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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais déjà entendu parler de ce manga, et j'étais intrigué par son titre et sa belle illustration de couverture. Aussi, quand j'ai vu qu'il figurait dans la sélection de la dernière Masse Critique Jeunesse de Babelio, j'ai tenté ma chance… Et je l'ai reçu ! Merci donc aux éditions Akata et à Babelio pour cette chance, je suis vraiment content d'avoir pu découvrir cette série !

Dans un futur indéterminé, la vie sur Terre est devenue impossible. Les survivants de l'humanité vivent à présent dans plusieurs stations spatiales, baptisées « Cocoons », qui sont ancrées à la surface du globe. Dans un souci de préservation de l'espèce humaine, des expériences génétiques ont été menées et ont abouti à la création des « néotenes », des humains dont le développement est ralenti, ce qui les rend plus aptes à cette vie dans l'espace. Arata, Caesar, Tina et Louis ont ainsi une vingtaine d'années, mais leurs corps sont semblables à ceux d'enfants de 12 ans. Ces quatre individus sont «partenaires primaires" depuis leur enfance, et sont de véritables célébrités dont les moindres faits et gestes sont commentés sur les réseaux. Issus des familles les plus influentes de quatre « Cocoons » différents, ils sont destinés à un grand avenir. Mais dans cette société où les rapports humains sont ultra-codifiés et où les systèmes d'informations sont omniprésents, il est très difficile pour eux d'avoir une vie privée.

Une nuit, Louis, le plus extraverti des quatre néotènes, embarque Arata et Caesar dans une de ses virées secrètes dans le quartier des plaisirs de Kyoto Cocoon. Alors qu'ils errent au milieu des projections holographiques des humains du passé qui peuplent cet endroit malfamé, une jeune femme légèrement vêtue vient à leur rencontre. Cette femme, prénommée Gion, va éblouir Louis par la beauté de ses yeux verts et de ses longs cheveux ondulés de la même couleur. Ils vont même aller jusqu'à partager un repas, assis l'un à côté de l'autre, alors qu'ils ne sont pas «partenaires secondaires» ! Qui est donc cette jeune fille, pour avoir des manières aussi légères ? Louis serait-il en train, ce qui serait totalement immoral et scandaleux, de tomber « amoureux » ?

Il fallait que je passe par cette longue introduction pour vous présenter cette chronique, sans quoi vous auriez été aussi déboussolé que moi lorsque j'ai commencé ma lecture. En effet, on dispose d'assez peu d'explications à ce sujet, mais dans cette société le sentiment amoureux est devenu, depuis longtemps, quelque chose d'inconcevable et de tabou. Il est même interdit de faire simplement mention des histoires des temps anciens, et les ouvrages qui les contiennent sont, bien entendu, proscrits. Sous prétexte d'un souci de préservation de l'espèce humaine, les relations humaines sont régies par un code moral extrêmement strict, et y déroger est tout bonnement inconcevable. Ainsi, le moindre regard ou compliment sur le physique d'une personne par un autre que son « partenaire secondaire » (aussi appelé « kissing partner ») est considéré comme du harcèlement sexuel. Cependant, dans cette société, le genre semble ne pas avoir d'importance : le tout est de trouver son « partenaire », et cela est exposé d'une manière très naturelle, ce qui est très appréciable et sort des clichés habituels.

Difficile de le dire avec certitude après ce premier tome, mais ce côté social sera sans doute au coeur de la série, et les personnages principaux s'interrogeront sans doute sur la signification de « l'amour » et les raisons pour lesquelles il est désormais interdit. En tout cas, moi, j'ai envie d'en savoir plus !

Une autre source d'interrogation pour le lecteur est l'existence des néotenes. On ne sait pas par qui ils ont été créés (même si la famille d'Arata semble y avoir joué un rôle important) et dans quelles circonstances, et leur rôle est également assez flou. En tout cas, c'était assez déroutant dans ce tome de voir des enfants avoir des conversations d'adulte sur les relations de couple, le sentiment amoureux, le plaisir sexuel, etc. L'ellipse à la fin du tome nous montre un Arata plus adulte, cette impression sera donc moins présente par la suite.

Graphiquement, c'est assez réussi. Les traits de ces enfants âgés d'une vingtaine d'années sont fins, et leurs visages très expressifs. Les regards, en particulier, sont profonds et en disent plus que tout dialogue. Il y a un joli travail sur les corps, les cheveux, sur les vêtements qui flottent du fait de l'apesanteur quasi-permanente et sur le vide spatial derrière les vitres des stations « Cocoon » qui renforce le sentiment de solitude ressenti chez les néotènes dont la condition particulière les isole naturellement des autres terriens. Les décors des différentes stations « Cocoon » aperçues dans ce tome sont assez détaillés, chaque station possédant des éléments architecturaux différents selon la ville terrienne qu'elle représente.

La narration est bien menée, et alterne de longues phases de dialogue avec des moments plus contemplatifs. Mais pour ce qui est du scénario global, ce tome sert vraiment de prologue, on ne peut donc pas vraiment envisager clairement vers où elle va se diriger. Je ne peux pas en dire plus, au risque de faire un gros spoil, mais cela tournera sans doute autour d'Arata, et des recherches qu'il a décidées d'entreprendre suite aux événements décrits ici.

Cette lecture m'a intriguée par son univers et les questionnements qu'elle pose sur les relations humaines, mais aussi par sa qualité graphique. Je pense donc continuer cette série qui a su éveiller mon intérêt, et j'espère vivement ne pas être déçu. Si vous avez envie de lire un manga de SF loin des méchas et des guerres interplanétaires, mais plutôt centré sur les émotions et la réflexion que sur l'action, vous pouvez, vous aussi, tenter l'expérience !
Lien : https://lesaffamesdelecture...
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Nos temps contraires est un manga de science-fiction original qui plonge le lecteur dans une société humaine vivant dans l'espace car la Terre n'est plus habitable. Cette nouvelle société est très codifiée. Dés l'enfance, on impose des partenaires dits originaux, on ne peut fréquenter que certaines personnes dans certaines conditions au risque d'avoir de gros soucis. L'amour est un sentiment tabou, on se « marie » par intérêt, avec un partenaire dit tertiaire, etc. de plus, il existe des individus à l'espérance de vie très longue (plusieurs centaines d'année) appelés néotène, ce qui permet d'aborder plusieurs problématiques comme comment choisir son partenaire quand celui ci ou celle ci risque de mourir bien avant nous ? Est-ce qu'il faut, du coup, ne fréquenter que d'autres néotènes ?

Le lecteur va suivre quatre d'entre eux qui ont tous des profils différents et sont partenaires initiaux. À travers leur histoire, racontée par Arata, un début d'intrigue se met en place autour d'une mystérieuse maladie, la malade de Daphné, qui va être, comme on le devine, le centre du récit. le grand intérêt de ce premier tome est d'esquisser les relations qui existent entre les personnages principaux qui sont néotènes à savoir Louis, César, Arata et Tara. Comme on y parle beaucoup de relations amoureuses, j'avais un peu peur de l'aspect « romance » mais il est très bien abordé avec des questions de fond qui ne manquent pas d'intérêt.

J'ai pourtant eu du mal à rentrer dans ce premier tome, du moins au début, car je le trouvais brouillon et toutes les informations apportées au départ ne sont pas toujours très claires. J'ai persévéré et au fil des chapitres, j'ai été touchée par la sensibilité et la poésie avec laquelle le titre se déploie. le final inattendu m'a poussé à acheter le second tome pour découvrir de quoi il en retourne, on peut donc dire que le premier est une réussite.
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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Premier tome très étonnant et poétique qui tisse un univers intriguant et une histoire complexe et originale. Beaucoup de questions, peu de réponses mais ma curiosité a été piquée par ce premier volume. J'ai apprécié les réflexions autour de l'amour, de l'éternel, de l'humanité mais certains éléments m'ont paru trop opaques pour provoquer plus qu'une curiosité pour le moment.
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Enfin le retour à de la sf plus introspective et moins démonstrative dans l'édition de manga en France ça fait du bien. Un bon premier tome introductif, parfois un poil trop larmoyant et surjoué (surtout pour Tara et dans une moindre mesure Louis), mais où les enjeux se dessinent. L'environnement et le futur que l'on s'apprête à suivre dans les prochains tomes semblent prometteurs.
Un final qui ma surpris, m'a ému et frappé, ça n'arrive pas souvent dans un premier tome. Les dessins sont de qualité et me sortent de mes habitudes et de mon confort.
Beaucoup moins Shojo que je ne m'y attendais, une bonne chose pour moi du coup.
Une bonne pioche donc et très content d'avoir tenté le coup. A suivre sans la moindre hésitation (tome 2 déjà dans la pal :D )
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Au programme : découverte du refuge de l'Humanité dans l'espace et des Néotènes dont nous allons suivre les aventures, rencontre bouleversante qui va changer leur avenir et une véritable profondeur et questionnement sur les travers de la société, bienvenue dans l'univers touchant de Nos Temps Contraires !

Comme beaucoup d'autres lecteurs de ce titre, j'ai été intriguée par sa couverture qui laisse présager une fresque de science-fiction - genre que j'ai rarement vu dans le monde du manga - et je n'ai pas été déçue ! le dessin est épuré et plein de finesse, l'intrigue est recherchée et cohérente et les personnages amènent à de vraies réflexions sur des sujets profonds : la différence, le harcèlement, le contrôle des populations, l'amour et la diversité.

C'est une lecture à part avec un univers riche et dense qui laisse présager d'autres tomes fascinants à venir. On oscille entre poésie et réalisme, monde parfait et régime liberticide et on finit ce volume en voulant en savoir plus. Je plongerai avec plaisir dans les prochains tomes pour en savoir plus sur Arata, Tara, Louis et Caesar!
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Petit coup de coeur pour ce manga surprenant. Présenté comme un shojo, il nous conduit dans une station spatiale, Tokyo Cocoon, où se retrouvent des amis d'enfance désignés comme étant "partenaires initiaux". Ils sont tous les quatre des "néotènes", des êtres modifiés pour vieillir plus lentement. Leur maturité cependant avance à un rythme naturel. Ce phénomène amène beaucoup de questions philosophiques et éthiques, introduites au fur et à mesure des chapitres avec beaucoup de finesse et de délicatesse. Comment accepter de voir les gens qu'on aime vieillir et mourir ? Faut-il accepter de sacrifier nos sentiments pour le bien de l'humanité ?
Au détour d'une escapade dans le Quartier de Kyoto Cocoon, ils vont rencontrer Gion, une femme mystérieuse atteinte d'une maladie rare qui va chambouler leur existence.
Ce premier tome présente un monde futuriste dont j'apprécie les décors et les costumes, les silhouettes, bien travaillés. Des clins d'oeil à l'art nouveau, surtout quand il s'agit de Louis et de Gion, une atmosphère parfois onirique, une nostalgie qui s'exprime autant par les dessins que par les échanges entre ces camarades qui ignorent ce qu'est l'amour , ce sentiment "vulgaire" qu'ils ressentent pourtant les uns pour les autres.
Nos temps contraires est sous-titré : Je ne te laisserai pas mourir. On sait à la fin du tome à qui ce message est adressé. Un magnifique cliffhanger, bien vu ! Pour ma part je compte lire la suite de cette série plutôt courte.
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C'est avec curiosité et enthousiasme que j'ai découvert ce nouveau titre du catalogue des éditions Akata. Il faut dire que j'ai plaisir à suivre les publications de cette maison, à la fois pour la qualité des mangas proposés, pour la diversité des thématiques abordées et pour la maturité des histoires publiées. Toutefois, je ne me serais peut-être pas arrêtée sur cet ouvrage en particulier si je n'avais pas eu une bonne opinion des éditions Akata et si je n'avais pas lu les critiques élogieuses des autres lecteurs, car la couverture et le résumé ne me parlaient pas plus que ça. Je dois même avouer que si je m'étais arrêtée à la couverture, je n'aurais pas été plus loin car elle ne me plaît vraiment pas... Même si je lui reconnais un petit côté intriguant.


Pourtant, j'ai bien fait d'être curieuse et de me laisser tenter. J'ai passé un très bon moment de lecture avec Nos temps contraires et j'ai été surprise d'apprécier les graphismes intérieurs alors que la couverture n'était pas à mon goût. Les personnages, notamment, sont très réussis. le dessin n'est pas la seule réussite, car l'écriture des protagonistes est elle aussi brillamment exécutée. Les quatre héros – jeunes adultes coincés dans un corps pré-adolescent – possèdent chacun une personnalité travaillée (quoique versant légèrement dans le stéréotype culturel) qui ne demande qu'à se complexifier encore davantage dans les tomes suivants.


Car ce premier tome est avant tout une introduction, certes bien réalisée, mais qui n'en reste pas moins une sorte de prologue. En effet, ce qui me semble être la « vraie intrigue » se dessine dans les dernières pages de ce volume (apportant quelques explications à la couverture par ailleurs...)


L'univers inventé par l'autrice révèle sa complexité par petites touches, et on devine que seule une petite portion nous est livrée dans ce volume-ci : la vie dans l'espace et le renoncement à la vie sur Terre ; les contrats régissant les interactions sociales et affectives ; la surveillance ; les manipulations génétiques et l'émergence de nouveaux êtres humains ; etc. Je demande donc à voir ce que ça va donner dans la suite !


Le background de Nos temps contraires est donc ambitieux. le début de la lecture peut d'ailleurs se révéler un peu difficile, ou plutôt déroutant (notamment parce que les héros sont de jeunes adultes, mais avec l'apparence de jeunes ados) Mais après quelques pages, la lecture devient plus fluide et plus haletante. le manga se lit d'une traite, malgré la densité de son propos et de son texte.


J'espère que les différents aspects introduits ici seront creusés par la suite car les thèmes soulevés par ce premier volume ont un potentiel énorme. Il serait fort dommage qu'après une telle mise en bouche le manga se contente de rester dans les schémas classiques du Shojo, catégorie à laquelle il appartient ; fort dommage qu'il se concentre sur la dimension romantique au détriment de la dimension SF...


C'est donc avec un enthousiasme réservé que je conclus cette critique : si les prochains tomes sont à la hauteur des promesses faites par ce premier volume, et que la dimension romantique n'efface pas l'intrigue plus globale, je serai vraiment ravie. Pour l'heure, même si j'ai été enthousiasmée par ma lecture, je ne peux pas prédire comment le manga va évoluer et c'est toujours un peu délicat quand on ignore la tournure que va prendre la suite... Dans tous les cas, je lirais le tome 2 avec plaisir (même si la couverture me plaît encore moins que celle du tome 1 - argh !)


J'ai reçu ce manga dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie donc Babelio et les éditions Akata pour l'envoi de ce premier tome.
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