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4,06

sur 425 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel plaisir de lire ce récit au style alerte, pétillant pour raconter la vie de du Comte Rostov ; reconnu coupable d'avoir menacé les idéaux de la société, il est condamné à la réclusion à perpétuité à l'hôtel Metropol près de la Place Rouge où il réside depuis quatre ans : s'il met les pieds dehors, il sera abattu !
Pendant "cet exil", il va côtoyer des personnages tous plus attachants les uns que les autres.
On sourit en lisant les incidents farfelues, l'excentricité du Comte et des autres protagonistes. Qu'il est agréable de déambuler dans cet hôtel au charme désuet.
Un roman qu'il ne faut pas prendre au sérieux ; l'histoire de la Russie est en arrière-arrière plan.
Il est surtout question de solidarité, de prendre la vie du bon côté, d'amour paternel, de légèreté, d'amitié.
J'ai terminé ce livre le sourire aux lèvres et au regret de quitter tous ces séduisants personnages
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Un joli conte, ma foi, que les aventures du ci-devant Alexandre IIitch Rostov. Assigné à résidence en 1922 au palace Metropol de Moscou, par un tribunal révolutionnaire qui lui reproche en vrac son appartenance à la noblesse, un joli poème, et un manque évident d'enthousiasme pour le nouveau régime politique, le comte passera la plus grande partie de sa vie dans l'hôtel en question, et y connaitra ses plus belles émotions.
Si j'ai bien aimé le côté loufoque et décalé de cette histoire (de la bouillabaisse nocturne aux expériences scientifiques de Nina), j'ai trouvé le tout un peu longuet, peu vraisemblable et un rien prévisible, excepté les trois dernières pages.
J'ai beaucoup apprécié le contexte historique - que j'aurais aimé voir un plus développé, mais bon - et dans l'ensemble cette histoire m'a fait du bien et tombait pile au bon moment. Un peu comme un James Bond un soir où on s'ennuie.
Et n'en déplaise à Amor Towles, je continue à trouver Casablanca (Le Film) totalement surfait.

















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Le récit débute dans les années 1920 en Russie, juste après la prise de pouvoir par les bolcheviks : le comte Alexandre Illitch Rostov est assigné à vivre en résidence surveillée dans le luxueux hôtel Metropol à Moscou. Résigné, notre aristocrate déchu accepte son sort et l'on suit l'histoire de ce personnage, à l'optimisme sans failles, durant trois décennies ; il deviendra même chef de rang dans l'un des restaurants de l'hôtel. Sa vie sera agrémentée par des rencontres avec des personnages haut en couleurs : la petite Nina, neuf ans, la belle actrice Anna, Sofia plus tard - la fille de Nina -, et bien d'autres encore. Mais il ne sortira jamais de son hôtel.
Cette histoire en vase clos est plaisante à lire ; le contexte historique du roman est intéressant car, à travers les tribulations du comte, on suit avant tout les bouleversements de la Russie depuis l'arrivée du bolchevisme, après l'assassinat des Romanov, jusqu'à la fin de l'ère stalinienne. L'écriture est délicate, élégante et un brin poétique. le personnage principal m'a rappelé un peu celui d'Oblomov, mais je n'ai toutefois pas ressenti "l'âme russe" dans ce roman (sans doute parce qu'en dépit des qualités littéraires indéniables de cet ouvrage, il a été écrit par un anglo-saxon), et je n'y ai donc pas retrouvé les ingrédients uniques qui caractérisent la littérature russe. Sans doute manquait-il un "je ne sais quoi" de désespoir ou de fatalisme. Les personnages ne m'ont pas laissé une grande impression après la lecture. Je dois avouer que je les ai ensuite assez rapidement oubliés. Ce fût une lecture agréable mais je n'ai pas eu de coup de coeur. Cet ouvrage m'aura toutefois donné envie de me replonger dans les grands classiques et de découvrir de nouvelles oeuvres russes. Je remercie Netgalley et les éditions Fayard pour la découverte de ce roman.
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Quel régal que cette lecture ! le comte Alexandre Illitch Rostov est un personnage attachant, drôle, légèrement désuet et terriblement humain.

Quelques mots de résumé : notre comte s'est vu assigner à résidence par un tribunal bolchevique. Nous sommes en 1920. Sa résidence sera l'hôtel Metropol à Moscou. Un palace qui a connu ses heures de gloire et qui traverse les heures de bouleversements de la Russie en essayant toutefois de conserver ce qui a fait son charme.

Le comte prend assez vite son parti de son « emprisonnement » et traverse trois décennies d'histoire en créant des liens étroits avec le personnel et les clients qui traversent les salons feutrés du Metropol.

Ce récit est absolument savoureux, plein d'humour et le personnage d'Alexandre parfaitement exquis ! Les personnages qu'il croise, et particulièrement Nina, la petite fille qui bouleversera sa vie bien réglée, sont touchants et évoluent tout au long du roman.

Les situations cocasses et les échanges drôles s'enchaînent mais avec toujours en arrière fond une part d'histoire de la Russie et des événements qui ont modifié le pays en profondeur.
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Qui n'a jamais rêvé dîner avec être plus exquis ?

L'entreprise est fidèle à son titre, Amor Towles vous invite à la table du comte Rostov avec gourmandise et délicatesse, sans jamais tomber dans le cliché ou la niaiserie, pendant près de trois décennies. le lecteur se plaira à marcher dans les pas de cet homme d'une classe époustouflante et d'une allure folle, à parcourir les dédales de sa prison dorée, le luxueux hôtel du Metropol à Moscou, à l'heure où le bolchévisme ne fait pas de quartier. L'histoire d'une résilience à toute épreuve, d'un homme en décalage assumé avec une époque qui le dépasse et l'opprime, et que l'indépendance d'esprit et la générosité d'âme vont pousser dans les bras de personnages tous plus grandioses les uns que les autres.

Je ne saurai m'étendre davantage, ce roman est d'une richesse humaine et d'une érudition incroyables. Il se vit, se déguste, s'écoute avec le coeur. C'est une ode à la beauté, à la simplicité, à la retenue et à l'espièglerie ; une sorte de grand doigt d'honneur suintant le raffinement et le panache : la quintessence du gentleman !
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Le comte Alexandre Rostov vit à l'hôtel Métropol depuis août 1918. Après avoir causé la mort du prétendant indélicat de sa soeur en 1915, il a dû se réfugier en France et est revenu en Russie lors de la Révolution pour aider sa grand-mère à quitter le pays et fermer leur domaine. Il vit tranquillement dans une suite de cet hôtel international et ne s'intéresse pas du tout à la politique. En 1922, les autorités communistes l'assignent à résidence dans l'hôtel avec interdiction d'en sortir. Il échappe à une condamnation à mort grâce à un poème écrit en 1913 vantant la révolution manquée de 1905, mais il va vivre dans l'hôtel durant plus de trente ans en résidence surveillée dans une mansarde. Il accepte cette sentence sans amertume, en grand seigneur qu'il est et organise sa vie selon une routine bien établie pour ne pas sombrer. Il se rend compte qu'il aurait pu écoper de bien pire, le peloton d'exécution ou la Sibérie. Il ne connaîtra qu'une crise de désespoir durant ces trois décennies.

Heureusement pour lui, l'hôtel est très vaste et peuplé de personnages aussi sympathiques et attachants que lui, il se lie d'amitié avec les clients et surtout le personnel. Ses amis viennent le visiter ou lui rendent des services. Il se lie en particulier avec Nina une fillette de neuf ans dont le père travaille à l'hôtel, elle lui fait visiter tous les recoins du bâtiment et ils espionnent les réunions des syndicats qui se déroulent dans l'ancienne salle de bal. Nina s'engagera plus tard activement dans la politique communiste et lui confiera sa fille Sofia avant de disparaître en Sibérie pour suivre son mari déporté.

Au fil des ans, Alexandre devient chef de rang et surtout un spectateur privilégié de la politique russe et de ses évolutions peu encourageantes de 1918 à 1954. Il se lie aussi d'amitié avec un responsable du futur KGB (qui a connu de nombreuses dénominations).

La littérature russe est largement abordée dans ce livre, mais comme je ne connais pas bien ces classiques, je n'ai pas saisi toutes ces allusions qui traînent parfois en longueur sur des pages et des pages. le comte aime aussi la littérature européenne et il n'est pas favorable à l'enfermement de la Russie sur elle-même.

L'écriture est très belle, avec de longues phrases et un vocabulaire très riche. C'est un roman historique vraiment très bien écrit qui mélange fiction et Histoire, très bien documenté.Toutefois l'idée de départ n'est pas très vraisemblable. On voit mal le régime soviétique assigné un compte à résidence dans un hôtel de luxe plutôt que de le fusiller. Mais l'auteur ne prétend pas écrire une monographie sur ces années difficiles.

En tout cas, c'est un très beau roman que j'ai eu grand plaisir à lire, même si la fin est plutôt triste. Je vous le recommande chaleureusement et je remercie vivement les Editions Fayard et Netgalley pour ce partenariat très apprécié.
#UnGentlemanàmoscou #NetGalleyFrance



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Mon plus gros coup de coeur parmi mes trois premières lectures de la rentrée littéraire 2018.

Amor Towles, auteur américain recommandé par Barack Obama et ancien banquier d'affaires, s'est fait connaître avec son premier roman "Les règles du jeu", sorti en 2012, qui a obtenu le prix Scott Fitzgerald.
Dans "Un gentleman à Moscou", paru le 22 août en France, l'auteur confirme son talent en proposant au lecteur une fresque historique pour le moins ambitieuse.

Nous suivons en effet dans ce roman le comte Alexandre Ilitz Rostov, condamné à vivre en résidence surveillée dans l'hôtel où il vit déjà depuis quelques années, pour soupçon de propagande anti-révolutionnaire.

A travers les trente années que passera le comte reclus dans l'hôtel Metropol, l'auteur nous convie à un voyage dans l'histoire de la Russie moderne, celle du XXe siècle, de la Révolution bolchévique à la mort de Staline, un programme des plus enrichissant.

Dès les premières pages, l'écriture fine et les descriptions très réussies de l'auteur, plongent le lecteur dans l'univers du Metropol, ce grand hôtel, semblable à tant d'autres de part le monde.

Le Metropol est un véritable microcosme où le lecteur assiste à la fuite du temps car même entre les murs du bâtiment, l'histoire continue son cours.

Le livre apparaît très cinématographique (une adaptation en série TV est d'ailleurs en projet), les personnages sont tous charismatiques et attachants, l'intrigue fantaisiste et intéressante.

Certains protagonistes sont moins creusés que d'autres (forcément sinon le roman ferait 500 pages de plus!), mais la multitude de personnages (révolutionnaires, artistes, diplomates, personnel de l'hôtel,...) et leurs interactions sont passionnantes.

J'ai adoré le personnage du comte, cet aristocrate est un vrai dandy, un homme brillant, cultivé et très drôle. Même s'il mûrit en gardant une certaine mélancolie vis à vis du passé et des traditions ancestrales de son pays, il ne se montre pas fermé aux changements de la société et finira, par exemple, par devenir serveur au Boyarski, restaurant chic de l'hôtel.
Il obtiendra aussi la garde d'une jeune fille, Sofia, qui deviendra pour lui une bouffée d'oxygène et une source de joie.

J'ai été passionnée par cette histoire, qui, malgré quelques longueurs et une intrigue manquant parfois de relief, offre une plongée dans la culture d'un pays passionnant, ses classiques littéraires, ses traditions, son âme.

#NetGalleyFrance #Fayard #UnGentlemanAMoscou
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Lecture en demi-teinte !
A vrai dire, j'ai hésité plusieurs fois à abandonner. La seule chose qui me tenait c'était ce personnage incroyable. le comte.
Donc j'ai lutté les 300 premières pages (c'est long), j'ai tenu bon état j'ai pu pleinement apprécier ma lecture. J'ai enfin eu l'impression qu'il se passait quelque chose. Ça me laissait quand même presque 300 pages sympathiques !
Mais voilà, trop de longueurs, trop de détails pas plus aboutis que ça.
C'était bien, mais dommage.
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Un faux roman russe sympathique écrit par un Américain. URSS. L'histoire commence au début du régime soviétique et couvre plusieurs décennies. le comte Rostov, ci-devant aristocrate, est condamné à un châtiment modéré grâce à un poème révolutionnaire qu'il a publié dans sa jeunesse : il est assigné à résidence au célèbre hôtel Metropol de Moscou dont il est un client fidèle. Sa déchéance sociale se traduit par une élévation géographique : chassé de sa suite luxueuse, il doit occuper une chambre de bonne sous les toits de l'hôtel, où il finit par devenir serveur, sans rien perdre de sa classe aristocratique. Il est enfermé mais c'est le monde qui vient à lui : personnel de l'hôtel, apparatchiks, clients, actrice, ami d'enfance, il garde ou noue des liens avec tous (d'opportunité, d'amitié, d'amour...). Les retours en arrière permettent de révéler le passé et les secrets du comte.
On apprend beaucoup de choses sur la répression instaurée par le régime soviétique (l'exil intérieur, le "Moins six" : interdiction de séjourner dans six grandes villes), même si l'histoire est édulcorée. L'auteur a aussi choisi de faire l'impasse sur toute la période de la 2nde guerre mondiale (dite "guerre patriotique" en Russie).
C'est presque un conte, trop beau pour être vrai mais pas trop beau pour être lu ! Et la cuisine omniprésente nous réchauffe autant que les bons sentiments.
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Un épopée, voici à quoi ressemble ce roman !

Grace à son écriture fluide et à l'utilisation de dialogues fins et astucieux, l'auteur arrive à nous immiscer dès les premières pages auprès de ce comte. On est témoin de sa sentence puis de sa vie dans l'hôtel. On le voit rencontrer cette jeune fille intrépide et vivre sa vie, au fil de rencontres et petits mystères divers…

Un Gentleman à Moscou est empli de subtilité mais aussi, et surtout, de repères historiques. La trame de fond est d'une grande richesse (politique de l'URSS des 1920's aux 1950's) mais ce qui est plus qu'agréable à l'oeil et à la lecture est le fait que l'ensemble reste abordable et très compréhensible ! On retrouve derrière ce contexte politico-historique oppressant, de la douceur, des rires et de l'amour…

Une sorte d'intriguant huit-clos pourtant bien ouvert sur l'extérieur, le monde et sa vie, à découvrir sans plus tarder !
Lien : https://lecturesgourmandeswe..
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