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Je fais partie de la génération de lecteurs qui a découvert le shojo dans les années 90-2000 avec des titres comme RG Veda, X, Please save my earth et autre 7 Seeds. L'aventure et de la science-fiction en particulier avaient une grande place dedans. Malheureusement, cela s'est totalement perdu avec la déferlante des romances lycéennes que nous avons eu après. Pas que je n'aime pas ça, quand c'est bien écrit, je suis bon public, mais mes premières lectures enfants et ados furent plutôt des romans d'aventure, de SF et de Fantasy, alors cette absence me manquait. La fantasy est peu à peu revenue, mais avec des worldbuilding souvent un peu trop légers, la SF, elle, manquait cruellement à l'appel. Alors je remercie Akata d'avoir bien voulu prendre le risque avec Nos étoiles contraires !

Dans ce titre extrêmement complexe qui n'a ici dévoilé qu'un tout petit pan de son univers, l'humanité, ne pouvant plus vivre sur Terre, s'est réfugiée dans l'espace, dans des "Cocoons". Arata, Tara, Caesar et Louis sont des enfants précieux : des "néotènes", comme on les appelle, des êtres qui, malgré leur apparence prépubère, possèdent la maturité d'adultes. Leur corps s'est adapté à la vie dans l'espace, grandissant moins vite, mais n'étant pas parfait pour autant même s'ils incarnent l'espoir et l'avenir de la race humaine. Quand un jour, ces quatre-là rencontrent une mystérieuse femme aux longs cheveux verts, leurs destins basculent à jamais...

J'ai eu un énorme coup de coeur pour le premier tome de cette série. Peut-être parce que je retrouvais enfin un univers de science-fiction dense et sérieux, peut-être parce que j'ai senti que l'autrice ne nous prenait pas pour des idiots et se permettait de prendre le temps de déployer toute la richesse de ce qu'elle avait à offrir, peut-être parce que l'histoire dramatique de ces néotènes a su me toucher. J'en suis en tout cas ressortie avec l'impression d'avoir lu quelque chose de génial et de grandes attentes pour la suite.

La narration, je l'ai sous-entendu, peut être un peu déroutante. Quoique le titre se lise vraiment d'une traite, la quantité d'informations à assimiler au fil des chapitres est assez dense. Si je n'avais pas regardé la vidéo de présentation de Bruno, avant, peut-être d'ailleurs que je n'aurais pas tout aussi bien saisi à l'instant T malgré les nombreuses notes qui parsèment le tome. Au passage, ce sera mon seul reproche, mais j'aurais préféré, pour mon confort de lecture, les avoir en plus grand à la fin que là en tout petit... Car l'univers mis en place par Gin Toriko est vraiment complexe.

Nous sommes dans un univers futuriste où la Terre n'est plus un espace de vie possible pour l'humanité. Une partie d'entre elle (probablement l'élite) a pu émigrer dans des stations dans l'espace, les "cocoons". Ceux-ci correspondent chacun à une grande métropole d'autrefois : Tokyo, New York, New Delhi, Paris... Et les gens qui y vivent descendent de ces peuples. Déjà pour la mixité, on peut repasser... Mais en plus, pour des raisons encore non abordées (peut-être pour limiter l'accroissement de la population), ils vivent sous un régime liberticide qui les empêche de former un couple comme ils veulent avec qui ils veulent. Ils sont sous un régime de contrat que l'on passe à chaque étape de sa vie pour arriver se mettre avec quelqu'un qu'on a quasiment choisi pour eux afin de favoriser un projet légèrement eugéniste !

Dans tout cela, nous suivons un groupe de jeunes - en apparence - qui sont en fait ce qu'on appelle des néotènes. Ils ont un corps adapté à l'espace qui vieillit bien plus lentement car ils pourront vivre des centaines d'années. Pourtant ils viennent de familles tout à fait normales, ce qui déjà pose des questions et certains problèmes. Et ils ont un statut vraiment à part, limite de star au sein de la population, ce qui fait que leurs faits et gestes sont épiés de partout. Big Brother si tu m'entends ;)

Au début de l'histoire, nous faisons la rencontre de trois d'entre eux, qui forment un groupe dans lequel ils vont devoir se choisir un compagnon ou une compagne de vie. Nous suivons leur quotidien entre retrouvailles, puisqu'ils viennent d'horizons différents, études, vie familiale et virées entre amis. Mais on sent très vite qu'il y a anguille sous roche. Tout bascule quand ils retrouvent le quatrième larron de leur bande et que celui-ci les entraine dans les bas-fonds cachés de Kyoto Cocoon, ou les quartiers de plaisir du coin. Ils y font la rencontre d'une drôle de fille où cheveux et aux yeux verts qui est très mystérieuse.

L'ambiance de Nos temps contraires est vraiment très immersive. L'autrice avec beaucoup de subtilité fait petit à petit basculer son récit de quelque chose de très banal et contemplatif, à un récit plus sombre et mystérieux où l'on sent de nombreuses zones d'ombre. L'univers dans lequel vivent les héros, qu'ils présentent comme quelque chose de tout à fait normal, nous titille peu à peu quand on commence à s'interroger sur la liberté et les contrainte de ceux qui y vivent. L'évolution décrite est malheureusement tout à fait crédible, ce qui fait dangereusement grincer des dents et montre le sérieux avec lequel il a été pensé.

Nous suivons un groupe de quatre jeunes gens : Arata, le japonais qui porte toujours un masque et est très discret, Tara, l'indienne, fidèle à sa tradition qui a du mal à exprimer ses sentiments, Caesar, l'américain très expansif mais qui cache ce qu'il ressent vraiment derrière un masque, et Louis, le français exubérant, l'artiste du groupe qui est handicapé depuis toujours. J'ai beaucoup aimé la variété des personnages, leur caractérisation qui fait écho à ce que l'on imagine de telle ou telle nationalité. Mais surtout, j'ai apprécié le travail plus subtil sur l'intériorité de chacun. Arata n'est pas le type dans sa bulle qu'on imagine, il se rend bien compte des problèmes de ses amis et tente d'y remédier. Tara sera probablement, je l'espère du moins, plus entreprenante et forte que ce que sa culture la pousse à montrer pour le moment. Caesar est celui qui m'a le plus touchée parce qu'il est les deux faces d'une même pièce, solaire et sombre à la fois. Enfin, Louis, le plus fragile, est le héros type des shojos des années 70 qui amèneront au Boys Love qu'on connait, je trouve. Mais j'ai eu du mal avec son grain de folie et sa dramatisation de tout. Cependant, l'autrice a vraiment fait un chouette travail sur la diversité.

L'ambiance graphique est tout aussi réussie. J'appréhendais au début d'avoir la même déception qu'avec Made in Abyss où le design très enfantin des héros m'avait vite déplu. Ici, ce n'est pas le cas. Il se dégage au contraire une grande poésie d'eux mais également un malaise pour nous faire mettre le doigt sur ce qui ne va pas dans cette évolution de notre humanité. Après je ne suis pas toujours fan des yeux vraiment immenses des personnages dans leur petit visage d'enfant, mais je trouve qu'il y a vraiment un charme hors du temps à ses dessins, un peu comme chez Moto Hagio (Le coeur de Thomas, le clan Poe), Keiko Takemiya (Terra E) ou Saki Hiwatari (dans la seconde partie de Please Save my Earth). C'est doux, vaporeux, ensorcelant, envoûtant ! Et les décors dans lesquels ils vivent ne sont pas en reste. Vraiment dépaysant !

Ce premier tome, qui prend son temps pour nous embarquer dans cet univers tellement différent du nôtre, est une belle réussite. Sous ses dehors tranquille, il m'a vraiment remué le cerveau, au point de me donner envie de le relire (ce que j'ai fait) à peine après l'avoir terminé. Il pose des questions très intéressantes sur l'évolution qu'on peut imaginer pour notre société. Mais surtout, il offre des personnages subtils et un récit envoûtant, qui nous achève par une ultime surprise dans les dernières pages, remettant pas mal de choses en question. Excellent !

Merci Akata d'avoir redonné sa chance aux shojos de SF.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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J'avais déjà entendu parler de ce manga, et j'étais intrigué par son titre et sa belle illustration de couverture. Aussi, quand j'ai vu qu'il figurait dans la sélection de la dernière Masse Critique Jeunesse de Babelio, j'ai tenté ma chance… Et je l'ai reçu ! Merci donc aux éditions Akata et à Babelio pour cette chance, je suis vraiment content d'avoir pu découvrir cette série !

Dans un futur indéterminé, la vie sur Terre est devenue impossible. Les survivants de l'humanité vivent à présent dans plusieurs stations spatiales, baptisées « Cocoons », qui sont ancrées à la surface du globe. Dans un souci de préservation de l'espèce humaine, des expériences génétiques ont été menées et ont abouti à la création des « néotenes », des humains dont le développement est ralenti, ce qui les rend plus aptes à cette vie dans l'espace. Arata, Caesar, Tina et Louis ont ainsi une vingtaine d'années, mais leurs corps sont semblables à ceux d'enfants de 12 ans. Ces quatre individus sont «partenaires primaires" depuis leur enfance, et sont de véritables célébrités dont les moindres faits et gestes sont commentés sur les réseaux. Issus des familles les plus influentes de quatre « Cocoons » différents, ils sont destinés à un grand avenir. Mais dans cette société où les rapports humains sont ultra-codifiés et où les systèmes d'informations sont omniprésents, il est très difficile pour eux d'avoir une vie privée.

Une nuit, Louis, le plus extraverti des quatre néotènes, embarque Arata et Caesar dans une de ses virées secrètes dans le quartier des plaisirs de Kyoto Cocoon. Alors qu'ils errent au milieu des projections holographiques des humains du passé qui peuplent cet endroit malfamé, une jeune femme légèrement vêtue vient à leur rencontre. Cette femme, prénommée Gion, va éblouir Louis par la beauté de ses yeux verts et de ses longs cheveux ondulés de la même couleur. Ils vont même aller jusqu'à partager un repas, assis l'un à côté de l'autre, alors qu'ils ne sont pas «partenaires secondaires» ! Qui est donc cette jeune fille, pour avoir des manières aussi légères ? Louis serait-il en train, ce qui serait totalement immoral et scandaleux, de tomber « amoureux » ?

Il fallait que je passe par cette longue introduction pour vous présenter cette chronique, sans quoi vous auriez été aussi déboussolé que moi lorsque j'ai commencé ma lecture. En effet, on dispose d'assez peu d'explications à ce sujet, mais dans cette société le sentiment amoureux est devenu, depuis longtemps, quelque chose d'inconcevable et de tabou. Il est même interdit de faire simplement mention des histoires des temps anciens, et les ouvrages qui les contiennent sont, bien entendu, proscrits. Sous prétexte d'un souci de préservation de l'espèce humaine, les relations humaines sont régies par un code moral extrêmement strict, et y déroger est tout bonnement inconcevable. Ainsi, le moindre regard ou compliment sur le physique d'une personne par un autre que son « partenaire secondaire » (aussi appelé « kissing partner ») est considéré comme du harcèlement sexuel. Cependant, dans cette société, le genre semble ne pas avoir d'importance : le tout est de trouver son « partenaire », et cela est exposé d'une manière très naturelle, ce qui est très appréciable et sort des clichés habituels.

Difficile de le dire avec certitude après ce premier tome, mais ce côté social sera sans doute au coeur de la série, et les personnages principaux s'interrogeront sans doute sur la signification de « l'amour » et les raisons pour lesquelles il est désormais interdit. En tout cas, moi, j'ai envie d'en savoir plus !

Une autre source d'interrogation pour le lecteur est l'existence des néotenes. On ne sait pas par qui ils ont été créés (même si la famille d'Arata semble y avoir joué un rôle important) et dans quelles circonstances, et leur rôle est également assez flou. En tout cas, c'était assez déroutant dans ce tome de voir des enfants avoir des conversations d'adulte sur les relations de couple, le sentiment amoureux, le plaisir sexuel, etc. L'ellipse à la fin du tome nous montre un Arata plus adulte, cette impression sera donc moins présente par la suite.

Graphiquement, c'est assez réussi. Les traits de ces enfants âgés d'une vingtaine d'années sont fins, et leurs visages très expressifs. Les regards, en particulier, sont profonds et en disent plus que tout dialogue. Il y a un joli travail sur les corps, les cheveux, sur les vêtements qui flottent du fait de l'apesanteur quasi-permanente et sur le vide spatial derrière les vitres des stations « Cocoon » qui renforce le sentiment de solitude ressenti chez les néotènes dont la condition particulière les isole naturellement des autres terriens. Les décors des différentes stations « Cocoon » aperçues dans ce tome sont assez détaillés, chaque station possédant des éléments architecturaux différents selon la ville terrienne qu'elle représente.

La narration est bien menée, et alterne de longues phases de dialogue avec des moments plus contemplatifs. Mais pour ce qui est du scénario global, ce tome sert vraiment de prologue, on ne peut donc pas vraiment envisager clairement vers où elle va se diriger. Je ne peux pas en dire plus, au risque de faire un gros spoil, mais cela tournera sans doute autour d'Arata, et des recherches qu'il a décidées d'entreprendre suite aux événements décrits ici.

Cette lecture m'a intriguée par son univers et les questionnements qu'elle pose sur les relations humaines, mais aussi par sa qualité graphique. Je pense donc continuer cette série qui a su éveiller mon intérêt, et j'espère vivement ne pas être déçu. Si vous avez envie de lire un manga de SF loin des méchas et des guerres interplanétaires, mais plutôt centré sur les émotions et la réflexion que sur l'action, vous pouvez, vous aussi, tenter l'expérience !
Lien : https://lesaffamesdelecture...
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Nos temps contraires est un manga de science-fiction original qui plonge le lecteur dans une société humaine vivant dans l'espace car la Terre n'est plus habitable. Cette nouvelle société est très codifiée. Dés l'enfance, on impose des partenaires dits originaux, on ne peut fréquenter que certaines personnes dans certaines conditions au risque d'avoir de gros soucis. L'amour est un sentiment tabou, on se « marie » par intérêt, avec un partenaire dit tertiaire, etc. de plus, il existe des individus à l'espérance de vie très longue (plusieurs centaines d'année) appelés néotène, ce qui permet d'aborder plusieurs problématiques comme comment choisir son partenaire quand celui ci ou celle ci risque de mourir bien avant nous ? Est-ce qu'il faut, du coup, ne fréquenter que d'autres néotènes ?

Le lecteur va suivre quatre d'entre eux qui ont tous des profils différents et sont partenaires initiaux. À travers leur histoire, racontée par Arata, un début d'intrigue se met en place autour d'une mystérieuse maladie, la malade de Daphné, qui va être, comme on le devine, le centre du récit. le grand intérêt de ce premier tome est d'esquisser les relations qui existent entre les personnages principaux qui sont néotènes à savoir Louis, César, Arata et Tara. Comme on y parle beaucoup de relations amoureuses, j'avais un peu peur de l'aspect « romance » mais il est très bien abordé avec des questions de fond qui ne manquent pas d'intérêt.

J'ai pourtant eu du mal à rentrer dans ce premier tome, du moins au début, car je le trouvais brouillon et toutes les informations apportées au départ ne sont pas toujours très claires. J'ai persévéré et au fil des chapitres, j'ai été touchée par la sensibilité et la poésie avec laquelle le titre se déploie. le final inattendu m'a poussé à acheter le second tome pour découvrir de quoi il en retourne, on peut donc dire que le premier est une réussite.
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Premier tome très étonnant et poétique qui tisse un univers intriguant et une histoire complexe et originale. Beaucoup de questions, peu de réponses mais ma curiosité a été piquée par ce premier volume. J'ai apprécié les réflexions autour de l'amour, de l'éternel, de l'humanité mais certains éléments m'ont paru trop opaques pour provoquer plus qu'une curiosité pour le moment.
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Enfin le retour à de la sf plus introspective et moins démonstrative dans l'édition de manga en France ça fait du bien. Un bon premier tome introductif, parfois un poil trop larmoyant et surjoué (surtout pour Tara et dans une moindre mesure Louis), mais où les enjeux se dessinent. L'environnement et le futur que l'on s'apprête à suivre dans les prochains tomes semblent prometteurs.
Un final qui ma surpris, m'a ému et frappé, ça n'arrive pas souvent dans un premier tome. Les dessins sont de qualité et me sortent de mes habitudes et de mon confort.
Beaucoup moins Shojo que je ne m'y attendais, une bonne chose pour moi du coup.
Une bonne pioche donc et très content d'avoir tenté le coup. A suivre sans la moindre hésitation (tome 2 déjà dans la pal :D )
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« Nos temps contraires » est une nouvelle série d'Akata qui sera en 8 tomes et de science-fiction. J'avais un bon a priori dessus, mais quelle tuerie et ceux à différents niveaux.
Non seulement, le manga nous en met plein les yeux, mais en plus il nous fait réfléchir, et aborde une science-fiction de qualité.
Le tout en gardant des airs mystérieux et poétiques.

Le graphisme est magnifique, prodigieux, surtout sur certaines pleines pages et tout ce qui met en avant l'espace, la vue sur la Terre, l'effet est vraiment très fort et nos yeux sont totalement happés et restent là à regarder, à profiter.

La couverture est magnifique elle aussi, la façon dont ressort le titre, avec la planète bleue, notre Terre juste derrière. Et ces personnages mystérieux de la couverture, dont les cheveux dégagent vraiment quelque chose.

Nous allons faire la connaissance de jeunes gens attachants : Arata, Tara, Caesar, et Louis, qui ont une grande particularité. On nous dit qu'ils ont 20 ans, mais ils encore un corps d'enfant, le décalage fait vraiment bizarre. Apparemment, ils sont privilégiés, ce sont des néotènes. Ils pourront vivre longtemps, bien plus que leurs propres parents. Ils ont également une famille qui leur permet d'être à l'abri du besoin.
C'est à travers leurs regards, leurs expériences, que nous apprenons à connaître ce monde, son fonctionnement, et que nous nous interrogeons plus largement sur la société.

Arata est adorable, attachant, mais assez discret, et nous voyons que c'est du coup celui qui a le moins de succès, car il ne sait pas plaire, faire le « show ». Bien que Tara, elle le défende de tout son coeur.
Arata a également toujours le visage masqué. C'est étrange, n'est-ce pas ? Ça m'a immédiatement frappé. Nous avons plus ou moins des débuts d'explications sur le sujet.
Cela m'a d'autant plus frappé vu la situation actuelle avec le coronavirus, et tout le monde masqué.
La relation entre ces quatre jeunes gens est intéressante, forte, ils ont traversé beaucoup de choses ensemble. Ils sont liés. Ce sont des partenaires. Je vous laisse découvrir la notion de partenaire et de contrats, mais également, et en toile de fond, des implications qui portent fortement à questionnement.
Ils ont des caractères très différents. Celui qui va faire fondre toutes les filles : Caesar. Celui qui est un artiste et aussi un rebelle, et qui les amène également à s'interroger tout en risquant de les mettre en danger : Louis (celui avec qui j'ai le plus de mal). La seule fille du groupe : Tara.

A travers eux, nous nous interrogeons également sur la Terre, sur ce qui s'est passé. Eux ne l'ont pas connu, mais ils voient des anciens en être nostalgique, rêvaient d'y retourner, mais ironiquement ce sera sans doute impossible pour eux, peut-être pour une génération future et/ou les néotènes.
Ils vont d'ailleurs faire une séance de cinéma très spéciale, c'était vraiment un sacré moment et loin d'être comme nous le connaissons.

Au niveau des thématiques intéressantes : il y a l'espérance de vie, la vie ailleurs que sur Terre, l'amour qui semble être prohibé, malsain, et où il y a plutôt des partenaires, contrats, le cas spécifique des néotènes, le fait d'être en permanence observé et du coup à ne pas vraiment pouvoir être soi-même, le fait d'être au sens de toute l'attention, le fait de devoir répondre à certaines attentes, être aimé pour son physique, être avec quelqu'un pour son statut, etc.
En bref, c'est d'une grande richesse, pour notre plus grand plaisir.

Mais là, où leurs vies vont basculer à jamais, c'est quand une jeune femme est introduite, ainsi que l'endroit de la rencontre, et le fait que ce soit différent de tout ce qu'ils connaissent. Un personnage mystérieux, étrange, d'une beauté troublante, etc.

Un tome qui nous emporte, nous transporte, nous intéresse, un avant-goût de la suite qui est prometteur, et où ils auront grandi. C'est fascinant, intrigant, avec un graphisme qui y participe, et beaucoup d'interrogations intéressantes. Akata a fait fort, et quel plaisir de pouvoir découvrir ce manga de science-fiction grâce à eux.

Il y aurait tellement à dire, après lecture c'est une tempête. L'autre chose qui va d'autant plus raisonner en nous actuellement, c'est le côté confiné.
Et nous avons une bonne représentation de la diversité culturelle et autre.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
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Trop d'éléments, tome bien trop dense et univers riche et complexe. Désolée mais je suis passée à côté de cette série et je m'arrêterai là. Ce n'est pas que j'ai détesté, c'est surtout le sentiment d'un trop plein en peu de temps dans un milieu SF. Un genre qui ne m'est pas cher du tout. Cela m'a rendue bien perplexe sur différents aspects : les relations entre les personnages, Arata et son frère, Louis et Gion.. ça part loin dans la galaxie pour moi !
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Au programme : découverte du refuge de l'Humanité dans l'espace et des Néotènes dont nous allons suivre les aventures, rencontre bouleversante qui va changer leur avenir et une véritable profondeur et questionnement sur les travers de la société, bienvenue dans l'univers touchant de Nos Temps Contraires !

Comme beaucoup d'autres lecteurs de ce titre, j'ai été intriguée par sa couverture qui laisse présager une fresque de science-fiction - genre que j'ai rarement vu dans le monde du manga - et je n'ai pas été déçue ! le dessin est épuré et plein de finesse, l'intrigue est recherchée et cohérente et les personnages amènent à de vraies réflexions sur des sujets profonds : la différence, le harcèlement, le contrôle des populations, l'amour et la diversité.

C'est une lecture à part avec un univers riche et dense qui laisse présager d'autres tomes fascinants à venir. On oscille entre poésie et réalisme, monde parfait et régime liberticide et on finit ce volume en voulant en savoir plus. Je plongerai avec plaisir dans les prochains tomes pour en savoir plus sur Arata, Tara, Louis et Caesar!
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Lorsque j'avais vu qu'un manga de science-fiction allait être édité chez Akata, ma curiosité a tout de suite été piquée au vif. le premier tome avait été une belle découverte et mon intérêt est toujours plus présent au fil des tomes. Ce troisième tome à marqué un tournant dans l'intrigue et m'a donné envie de faire ce petit billet.

Nos temps contraires, c'est l'histoire de Atara, Tara, Louis et Caesar, 4 néotènes, dont la durée de vie est plus longue que celle des humains lambda. Ils viennent tous les quatre de différentes lignées importantes, ayant tous déjà un destin tout tracé. Mais Louis est un esprit libre bloqué dans une vie qu'il ne souhaite pas : c'est un artiste dans l'âme qui veut vivre sa vie comme il le souhaite. Un jour, il fait la rencontre de Gion, une daphnéenne, dont la vie est supposée être très courte, et en tombe amoureux. Les 4 personnages grandissent dans un univers cloisonné, perpétuellement en quête de liberté.

Si le premier tome est très introductif et place le décors de la série en montrant les moments importants de l'enfance des personnages, les deux tomes suivants les montrent quelques années plus tard, chacun aux prises avec sa propre vie. Arata et Tara travaillent dans la médecine, Caesar a une carrière militaire et Louis est artiste. Seule Tara a du mal à vraiment se faire une place dans cet univers, mais c'est aussi celle qui semble être le plus entravée dans le système dans lequel ils évoluent.

Arata tente de trouver un remède pour la maladie des daphnéens et a pris en charge la petite Gigi, tornade d'optimisme qui fait tourner en bourrique les personnages ; mais qui montre aussi un peu la vie des daphnéens et les traitements qui leur sont réservés. En effet, les daphnéens sont considérés comme inutiles et inférieurs aux humains.

Nos temps contraires est un manga de science-fiction qui traite de sujets importants tels que le libre-arbitre et la quête de liberté dans une société dans laquelle la vie de chaque personne y est orchestrée dès sa naissance, surtout lorsqu'il est question des néotènes, qui ne doivent pas se mélanger au commun des mortels. Vient aussi la place de la technologie, qui a ici une fonction primordiale dans l'univers mis en place par la mangaka. Mais aussi l'importance des liens sociaux, ici très codifiés, qui perdent leur spontanéité car les personnages doivent souscrire à des contrats pour établir leurs relations avec les personnes de leur entourage.

Ce manga est pour moi une très belle découverte ! Je vais de surprises en surprises au fil des tomes et il me tarde de découvrir le prochain car le troisième tome se clôt sur un événement qui marque un tournant pour la suite. Je ne peux que conseiller de découvrir Nos temps contraires si ce n'est pas encore fait !
Lien : https://reveuseeveilleeblog...
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Nos temps contraires : je ne te laisserai pas mourir de Gin Toriko et Senta Nakazawa est un manga de science-fiction qui explore les relations entre des personnages transhumains, les Néotènes, qui incarnent le futur de l'espèce humaine qui a quitté une Terre dévastée pour vivre dans l'espace.
Ces Néotènes, Arata, Caeasar, Tara et Louis, vivent dans une société qui a redéfini les relations sociales, notamment amoureuses. le sentiment amoureux est en effet considéré comme indécent et immoral, et la formation des couples est envisagée selon un mode uniquement contractuel et procréatif. Les personnages se confrontent alors aux codes de leur société lorsque l'un d'entre eux tombe amoureux de Gion, une jeune femme atteinte d'une maladie qui transforme son corps pour qu'il réalise de la photosynthèse. Cette relation transgressive montre alors les failles de la société dystopique des « Cocoons », mais aussi l'aliénation des personnages.
Si vous êtes intéressés par les mangas de SF, je vous invite à lire Nos temps contraires !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
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