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4,07

sur 430 notes
Un million d'exemplaires vendus, distingué comme l'un des meilleurs livres de l'année 2016 par le Chicago Tribune, le Washington Post, le Philadelphia Inquirer et le San Francisco Chronicle, j'avais quasiment l'obligation d'aimer Un gentleman à Moscou après avoir lu cette présentation.

J'ai pris consciencieusement des notes par peur de me perdre dans tous les personnages présents dans cette histoire qui dure sur plus de 30 ans, celle du Comte Rostov assigné à résidence à l'Hôtel Métropole, situé à deux pas de la place rouge à Moscou.

Pour maîtriser le cours de sa vie face à son enfermement (il occupait une suite, il se retrouve dans un tout petit espace), il se consacre dans un premier temps aux détails pratiques, à son confort quotidien et prend soin de rythmer son quotidien de petits plaisirs (un mille feuilles, un rdv hebdomadaire chez le barbier). Il participe par la suite au bon fonctionnement de l'hôtel.

Ses années de “captivité” sont aussi marquées par des rencontres : Nina, la fillette qui s'habille toujours en jaune, Anna une star de cinéma, celle qui deviendra sa fille adoptive et bien d'autres.

Malgré la galerie de portraits (au fil du temps les rapports du Comte avec les membres du personnel de l'hôtel vont changer), malgré des références à la littérature classique mais aussi à la cuisine et aux accords mets/vins, malgré quelques traits d'humour, l'auteur ne m'a pas embarqué dans l'histoire de la Grande Russie qui se dessine en arrière plan.

J'ai attendu le fameux déclic, le moment où je brûlerais d'impatience de retrouver Un gentleman à Moscou pour connaître la suite mais la vérité est que, pour moi, le comte Rostov est resté un personnage de papier et que ce livre dont la belle couverture -semée de détails rappelant l'intrigue- m'a très souvent ennuyé.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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A l'instar des repas servis au prestigieux restaurant Boyarski, du moins je suppose, j'ai trouvé ce livre exquis. Et je me suis régalée . La description des personnages est peut-être un peu partiale : il y a les méchants et les gentils, les raffinés et les « grosses brutes », mais peu importe. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de ce « gentleman », à savourer les nombreux traits d'humour qui parsèment le roman. L'écriture précise, élégante participe au plaisir. Un vrai coup de coeur. Merci une fois de plus aux bibliothécaires qui savent si bien me conseiller.
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Lu à cheval sur deux ans, Un gentleman à Moscou pourrait donc être considéré mon premier coup de coeur de 2019, ou mon dernier coup de coeur de 2018!
Un gentleman à Moscou, c'est l'histoire du Comte Alexandre Rostov. Quand la révolution russe éclate, il vit à Paris, pas tout à fait en exil mais en tout cas loin de la mère patrie et de son long bras, pour des raisons qui seront expliquées assez tard dans le livre et qu'il serait dommage de dévoiler. Aussitôt, il se précipite pour revenir, ce qui peut sembler assez risqué pour un aristocrate, mais est motivé par le but fort louable de mettre sa grand-mère à l'abri.
Et voilà évidemment notre Rostov devant un tribunal bolchevique qui, dans un élan de mansuétude plutôt rare, choisit de l'épargner en raison d'un poème écrit de nombreuses années plus tôt et qui pourrait être interprété dans un sens qui leur plaît. Plutôt que la mort ou l'exil, voici le comte condamné à être assigné à résidence jusqu'à la fin de ses jours dans un palace moscovite.
Dis comme ça, ça paraît un peu court comme pitch pour 500 pages, et ce furent pourtant 500 pages délicieuses, pleines d'un humour assez pince sans rire et de personnages inoubliables suivis au fil des décennies passées à l'hôtel. Il y a tant de sujets évoqués de l'histoire russe, de la révolution aux années 50, que ce serait difficile de tous les nommer. L'auteur n'est aveugle ni aux horreurs du régime, ni aux talents de l'âme russe, et ça forme un excellent matériel pour un roman tout à fait fantastique que je ne peux que vous recommander!
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Ahhh, le comte Rostov...En voilà un  qui restera dans le top 10 des  charmants héros de roman !

Outre la très belle couverture (en relief dans la version papier ), ce roman d'Amor Towles est un petit bijou d'élégance, de charme, d'aventures plus ou moins improbables, et surtout d'Histoire et d'anecdotes sur la Russie de 1920 aux années 1950. Et tout ça pratiquement en huis clôt ! Puisque le personnage principal, aristocrate donc suspect avec l'avènement du communisme, est consigné à résidence dans un luxueux hôtel de Moscou.

Et c'est une des forces de ce roman : le héros ne sort pas de son hôtel et pourtant à travers ses réflexions, sa lucidité, ses rencontres, son don pour se lier facilement, ses souvenirs et rendez-vous quotidiens, on suit sans effort l'histoire et l'évolution de la Russie d'entre-deux guerres et plus.
Un autre atout de ce livre est son héros qu'on imagine sans problème avec une classe naturelle, un optimisme à toute épreuve et un charme discret. Irrésistible !
Les second rôles sont également attachants, surtout Nina une petite fille très vive et observatrice qui va changer la vie du comte Rostov à jamais.

Je vous assure, on lit ce pavé sans même s'en rendre compte, et la fin est parfaitement amenée.

Un vrai coup de coeur pour ce roman de cette rentrée, lu grâce aux Editions Fayard et à NetGalley que je remercie pour cette très bonne lecture.
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Un joli conte, ma foi, que les aventures du ci-devant Alexandre IIitch Rostov. Assigné à résidence en 1922 au palace Metropol de Moscou, par un tribunal révolutionnaire qui lui reproche en vrac son appartenance à la noblesse, un joli poème, et un manque évident d'enthousiasme pour le nouveau régime politique, le comte passera la plus grande partie de sa vie dans l'hôtel en question, et y connaitra ses plus belles émotions.
Si j'ai bien aimé le côté loufoque et décalé de cette histoire (de la bouillabaisse nocturne aux expériences scientifiques de Nina), j'ai trouvé le tout un peu longuet, peu vraisemblable et un rien prévisible, excepté les trois dernières pages.
J'ai beaucoup apprécié le contexte historique - que j'aurais aimé voir un plus développé, mais bon - et dans l'ensemble cette histoire m'a fait du bien et tombait pile au bon moment. Un peu comme un James Bond un soir où on s'ennuie.
Et n'en déplaise à Amor Towles, je continue à trouver Casablanca (Le Film) totalement surfait.

















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Le récit débute dans les années 1920 en Russie, juste après la prise de pouvoir par les bolcheviks : le comte Alexandre Illitch Rostov est assigné à vivre en résidence surveillée dans le luxueux hôtel Metropol à Moscou. Résigné, notre aristocrate déchu accepte son sort et l'on suit l'histoire de ce personnage, à l'optimisme sans failles, durant trois décennies ; il deviendra même chef de rang dans l'un des restaurants de l'hôtel. Sa vie sera agrémentée par des rencontres avec des personnages haut en couleurs : la petite Nina, neuf ans, la belle actrice Anna, Sofia plus tard - la fille de Nina -, et bien d'autres encore. Mais il ne sortira jamais de son hôtel.
Cette histoire en vase clos est plaisante à lire ; le contexte historique du roman est intéressant car, à travers les tribulations du comte, on suit avant tout les bouleversements de la Russie depuis l'arrivée du bolchevisme, après l'assassinat des Romanov, jusqu'à la fin de l'ère stalinienne. L'écriture est délicate, élégante et un brin poétique. le personnage principal m'a rappelé un peu celui d'Oblomov, mais je n'ai toutefois pas ressenti "l'âme russe" dans ce roman (sans doute parce qu'en dépit des qualités littéraires indéniables de cet ouvrage, il a été écrit par un anglo-saxon), et je n'y ai donc pas retrouvé les ingrédients uniques qui caractérisent la littérature russe. Sans doute manquait-il un "je ne sais quoi" de désespoir ou de fatalisme. Les personnages ne m'ont pas laissé une grande impression après la lecture. Je dois avouer que je les ai ensuite assez rapidement oubliés. Ce fût une lecture agréable mais je n'ai pas eu de coup de coeur. Cet ouvrage m'aura toutefois donné envie de me replonger dans les grands classiques et de découvrir de nouvelles oeuvres russes. Je remercie Netgalley et les éditions Fayard pour la découverte de ce roman.
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Qui n'a jamais rêvé dîner avec être plus exquis ?

L'entreprise est fidèle à son titre, Amor Towles vous invite à la table du comte Rostov avec gourmandise et délicatesse, sans jamais tomber dans le cliché ou la niaiserie, pendant près de trois décennies. le lecteur se plaira à marcher dans les pas de cet homme d'une classe époustouflante et d'une allure folle, à parcourir les dédales de sa prison dorée, le luxueux hôtel du Metropol à Moscou, à l'heure où le bolchévisme ne fait pas de quartier. L'histoire d'une résilience à toute épreuve, d'un homme en décalage assumé avec une époque qui le dépasse et l'opprime, et que l'indépendance d'esprit et la générosité d'âme vont pousser dans les bras de personnages tous plus grandioses les uns que les autres.

Je ne saurai m'étendre davantage, ce roman est d'une richesse humaine et d'une érudition incroyables. Il se vit, se déguste, s'écoute avec le coeur. C'est une ode à la beauté, à la simplicité, à la retenue et à l'espièglerie ; une sorte de grand doigt d'honneur suintant le raffinement et le panache : la quintessence du gentleman !
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L'histoire :
1922 en Russie. le comte Alexandre Ilitch Rostov est condamné pour avoir récrit un poème appelant à la révolte. Échappant à l'exécution, il est assigné à résidence à vie dans son domicile actuel, à savoir le luxueux hôtel Metropol. S'il met un pied dehors il sera tué sur le champ. Notre élégant comte est alors installé dans une pièce de neuf mètres carrés sous les toits. Pendant trente-deux ans nous allons suivre son quotidien fait de rituels et de rencontres, notamment avec une actrice, une fillette, un américain, un membre du Parti... le tout pendant la sombre période de l'URSS du début du 20ème siècle.

Mon avis :
"Un gentleman à Moscou" est un livre optimiste.
J'ai découvert ce roman dans un baluchon-surprise de Noël proposé par ma médiathèque, dont je salue l'initiative au passage. Mais pour être honnête si je l'avais trouvé sur un rayonnage jamais je ne l'aurai emprunté... et ça aurait été une grave erreur !
L'histoire sort du lot de par son originalité : un aristo condamné à vivre dans un hôtel sous le régime de l'URSS c'est du jamais-lu.
Mais malgré cette très bonne idée, ce n'est pas là le point fort de ce livre. Non, la cerise sur le gâteau c'est le personnage principal à savoir le comte Alexandre Ilitch Rostov. Un homme haut en couleurs aux bonnes manières exagérées, à l'élégance séduisante, à l'humour subtil et débordant de sympathie. Un gentleman qu'on rêverait tous de rencontrer, non pas pour une relation amoureuse ne vous y méprenez pas, mais pour une amitié ou ne serait-ce que pour une conversation. Une personne cultivée et enjouée comme on n'en fait plus de nos jours. Amor Towles a créé ici un personnage culte et tellement humain, je suis tombée sous son charme.
Je tire mon chapeau à l'auteur. Non seulement il a donné naissance à un être incroyable mais en plus il manie la plume à merveille. Figures littéraires, vocabulaire riche, sens de l'humour et références historiques... Tout y est ! Et avec quel talent ! Et pour couronner le tout il parvient à susciter l'intérêt du lecteur de la première à la dernière page.
Vous l'aurez compris c'est un coup de coeur littéraire. C'est un sans-fautes, je n'ai aucune remarque négative à faire. C'est frais, novateur et bourré d'optimisme. Mon seul regret est de quitter le comte Rostov, de ne plus partager sa vie qui, bien que restreinte géographiquement, reste palpitante. Merci pour cette merveilleuse découverte littéraire, je termine ce roman le sourire aux lèvres et le coeur débordant de joie. Bravo Amor Towles. Amis lecteurs, foncez ! Je vous donne ma parole que vous ne le regretterez pas.
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Quel régal que cette lecture ! le comte Alexandre Illitch Rostov est un personnage attachant, drôle, légèrement désuet et terriblement humain.

Quelques mots de résumé : notre comte s'est vu assigner à résidence par un tribunal bolchevique. Nous sommes en 1920. Sa résidence sera l'hôtel Metropol à Moscou. Un palace qui a connu ses heures de gloire et qui traverse les heures de bouleversements de la Russie en essayant toutefois de conserver ce qui a fait son charme.

Le comte prend assez vite son parti de son « emprisonnement » et traverse trois décennies d'histoire en créant des liens étroits avec le personnel et les clients qui traversent les salons feutrés du Metropol.

Ce récit est absolument savoureux, plein d'humour et le personnage d'Alexandre parfaitement exquis ! Les personnages qu'il croise, et particulièrement Nina, la petite fille qui bouleversera sa vie bien réglée, sont touchants et évoluent tout au long du roman.

Les situations cocasses et les échanges drôles s'enchaînent mais avec toujours en arrière fond une part d'histoire de la Russie et des événements qui ont modifié le pays en profondeur.
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Un véritable coup de coeur.

J'ai savouré chacune des pages, dévorant ce petit pavé en moins de 5 jours.

Le comte Alexandre Illitch Rostov est assigné à résidence par le tribunal bolchévique, au sein du prestigieux hôtel Metropol de Moscou dans lequel il réside depuis quelques années déjà. Ce gentleman invétéré, fier de ses nobles origines se voit donc remisé dans une minuscule chambre au dernier étage, qui contient toute sa vie passée, et son présent étriqué.
Enfermé, on pourrait supposer que l'histoire tourne en rond, et c'est pourtant tout l'inverse. C'est passionnant. Car à l'hôtel Metropol gravitent tout un tas de personnages : résidents, personnels de services, ou de passage ; toute une palette de caractères, d'individus touchants, intrigants, détestables, romanesques... bref des personnages hauts en couleur, crédibles, qui emportent le récit.
Le comte est quant à lui un personnage attachant, distingué, élégant. Un véritable gentleman dépassé par l'époque que vit la Russie actuelle, et fidèle à ses valeurs. Au fil du récit, on en découvre plus sur son passé, on en découvre plus sur ses sentiments, on vit et subit avec lui le poids de cette prison "dorée", sa déprime puis son envie de rebondir, d'accepter sa nouvelle vie et de ne pas se laisser dépérir.
Le tout dans une ambiance particulière, teintée par cet attrait que prodigue la Russie, sa grandeur, ses ballets, sa littérature, sa Noblesse et sa Révolution d'une part ; et l'originalité de ce huis clos qui se déroule dans un hôtel, intimiste et grandiose, d'autre part.

En revanche la toute fin me laisse un peu perplexe. Après avoir vécu aussi intimement avec le comte, au point de connaître le moindre de ses raisonnements et de ses pensées (parfois dans des monologues tirant en longueurs, il faut l'admettre), le dénouement, dont les motivations ne sont que subjectives, me laisse sur ma faim. J'ai l'impression d'être désolidarisée de ce personnage auquel je m'étais attachée... J'aurais préféré, à l'instar de l'ensemble du roman, plus d'explications, de détails et moins de mystères...

Enfin, il faut reconnaître que la plume de l'auteur et son style offrent à ce récit des airs de contes. Et cette manière de conter, nous intègre au quotidien tant et si bien que j'ai souvent souri ou réagit comme si je me trouvais dans la même pièce que les personnages. J'ai ressenti le récit.

Et c'est pour toutes ces raisons, que je garderai un très bon souvenir de ma lecture et que je la recommande chaudement !

Challenge ABC 2020-2021
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