La sanction

J'ai beaucoup aimé ce polar (moi qui ne suis pas une grande connaisseuse). le personnage principal est très original... et attachant... Beaucoup de suspens mêlé à un rapport fort avec la nature et le dépassement de soi. ( le personnage étant un alpiniste chevronné)

Sous son abord d'homme cultivé et froid, le professeur Jonathan Hemlock, par ailleurs ancien alpiniste renommé, s'avère obligé pour satisfaire son style de vie dispendieux de pratiquer une activité que son caractère dénué d'émotion favorise, l'assassinat. Régulièrement engagé par une mystérieuse agence gouvernementale américaine de contre-espionnage, il arrive ainsi à s'offrir petit à petit une collection de tableaux de maitres qui semble être les seuls à pouvoir l'émouvoir. Mais doucement on découvre un personnage pas aussi impassible qu'attendu, et lorsqu'il doit renouer avec une ascension qui s'est déjà refusée deux fois à lui pour une dernière mission qu'il ne peut refuser, les failles dans sa cuirasse deviennent de plus en plus visibles.

Un roman un peu froid au premier abord, mais qui comme son personnage principal devient de plus en plus intéressant et complexe, pour finir par être véritablement passionnant dans sa conclusion.

Trouvé un peu au hasard dans ma librairie, et mon oeil à d'abord été attiré par la couverture de Gallmeister (oeil aiguisé) puis le titre m'a rappelle un film de Eastwood que j'avais vu il y a quelques temps, qui m'avais bien plu !
En lisant la 4ème de couv' je me suis rendu compte qu'il s'agissait bien de la même histoire, mais écrite par Trevanian !

Mon coeur n'a fiat qu'un bon, et ma carte bleue aussi, et puis j'ai dévoré les pages.
Je suis rentré directement dans l'histoire, j'ai imaginé les traits de Eastwood dès les premières pages.
Je me suis laissé porté par les aventures de Hemlock, en Suisse et au U.S.

Si vous passez devant, je vous recommande de le prendre !
Il y a peut-être certains passages qui tirent un peu en longueur, mais ce n'est rien par rapport à cette histoire que je trouve attachante !

Après avoir dévoré "Shibumi", du même auteur, il y a a quelques temps, je me suis laissé tenter cette fois-ci par "La sanction".

Jonathan Hemlock, par ailleurs historien d'art, professeur d'université et alpiniste émérite, est agent secret pour le compte de l'organisation secrète CII. Ses missions, appliquer des "sanctions", c'est-à-dire assassiner les agents ennemis responsables de la mort d'agents du CII. Sa dernière mission en date le conduit à participer à l'ascension d'un sommet alpin. le seul problème, c'est qu'il ne connaît pas l'identité du membre de l'équipe qui est sa cible.

Il n'y a pas à dire, le livre est prenant et bien construit, avec des retours dans le passé qui permettent de mieux comprendre l'intrigue et son déroulement. le personnage du héros, bien que moins charismatique que Nicholas Hel dans "Shibumi" (mais difficile de faire aussi bien ! 😊) est bien construit. On se plaît d'abord à le trouver odieux de prime abord pour petit à petit s'attacher à lui et à ses réflexions caustiques. Par contre le rythme du livre m'a un peu gêné. En effet, au final, l'ascension, sur laquelle toute l'action repose, ne constitue que les cinquante dernières pages du livre. du coup on reste un peu dans l'attente du départ de l'expédition. Malgré cela, le livre se lit plutôt facilement et nous garde en haleine jusqu'à son dénouement, très original.
Lien : https://instagram.com/Mangeu..

Peut-être en attendais-je trop, mais j'ai été déçue par l'histoire qui pourtant commençait bien mais qui ne tient pas sur la suite, trainant en longueur sur des détails largement dispensables. Je lirai la suite, pour sûr, mais je vais patienter un peu, le temps que mon sentiment de déception s'évapore un peu.

Un charme un peu désuet. A lire

Aigre Eiger
Jonathan Hemlock vit seul dans sa tour d'ivoire de Long Island, une église désaffectée qu'il a réhabilitée à grands frais, la métamorphosant en loft cosy, la meublant de toiles impressionnistes réservées à son usage exclusif. Il a beau enseigner avec brio l'art à l'université américaine, donner des conférences prisées, rédiger des articles pour des revues spécialisées prestigieuses, son train de vie dépasse amplement ses rentrées légales d'argent. Esthète éclairé, alpiniste accompli, séducteur détaché, Hemlock est sans illusion sur les hommes et la marche du monde. Afin d'arrondir son pécule pour assouvir sa fringale de peintures de maîtres, il travaille sous contrat pour le compte d'une agence gouvernementale occulte, le CII. Il devient ainsi occasionnellement assassin d'assassin, infligeant une « sanction » aux meurtriers d'agents appartenant à l'organisation secrète.
Il aimerait raccrocher, que son dossier soit classé parmi les « inactifs » mais pour Dragon, la patron albinos de l'agence, il est le seul à pouvoir infliger la sanction à l'exécuteur d'un employé de la CII car l'assassin présumé, non encore formellement identifié, doit participer à l'ascension de l'Eiger par la face nord, sommet mythique des Alpes de l'Oberland bernois entachés de tragédies. Avec ses capacités d'alpiniste, Hemlock semble être le seul en mesure de faire respecter la loi du talion de la CII. Hemlock a beau tergiverser, biaiser, argumenter, il va devoir se remettre en condition et opérer la sanction lors d'une ascension périlleuse. Parmi les trois autres alpinistes de la cordée, il ignore qui est l'homme à abattre et surtout s'il sera en mesure de remplir son contrat d'autant que des rapports profonds vont unir les hommes confrontés à la démesure dantesque de la montagne.
Le roman de Trevanian, très cinématographique, ne pouvait que séduire la misanthropie médiatisée de Clint Eastwood qui l'adaptera au cinéma en 1975 et auquel Trevanian participera en tant que coscénariste, sous son vrai nom, Rodney William Whitaker. D'une écriture vive, au tempo dynamique, le récit déroule une double traque, celle d'Hemlock envers Miles Mellough, commanditaire de l'assassinat de son ami basque et celle de l'alpiniste à qui doit être appliquée la sanction. Si le comportement d'Hemlock peut irriter, les préjugés de Trevanian étonnent aujourd'hui et peuvent légitimement agacer quand il écrit par exemple que le peuple allemand mérite une bonne fessée ou quand il fustige outrageusement à maintes reprises la vénalité des Suisses. L'ascension proprement dite n'occupe qu'une quarantaine de pages mais elle est prenante. Les descriptions sont précises, évocatrices et présument d'une réelle connaissance par l'auteur de la haute montagne même si des approximations fautives apparaissent aux yeux des alpinistes. En fin de course, le lecteur reste songeur face à l'accumulation des ratés, des à-peu-près, des non-dits qui cantonnent les hommes dans une solitude monolithique sur laquelle aucune concession et nulle compassion ne peuvent s'accrocher.

Efficace membre de la section de contre-assassinat d'une organisation secrète américaine, le CII, Jonathan Hemlock est également dans sa vie de tout les jours professeur et amateur d'art. Pour ce qu''il veut être sa dernière 'sanction' il doit se mêler à un groupe d'Alpinistes dont sa cible encore inconnue fait partie.
Suspens, puissance de la Nature, humour, rapports de force entre les protagonistes, etc. les qualités de ce roman sont nombreuses. Difficile de ne pas voir Eastwood en pensant à Hemlock, avec les quelques scènes cultes du film tirées de ce roman, par exemple la première scène où le personnage apparaît est particulièrement parlante pour tout enseignant confronté au même contexte

Jonathan Hemlock est professeur d'art et un alpiniste de renommée. Mais il est, aussi, un tueur spécialisé dans les « sanctions » c'est-à-dire l'assassinat d'agents ennemis pour le compte de l'organisation secrète CII. Sa dernière cible fait partie de l'expédition qui tentera l'ascension d'une des montagnes des Alpes : l'Eiger. C'est durant cette ascension qu'il a ordre d'exécuter sa mission.
Ce roman est une réédition de l'original paru en 1972 et porté à l'écran 3 ans plus tard.
Personnellement, j'ai trouvé ce roman assez moyen. La première partie sur la vie de Jonathan, sa voisine, son jardinier, etc… m'a ennuyé. J'ai résisté à l'envie de fermer ce livre. Je n'attendais que la confrontation des protagoniste qui apparaît dans le dernier tiers du roman. C'est cette partie qui est la meilleure !

Un roman agréable à lire avec un personnage de tueur à gages spécialiste en art et en escalade intéressant. Un bon suspense.