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sur 204 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec l'échiquier, Jean-Philippe nous offre un coup de maître! Sûr de son art, il s'offre le plaisir de jouer avec son lecteur autour d'une partie en 64 coups, comme tout autant de cases que comporte l'échiquier. A la fin, c'est la littérature qui gagne.
Chacun de ces 64 chapitres est pour lui l'occasion de se livrer, de confier son amour de la littérature et des événements qui l'ont amené à en faire sa vie.
Comme toute partie d'échecs, ce livre comporte une ouverture pendant laquelle le joueur déploie ses pièces (sa jeunesse à Bruxelles, ses amitiés adolescentes, les souvenirs de la maison paternelle) et un final où le Roi sera mat!

Aussi dans certaines parties, on perd un peu le fil de notre idée originelle. C'est aussi le cas de ce récit et il l'assume complètement…Alors il continue à nous balader sur l'échiquier de ses confidences, pas au rythme linéaire du pion, plus à la manière d'un cavalier, cette pièce fantasque et intrépide qui se permet de sauter par-dessus d'autres pièces de faire deux coups en arrière et un pas de côté. Sur ce terrain, il excelle, ayant été initié très jeune aux subtilités des jeux de stratégie et il s'amuse, à notre plus grand plaisir.

Jean-Philippe Toussaint souhaitait que son livre soit “sensible, concret, malicieux, humain, ombrageux, imprévu, généreux” et c'est absolument réussi.
L'élégance de son style, l'audace de la structure et la finesse de son regard en font un bijou de littérature. Une des merveilles de la rentrée littéraire 2023.
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« J'attendais la vieillesse, j'ai eu le confinement » C'est sur ce quasi alexandrin que J.P Toussaint commence ce que l'on pourrait nommer son  « journal de confinement.» En effet, comme l'explique l'auteur hanté par la vision du désoeuvrement, dans la mesure où tout ce qui était prévu fut soudain annulé, il fallut trouver d'autres occupations. Ses projets partent alors dans trois directions : une traduction du « Joueur d'échecs » de S. Zweig (roman dans lequel un personnage central est confiné lui aussi!), un essai sur la traduction (qui va très vite être abandonné) et un livre autobiographique qui prendra la forme d'une plongée en soi-même, d'un va-et-vient constant entre les lieux d'autrefois et ceux d'aujourd'hui, un texte qui sera en somme une espèce d'« échiquier de la mémoire ».
Jamais me semble-t-il le ton de J.P Toussaint n'a été aussi personnel ni aussi intime.
Ce confinement le ramène dans un premier temps vers les lieux du passé : l'école de la rue Américaine, le quartier de l'enfance : les rues Jules Lejeune et Washington, la place Leemans à Bruxelles, le collège de l'Ermitage... À vrai dire, j'avais l'impression de lire un texte de Modiano : les mêmes évocations un peu troubles, la même opacité qui donne un caractère étrange et mystérieux aux souvenirs. Des noms et des prénoms reviennent mais pas forcément des visages. L'auteur raconte le destin incroyable d'amis qui sont morts, très jeunes souvent. Il semble surpris par le peu de choses dont on se souvient des gens qu'on a croisés. Toussaint nous transporte dans un passé lointain et gris duquel émergent des êtres aux contours flous tandis que d'autres visages se font plus précis.
Évidemment l'auteur s'interroge : « L'heure de l'autobiographie, pour moi, aurait-elle sonné ? » La mort rôde… Difficile de ne pas se sentir concerné par le temps qui passe. le ton devient mélancolique.
Les souvenirs d'enfance conduisent l'écrivain à évoquer le jeu d'échecs auquel il jouait régulièrement avec son père, grand journaliste et directeur du Soir. Se dessine alors la relation au père et le souhait de ce dernier que son fils devienne écrivain. « Je n'ai pas eu la vocation, j'ai eu la permission.» Et de préciser : « Le livre que je suis en train d'écrire est un livre d'origine. C'est l'histoire d'une vocation, non pas comment je suis devenu joueur d'échecs - non, je ne suis pas devenu joueur d'échecs-, mais comment je suis devenu écrivain. »
J.P Toussaint propose aussi des analyses, des réflexions théoriques au sujet de la littérature. Il dit ce qu'elle est ou n'est pas. Il dit de quel ordre est son travail sur la langue et les mots.
À cela s'ajoutent des passages vraiment très drôles : certaines scènes sont franchement irrésistibles comme celle où il essaie des masques dans une pharmacie, celle du rendez-vous chez l'ophtalmologiste, le docteur Praggnanandhaa ou bien la scène où il avoue à Madeleine, sa femme, que cette crise sanitaire « finalement, ça l'arrange » (en effet, visiblement, il a plutôt très très bien vécu son confinement!) Nous assistons là à de véritables scènes d'anthologie ! Ses réflexions sur ses problèmes de traduction sont aussi très amusantes. Cela crée des ruptures de ton étonnantes où l'on surprend l'auteur dans sa vie quotidienne..
Toussaint nous propose ainsi un récit autobiographique fragmenté en 64 chapitres (comme les 64 cases du jeu d'échecs.) le propos semble moins structuré qu'à l'ordinaire et donne l'impression d'épouser le flux de la mémoire : on passe d'un souvenir à l'autre, d'une anecdote à une réflexion sur l'écriture ou la vie. Tout est mouvement et l'on se déplace librement sur l'échiquier de l'existence : « Tout au plus me contenterai-je de promener négligemment mon Cavalier de case en case au gré de mes souvenirs, en tâchant de redonner vie à quelques fragiles silhouettes furtives et émouvantes qui ont traversé ma vie. »
« L'échiquier » est un texte très intime dans lequel on a l'impression de découvrir un auteur qui dit souhaiter que ce livre soit « un rempart contre le monde extérieur, un talisman, une égide. Je voulais que ce livre soit une réflexion plus ample sur la littérature, je voulais que ce livre dise l'origine de ce livre, qu'il en dise la genèse, qu'il en dise la maturation et le cours, et qu'il le dise en temps réel. Je voulais que ce livre soit sensible, concret, malicieux, humain, ombrageux, généreux, je voulais que ce livre soit tout à la fois un journal intime et la chronique d'une pandémie, je voulais que ce livre ouvre la voie à la tentation autobiographique, qu'il soit une conjonction de hasards et de destinée, de contingences et de nécessité... »
Oui, le livre est tout cela. Il m'a beaucoup touchée.
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Quand j'entreprends la lecture de l'Échiquier j'ai en tête le tableau de Paul Klee, pas l'un des séries des polyphoniques qui présentent des agencements ordonnés de couleurs mais celui en noir, blanc et gris qui donne dans le rhythmique. Un échiquier aux délimitations mouvantes où sont introduites syncopes et variations telle une partition visuelle.
C'est en virtuose que Jean Philippe Toussaint se déplace sur les cases de l'échiquier, plus exactement sur les 64 cases comme les 64 chapitres du livre, il se réfère d'ailleurs à la technique de la polygraphie du Cavalier, déjà utilisée par Georges Perec, qui consiste à parcourir le plateau d'échecs sans jamais s'arrêter deux fois sur la même case. Livre sur la mémoire et toujours à la frontière entre l'autobiographie et l'autofiction, Jean Philippe Toussaint parle en effet de lui, de son enfance, plus généralement de sa vie, de sa relation avec les échecs. Il déroule le fil par scènes et joue avec l'espace-temps en digressant les codes.
Mais le coup de maître de Jean-Philippe Toussaint c'est de s'autoriser les variations les plus déroutantes car plus qu'une autobiographie, ce texte est un travail sur l'écriture, une réflexion sur la littérature où tout est minutieusement maitrisé.
« le livre que je suis en train d'écrire est un livre d'origine. C'est l'histoire d'une vocation non pas comment je suis devenu joueur d'échecs – non, je ne suis pas devenu joueur d'échecs, mais comment je suis devenu écrivain. » p.196.
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Je l'ai sans doute déjà écrit, mais il est bon de le redire, Jean-Philippe Toussaint est un auteur que j'apprécie de plus en plus, au fil des lectures de son oeuvre.
Avec ce nouvel ouvrage, qui est à la fois, un journal, une autobiographie, des chroniques, j'y ai retrouvé son écriture si talentueuse, la recherche du mot juste, d'une richesse linguistique qui reste fluide et naturelle. de plus, ce livre nous permet de mieux connaître l'auteur qui nous raconte sa vie sous une forme originale, en lien avec les échecs, une de ses passions. N'ayant quasiment aucune connaissance sur le sujet, ce lien permanent avec les échecs ne m'a posé aucun problème, puisqu'il nous ramène toujours à la vie de l'auteur et de ses questionnements, renforcés durant la période de confinement, durant laquelle il a écrit ce livre en parallèle avec une traduction du « Joueur d'échec » de Stefan Zweig. Un tout qui a du sens !
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C'est le confinement dû à la pandémie de COVID qui est à l'origine de ce livre. Dès le début, arpentant les rues de son enfance -les Belges n'avaient pas besoin d'attestation de sortie-, Jean-Philippe Toussaint se retrouve devant son ancienne école. Puis les souvenirs remontent et les projets de rencontres, de colloques s'éloignent, s'annulent. L'écrivain entre alors dans son bureau de Bruxelles et se met à écrire sur sa vie, ses rencontres et sa découverte puis sa passion pour le jeu d'échecs. "J'étais là, immobile, devant l'échiquier de ma mémoire -et j'y resterai tout au long de ces pages, c'est la présent de ce livre, c'est son présent infini." (p.9). 64 chapitres, autant que le nombre de cases de l'échiquier. Simultanément, il commence à traduire le livre de Stefan Zweig, le joueur d'échecs.

Il est des écrivains dont on achète les livres sans même en connaître les thèmes. Jean-Philippe Toussaint fait partie de ceux-là, même si sans rien dévoiler, le titre et la quatrième de couverture -un simple échiquier bleu et blanc- laissaient peu de doutes sur ce livre-ci. Cependant, croire que l'auteur se limite à ses parties d'échecs serait trompeur, car il invoque ses souvenirs d'enfance, d'adolescence et de jeune adulte, dans le même temps qu'il parle de sa manière d'écrire, de ses raisons, de ce qu'écrire lui procure : "J'ignorais qu'écrire des livres, au-delà du plaisir que j'y prendrais, serait un moyen de me préserver des offenses de la vie. Car si j'écris, si un jour je me suis mis à écrire, c'est peut-être précisément pour ériger une défense contre les arêtes coupantes du réel." (p.74)

A l'heure où il entre en vieillesse -c'est lui qui le dit, pas moi-, et où la COVID contraint à un isolement, JP Toussaint revient sur son enfance entre Bruxelles et Paris, ses rencontres, ses débuts aux échecs contre son père, puis avec des copains : "De nombreux journaux, ces temps-ci, donnent la parole à des intellectuels pour les inciter à "penser la crise", à nous dire ce que pourrait être le monde qui succédera à la pandémie, à réfléchir à ce que sera l'après. Mais mon sentiment -la seule intuition saillante qui me soit venue à l'esprit ces temps-ci-, c'est que la pandémie, loin de m'ouvrir de nouveaux horizons pour l'après, me renvoie en permanence à l'avant." (p.82)

N'étant point féru d'échecs- je ne sais que le déplacement des pièces- j'aurais pu me désintéresser, mais ce ne fut pas le cas, car le jeu est le prétexte que prend l'écrivain pour faire un portrait de lui à différents âges. Très bien écrit. Narcissique, diront certains. Sans doute, mais c'est souvent le thème d'une autobiographie. La réflexion sur l'écriture et la traduction m'a semblé la plus intéressante et la plus développée car, même si je n'écris pas, j'aime savoir pourquoi et comment, un jour, on décide décrire, comment on corrige ses textes, on choisit tel mot plus qu'un autre, celui dont le lecteur se dit qu'il est là pour une bonne raison. Et là, si l'on voit que ce beau texte littéraire est travaillé, précis, il ne sent pas la sueur, tout coule parfaitement, comme si JP Toussaint l'avait écrit d'un jet.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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De livre en livre, Jean-Philippe Toussaint délaisse (momentanément sans doute) la forme fictionnelle pour se confier dans des textes plus personnels, intimes, plus mélancoliques aussi, et l'Échiquier, ce roman qui n'en est pas un, hybride car il est le produit de plusieurs livres en somme — un essai sur la littérature croisé au récit de la vie, aux souvenirs même de l'auteur, agrémenté de passages savoureux sur la traduction (du Joueur d'échecs, de Zweig) —, ce livre donc, vient en quelque sorte boucler la boucle, puisqu'on apprend vite que le premier roman écrit et réécrit plus de dix fois par Toussaint au début des années 80, ce manuscrit jamais édité, portait le nom suivant de : Échecs.
Tout commence en 2020, alors que l'auteur se rend à Ostende pour relire les épreuves de son roman « Les émotions ». le voilà rapidement contrarié dans sa routine professionnelle par le confinement et il se retrouve à Bruxelles, sans occupation aucune ; Bruxelles où il n'écrit pas ses romans habituellement, mais où il va faire l'expérience de la redécouverte de cet atmosphère apaisante et silencieuse qu'avait été l'écriture de la Salle de Bains, son premier roman - mais aussi son premier succès. de manière subséquente, le voilà qui déroule le tapis de ses souvenirs intimes, donnant ainsi le récit de sa vie, avec tout l'esprit, l'éloquence littéraire et l'humour qu'il sait distiller à dosage régulier (jamais trop, jamais trop peu). Il y parle de son apprentissage de l'allemand, à Berlin, au début des années 1990, de sa passion pour les échecs, de son père — qui ne le laisse jamais gagner —, d'un ami étudiant au destin tragique (mais génie des échecs), de Zweig, de Nabokov, etc. À sauts et à gambades, le voici qui propulse le lecteur dans la géographie complexe mais ô combien passionnante de sa pensée pour le ramener au présent marqué par le Covid. L'Échiquier est un grand livre pour appréhender un tant soit peu ce qu'à pu faire le confinement sur une oeuvre en général et ce livre en particulier. Pour le dire franchement et simplement : c'est une réussite.
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Il y a un mot de Picasso, qui dit ceci : "La peinture c'est une affaire d'intelligence, et on la voit chez Manet".

Eh bien, cette intelligence, qui existe aussi bien en littérature qu'en peinture, on la voit à l'oeuvre chez Minuit, dans l'oeuvre de Toussaint, et en particulier dans son dernier opus : dans l'Échiquier, elle éclate dans chacune des cases de son Roi des jeux qui forme les 64 chapitres de son récit du Je.

D'un tel projet, en gros celui de mettre à profit la période de confinement pour rédiger ses mémoires et leur choisir pour cadre le jeu d'échecs (échecs qui était le titre de son premier livre refusé par les éditeurs), avec ce que ça entraîne de figure obligée d'un côté et de formalisme de l'autre, on pouvait craindre le pire.

Le pire ? C'est mal connaître Toussaint qui, parmi toutes les pièces du jeu d'échecs, choisit de copier les règles de déplacement du cavalier, les plus déroutantes qui soient, en 2+1, au sol et dans les airs, c'est à dire comme chez Montaigne, en procédant par sauts et gambades, tantôt ici sur une case blanche, tantôt là sur une case noire, un coup devant sa propre défense, un autre derrière celle de l'adversaire. Il le fait avec l'économie de moyens qu'on lui connaît tout en retraduisant (magnifiquement) le Joueur d'échecs de Stefan Zweig (que, hasard, j'avais relu l'an dernier et qui en sort métamorphosé).

Bref, tout cela donne à son récit une liberté, une émotion (par instants modianesque), une intelligence et une fluidité folles. Ce sont celles du Cavalier Jean-Philippe et du Roi Toussaint !


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J'ai lu ce livre un sourire au lèvre et un café fumant posé à côté. C'est une lecture très plaisante qui se déploie en arborescence. Un jeu d'aller retour et de passe-passe… D'un côté, le récit du confinement qui nous renvoie à nos propres souvenir de cette période qui semble déjà paraître si loin, et de l'autre les réflexions sur le travail d'écriture et de traduction, la naissance d'une vocation d'écrivain ou peut-être la permission de l'être. Mais, il y a encore les souvenirs d'enfance, le rapport à son père, le lien à sa mère et bien sûr le jeu d'échecs qui affleure un peu partout et vient faire « fil d'ariane » dans cette promenade sur l'échiquier. J'ai aimé sauter d'une case à l'autre avec l'auteur, autant de petits bouts d'histoires hétéroclites. Ce récit me donne la sensation d'avoir eu rendez-vous avec Jean-Philippe Toussain au coin d'une terrasse d'un café ensoleillé pour l'entendre se raconter. J'ai aimé le récit du grand-père lituanien irascible et portant beau, les histoires de tournage à Berlin avec Youssoupov impassible et ténébreux. Bien d'autres encore. Curieusement tout cela, en fin de compte, fait sens. L'écriture m'a parut fluide, sensible, pleine d'humour (interpellant parfois le lecteur) même si les sujets abordés portent leur propre gravité et nostalgie. Et peut-être aussi parce que cela filtre à travers la lumière douce du dédoublement et du trouble. Un questionnement du souvenir «car il y'a aussi autrement sulfureuses, les corrections qui concernent la modification voire la falsification des faits» au travers d'une «insincérité magnifique».
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Entre la rigueur d'une structure ludique, qui peut rappeler l'Oulipo, et la liberté impertinente qui lui est propre, Jean-Philippe Toussaint entreprend, au moment du confinement et à l'horizon de ses 60 ans, une plongée dans ses souvenirs.
Architecte des conjonction parfaites, il semble avoir trouvé avec le thème des échecs, le fil qui lui permet de rappeler ses souvenirs de jeunesse pour en dessiner la figure de l'écrivain qu'il est devenu.
L'espace limité de l'échiquier, qui se coule dans celui du confinement, offre 64 stations, où les souvenirs, par avancées et reculs d'une case à l'autre, surgissent, ramenés des profondeurs par l'écrivain qui recrée la vie.
Chaque nouveau coup révèle la permanence et les coïncidences qu'entretient le jeu d'échec avec la vie de Toussaint. Les apparences multiples de l'auteur à différents âges se superposent au dédoublement entre le joueur et son adversaire, entre le romancier et le traducteur, le metteur en scène.
C'est aussi dans le hors-jeu, les temps de réflexion stratégiques, que l'artiste donne à voir la littérature en train de s'élaborer, et c'est du sertissage métaphorique de sa nostagie que surgit l'émotion, délicate épiphanie.
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Quelle belle partie d'échec ! Quelle lumineuse idée que ces 64 entrée comme les 64 cases d'un échiquier . Ainsi Jean-Philippe Toussaint passe du passé au présent de sa vie à celle des autres . J'ai particulièrement apprécié les réflexions sur le travail d'écriture , sur l'auteur en train d'écrire . Et sur le cadeau fait par l'auteur en nous livrant sa vie à travers plusieurs passages autobiographiques . Bien belle lecture .
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