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Quand il s'agit de David Treuer*, je ne lis pas trop la quatrième de couverture, je pars dans cette contrée où résident la plupart des Ojibwés. En 1942, dans la résidence d'été des Washburn, un allemand s'est échappé du camp de prisonniers voisin; Félix l'Indien taiseux et tranquille s'occupe de la propriété sans trop se soucier des lubies de sa patronne; Frankie le fils Washburn se réjouit de retrouver Billy, et un drame survient, avec l'arrivée de Prudence et sa soeur, jeunes Indiennes venant du nord. (nota : l'histoire se passe en 1942 et 1952, l'auteur se coule parfaitement dans les têtes des personnages, aux pensées, opinions et vocabulaire de l'époque, donc je garde le mot Indien comme lui).

L'on possède un bon aperçu de la vie du coin, le côtoiement des diverses communautés, mais j'ai trouvé quelques longueurs, en particulier sur les bombardiers, la guerre en Europe, les chants la soirée de Noël, etc. C'est seulement au moment d'écrire le billet que j'ai réalisé que le titre original était Prudence, le nom de la jeune fille à la vie triste et terrible, et, franchement, le roman prend un autre éclairage quand on y repense, avec ce titre là... Comme quoi... Il y aurait donc à dire et réfléchir sur l'influence du titre sur le lecteur en cours de lecture. Je me suis hélas trop focalisée sur d'autres personnages.
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Prologue et épilogue se situent en 1952 dans une réserve du Minnesota, pour constater la mort d'une jeune femme répondant au nom de Prudence, le titre original de ce livre….

Entre les deux, l'auteur nous plonge au moment où les Etats-Unis vont entrer en guerre. D'un côté les Washburn, parents et le fils Frankie ; de l'autre Billy, jeune métis et Félix, le vieil indien, travaillant tous deux sur la propriété de la famille.
Prudence fait son apparition lors d'un évènement, qui dit-on va bouleverser le destin de la famille…
J'ai dit dit-on, car, justement, c'est là que je suis très embarrassée pour commenter un roman, bien écrit, et bien traduit du reste, qui m'a complètement laissée au bord de la route. J'ai, en outre eu du mal à en comprendre le sens, la finalité et par conséquent son intérêt.
En lisant le sujet, j'attendais un grand roman sur les amérindiens, j'attendais quelque chose de fort, et comme le prétendait Toni Morrison « un roman extraordinaire et véritablement hypnotique » !!!! Rien que cela. Alors je crois que nous n'avons pas lu le même livre. Je n'y ai vu aucun panache, j'y ai trouvé des longueurs, et éprouvé un certain ennui, et une grosse question en le refermant « mais qu'est que l'auteur a bien voulu me raconter ? »

Je n'ai pas compris la traduction du titre pour ce roman, qui à mon sens aurait gagné en clarté à conserver celui que l'auteur lui avait donné dans sa langue originale.

Bien entendu, beaucoup sur la blogosphère ont apprécié ce roman. Il ne fait aucun doute que certaines choses m'ont échappé ;peut-être pourra-t-on m'éclairer. A moins que la rencontre avec l'auteur ne se soit tout simplement pas faite. Il me sera dans ce cas un peu difficile de faire une seconde tentative.
Dommage, j'aurais tant voulu l'aimer….

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Une histoire d'une tristesse absolue. Que l'auteur, David Treuer, nous conte admirablement.

Le lecteur traverse dix années, de 1942 à 1952, et suit plusieurs personnages au contours flous, évoluant lentement vers des destins tragiques ou peu glorieux.

Il y a Emma et Jonathan, petits bourgeois traitant leur entourage avec condescendance et si peu d'empathie. Leur fils Frankie, à la personnalité effacée, Felix, un indien taiseux qui est à leur service, Billy, métis, et surtout Prudence, jeune indienne qui a elle seule donne toute sa puissance dramatique a cette oeuvre lourde de silence, de préjugés, d'indifférence et de secrets.

Tant de sujets abordés, comme la guerre, la condition des indiens, l'homosexualité , à peine développés et pourtant si prégnants.
On ne devine pas tout de suite le fond de l'histoire mais on y vient lentement, sans pour autant s'attacher à aucun des protagonistes, à part peut-être Prudence, tellement lucide quant à sa condition et celle de tous ceux qui l'entourent.

Ce n'est pas une lecture légère, un voile noir enveloppe tout ce petit monde enfermé dans ses doutes, ses peurs, ses incertitudes et ses mensonges.
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Quelques mois avant son départ comme pilote de bombardier pendant la Seconde Guerre Mondiale, Frankie retourne dans la résidence secondaire de sa famille, situé dans une réserve indienne du Minnesota. de l'autre côté du fleuve, en face de leur propriété, un camp de prisonniers allemands s'agite : un prisonnier s'est évadé.

A peine arrivé, Frankie accompagnés de ses camarades d'université, de son ami d'enfance, Billie et de Félix, un vieil Indien – homme à tout faire de la propriété Washburn, décide de partir à la chasse à l'homme pour retrouver ce fameux prisonnier allemand. Malheureusement, un drame survient…

Toute l'histoire tourne autour de cet évènement majeur raconté par les divers protagonistes. David Treuer manie à merveille le mystère et les ellipses pour nous tenir en haleine. A la fois, roman psychologique, roman de guerre, roman d'amour, c'est un roman qui ne rentre pas dans des cases, un roman total.

Comme le dit la célèbre Toni Morrison, prix Nobel de littérature : « un roman admirable et déchirant ».
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Août 1942. Avant de s'engager dans l'armée de l'air, Frankie rend une dernière visite à ses parents dans leur résidence d'été du Minnesota, accompagné d'amis. Il y retrouve Félix, un indien employé par ses parents et auprès duquel il a trouvé le réconfort et la solidité d'un père, ainsi que Billy, un jeune métis auquel il est très lié depuis son enfance. Quand Frankie arrive aux Pins, il apprend qu'un prisonnier allemand s'est évadé du camp tout proche. Il décide alors de le capturer et entraîne dans son choix Félix, Billy et ses amis. Or, la quête tourne au drame et scelle le destin de la famille et de toute une communauté…

« Et la vie nous emportera » est un superbe roman écrit par l'américain David Treuer. L'intrigue se déploie sur dix années, d'août 1942 à août 1952. Elle dépeint avec brio, tout en nuances et sans pathos excessif, le drame originel qui va faire voler en éclats une famille et une communauté, tandis que la seconde guerre mondiale, tantôt en toile de fond, tantôt au premier plan, rajoute son contrepoint d'ombres.
L'intrigue est envoûtante en ce qu'elle entrelace subtilement les temps narratifs, de multiples retours en arrière et voix narratives permettant de l'étoffer et d'enrichir la compréhension du drame nodal. L'auteur sait rendre humain et touchant chacun de ses protagonistes, quels que soient ses travers. Il restitue en chacun l'épaisseur et les valeurs qui le poussent à aller de l'avant, malgré toutes les ombres et les failles inhérentes à l'âme humaine. Cela est particulièrement touchant, voire déchirant, pour Frankie et Billy dont la relation est à l'origine du drame et du morcellement de leur destinée.
Malgré quelques longueurs liées au foisonnement des thématiques explorées et un sentiment d'inachèvement lorsqu'il parvient à son terme, ce roman nous emporte, au long des flots tumultueux de l'Histoire qui fraye avec l'histoire de quelques-uns au coeur du Minnesota. Sa puissance magnétique est rendue d'autant plus envoûtante grâce au style lyrique et à la beauté que l'auteur sait donner à la noirceur.
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1942, Minnesota, Emma prépare la maison pour le retour de son fils Frankie. Elle veut que tout soit parfait avant que celui-ci ne parte à la guerre. Une seule ombre au tableau : la battue qui s'organise pour retrouver le prisonnier allemand qui vient de s'échapper du camp voisin. Lors de cette chasse à l'homme, un drame survient et détruit à jamais Emma et sa famille. Un roman qui nous plonge dans les tourments de l'âme humaine. C'est à la fois captivant et bouleversant.
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"Ils sont nombreux ceux qui ont souffert ce jour-là. "

Dans une contrée retirée du Minnesota se côtoient Américains et Amérindiens. Nous sommes en 1942, Frankie Washburn débarque chez ses parents avec quelques amis avant de rejoindre son contingent dans l'armée de l'air.

"L'armée de l'air représentait en définitive la liberté. Il se sentait libéré de l'absurdité, libéré de sa nécessité de simuler, libéré d'une certaine forme d'humour, libéré des rapports sociaux, libéré des sentiments. "

Chez ses parents, il retrouvera Félix un vieil indien qui s'occupe de la propriété de ses parents et dont il est très proche, mais aussi Billy un jeune métis qui a grandit à ses cotés et duquel il est amoureux ...

"Assis à l'écart, il pensa à Billy. Il désirait embrasser Billy parce que ... eh bien parce que c'était comme ça."

À peine arrivé, un drame se produit qui changera à jamais le destin de chacun à l'image de l'hostilité qui dévaste le monde.

David Treuer, véritable conteur, nous livre cette fois un roman hybride d'une construction admirable où s'entremêlent mystère, amour et tragédie.

Malgré la puissance de l'écriture et l'émotion qui se dégage à travers ces pages, mon avis reste partagé, ce roman m'a plu mais pas autant que je l'espérais, un gout d'inachevé perdure, trop de survol et pas assez d'aboutissement sur certains sujets traités, ou sur certains personnages.

Un bon moment de lecture mais pas le coup de coeur attendu.

David Treuer est né de père autrichien et de mère indienne de la réserve ojibwé. Il est l'auteur de trois autres romans: Little, Comme un frère, le manuscrit du docteur Appelle et d'un récit: Indian Roads, tous publiés chez Albin Michel.
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C'est chose assez rare pour être soulignée : voilà que je ne suis pas tombée sous le charme d'un roman de David Treuer...Et la vie nous emportera n'aura pas su m'emporter sur les terres américaines, dans ce monde et dans son histoire. Je suis restée sur ma faim et en voici la raison...

Un roman peut être comme un lac : calme, tranquille et apaisant; il peut être comme une rivière : doux et puis d'un seul coup vif; ou encore comme un fleuve : puissant, entraînant et indomptable. Mais parfois la barque ne s'emballe pas, elle reste sur le rivage et le lecteur à l'intérieur ne peut qu'attendre le moment où cela va basculer. Durant toute ma lecture j'ai été dans l'attente et je n'ai jamais réussi à avancer. Tout commence avec un tragédie et pourtant je n'ai rien ressenti : peut-être parce que l'auteur décide de la passer sous silence, de faire une ellipse, de tout décrire sauf ça, sauf au dernier moment, sauf dans les souvenirs des personnages alors que tout est terminé...

Que faire lorsque l'histoire souffre d'un creux ? On essaye de s'accrocher aux personnages mais là encore à part deux exceptions qui sont Felix et Billy, l'un pour son caractère franc et aimant, l'autre pour sa gentillesse. Mais à part eux je n'ai pas réussi à m'attacher aux autres protagonistes : certains trop énervants comme Frankie et sa mère; d'autres trop froids et obstinés comme Prudence. Et l'histoire tournait, continuait de tourner autour de cette tragédie en 1942, autour des Pins alors que la guerre bat son plein, puis qu'elle se termine et que les sentiments sont avoués mais non forcément transmis... On sait comment cela va se terminer : la mort encore et toujours...

Il y a un peu de nature writing mais pas aussi puissant que dans un Jim Harrison, il y a la mise en avant de la cause amérindienne mais de façon moins passionnante que chez Louise Erdrich, il y a la question de la guerre mais sans y apporter un élan innovant... C'était le calme plat dans ma tête comme dans mon coeur et rien n'aura su l'emballer véritablement...

En définitive, donnant mon avis non comme bon mais comme mien (Montaigne) je ne peux que vous inviter à vous faire votre propre avis, Treuer étant un grand romancier n'hésitez pas à le découvrir !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Un tragique accident bouleverse l'ordre des choses entre une famille blanche et une communauté indienne août 1942. Roman subtil tout en finesse.
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