L'histoire : Une jeune fille, un SDF et une prof, trois personnages : désorientés, à bout de souffle, en perdition, trois vies qu'il faut reconstruire après un drame. C'est la mission de
l'atelier des miracles. Un atelier qui répare les vies, un vrai conte de fée...
Un roman qui me tentait dès sa sortie, un plaisir de pouvoir enfin le lire. Un livre prometteur... Dès les trois premiers chapitres, les trois personnages se retrouvent dans des situations dramatiques, une tension extrême... Je me suis dit dès le début ça commence bien... Puis c'est l'apparition de l'atelier dans la vie des trois personnages, un atelier qui reconstruit les vies détruites : merveilleux ! Plusieurs chapitres... On attend... Tout semble se mettre en place... quand-est-ce qu'il se passe quelque chose ? C'est le pays des Bisounours... La fin relève un peu le tout, à ce moment là, je commence à ne plus lâcher le livre. Et finalement le dernier chapitre m'a de nouveau un peu déçu.
J'attendais beaucoup de ce roman, de la tendresse, du bonheur, mais j'ai l'impression d'avoir trouvé de la mièvrerie. Sur le bandeau du roman : Prix de l'optimisme. Alors oui, c'est vrai, c'est un livre joyeux, doux, optimiste, peut-être... En fait ce qui me manque dans ce roman c'est plus de force... Quelques moments forts, et justement j'ai bien aimé le fait que dans cet idéal d'un atelier des miracles, tout ne soit pas rose bonbon. Un peu de réalité enfin, et la dénonciation d'une société qui ne fait rien gratuitement. J'ai aimé ce côté.
Mais pour nous faire comprendre cet aspect : un personnage,Jean qui encadre l'atelier... Je ne l'ai pas beaucoup aimé. Les autres personnages sont perdus, naïfs, ils ont besoin de repères, on leur pardonne leur innocence, leurs oeillères. Mais Jean, je l'ai trouvé trop caricatural, trop bon samaritain, trop lisible, trop dans l'excès. C'est justement le personnage qui pour moi met tout en balance, tempère ce côté idéaliste, je l'aurai voulu plus trouble, plus tangent... le personnage qui m'a le plus plu, c'est Sylvie, la secrétaire, un personnage secondaire, en fait ce qui me plaît chez elle c'est son côté rationnel, ancrée dans la vie, la vraie. Alors c'est peut-être ça que je retire de ce roman, une galerie de portraits qui veut nous montrer la vie, la société qui se joue entre l'idéal, le rêve et la cruauté, la réalité. Et chacun doit composer. Un beau message finalement.
Je suis contente d'avoir découvert ce roman, même si j'ai été un peu déçue par quelques aspects.
A lire pour y trouver de la tendresse, de la douceur dans un monde de bruts.