AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 488 notes
5
17 avis
4
34 avis
3
18 avis
2
4 avis
1
0 avis
Qu'est-ce qui fait qu'un livre fonctionne sur nous ? Un style qui nous plaise d'abord, probablement : ici aussi fluide que percutant, rythmé par les dialogues vivants en diable qui émaillent le récit imagé par ailleurs, dont il ressort des descriptions des lieux et gens une sorte de beauté poétique ; la plume est aussi bercée d'un humour noir et d'un cynisme savoureux qu'illumine une indubitable et étrange humanité, au coeur de personnages dans lesquels on s'attend le moins à en trouver. Les personnages donc, ensuite : Trevanian nous brosse des portraits aussi vivants que marqués, sans pour autant tomber dans la caricature. En plus d'être des gens d'actions, ils sont drôles et malgré tout plus complexes que nos préjugés sur les tueurs à gage ou les criminels d'Etat nous le laissaient espérer. L'auteur nous rend donc ses personnages aussi intéressants qu'attendrissants. L'histoire quant à elle est assez complexe pour être intrigante, et assez simple et confortable pour nous maintenir dans cet état d'hypnose tranquille que j'apprécie particulièrement dans mes séances de lectures hivernales de canapé-plaid. Par ailleurs, l'auteur est pédagogue : par les pensées et dialogues de ses personnages, il nous explique tout en temps et en heure. En attendant, le suspense plane et l'impatience nous gagne de connaître l'issue de cette ascension qui devrait, normalement, mal tourner. Et puis il y a la magie des lieux aussi, qui participe à l'ambiance qui plane sur notre lecture. Et là, on est gâtés. Si je m'attendais à être rapidement expédiée en montagne, j'ai finalement été ravie que Trevanian nous invite au préalable chez son Jonathan Hemlock, car sa demeure vaut le détour : une église, dans laquelle j'ai beaucoup aimé déambuler avant que la montagne me gagne et que le suspense soit à son comble dans la dernière ligne droite !
.
Jonathan Hemlock est un professeur d'art que la passion pour les belles oeuvres contraint à accepter une source de revenu bien plus lucrative : Ancien du service de renseignement de l'armée durant la guerre de Corée, il a été repéré et sollicité par la section Recherche et Sanction du CII, organisation chargée de regrouper les différents bureaux, agences, services, cellules etc de renseignement et d'espionnage durant la seconde guerre mondiale. « La division Recherche était chargée de découvrir les responsables de l'assassinat d'un agent du CII. La division Sanction exécutait les coupables. » Jonathan est donc contacté pour sanctionner un coupable. le problème est que son identité n'a pas encore été confirmée : on sait simplement qu'il s'agit d'un des alpinistes engagés dans la prochaine ascension de l'Eiger, la plus dangereuse montagne des Alpes. Sélectionné pour cette mission du fait de sa renommée en tant qu'alpiniste, Jonathan devra profiter de participer à cette ascension pour sanctionner sa cible… qui est donc a priori l'un de ses compagnons de cordée, à qui il est sensé confier sa propre vie ! Sans compter que la cible pourrait se sentir menacée et chercher à l'abattre en premier.
.
« La corde reliant deux hommes sur une montagne est plus qu'une protection de nylon ; c'est un lien organique qui transmet de subtils messages d'humeur et d'intention d'un homme à l'autre ; c'est une extension des sens tactiles, un lien psychologique, un fil le long duquel passent des flots de communication. Jonathan avait senti au-dessus de lui l'énergie et la détermination désespérées de Karl et au-dessous les gestes vagues et dérisoires de Jean-Paul - d'étranges élans de force alternant avec la lenteur presque subliminale de l'hésitation et du désarroi. »
.
Un thriller d'espionnage parodique au rythme et à l'humour parfaitement divertissants. Super moment de lecture en ce qui me concerne, je recommande !
Commenter  J’apprécie          6723
La montagne, ça vous gagne !

Perso, j'ai développé une totale et profonde aversion envers l'hiver, son froid, sa messianique poudreuse, ses hordes de skieurs et leur rituel saisonnier consistant à dévaler les pentes à fond les spatules sans aucun respect élémentaire du code de la route. Et je ne parle même pas du triste gland, adepte du hors piste, et bien trop sûr de son fait avant d'avoir été logiquement enseveli sous quelques mètres de glace vengeresque. Pas plus tard que la veille au soir, j'en parlais encore à mon poêle qu'était pas loin de se ranger à mon avis, n'était un louable questionnement existentiel quant à sa raison d'être justement légitimée par cette satanée saison.
Bref, tout ça pour dire que l'hiver, ça m'fout en l'air, mais la sanction, c'est tout bon !

Hemlock symbolise le véritable couteau suisse humain.
Prof d'art, alpiniste renommé, tueur à ses heures perdues, beau gosse forcément tombeur...on y croit pas une seconde mais on s'en fout complètement.

Le pitch intrigue suffisamment pour que l'on s'y penche, habilement raccordé à un python rocheux, on est pas là pour jouer sa p'tite santé non plus.

On l'aura compris, les grands espaces montagneux sont omniprésents, délicieusement décrits par une plume que l'on sent fascinée par la potentialité d'y laisser sa peau à tout moment.

Le héros est épicurien sans être vénal. Problème, ses passions nécessitent pas mal de flouze d'où cette ultime mission histoire de renflouer les caisses et pouvoir assouvir encore quelque temps ses dispendieuses marottes.

Si le bonhomme ramène immanquablement à Bond, James Bond, la femme apparaît ici comme sournoise, lorsqu'elle ne fait pas figure d'objet sexuel consentant envers un mec manquant cruellement de tact et d'éducation envers la gente féminine. Gros bémol à ce niveau.

Un point noir largement rattrapé par un humour omniprésent et une trame maîtrisée au suspense grandissant.
Trevanian, c'est un style direct et flamboyant.
C'est également une agence de voyage reconnue capable de transformer vos doutes les plus saillants en convictions solidement ancrées.
Ah oui, je vous ai pas dit, on se voit à Courch' cette année ! Opération premier flocon, option luge de fond, amorcée. Chaud devant, ça va tracer comme un têtard sur les pistes immaculées...
Commenter  J’apprécie          6014
Comment peut-on croire à un héros professeur en philosophie de l'art, capable d'expertiser des tableaux d'époques variées, mais en même temps grimpeur d'élite et tueur à gages ? Doit-il en résulter un livre parodique, surtout si le héros est un séducteur trop beau et trop intelligent ? La présence d'humour et de dialogues où l'intelligence doit compléter les ellipses justifie-t-elle une lecture distanciée, typique de la parodie ?
A vrai dire, je m'en moque, je constate juste que tout ça se lite vite, facilement et avec plaisir. Dans le polar ou le livre d'espionnage, je n'ai pas besoin de flics névrotiques ni de personnages crédibles, l'action peut suffire et s'il faut un héros excessif en tout pour que ça remue et que ce soit drôle, ainsi soit-il.
On aime ou on n'aime pas une vision d'une CIA d'une nullité cataclysmique (j'aime). On aime ou on n'aime pas le dénigrement systématique des allemands lourds et pusillanimes, des suisses banquiers sans coeur, quelle que soit leur profession (je supporte, car c'est fait avec humour). On aime ou on n'aime pas une vision tragique de la montagne (je n'aime pas trop, et en plus je trouve que l'auteur a des connaissances lacunaires dans ce domaine et est trahi par un traducteur qui n'a pas assimilé le vocabulaire nécessaire). On aime ou on n'aime pas les coucheries racontées d'un point de vue machiste (l'humour sauve).
Mais le plus important est une intrigue assez tordue et assez rapide pour que ça s'agite dans tous les sens, avec surprises et rebondissements. Si en plus c'est raconté intelligemment (je veux dire : habilement, et en ne servant pas un menu prémâché mais une suite de plats que le cerveau doit mastiquer), alors j'adhère et je passe un bon moment.
Merci à Pecosa qui a fait cette suggestion dans la liste meurtre en montagne.
Commenter  J’apprécie          543
5ème roman que je lis de Trevanian. Écrivain qui peut me faire avaler des couleuvres. Ça commence avec le personnage principal : beau, prof d'arts, agent secret, au lit je ne vous dis pas, intelligent et surtout alpiniste. Ce qui le met dans la mouise, question fric, c'est son côté impulsif à acheter des tableaux. Pas le choix que d'accepter la mission qui va l'envoyer faire l'ascension de l'Eiger en Suisse après deux échecs du temps de sa splendeur. Un des trois autres de la cordée est celui à qui il doit appliquer la sanction. À lui de trouver lequel est-ce.
Et dire que l'évidence était sous mes yeux... mais non Trevanian a réussi à me manipuler jusqu'aux dernières pages.
Écrit en septante-et-cinq et réédité par Gallmeister. L'époque où le natel n'existait pas et qu'appréhender la montagne était autre chose. En tout cas une belle plongée chez les helvètes avec leurs bons et mauvais côtés. Adieu, j'y vais même s'il n'y a pas le feu au lac.
Commenter  J’apprécie          456
TREVANIAN...
Petit test : Que ceux qui ont entendu parler de cet auteur lèvent la main...
Que ceux qui l'ont déjà lu lèvent les deux...
Que ceux qui l'ont lu et aimé lèvent une jambe...
Tu parle d'une position confortable pour écrire un p'tit billet sur Babelio...
Pour ma part, j'avoue humblement que sans un conseil de mon beau frère, le gars Trevanian me serait toujours inconnu.
Sur la 4ème de couv, il est précisé que c'est un auteur mystérieux qui serait « peut-être » mort en 2005. L'auteur a joué cette carte tout au long de sa carrière, cultivant l'anonymat et envoyant même un double le représenter publiquement.
J'invite les curieux à découvrir l'histoire de cet écrivain mystérieux sur l'excellent article de JM Proust : http://www.slate.fr/story/122297/trevanian

Trevanian a écrit La Sanction comme un pastiche de roman d'espionnage. C'est le premier opus des aventures de Jonathan Hemlock, professeur d'art, alpiniste émérite et tueur à gage pour le compte d'une organisation mystérieuse afin d'assouvir sa passion pour les tableaux de maîtres impressionnistes.( Ouais, ça pète un peu plus haut qu'une collec de vignettes panini...)

Jonathan est un héro attachant, bourré de talents, cynique, intelligent, séducteur et misanthrope, sans doute à l'image de son créateur qui n'hésite pas à moquer les travers de ses contemporains.
"Jonathan avait toujours trouvé que les Suisses étaient un peuple vénal, taciturne, religieux, vénal, indépendant, organisé et vénal."

Après une première partie qui réunit tous les ingrédients du classique roman d'espionnage, on change de décor et de rythme pour une aventure d'alpinisme avec la mythique face Nord de l'Eiger, la montagne qui tue.

A l'image, du 007 pastiché, Jonathan joint l'utile à l'agréable en séduisant de nombreuses délicieuses créatures tout en menant à bien sa mission. Bien entendu, c'est un dieu au lit, il sent toujours bon de la bouche et ça ne lui fait pas peur de se grimper une petite bombasse deux heures avant de se tenter les Grandes Jorasses.

Alors les filles, il vous fait pas rêver ? En tous cas, ça a fait rêver Clint Eastwood qui a adapté la sanction à l'écran en 1975 en s'offrant le premier rôle. Je suis curieux de voir ça, même si j'ai un peu peur que le second degré de Trevanian ne lui ait échappé.

Je lirai avec plaisir l'expert, la suite des aventures de Jon et surtout Shibumi dont on m'a dit le plus grand bien.

Pour finir, je laisse la parole à JM PROUST dans l'article déjà mentionné :

 Vous hésitez encore? Cette anecdote pourrait vous convaincre. Cultivant son image d'Alceste, Trevanian demandait à ses éditeurs de ne pas lui adresser de courrier des lecteurs. L'un d'entre eux lui parvient néanmoins: un lecteur n'a pas goûté L'Eté de Katya, n'y ayant pas retrouvé l'action trépidante de La Sanction. le romancier lui fait parvenir l'argent correspondant au prix du livre, le priant de «ne plus acheter un seul livre de Trevanian avant d'avoir grandi».
Commenter  J’apprécie          4412
Si un agent du CII est tué où que ce soit dans le monde, l'agence d'espionnage secrète ne laisse pas ce crime impuni. Elle envoie Jonathan Hemlock, le spécialiste des sanctions. Car ce professeur d'histoire de l'art, esthète et collectionneur, séduisant et séducteur, est aussi un tueur implacable qui ne rate jamais sa cible. Pourtant, il est las de cette vie de tueur et n'aspire plus qu'à la tranquillité dans sa maison, une église réhabilitée, à Long Island. Mais le CII ne l'entend pas ainsi. le grand chef, Dragon, convoque Hemlock et à coup de menaces voilées et de chantage, le convainc d'accepter une dernière mission. Il faut dire qu'en plus de ses qualités nombreuses et variées, Jonathan est aussi un alpiniste reconnu mondialement et justement le CII veut sanctionner un homme qui doit participer à une expédition dans les Alpes suisses. Bien qu'il soit un peu rouillé, il relève ce double défi : escalader le massif de l'Eiger par sa face nord et abattre un des membres de l'équipe sans savoir lequel, puisque le CII n'a pas réussi à identifier sa future victime.

Jouant avec l'archétype de l'espion, infaillible et tombeur, l'excellent Trevanian s'est fait plaisir avec ce roman qui accumule les clichés du genre. Outre le séduisant et cynique Jonathan Hemlock, on peut y croiser des femmes fatales, des hommes virils, une ambiance luxueuse, du sexe, de la passion, de l'amitié et, bien sûr, du danger.
Si les femmes en prennent pour leur grade, décrites comme vénales et sournoises, d'autres catégories de la population ne sont pas épargnées non plus. On apprend donc que les suisses sont tous des banquiers dans l'âme, intransigeants sur les questions d'argent, que les allemands sont des brutes sans finesse et que les riches se délectent du goût du sang pour secouer un peu leur terne existence de privilégiés.
Mi-parodique, mi-sérieux, ce roman se lit d'une traite. Un suspense qui va crescendo, au rythme de l'escalade du massif de l'Eiger, et une bonne dose d'humour, sans lequel le héros serait proprement imbuvable, en font un page-turner qui amuse, fait frissonner et surtout remplit bien son rôle de divertir sans se prendre au sérieux. Un coup de coeur !
Commenter  J’apprécie          420
Je découvre Trevanian et son oeuvre. Auteur encore mystérieux qui longtemps est resté dans l'ombre de ses livres à succès. Plusieurs écrivains auraient d'ailleurs revendiqués ses écrits sans que le principal intéressé ne dévoile sa véritable identité. Rien que ça, ça intrigue et donne envie d'ouvrir le bouquin.

On se trouve rapidement dans une atmosphère ou règne chantage, espionnage, manipulation avec des personnages marqués et extrêmes. On est rarement dans la demie-mesure et on frôle souvent la parodie tellement ça semble gros. Difficile d'avoir un avis tranché sur le personnage principal dont le gout pour les toiles de maitre l'incite à jouer les tueurs pour gage pour les financer. Décrit comme le beau gosse parfait il méprise la gente féminine qui pourtant raffole de son côté inaccessible.

C'est dans les montagnes, au cours d'une ascension à risque que doit se jouer sa mission qui est pleine d'incertitudes et ce jusqu'au dernier moment. le texte est un bel hommage à cet environnement fascinant et hostile surtout à cette époque (début années 70) alors qu'il faut scruter le ciel pour envisager les changements de temps et oublier les téléphones portables et le GPS pour se guider et communiquer, rendant les prouesses complètement autres.

L'écriture est vive et fluide, le ton ironique et critique, les messages sous-jacents donnent de la couleur à ce bouquin plein d'humour qui est quand même un peu trop trop parfois à mon goût... Mais j'en lirais bien un autre de Trevanian pour parfaire mon impression première!

Commenter  J’apprécie          403
Mystérieux...
... comme l'auteur qui se cache derrière le pseudo Trevanian
... comme les liens d'amour-haine qui se tissent entre les personnages
... comme ce coin de désert aride et vibrant de l'Arizona
... comme Dragon, ses yeux injectés de sang et l'obscurité de son logement
... comme les multiples pièges de la face nord de l'Eiger
... comme les sentiments handicapés de Jonathan pour les humains
... comme l'homme à abattre qui masque son identité jusqu'à la fin
... comme Jemima, femme amoureuse ou manipulatrice intéressée
... comme ce coin de paradis, cette église, havre de paix de M. Hemlock
... comme ce livre qui éveille les émotions les plus diverses à sa lecture : excitation, rire, tendresse, peur, douleur, force, admiration, pitié, déception, jubilation...

Le livre se déroule dans plusieurs lieux :
A Long Island, chez Jonathan Hemlock où il fait bon vivre
A New York, chez Dragon où l'air est irrespirable
En Arizona, chez Ben où le souffle du désert invite au secret
Dans les Alpes bernoises, en Suisse, où l'appel de la montagne se fait dense, intime, irrésistible.

L'intrigue bien ficelée, les personnages à la complexité délicieuse, la Nature à la beauté dangereuse et tentatrice tissent une toile de fond parfaite pour ce roman décapant et passionnant !
Lecteurs avides d'émotions fortes, n'hésitez plus !
Commenter  J’apprécie          372
J'aime bien les livres « entre-deux », ces classiques à rattraper que tu lis entre deux nouveautés, entre deux pavés, ou entre deux monuments de la littérature. Encore faut-il que ces « entre-deux » remplissent parfaitement leur rôle : courts, rythmés, dépaysants… bref, reposants. La sanction de Trevanian, traduit par Jean Rosenthal, a parfaitement rempli ce rôle entre les fêtes.

Jonathan Hemlock, agent secret de la CII, remplit sa dernière mission punitive et nous entraîne des gratte-ciel de New-York aux parois suisses de l'Eiger, en passant par le désert de l'Arizona. N'ayant d'autre valeurs morales que son attachement à la loyauté et la nécessité de gagner l'argent nécessaire à l'élargissement de sa collection privée de grands tableaux de maîtres, Hemlock – officiellement enseignant – dézingue plus vite qu'il n'écrit, sans état d'âme, ni main qui tremble.

Tour à tour pastiche du Saint, de Brett Sinclair, Jason Bourne ou Malko Linge, Hemlock est une caricature au second degré de l'espion de roman : distingué tendance Laphroaig, drôle tendance répartie toujours prête à être dégainée, macho tendance mufle même si ses partenaires semblent apprécier. On sourit au début, puis on s'habitue et on finit même par s'attacher.

Un livre en deux temps, celui de la ville qui pose l'histoire, puis celui de la montagne qui la fait monter en puissance, avec notamment ces jours d'attentes à l'hôtel où l'atmosphère est délicieusement intrigante.

Une deuxième rencontre avec l'écriture élégante et efficace de Trevanian, qui en appelle rapidement d'autres !
Commenter  J’apprécie          292
Une réédition du célèbre polar - abusivement attribué ici à Don Winslow - mais il s'agit bien de l'oeuvre du mystérieux Trevanian, comme l'indique on ne peut plus clairement la première de couverture!

Un mix entre le roman d'espionnage, la satire et le thriller de montagne.

Une mise en bouche un peu longuette, pour présenter Jonathan Hemlock, le héros- un espion cynique et l' exécuteur des basses oeuvres du CII , chargé de ces "sanctions" radicales commanditées par un chef de service albinos et doucement psychopathe.

Jonathan vit dans une église au milieu de ses toiles impressionnistes - fruit de son dur labeur- C' est un Don Juan à sang froid, un ami inconditionnel, un collectionneur compulsif, un assassin impeccable et un as de la grimpette...Il est chargé d'une mission qui met en jeu ces multiples talents mais on a du mal à se passionner pour cette "sanction" qui ne se met vraiment en place que dans le dernier quart du récit.

Quelques pages formidables- moins ironiques, très techniques et parfaitement stressantes - sur l'ascension du Nordwand, la face nord de l'Eiger, cet Ogre vorace et sanguinaire qui a déjà dévoré tant de valeureux alpinistes...

L"humour et le "non sense " vont difficilement de pair avec le suspense: heureusement que la montagne tend la corde de nos angoisses à craquer...ce qu'elle ne manque pas de faire, d'ailleurs..


Commenter  J’apprécie          240




Lecteurs (957) Voir plus



Quiz Voir plus

Noms de famille et la nature

Noms; trois ont pour origine le bois, mais un quatrième est l'intrus, lequel?

Dubreuil
Bosh
Combescure♧
Wood

10 questions
107 lecteurs ont répondu
Thèmes : Noms de personnes , nature , montagnes , métier d'autrefois , animauxCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..