Paris, mai 1774. le roi Louis XV se meurt et Svetlana s'étiole en compagnie de son père adoptif André Horville, un scientifique et ami de
Diderot, qui a collaboré à de nombreux articles de L'Encylopédie.
Mais depuis la mort de son épouse Jeanne, trois ans auparavant, André n'arrive plus à travailler et l'argent vient à manquer. Alors Svetlana, qui a été adoptée lors du séjour de ses parents en Russie douze années plus tôt, décide de vendre toutes les toiles de Jeanne afin de retourner à St Petersbourg sur les traces de ses parents biologiques, comme se l'était engagée à le faire Jeanne.
L'argent de la vente en poche, munie d'une lettre de
Diderot à la tsarine Catherine II qu'il a pourtant quitté en mauvais terme, aidée de son voisin Guy, et accompagnée de son père, elle quitte Paris pour la Russie dès l'automne…
Vous connaissez mon goût pour le siècle des
Lumières et pour la Russie, un roman réunissant les deux sur fond de steppe enneigée ne pouvait que me tenter, au moins sur le papier.
Je ressors pourtant de cette lecture un peu mitigée car si j'ai adoré le contexte historique, j'avoue que l'incursion du fantastique dans le dernier tiers du récit ne m'a pas séduite, l'auteur m'a même carrément perdue à certains moments.
C'est vrai que ce genre ne me séduit en général pas, là il aurait pu en être autrement car j'avoue que les dieux polymorphes ressuscités par
Carole Trébor ont de quoi intéresser mais je trouve que cet aspect n'est pas assez développé, tout cela va trop vite, pour nous emporter au coeur de cette mythologie slave, qui je le répète ne manque pourtant pas d'intérêt.
Et puis comment Svetlana peut-elle accepter presque immédiatement son statut de sorcière, combattre des Néfastes sans avoir été instruite, etc ? Ça me semble un peu trop gros pour qu'on y croit vraiment.
Le reste en revanche m'a séduite. A commencer par Svetlana, cette jeune fille des
lumières, instruite en philosophie, en physique et en astronomie, qui converse avec
Diderot en personne, mon philosophe préféré, m'a beaucoup plu.
Son voyage pour gagner St Petersbourg que je rêve de découvrir un jour, aussi, de ce point de vue
Lumière est un très bon roman historique pour la jeunesse, c'est vraiment le dernier tiers du récit, au moment où la tournure fantastique apparaît, que j'ai inexorablement décroché et j'ai même eu du mal à l'achever.
Lire la suite...
Lien :
https://deslivresdeslivres.w..