La sanction

Le quotidien de Jonathan : l'art et les meurtres (les fameuses "sanctions") mais également la montagne et l'escalade, discipline où il excelait autrefois.
Ces différents univers s'entremêlent dans une enquête pour une "sanction" exceptionnelle sur la paroi glaciale du mont Eiger.
Un personnage singulier qui nous entraine dans une intrigue bien ficelée (ou plutôt bien encordée...).

Après la lecture de « Shibumi «, je trouve que « La sanction » est tout aussi bon si ce n'est meilleur dans sa construction. Et pourtant, je ne suis pas fan du genre, mais chez Trevanian le roman d'espionnage a un tout autre goût, un goût de reviens-y. C'est un roman sur fond d'alpinisme, mais si le sport est présent, il s'intègre mieux que dans « Shibumi » où les longues pages sur la spéléologie finissaient par me lasser. Nous suivons le récit passionnant d'un assassin érudit et esthète.

Certes, il manque le côté spirituel qui m'a beaucoup plus dans Shibumi, mais cela mis à part j'étais complètement embarqué dans l'intrigue qui mélange avec bonheur de nombreux genres (policier, espionnage, aventure...). Et toujours quelques phrases bien senties et ironiques sur différents pays, en particulier les Etats-Unis. Pastiche de James Bond ou pas, cette lecture est un vrai bonheur, un bon moment de divertissement. J'adore. Notons que la fin du roman est tout à fait étonnante !

Située à la fois dans le domaine des courses en haute montagne et dans celui de l'espionnage, l'histoire est celle de Jonathan Hemlock, trente-sept ans, professeur d'université, habitant une grande église désaffectée à Long Island, ne s'intéressant qu'à l'Art et tirant l'essentiel de ses revenus d'une activité annexe, la "sanction" ou le contre-assassinat d'agents du CII, une organisation secrète américaine.
Grand séducteur et collectionneur de tableaux de maîtres volés ou achetés, Jonathan va devoir pourchasser et éliminer un homme dont il ne sait rien sauf qu'il est un alpiniste accompli et qu'il va bientôt participer à une ascension très difficile dans les Alpes suisses. Mais sa cible, elle, sait sans doute qui il est ...
Le suspens est autant dans la conquête de la face nord de l'Eiger que dans l'opposition entre les deux ennemis, et la chute de l'histoire est vraiment réussie. Très bien écrit, avec humour noir, sourire en coin et beaucoup d'esprit, ce récit formidable ne vous laissera pas l'abandonner !

Ca se confirme. Trevanian, quand on y a goûté, on ne s'arrête plus. J'avais été scotchée par "Shibumi", son héros improbable, Nicholaï Hel et l'humour corrosif de l'auteur. Avec "La sanction", j'ai replongé avec délices dans l'univers de Trevanian, caustique et sans concession pour sa mère patrie, à une époque (les années 70) où sans internet, téléphones portables ni réseaux sociaux les aventuriers devaient faire preuve d'un haut niveau de créativité.

Jonathan Hemlock est un mélange intéressant de tous les héros qui ont peuplé la littérature policière du dernier siècle, dandy amateur d'art façon Arsène Lupin, autorisé à tué comme James Bond, asocial, immoral et terriblement attirant. Professeur d'art réputé le jour, alpiniste de classe internationale à ses heures perdues et tueur spécialisé dans les "sanctions" (exécutions d'agents ennemis) pour le compte d'une organisation gouvernementale secrète. L'argent ainsi gagné lui permet de financer son petit faible pour les tableaux de maîtres et une vie à l'écart de la société. La mission qui lui est proposée va l'obliger à utiliser tous ses talents : sa cible doit prendre part à une ascension extrêmement périlleuse, celle de la face nord de l'Eiger. Problème, elle n'est pas identifiée, Jonathan doit prendre part à l'ascension et découvrir lequel des hommes qui l'accompagnent doit être abattu.

Je n'ai trouvé que des qualités à ce bouquin. Côté intrigue, c'est parfait. Passé et présent s'emmêlent histoire de complexifier les choses, comme si l'ascension en elle-même n'était pas assez difficile. Les personnages sont savoureux dans la parodie. L'Amérique et les américains en prennent pour leur grade, dans le regard qu'ils posent sur le reste du monde. L'auteur s'autorise tout, pour notre plus grand plaisir. le mystère qui l'entoure ajoute encore à l'intérêt de lecture. Personne ne le connaît, il n'a jamais accordé d'interview, on se demande même s'il existe...

Ses livres, en tout cas existent bien eux. Ils provoquent des moments de pur divertissement jubilatoire. J'adore !
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..

Hemlock est un universitaire, amateur de peinture.
Officieusement il est engagé par la CII, une agence de contre-espionage, quand l'un de leur agent est abattu. Notre esthète est alors engagé pour assassiner ceux qui ont commis ces meurtres. Pour une dernière mission, la CII use de manipulation pour pouvoir engager à nouveau un Hemlock désormais à la retraite. Les ressorts classiques du roman d'espionnage sont magnifiquement détournés par Trevanian, la personnalité de Hemlock étant aux antipodes des héros traditionnels du genre, c'est un tueur froid, qui a peut-être une éthique personnelle, mais qui se fiche de toute morale, il est sans idéologie et se fiche complètement de la politique. L'intrigue se développe par ordre chronologique et géographique, le décor est d'abord planté, Hemlock part s'entraîner en Arizona, l'intrigue se terminant dans les Alpes, lieu de la sanction, lors d'une ascension dangereuse, où notre tueur dandy va devoir éliminer un de ces compagnons d'escalade, sauf qu'il ne sait pas encore lequel. Mélange de roman d'espionnage et de thriller plein d'humour, Trevanian prend un malin plaisir à égratigner au passage la politique internationale américaine. On ne retrouve pas dans le scénario adapté par Clint Eastwood au cinéma, toute cette ironie mordante propre à Trevanian.

Jonanthan, professeur d'art émérite, devient occasionnellement un tueur spécialisé pour le compte de services secrets. Non pas pour le plaisir du geste, mais pour des raisons bassement vénales. Ce genre de service rapporte gros, plus gros en tout cas qu'un salaire de prof de fac. Il faut préciser que notre homme est un acheteur compulsif de peinture impressionniste. Forcément ce hobby implique un certain niveau de revenu. Alors qu'il songeait à se retirer des affaires, le voilà retenu pour ses qualités d'alpiniste, afin éliminer un agent ennemi lors de l'ascension du mythique Eiger, le monstre en vo. Les choses vont se corser un peu encore lorsqu'il apprend que la cible à abattre fait partie de sa cordée mais n'est pas identifiée !
Jonanthan, professeur d'art émérite, devient occasionnellement un tueur spécialisé pour le compte de services secrets. Non pas pour le plaisir du geste, mais pour des raisons bassement vénales. Ce genre de service rapporte gros, plus gros en tout cas qu'un salaire de prof de fac. Il faut préciser que notre homme est un acheteur compulsif de peinture impressionniste. Forcément ce hobby implique un certain niveau de revenu. Alors qu'il songeait à se retirer des affaires, le voilà retenu pour ses qualités d'alpiniste, afin éliminer un agent ennemi lors de l'ascension du mythique Eiger, le monstre en vo. Les choses vont se corser un peu encore lorsqu'il apprend que la cible à abattre fait partie de sa cordée mais n'est pas identifiée !
L'histoire débute sur des chapeaux de roues à Montréal dans le plus pur style des romans noir pour s'achever 300 pages plus tard dans une ambiance de drame sur les pentes du plus dangereux des sommets alpins. Entre ces deux épisodes, Trevanian joue avec tous les codes de ce genre littéraire : héros virils et séducteurs, femmes fatales, vieux manitou infirme mais omnipotent, tous plus cyniques et manipulateurs les uns que les autres, une vague histoire d'espionnage agrémentée de machinations d'un bel effet. L'ensemble repose sur la structure dite des 10 petits nègres, chère à une certaine AG. C'est plaisant mais pas forcément excitant pour les lecteurs qui aiment être surpris. Un humour noir, souvent décalé, très anglo-saxon en tout cas, apporte une note agréable à ce roman de bon aloi et de bonne facture.

🗻🧗 La sanction - Trevanian 🧗🗻
Traduction : Jean Rosenthal

Résumé :
Professeur d'art et alpiniste de renommée internationale, Jonathan Hemlock est surtout un tueur spécialisé dans les sanctions : l'assassinat d'agents ennemis pour le compte de l'organisation secrète CII. En représailles du meurtre d'un agent du CII, Jonathan doit infliger une nouvelle sanction. Sa cible fait partie d'une équipe qui va tenter l'ascension d'une des plus dangereuses montagnes des Alpes, l'Eiger par la face Nord. Hemlock se joint à cette expédition en vue d'exécuter sa mission. Seul problème : il ignore lequel de ses trois compagnons de cordée est l'homme à abattre.

Retour un peu mitigé sur cette lecture. J'ai beaucoup aimé le prologue, avec cette écriture et cet humour décalé coutumiers chez Trevanian mais j'ai eu un peu plus de mal avec la suite. Il y a deux explications à cela, d'abord Jonathan Hemlock, le personnage principal, m'a été plutôt antipathique, je n'ai pas réussi à l'apprécier en tout cas pas dans la première partie du livre, ensuite parce que l'histoire en elle-même, la sanction, n'arrive pas de suite, il faut patienter un peu (et ça c'est pas mon fort). Je n'ai commencé à vraiment apprécier ma lecture que lorsque Hemlock est arrivé chez Ben pour s'entraîner et j'ai réellement accroché à partir de l'arrivée en Suisse et de la rencontre avec l'équipe de l'ascension. Par contre j'ai adoré la fin qui m'a scotchée.
J'espère que la suite, L'expert, me séduira plus.

Polar de très bonne facture, les fans d'alpinisme devraient particulièrement aimer les longues descriptions de ces combats avec la montagne, au-delà des codes du polar habituéls.
Trevanian est cynique et drôle, en tout cas, ses personnages, les dialogues sont assez savoureux.
Néanmoins ce livre-ci n'est pas à la hauteur de Shibumi qui se situait lui dans les bas-fonds spéléologiques.

L'ensemble avait bien débuté mais j'ai fini par abandonner quasiment en haut du sommet, au 3/4 du livre, j'ai refermé définitivement. Ne supportant plus ni le caractère, certes volontaire, antipathique du personnage principal, ni la lenteur du récit. En revanche j'ai vraiment apprécié l'humour, même s'il est parfois un peu lourd et collant, ainsi que les intermèdes historiques (véridiques ou non je l'ignore) retracant les tentatives d'ascension.
Dommage, j'étais persuadée que l'ensemble serait sympathique !

Un roman surprenant à mi-chemin entre un thriller, un roman d'espionnage et les romans de montagne de Roger Frison-Roche ("Premier de cordée"). C'est étonnant, sympathique, plein d' humour et de dérision avec un suspens omniprésent distillé à petite dose au début mais qui ira crescendo. Jonathan Hemlock est un personnage attachant mais assez antipathique, imbu de lui et bien souvent odieux et pourtant on se surprend à avoir peur pour lui !
On passe un excellent moment et on en redemande.