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3,25

sur 204 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
* ZUGZWANG mot compte triple *

Et me voilà bien obligée de jouer, de mettre à la disposition de vos mirettes mon humble critique de ce bouquin.
Pourtant ce n'est pas facile !
Tel le Mogadon (mais sans accoutumance), l'échiquier a sur moi un effet soporifique bienfaisant et bénéfique.
* Fini la vie de Panda, grâce à l'échiquier, vous ne serez plus cernés !*

Jean-Philippe Toussaint nous livre sa vie en 64 cases. Il fallait bien trouver quelque chose à faire pendant le confinement. Partant de là, ca peut être bien ! le bonhomme écrit bien... j'ai de lointains souvenirs de Fuir qui n'était pas trop mal.

Et que nous raconte l'auteur ?

Je vous livre ça en vrac :
- Son écriture et ses livres, ses difficultés de traduire Zweig
- Sa rencontre avec Madame
- La mise en scène de sa pièce Echecs
- ses souvenirs de parties d'échecs
- ses amis d'enfance
- ses simultanées
- ses amis disparus
- maman, papa,...

Le problème, Jean-Phi, il a oublié de roquer !
Et de là, on a l'impression qu'il ne maitrise plus son autobiographie et qu'il y a trop de cases sur son échiquier. J'aurais préféré un blitz ou un 50 coups.
Rien grand chose n'a éveillé mon intérêt, le zygomatique n'a nullement frémi, l'oeil n'a pas frisé.

Une chose est certaine, il ne m'a pas damé le pion !




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Je ne suis pas faite pour intégrer un site comme celui-là. Pourquoi me direz vous ? Tout simplement à cause de mon système de notation et de mon appartenance à des valeurs universelles. Primo, je note entre 1 et 5 étoiles, secundo, je ne peux pas admettre qu'une oeuvre comme "L'échiquier" soit notée aussi généreusement par une partie des adhérents à ce club. Pourquoi biaiser le système, quel est votre but ? Nous sommes tous perdants au final.

J'ai bien conscience de ma médiocrité en tant qu'écrivaine, je n'ai d'ailleurs jamais tenté ma chance, et croyez moi, j'ai beaucoup d'estime pour chacun des auteurs. Lorsque je note leur travail, je ne note pas la personne, mais leur livre. Faut-il le rappeler à Jean- Philippe Toussaint ?

Je connais l'homme, et c'est avec humilité et modestie que je lui dit bravo pour s'être mis à nue dans son dernier roman. Mais, tout lecteur, amateur d'échecs ou pas ne peut pas être accaparé par sa prose et son histoire.
Je suis désolée d'avoir noté cet ouvrage à la hauteur de mon ressenti, et je peux comprendre que certains puissent mettre 3 étoiles. Je reste néanmoins totalement dubitative lorsque je vois fleurir des 5 étoiles au cimetière des hypocrites.

Je sais que ce post déchainera des critiques à mon encontre. J'assume mes propos. Par exemple, j'assume 5 étoiles pour " Si c'est un homme" de Primo Levi, alors comment puis je donner une note comparable à " L'échiquier" qui n'est autre qu'un délire égocentrique que j'espère passager.
Soyez indulgents à mon égard, je suis déjà si triste d'avoir passé un si mauvais moment en compagnie de ce bouquin.

Le 11 octobre:
Je crois avoir été un peu trop excessive sous le poids de la souffrance infligée par cette lecture, je révise ma note en pensant aux trente dernières pages qui sont à la hauteur de mes attentes. Mon avis en donnant une seule étoile est sans doute une sanction trop forte.
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J'ai plusieurs blocages qui me faisaient toujours penser à la bourgeoisie lorsque j'étais plus jeune : les échecs, le tennis et l'opéra. Malgré tout, j'aime bien regarder Roland-Garros et écouter certains opéras. Au moins j'y travaille. le type qui raconte qu'il jouait aux échecs avec son père dans un pays étranger dans les années soixante-dix fait partie d'un cénacle que je trouve encore inaccessible.
« Je, Moi, Moi-même, personnellement… » , voilà un très bref résumé de ce roman qui n'en est pas un, élucubrations échiquières d'un écrivain confiné, pensées déchiquetées d'un personnage imbu de sa personne qui a eu la chance de « jouer eux échecs avec son père à l'été 1979 au Portugal ».
Je vais faire comme lui : qu'est-ce que je faisais à l'été 1979 ? je venais de passer mon bac et je travaillais pendant ces vacances pour pouvoir payer mes futures études. Tout le monde n'a pas la même chance. Dès lors, je ne sais pas pourquoi -ou ne le sais que trop- ce livre m'a profondément agacé.
Et puis sans être tout à fait demeuré devant un jeu d'échecs, l'explication de telle partie de tel champion en telle année me laisse froid d'autant que la reproduction sur papier avec les codes h1c2 et compagnie me semble une langue plus qu'étrangère qui m'a encore plus fermé.
Malgré tout j'ai essayé d'avancer dans le roman avant de l'abandonner tout à fait en me raisonnant et me disant qu'au « masque et la plume », ils avaient été unanimes pour l'encenser et puis j'avais un point commun avec l'auteur car il n'est pas le seul à avoir traduit des textes pendant le confinement. C'est certainement le passage le plus intéressant que cette description clinique des réflexions autour de la traduction d'une nouvelle de Zweig. Nous avions pour le coup vécu les mêmes choses.
Et puis alors quoi, cette référence à l'enfance, à la pension parisienne le damier de l'école qui fait penser à un jeu d'échecs, ce livre divisé en soixante-quatre cases comme un échiquier, la belle affaire ! tout cela est tellement mieux rendu chez Proust ou Modiano. Parce que tout a déjà été dit, reste à le dire autrement mais de façon plus originale aussi.
Parfois je me dis que je ne suis pas assez intelligent pour comprendre certains auteurs et que si les critiques trouvent ça formidable alors ils savent mieux que moi parce qu'ils ont plus lu, parce qu'ils ont appris à lire, parce qu'ils en ont la culture. Je me sens écrasé.
Etonnant d'ailleurs qu'un livre écrit à Bruxelles soit si « parisien ».
Encore mon complexe de provincial endurci ! J'arrête là.

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"I, I, me mine, I me mine". Moi, moi, moi, mon confinement, le jeu d'échecs, ma famille, etc. Il y a bien longtemps que la plupart des romans ne racontent plus d'histoire et se sont transformés en visite guidée du tour du nombril. On peut aimer. On peut en penser tout ce qu'on veut, dire tout ce qu'on veut sauf l'appeler un roman. Ou alors "roman" ne veut plus rien dire.
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Ne comptez pas sur moi pour participer au concert de louanges qui ont accompagné la sortie du nouveau récit de Jean-Philippe Toussaint, L'échiquier.

Certes, la construction est habile, plutôt astucieuse même, comme si l'auteur belge n'avait pas su choisir dans quelle direction amener son récit, et avait finalement décidé de nous proposer un projet littéraire qu'il qualifie de "tricéphale" dans lequel il est question de la traduction du Joueur d'échecs de Stefan Sweig, d'un essai sur la traduction et d'un récit sur l'écriture du livre que l'on est en train de lire.

Première remarque, si vous n'y connaissez rien aux échecs, ou si vous n'y comprenez pas grand-chose, ce livre risque par moment de vous ennuyer. Pour le reste, L'échiquier est un livre bien décevant, dans lequel l'auteur parle principalement de lui, de lui, et surtout de lui. Les passages les plus gênants étant sans doute ceux qui concerne l'évocation du confinement en 2020, et la manière dont il a appréhendé ce moment : du banal, rien que du banal... Toussaint nous gratifiant de souvenirs et de détails sans aucun intérêt comme par exemple le jour où il est allé à la pharmacie pour acheter des masques.

"C'est une jeune stagiaire qui s'occupa de moi, longs cheveux noirs, blouse blanche à col vert. Je lui demandai ce qu'elle avait comme masques respiratoires. Elle disparut un instant et revint avec un masque dans un étui individuel opaque. Je peux le voir, dis-je. Elle défit l'emballage de ses longs doigts élégants et sortit précautionneusement le masque en me disant que c'était ce qui se faisait de mieux."

Plus loin, on apprendra également qu'il a fait des asperges et du saumon à sa maman :

"Le dimanche suivant, c'est à notre tour de recevoir maman à la maison. Nous avons préparé des asperges et du saumon. Après la crise de la semaine dernière, j'ai décidé de ne pas boire d'alcool (seule maman boit du vin, un verre de vin blanc)."

Un récit fait de souvenirs disparates, sans vraiment de cohérence, comme une sorte de journal de bord où tout se mélange. Sur la fin, le livre commence à gagner en intérêt, quand l'auteur évoque le souvenir de Gilles Andruet, un cador des échecs, mort dans des conditions mystérieuses, et qu'il avait côtoyé durant quelques temps. Des souvenirs aux relents "Modianesques" assez beaux… on pense alors tenir quelque chose qui nous sort enfin de l'ordinaire, mais c'est à ce moment-là que le livre se termine.

Lien : https://www.hop-blog.fr/lech..
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J'ai pourtant été longtemps fan de J.P. Toussaint. de la Salle de bain à Monsieur, et de série sur Marie.
Jusqu'à l'avoir vu au théâtre du Rond-Point. Sa suffisance. Son auto-satisfaction.
Qui se retrouve dans cet échiquier. Moi-je, moi-je, moi-je. Mon mon père. Moi mes études. Moi mon écriture. Moi mon passé. Moi mes souvenirs d'écriture. Moi mon confinement. Moi ma traduction de Sweig. Moi me regardant en train de traduire. Moi écrivant au sujet de moi traduisant.
Désolé, mais sans moi.
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L'échiquier permet à Toussaint de faire un point sur sa vie. Confiné à cause du covid-19, le voilà à Bruxelles, endroit où il n'a jamais écrit de sa vie, malgré une longue carrière derrière lui d'écrivain & réalisateur. L'occasion pour lui de retourner dans ses premières années d'écriture, de raconter son père, la rencontre avec son épouse et sa passion pour les échecs.
Tout amateur de l'auteur découvrira, apprendra de nombreuses anecdotes. La plume est efficace, la lecture agréable, l'intérêt minime. Car si on n'a aucun intérêt pour les échecs, si on n'a jamais lu du Toussaint, vous serez médusé de tant de "Moi, je" & d'un amour de soi. Son parcours littéraire est fort intéressant pour tout amoureux de l'auteur. Pour les autres, passez votre chemin.
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