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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Polenta croate.
Il y a une trotte entre la Laponie et la Dalmatie, et peu de vols directs, mais Ante Tomic peut prétendre à la succession d'Arto Paasilinna, tant ce roman avec ces personnages frappadingues, son humour tarifé à chaque page, et sa démographie creusoise, m'a rappelé les meilleurs romans du regretté islandais.
Dans un bled paumé de la Dalmatie, vivent donc, non pas une centaine de dalmatiens militants actifs anti-fourrure, mais Jozo Aspic et ses quatre fils, plus troglodytes qu'hipsters. Ils ne sont pas ennuyés par les voisins car ils n'en ont pas et vivent à l'écart de la civilisation qu'ils tiennent à bonne distance, à peu près à la portée d'un coup de fusil. Ils ne sont pas réputés pour leur hospitalité, surtout à l'égard des représentants de l'administration qu'ils braconnent comme les palombes. Seul le prêtre itinérant du coin a le droit de rendre de petites visites à ces brebis, égarées volontaires.
Avec la mort de la mère et les talents rudimentaires du père pour la cuisine qui se limitent à des polentas quotidiennes et improbables que vous ne trouverez dans aucun livres de recettes, même anglais, l'ainé décide de quitter les siens pour se trouver une femme et la ramener sur place pour tenir la maison. Une vision du rôle de la femme très moderne.
Kresimir part à la ville et se met à la recherche d'une serveuse rencontrée des années plus tôt dans un bar quand il était militaire. La recherche picaresque de la promise avec d'anciens compagnons d'armes et son installation à la combe aux Aspics après un enlèvement burlesque, vont bouleverser la vie sauvage de la famille. Il faut dire que la belle était plus que fiancée au chef de la police…
Avec cette comédie, aucun risque d'overdose de bons sentiments, aucune envie de retaper une baraque au milieu de nulle part pour un retour à la naturel et télétravail à gogo, pas une once de désir de léguer sa fortune aux impôts et peu d'appétence pour les réunions de famille. Juste une bonne séance d'humour et une indigestion de polenta. Croate ou pas, j'ai horreur de ça !
Un lieu plus commun que la combe aux Aspics : Ante Tomic est auteur à suivre…mais la filature exige légèreté, sourires et un estomac solide.
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Nicolas , mon libraire me l'a dit , " là , vous allez vous tordre de rire à chaque page " . Moi qui sortais de la difficile lecture de " l'Unique goutte de sang " , ai vu dans ce conseil , un moyen de retrouver une joie de vivre bien entamée aprés ce violent et haineux roman .
Bon , les Aspics , ils sont 4 : le pére , " spécialiste " en Polenta , et trois garçons .La mére est décedée récemment et ses derniers propos " amoureux " ont " touché " son mari au fond du coeur , " tu n'es qu'une merde ! "; IL faut bien reconnaître que chacun d'entre nous verrait dans cet adieu un message d'une sensibilité et d'une reconnaissance amoureuse à déclencher des torrents de larmes .....
Alors , quand deux agents de l'électricité viennent relever le compteur électrique qui ne l'a pas été depuis trente ans ....vous imaginez ! En fait , non , vous ne pouvez pas imaginer ...
J'arrête , je ne voudrais pas gâcher votre plaisir mais sachez que vous risquez de passer un bon moment , un divertissement de premier plan , désopilant jusque dans les " chapeaux" qui ouvrent chaque chapitre .
Je pense que l'humour est un art difficile et il m'en faut beaucoup pour me dérider devant la médiocrité souvent vulgaire de soi disants humoristes qui se font payer fort cher pour "raconter " des histoires qui n'amusent qu'eux mêmes .Ici , non seulement ce n'est pas trop cher , mais c'est " fin " , " subtil " , intelligent . Des portraits , des situations juste désopilantes , cocasses .De l'art.
Il faut , de temps en temps , poser son masque de lecteur assidu et sérieux pour " se laisser aller " .On sait , dans ce genre de roman , que rien de fâcheux ne peut surgir , sinon sous forme caricaturale , comme , par exemple , le tir de 1200 fusils sur ...qui ? Ben ? Vous n'avez pas suivi ? Et bien tant pis , vous n'avez plus qu'à recommencer ...L'indice est dans mes propos ...Enfin , je crois , attendez , je relis....
J'ai passé un bon moment , maintenant , il est l'heure d' aller au lit .Demain , c'est la rentrée , enfin pour vous , moi , je suis retraité et je ne me lève pas trop tôt pour ne pas gêner ceux qui vont au boulot ....
Pour l'indice , je vous donnerai la solution plus tard .Ceci dit , s'il y a des bouchons demain matin , lisez ce bouquin ( tout conducteur- lecteur se doit d'avoir un livre à portée de main dans son véhicule ). Vous arriverez forcément de bonne humeur au boulot . Si ça marche pas , ça vient de vous , c'est certain.
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Les billets postes par Bookycooky et d'autres amis m'ont incite a me plonger dans la lecture de ce petit livre qu'ils ont pratiquement tous qualifie de farce rocambolesque a l'humour dejante. Mais moi, vous me connaissez, je cherche dans mes lectures quelque chose de plus consistant. Sinon des lecons de vie, au moins quelques pratiques qui m'aideront a mieux vivre les annees qui me restent. Et de ce point de vue j'ai ete gate.

Primo, moi qui ne sais faire une omelette sans casser la poele, j'ai appris une recette facile, diversifiable a l'extreme, qui me permettra de me concocter un repas different chaque jour. Et nourrissant avec ca, c'est a base de mais! Je vais grossir comme mes vaches…

Secundo, moi qui n'ai qu'une minuscule retraite, j'ai appris comment tenir a distance agents du fisc et autres extortionnaires municipaux ou etatiques: il me suffira de bien graisser ma vieille mitrailleuse Breda modele 1931 qui rouillait au fond du fenil.

Last but not least, ce livre m'a donne le courage de me mettre a la recherche de mon vieil amour d'adolescence, si elle est encore en vie et ne m'a pas oublie depuis les cinquante ans passes, pour me tenir compagnie face a la tele et chauffer mes vieux os quand on l'eteindra. Sinon un nouveau bourgeonnement, au moins une derniere seve.

C'est donc un livre qui m'aura ete tres utile, regorgeant de bons conseils pour dynamiser et ameliorer la vie. Je le recommande a tous, jeunes et vieux.

P.S. Je me rends compte que ce billet est incomprehensible pour ceux qui n'ont pas lu le livre. Raison de plus pour le prendre en mains (ou au moins lire les compte-rendus des autres babeliotes).
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Il était une fois quatre jeunes princes enfermés par leur père dans un château, euh gourbi immonde, qui attendaient que paraissent leurs princesses charmantes (dont ils ne doutaient pas qu'elles seraient d'efficaces fées du foyer). L'aîné, le plus téméraire, partit explorer le vaste monde , euh la ville voisine. Miracle de l'amour, malgré la surveillance assidue du parâtre, les princes perdirent leur virginité et s'en trouvèrent fort bien après quelques réticences fort compréhensibles ("Ooh! rugit Mirta après avoir bu une gorgée. Tu vas voir la bête que je suis quand je suis saoule! - Non! Non! Non, ça me chatouille! s'écria Branimir, horrifié."). Naturellement, les trois princesses durent batailler ferme pour délivrer leurs beaux non seulement des préjugés paternels mais aussi de tracasseries administratives réitérées ("C'étaient des hommes fiers et insoumis, des brigands et des contrebandiers: dissimulés sous des peaux de mouton, ils bondissaient hors du troupeau, et, de leurs lames courtes et recourbées, tranchaient la gorge tour à tour aux percepteurs ottomans, aux géomètres autrichiens, aux gendarmes, policiers et facteurs yougoslaves."). Bon, me diront ceux qui ont suivi, trois princesses, d'accord, mais les princes n'étaient-ils pas au nombre de quatre? C'est que ce conte croate, truculent et bagarreur, n'est pas seulement fort drôle, il est aussi très gay.
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Envie de vous détendre, de rire. Voici le roman qu'il vous faut.
Ante Tomic a écrit un très agréable petit roman truffé d'humour, combinant le vaudeville, la comédie burlesque, la parodie et le thriller.

*
Jozo Aspic vit seul avec ses quatre fils dans un petit village abandonné de tous ses habitants, dans l'arrière-pays montagneux de Dalmatie.

Le père Aspic incarne tous les préjugés du vieux machiste. Brut, violent, arrogant, bourru, teigneux, rustre, misogyne, il mène son petit monde à la baguette et à la badine, n'hésitant pas à courser ses enfants dans la montagne pour les molester, accueillant ses visiteurs à la kalachnikov, nourrissant chaque jour de l'année ses fils à la polenta qu'il cuisine, certes à merveille et agrémente chaque jour d'une saveur différente, mais qui lasse cruellement au bout de plusieurs années.
Elevés dans des conditions extrêmement spartiates, les enfants de Jozo manquent de chaleur humaine, d'amour maternel.

Jusqu'au jour où l'aîné a l'idée totalement extravagante et insensée de partir à Split se trouver une femme.
Mais « sa connaissance des femmes était plutôt limitée. Il les regardait de loin et avec prudence, ne sachant pas comment les aborder ».

Ce roman pourrait être un roman noir, mais voilà, c'est une comédie : imaginez dans le rôle de Jozo, Louis de Funès et vous aurez une petite idée de l'image que je me suis faite de cette histoire.

*
L'auteur se moque gentiment de ses personnages, les rendant sympathiques, drôles et attachants dans leur rudesse. Naïfs et maladroits, les quatre fils de Jozo emmènent le lecteur dans une histoire rocambolesque et loufoque.

J'ai particulièrement aimé l'esprit ironique et sarcastique de l'auteur. Les dialogues sont cocasses, savoureux et piquants.

« Chaque printemps tu veux divorcer, et chaque automne tu te dis que tu as eu raison de ne pas l'avoir fait… L'idéal romantique, qui prétend qu'il n'y en a qu'une au monde et que tu seras anéanti si tu ne la trouves pas, n'est pas des plus économiques… À ta place, je renoncerais et je prendrais ce qui se présente. »

*
Mais derrière la légèreté, le rire et l'humour, l'auteur aborde tout de même des réflexions plus profondes sur les relations conflictuelles entre les parents et leurs enfants, sur le modèle patriarcal devenu désuet, sur les traumatismes psychologiques liés à la guerre serbo-croate.

*
Efficace, original, amusant, je regretterais presque qu'il soit trop court. « Miracle à la Combe aux aspics » est un vrai plaisir de lecture.
Cet humour ne plaira peut-être pas à tous, mais je ne peux que vous conseiller cette lecture qui fait du bien au moral.
Je remercie infiniment Bookycooky qui a déniché cette petite pépite d'humour croate et m'a convaincue par son superbe billet.
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Vous aimez le burlesque, le barré, l'improbable, le too much, le portnawak et j'en passe ?

Alors Miracle à la combe aux aspics de Ante Tomic – traduit par Marko Despot – est sans aucun doute possible le roman de votre été, à ne pas oublier d'embarquer dans votre valise au même titre que votre bouée canard, votre tablier de barbecue offert à Noël dernier et vos Birkenstock collection 21 tout juste acquises en soldes.

Parce qu'une petite plongée dans ce hameau de la Dalmatie profonde et montagneuse (et là tu hésites… La Dalmatie, OK, mais où exactement… Dis Siri… Pas la peine : en Croatie !) suivie d'une immersion dans la famille Aspic vont te filer fissa des barres, comme tu ne t'en es pas tapé depuis Pottsville. C'est dire…

Dans la famille Aspic, je voudrais le père, Jozo, qu'un veuvage précoce a laissé seul dans son village paumé pour élever ses quatre rejetons en dehors de toute civilisation. Une sorte de bastion autonome où nul ne s'aventure guère. Faut dire que le dernier fonctionnaire qui a osé venir réclamer les impayés d'électricité, il sèche encore au grenier ! Mais la polenta matin, midi et soir, si ça nourrit son homme, ça a vite ses limites, tout comme la vie d'ermites.

Quand Krésimir décide qu'une présence féminine ferait du bien à tous – et surtout à lui – et qu'il part à la ville prendre femme comme on irait acheter du pain, c'est le début de la rupture de tous ces équilibres familiaux et le commencement de la grosse rigolade !

Véritable western de l'Est sauvage, Miracle à la combe aux aspics ne restera probablement pas dans les annales de la littérature étrangère mais représente une vraie bouffée de fraîcheur et de plaisir de lecture. 200 pages avalées d'une traite avec souvent – incroyable ! – le sourire aux lèvres et même – du jamais vu ! – un éclat de rire sonore et spontané, ça ne se regrette pas. Et c'est déjà beaucoup !

Et comme Madame Tapioca qui l'a judicieusement porté jusqu'à moi, je ne boude pas mon plaisir à vous le conseiller fortement à mon tour ! Avec ou sans polenta !
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Voilà un roman original qui amène le sourire et une jubilation devant certaines institutions tournées au ridicule.
Il y a un humour un peu décalé qui ne plaira pas à tout le monde mais qui, en ce qui me concerne, m'a beaucoup plu.

Jozo et ses quatre fils vivent à la combe aux aspics, endroit perdu dans les montagnes de Croatie où personne n'ose s'aventurer sous peine de se voir tailler une oreille voire plus...
Ils vivent en vase clos mais armés jusqu'aux dents, jusqu'au jour où l'aîné a envie de trouver une femme pour rétablir une certaine "harmonie" disparue depuis la mort de leur mère .
C'est un roman dynamique, atypique, peuplé de personnages fantasques, déjantés. un petit remède contre les jours tristounets .
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Si vous avez besoin, comme moi je l'ai eu, d'une lecture légère mais pas niaise après plusieurs romans sombres ou des abandons, d'une farce joyeuse et sans prétention mais, pour moi réussie (et ce n'est pas facile) bienvenue A la combe aux Aspics. Ici, dans ce village croate abandonné vivent un père et ses cinq fils, vivant en autarcie et tirant sur tout ce qui bouge, faisant fi des lois et refusant hygiène, propreté, ne se soumettant qu'à la volonté du paternel, homme aigri et misogyne. Mais quand l'aîné des fils se lance a la recherche d'un rendez-vous manqué il y a 15 ans, quand deux percepteurs de l'électricité déboulent à la combe, la famille Aspic va s'en trouver sens dessus dessous et un vent de folie et révolutionnaire va souffler. Frais, vivant, on ne peut s'empêcher de sourire aux mésaventures de ces croates bon ton, aux croyances d'un autre âge. J'ai imaginé qu'il y avait là matière à adaptation cinématographique (en projet je crois) en espérant que celle-ci ne verse pas dans le grotesque, ce qu'evite ici ce joyeux roman.
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L'auteur est avant tout journaliste, mais il a écrit aussi quelques romans, et compte tenu de leur succès, en a tiré des scénarii de films. Miracle à la Combe aux Aspics est pour l'instant son seul livre traduit en français, mais la parution de Qu'est-ce qu'un homme sans moustaches ?, le premier succès de Tomić, est annoncée pour le mois de mars 2023 chez Noir sur Blanc.

Nous sommes en Croatie, dans un petit village pas trop éloigné de Split. le village est dépeuplé, mais les Aspic s'accrochent à leur maison. Il s'agit d'un père, veuf récent, et de ses quatre fils. Mal dégrossis, violents, peu soigneux, ils se laissent encore plus aller depuis la mort récente de la mère. Leur seul alimentation consiste en polenta, que le père aromatise des plus baroques façons. le curé suggère que l'un des cinq hommes trouve une femme qui pourrait un peu adoucir leurs conditions de vie. le fils aîné, Krešimir, semble se dévouer. En fait, il profite de la situation pour s'autoriser à tenter de retrouver une jeune femme avec qui il y eut une brève histoire il y a une quinzaine d'années, et qu'il n'a jamais oublié. Son voyage à Split à la recherche de Lovorka va vite tourner en épopée comique et dérisoire, sans aucun temps mort. le monde morne des Aspics explose, obligés de rentrer dans une forme de modernité, qu'ils fuyaient jusque là.

Cela fait longtemps qu'un livre ne m'avait pas fait rire autant, que ce roman, quelque part entre Emir Kusturica et Arto Paasilinna. Moins franchement déjanté que Kusturica, et moins foutraque que Paasilinna, Tomić est avant tout fabuleusement drôle, même si en arrière plan, il fait une satire, pas trop méchante, de la société dans laquelle il vit.

A conseiller à tous ceux qui veulent passer un excellent moment de lecture, sans trop d'arrières pensées.
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La famille Aspic est composée de 5 hommes, le père et ses 4 fils. Depuis la mort de la mère, tout part à vau-l'eau dans cette maison perdue dans les montagnes croates : polenta quotidienne, crasse accumulée et absence de vie sociale puisque la famille vit en ermite depuis toujours.
Le fils aîné décide de se marier et la recherche de sa moitié va l'emmener dans des aventures pittoresques.
Ce roman est tendre et drôle, bourré d'anecdotes qui contextualisent sur le plan social et économique tout en restant loufoque.
Merci aux Babelionautes qui m'ont fait découvrir ce roman atypique au charme ravageur.
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