Adrien Tomas réussit à raconter l'essentiel de son histoire en la ponctuant de revirements réguliers ( un peu à la manière de Brandon Sanderson), tout en bouleversant un peu les codes du genre. On vit donc quelques situations inattendues et rafraîchissantes, qui permettent d'engloutir ce bouquin en deux temps trois mouvements.
Je reprocherai également à l'auteur de placer certains de ses personnages ( des adolescentes pour ne pas les citer) dans des situations moralement délicates ou discutables, qui me fait me poser des questions...
En conclusion, c'est là un bon premier tome d'introduction qui ne se contente pas d'une simple présentation, mais qui avance déjà pas mal dans l'intrigue, et qui sait garder son lectorat jusqu'au bout...
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Ce premier tome prend place dans le même univers que La Geste des Six Royaumes, près de mille ans avant. L'auteur reprend une recette qui fonctionne et qu'il maîtrise bien : une narration à multiples voix, et la réutilisation des grands archétypes de la fantasy. du coup, j'ai trouvé que la formule manquait d'originalité, bien qu'elle ne soit aucunement dénuée d'efficacité : passé la mise en place un peu floue du fait des nombreux narrateurs, on s'attache rapidement aux différents protagonistes, et on est vite pris dans les enjeux de ce Royaume Rêvé, avec l'envie de lire la suite :)
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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Ce premier tome de la trilogie du chant des Épines se situe dans le lointain passé de "La Geste du sixième royaume", un siècle s'étant écoulé depuis la révolte des humains contre les elfes qui les avaient réduits en esclavage et qui sont maintenant presque éliminés.


La citadelle de Sveld ayant acquit une fragile supériorité essaye de maintenir la paix en éduquant les héritiers des autres royaumes qu'ils ont pris en otages - ceux-ci âgés entre quatorze et seize ans formeront le noyau des Épines, des jeunes gens de toutes couches sociales aux capacités supérieures réunis pour former une élite destinée à terme à diriger un royaume uni, le but ultime recherché par Sveld, sous l'égide de sa jeune reine de quatorze ans, encore sous tutelle du fait de son jeune âge.


Un monde médiéval, des adolescents réunis dans le but de rendre réel "le royaume rêvé", qui malgré leur jeune âge contrecarreront tous les pièges et survivront à toutes les traîtrises, témoignant d'une force bien supérieure à leurs aînés - du classique, sans vraie originalité, ni profondeur, du roman d'aventure pour adolescents. Des elfes (noirs), des nains, quelques monstres et différentes sortes de magies en conflit, que du classique, même si des nains innovent par leurs connaissances mécaniques et génétiques. Les chapitres souvent très courts, chacun dédié à un personnage, s'égrainent afin de nous fournir une vue globale de l'intrigue, un procédé habituel lorsqu'on désire faire paraître le livre plus complexe et qui aiguise d'avantage la curiosité du lecteur que si l'écriture avait été plus linéaire.
Ce premier tome défini le cadre de l'action de manière superficielle et les personnages ont des personnalités volatiles sans grande cohérence, mais alors que le livre semble se définir comme un livre d'action destiné à l'adolescence l'auteur sème quelques scènes scabreuses de viols de jeunes filles de douze ans qui pouvaient aisément être évitées et n'amènent pas grand chose. le scénario ne détaille pas vraiment le cheminement de l'action et les bouleversements et événements importants ont tendance à surgir ex nihilo.


Un livre avec des côtés un peu niais dont il m'est difficile de définir le lectorat visé, cependant la lecture est facile et peut convenir à ceux qui se satisfont d'aventures sans se poser trop de question …
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Un royaume menacé par les créatures que les elfes ont laissées avant de disparaître, forme une armée de jeunes gens seuls capables de défendre la population : les épines. Ces jeunes sont pour la plupart les héritiers des royaumes voisins et certains sont otages le temps de leur formation. le plus dur dans ce livre est de s'accrocher pendant le premier tiers de l'histoire. En effet, l'auteur nous présente tous les protagonistes sans qu'on puisse les relier entre eux et comme ils sont très nombreux, ce démarrage est plutôt laborieux, mais lorsque l'histoire commence vraiment et qu'on comprend qui sont sont tous ces personnages, on ne peut plus lâcher le livre jusqu' la fin qui donne très envie de lire la suite.
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