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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Humour et aventures délirantes sont au programme de ce petit roman croate extrêmement savoureux. Ce concentré de bonne humeur n'a pas d'autre prétention que d'amuser la galerie (mais il est loin d'être idiot) avec des personnages hauts en couleur et des situations rocambolesques. Un très bon moment de lecture et de détente !
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Dans la catégorie foutraque, la prose ici présente se pose là. L'on pourrait ergoter sur le bon ou le mauvais goût, il n'y a pas de limites à fixer au nom d'un ordre moral quelconque. La fiction peut s'autoriser moult dérapages, la réalité s'autorise bien des horreurs quotidiennes, les montrent par pur voyeurisme, alors pourquoi pas faire exister une famille croate dans la campagne profonde, des culs-terreux dont on pourrait retrouver les cousins dans nos campagnes françaises, mal dégrossis, vulgaires, sales et violents, ce qui est plus embêtant. Ceci dit, si vous les laissez tranquille, ils ne vous agresseront pas, si vous ne les obligez pas à payer l'électricité, ils ne vous séquestreront pas. Les garçons veulent prendre femme, mais ne savent pas comment ça marche, on peut les comprendre, même quand on est censé le savoir, on a des problèmes. Ils trouvent, ou plus exactement, elles les trouvent, aussi improbables qu'eux, les femmes pratiquant les sports de combat, enivrées par l'odeur de la poudre, à la sexualité débridée. Les liens entre le serbe Kusturica et le croate sont évidents même s'il est fait mention de la guerre contre la Serbie, ennemi patenté. Les conventions sociales sont une vue de l'esprit, seul l'amour est une donnée permanente. La forme qu'il prend peut être discutée, il est passionné, et c'est ce qui compte. Un clin d'oeil du côté de Tom Sharpe, de Tom Robbins, dans une autre culture de l'absurde, ils se retrouvent sans un élan de générosité narrative dont on sort ragaillardi dans une période bien triste, mortifère et donneuse de leçons.
A lire
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Zora se tut jusqu'à son dernier soupir, où elle jeta un tendre et ultime regard à son époux et murmura : ""Tu es une merde"". Cette phrase dit tout du style décalé de ce livre assez désopilant. Ce père et ces jeunes gens cloitrés au fond de leur combe ne savent rien de la vie, des autres. Ils vivent cachés, armés sans admettre aucune intrusion dans leur monde. Ce mode de vie va être bien chamboulé à l'arrivée de Lovorka.
Un excellent moment de lecture. On s'amuse beaucoup des personnages, des situations cocasses, des dialogues ou tout le monde s'injurie. Merci à jean Marc de la librairie le Cadran Lunaire à Mâcon pour ce bon conseil de lecture.
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Il était une fois, un homme et ses quatre fils qui vivaient dans un petit hameau aux confins de la forêt. Leur pauvre mère décédée, ils avaient dû apprendre à se débrouiller seuls en se serrant les coudes. Ainsi, Jozo, le père, était devenu un spécialiste renommé dans la préparation de la polenta et ses recettes relevaient pratiquement de l'alchimie. Pourtant, il arrive que parfois, on ne se contente plus des petits bonheurs simples, et la jeunesse, souvent impétueuse, est avide de découvrir le monde. C'est la qu'entre en scène Kresimir, le placide fils aîné. Kresimir n'en peut plus de la polenta. Il n'en peut plus du caractère irascible du vieux, car si vous avez cru à mes précédentes lignes, vous vous mettez le doigt dans l'oeil. Jozo est un tyran. Pas très futé, mais tyran quand même- et tous ses fils en souffrent. Alors, en une telle situation du crise, réponse radicale ... Kresimir n'a plus le choix, il doit se résoudre à prendre femme. Histoire de remettre un peu d'ordre à la combe aux Aspics. Sans la bénédiction paternelle, bien sûr. Et des demoiselles, à la combe, il n'y en a pas. Il va falloir prendre la route. Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, voici que l'administration se penche d'un peu plus près sur les dettes de la famille qui n'a pas payé de factures depuis belle lurette...
Une chose est sûre, vous ne vous ennuierez pas au cours de cette lecture. C'est frais, rebondissant et délicieusement absurde. Une genre de Don Quichotte (Kresimir a quelque chose de ce géant naïf en quête de Dulcinée) à la sauce Pasilinna. Un remède anti-morosité à consommer sans modération !
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Un vent de fraîcheur souffle sur la littérature croate avec ce roman agité en diable. On nage dans l'humour absurde et rocambolesque propre aux Balkans : c'est réjouissant ! On pense parfois à Kusturica, à Paskaljevic ou au cinéma yougoslave en général et la musique tsigane accompagne forcément la lecture...
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Cinq hommes, le père et ses quatre fils, vivent en reclus quelque part au fin fond de la Croatie. La dernière figure féminine est décédée il y a quelques années en prononçant « Tu es une merde » à son mari. Depuis, au milieu des armes , du linge sale et de la vaisselle non faite qui s'entasse dans l'évier, ils surveillent leur territoire et mangent de la polenta à toutes les sauces. Alors quand l'aîné des quatre frères décident de se trouver une femme, l'aventure commence et c'est parti pour un récit déjanté, loufoque, bref totalement foutraque !

Au-delà du côté un peu cinglé du récit, des thèmes sérieux sont abordés dans cette Croatie dont les combats pour l'indépendance ne sont pas si vieux que ça, où la corruption est omniprésente, où les journalistes informent sur des futilités, où des nazillons viennent perturber la quiétude de buveurs de café et où des miracles ont lieu ! Mais je ne vous en dis pas plus.

Un bon moment hors du temps, tel certains films de Kusturica. A lire pour vous changer les idées !
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Jozo Aspic et ses quatre fils vivent isolés dans leur hameau de montagne abandonné, à quelques kilomètres de Smiljevo, quelque part en Croatie. La mère des quatre garçons est décédée après ces mots définitifs à l'attention de Jozo : “Tu es une merde”. Depuis, les cinq hommes vivent entre eux, sans véritables règles ou plutôt en suivant les leurs, notamment celles d'un père tyrannique et méfiant. Un jour, l'aîné, Krešimir, prend la décision de se marier et pour cela de se rendre en ville. Cette décision va embarquer toute la famille dans une suite d'aventures rocambolesques et les Aspic vont bientôt devoir renoncer à leur isolement.

Voici un livre à conseiller en ces temps où la météo et les informations sont plutôt sinistres ! Ces cinq Aspic sont vraiment des personnages étonnants. Jozo, le père, a développé ses talents culinaires autour d'une proposition de polenta déclinée à tous les parfums, comme il a entretenu à la fois sa misogynie, sa misanthropie et sa sauvagerie. Les quatre fils vivent sous sa coupe et sont totalement inadaptés à un monde qui les dépasse. Armés jusqu'aux dents, ils sont même capables de garder prisonniers les pauvres employés de l'électricité qui ont eu le malheur de vouloir se faire régler les factures que la famille ne paye plus depuis des lustres !

Quant à Krešimir, il parvient à se mettre à dos le chef de la police en lui piquant sous le nez, et le jour du mariage, sa fiancée. Ce qui va bientôt donner à ses frères l'envie, d'eux aussi, trouver chaussures à leurs pieds. Tout cela va provoquer une cascade d'événements et de rebondissements totalement improbables : poursuites, prises d'otages, échanges fournis de coups de feu... tout s'enchaîne et chamboule la vie des Aspic.

C'est drôle, délirant et parfois à la limite du crédible comme un excellent film d'action où le héros s'en sort toujours au prix d'invraisemblables retournements de situation. Malgré leur côté bourru et mal élevé, on se prend à s'attacher à ces Aspic.

Un livre qui fait souffler un vent de fraîcheur, d'originalité et de loufoquerie sur la littérature.
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Dans ce livre plein d'humour, l'écrivain croate, Ante TOMIC, raconte la vie d'un père et de ses quatre fils reclus au fond d'une vallée. La rudesse, la dureté et la brutalité du père construit la personnalité des fils ; sauront-ils se délivrer du joug de l'emprise paternel pour vivre différemment ? Seront-ils capables d'affronter ce caractère violent, haineux et dominateur à l'encontre de toute personne qui entre en contact avec lui ? Parfois, une rencontre, un hasard de la vie peut redonner espoir à la vie face à l'intransigeance et à l'intolérance.
Roman qui tente de redonner une certaine confiance chez certains personnages écrasés par l'autorité et la sévérité patriarcales. Un hymne à la vie et une foi dans l'humain.
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A sept kilomètres de Smiljevo, haut dans les montagnes, dans un hameau à l'abandon, vivent Jozo Aspic et ses quatre fils. Leur petite communauté aux habitudes sanitaires, alimentaires et sociologiques discutables n'admet ni l'Etat ni les fondements de la civilisation, jusqu'à ce que le fils aîné, Kresimir, en vienne à l'idée saugrenue de se trouver une femme. Bientôt, il devient clair que la recherche d'une épouse est encore plus difficile et hasardeuse que la lutte quotidienne des Aspic pour la sauvegarde de leur autarcie.
La quête amoureuse du fils aîné des Aspic fait de ce road-movie littéraire une comédie hilarante, où les coups de théâtre s'associent pour accomplir un miracle à la combe aux Aspics. Lu Kobo sur reco Vic. Beaucoup aimé. Très drôle et bien écrit.
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Une fantaisie jubilatoire avec des personnages « affreux sales et méchants » qui découvrent la rédemption. Un père épouvantable et 4 fils (aux prénoms à coucher dehors):soumis à une autorité bornée vivent au fin fond d'une combe ignorée de tous. Faisant régner une atmosphère de paranoïa, armée jusqu'aux dents le pater familia interdit à quiconque d'approcher de leur masure. Quand deux agents de l'électricité croates viennent réclamer les impayés tout part en vrille et on entre dans une tragi-comédie à l'italienne (enfin à la Croate) avec des rebondissements invraisemblables. Les femmes ne sont pas en reste, tempérament de feu, caractère bien trempés elles vont transformer cette combe aux aspics. C'est loufoque, un peu burlesque, rebelle et terriblement attachant. Un livre que je n'aurais pas cru aimer.
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