Dans ce numéro, j'ai été interpellée par le témoignage sur les camps de réfugiés, j'ai aimé découvrir à quoi peut ressembler l'enseignement en prison, j'ai trouvé comme toujours la rubrique "sans contresens" sur les Fake News très claire et j'ai adoré l'article de réflexion sur les jeux vidéos et celui sur l'art brut.
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Vu au départ comme un refuge temporaire, Dadaab n'a pas fermé ses portes. Les gens y résident en moyenne 17 ans.
- Dadaab existe depuis 26 ans.
On y naît, on y meurt, on y élève ses enfants, on essaie tant bien que mal de les scolariser dans les écoles du camp, on tente de faire du business...
Quand on entre dans Dadaab, on entre dans un monde parallèle... on devient invisible aux yeux des autres pays... et on se retrouve coincé à quelques kilomètres de l'endroit qu'on a fui ! (p.13)
J'accuse tous les individus ici présents de prendre le jeu vidéo pour bouc émissaire de problèmes de société plus vastes afin d'éviter de questionner leur propre responsabilité ! (p.68)
Cette "génération Dadaab" qui n'a connu que le camp n'a ni repères d'identité ni références personnelles qui la rattachent à un pays ou une culture. Les réfugiés n'ont jamais vu d'immeubles, de rivières ou de routes.
- Je ne me sens pas somalienne : je ne connais rien de ce pays à part ce que mes parents m'en ont dit.
Mon pays est un camp de réfugiés ! (p.17)
Un jour, tu découvres que la porte sous l'escalier donne en fait sur un couloir avec plein de nouvelles pièces. Ces pièces cachées sont ce qu'on appelle des Dark Nets. Chaque Dark Net est un réseau différent. Des millions de personnes les fréquentent tous les jours. Et comme ils ne sont pas encadrés, ils n'ont pas de règles précises. (p.44)
Si quelqu'un s'isole dans le jeu vidéo c'est qu'il en a besoin pour une raison ou une autre. Si un monde virtuel semble plus séduisant que le monde réel, il y a peut-être un problème avec le monde réel... (p.67)
"L'actu c'est pas chiant quand c'est dessiné" est une conférence, captée pendant le festival Quai des Bulles 2022, qui parle de la construction éditoriale de la Revue Topo et de l'illustration en bandes dessinées de sujets d'actualité. Elle est animée par Laurence Fredet, directrice en cheffe de la Revue Topo.