Derkomaï, tome 1 : Ailleurs

Un grand merci à PC37Shu qui m'a très gentiment offert ce livre et par la même occasion fait découvrir cette toute jeune auteure. Ce livre m'a embarquée. Les aventures de la jeune et impétueuse Line m'ont bien transportée Ailleurs.
J'avoue avoir préféré la seconde moitié du livre car on entre pleinement dans le côté fantasy, hors du monde connu. Mais l'histoire peu commune de cette adolescente, son enfance complexe, son adorable petit frère et surtout la découverte de Mérania et sa compagne de route. C'est passionnant à découvrir. Les chassé-croisé des chapitres entre Terre-Mérania et tout le parallèle avec Azé et Warin est bien amené et sert vraiment l'intrigue. le jeu sur les fins des titres de chapitres est bien trouvé.
Mon passage préféré sur ce premier opus reste quand même celui des "épreuves".
Certes ce récit reprend beaucoup de thèmes de la fantasy classique mais l'irrévérence de cette jeune héroïne la rend attachante. Il y a des moments vraiment très touchants comme la scène de création lumineuse d'Azé.
On sent la jeunesse de la plume dans certaines tournures de phrases encore mal assurées, certains dialogues un peu convenus et quelques incohérences de récit, notamment la lettre d'adieu.
Mais ce ne sont que des détails comparés au foisonnement imaginatif de cette histoire. Cet univers si "classique" soit-il pour les amateurs du genre, a tous les bons ingrédients pour fonctionner à merveille et contient aussi bien des mystères. La quête épique s'annonce bien plus compliquée qu'elle semble l'être de prime abord.
Bref, ce tome d'ouverture tient ses promesses puisqu'il donne envie dans un style fluide de découvrir la suite du voyage de Line Fine en Mérania et son avenir d'Elue à dos de dragon !

Impressionnant tout de même qu'une jeune fille de 14 ans ait pu pondre un roman aussi étoffé. C'est qu'elle a une imagination hors du commun et elle maîtrise parfaitement sa plume avec un style défini. Je remercie mon amie PC37Shu qui m'a gentillement offert ce bouquin, et je remercie Mladoria qui l'a sorti de ma PAL lors d'une pioche. J'ai de suite embarqué dans l'histoire, et me suis prise d'affection pour cette frêle Line Fine, adolescente plus qu'ordinaire, mais avec un destin hors du commun. Considérée comme l'Élue, elle portera sur ses chétives épaules le sort de Mérania, monde fantastique, grouillant de créatures étranges. J'ai beaucoup aimé la mise en contexte, mais mon intérêt n'a que grandi dans la seconde partie, surtout le passage où Line doit subir des épreuves pour prouver qu'elle mérite ce titre... Un très bon premier tome, qui annonce une bonne suite... Une jeune autrice à surveiller !

Fini en diagonale, j'avoue.
J'ai pas aimé. Je suis vraiment désolée mais 400 pages pour qu'il ne se passe rien ou presque, c'est beaucoup trop pour moi.

C'est plutôt bien écrit et c'est le point positif, même si certains dialogues ne sont pas très bien tournés.
Après c'est écrit par une jeune, pour des jeunes, et pour moi, ça se sent trop.
J'ai trouvé que c'était très répétitif, et que les "vrais" événements sont rarissimes dans ce livre. Cela tire en longueur sur le caractère de Line, sur ce qu'elle pense, sur sa mère, sur ses copines, sur sa vie. ça revient en boucle sur ce qui lui arrive, et qu'elle voudrait pas que ça lui arrive, et pourquoi, et bon sang de bois au bout d'un moment mais ça suffit, quoi !

De mon point de vue, ce livre fait très "fantasme de jeune ado" (je suis pas une ado comme les autres, je suis exceptionnelle, mais je voudrais pas, hein, non non non, mais qu'est-ce que je suis exceptionnelle et différente et bien au dessus de tous les autres ados, lala...).
Pour tout dire ça ressemble à des trucs que j'écrivais au même âge (voire plus jeune, même : qui, ado, n'a pas rêvé d'un destin exceptionnel ?) sauf que ça me serait jamais venu à l'idée et d'une de le faire lire (même pas à mes parents) tant c'est personnel et intime ce genre de délire, ni du coup de le faire éditer comme un bouquin...

De plus, le scénario frise parfois l'incohérence. Dans notre monde, Lorgan et Leor ont des connaissances étranges pour des gens qui ont grandi dans un autre monde. Ils connaissent même des gens "depuis longtemps" ? What ?
Dans "l'autre monde", à un moment, Lorgan dit lui-même qu'Opass a attaqué un village de je sais plus qui. Et APRES, Warin(Je crois) dit au soldat Drand (je crois) "va dire à Lorgan qu'Opass a attaqué un village machin il voudra le savoir"... Gné ?
Par ailleurs, cette persistance à vouloir appelle Drand "Unknown" alors qu'elle connait son nom, j'ai trouvé ça très, mais alors très puéril. Et toujours pas cohérent avec les faits, puisqu'elle connait son nom, même si elle connait pas son prénom...
Idem pour le fait que tous les mecs de l'histoire la trouvent trop belle. Très puéril. Bon, il y a des adultes qui font pareil, dans "Un esprit de vengeance" c'est la même chose, et je pense pas que l'auteure soit mineure, mdr, mais je vous rassure, ça m'agace tout pareil !!!
Encore une, à propos du "nom". "oui ça s'écrit Fine mais ça ne se prononce pas pareil." Ah bon ? Alors, Line Fine, française ou pas française ?
En gros, ça mériterait une bonne correction (dans le sens "chasse aux incohérences")...


Bref, moi je suis pas convaincue par ce tome 1, je ne lirai pas la suite, ça ne m'intéresse pas du tout... Mais je suis sans doute beaucoup trop vieille pour ce genre de lecture...

Bien bien bien. C'est une chronique un peu délicate que je m'apprête à vous livrer aujourd'hui. Ilona Troadec, j'en ai entendu parler à l'époque du Salon du livre de Paris, Livre Paris 2017. En effet, son roman a été désigné Coup de coeur du jury Amazon lors du Speed-Dating organisé par la marque, comme Convoitise, et Aztèques.
Je me souviens que beaucoup de blogueurs et d'auteurs autoédités avaient relayé la sortie du livre, le vendant comme un chef-d'oeuvre absolu. Certains dans le lot font partie des personnes dont les avis m'importent. Alors je l'ai acheté. le 18 juin 2017 très exactement. Je sais, on est déjà fin octobre. En effet, l'ebook a plongé dans les méandres de ma Pile à Lire. (D'autres sont bien plus loin dans ma liseuse, mais chut, ne disons rien !) Jusqu'à ce qu'il en sorte au hasard de certaines discussions sur Facebook. Alors je l'ai lu. (C'est mieux pour rédiger une chronique. Si si, tout le monde ne le fait pas, mais c'est mieux !)
J'ai tendance à me méfier quand on me vend un « chef-d'oeuvre ». Quand tout le monde trouve absolument « magnifaïke ma chéwie », un film, un CD, ou un livre, je m'attends à un réel chef d'oeuvre, et je suis souvent profondément déçue. Vous l'aurez compris, le tome 1 de Derkomaï n'a pas laissé un goût de merveilleux très prononcé à mon esprit. Pourquoi ? Je vous explique ça !
Derkomaï, l'histoire
Le livre s'ouvre sur un test pour trouver l'Élu. Merania, un monde étranger au nôtre, est la proie du Mal, aka le méchant Opass. Selon une vieille prophétie, seul un enfant — que l'on appelle aussi le Dragonnier — né à une certaine date, pourra sauver les méraniens du chaos. Alors tous les citoyens de Merania natifs du jour cité par la prophétie, certificat de naissance sous le bras, doivent se présenter au palais afin de passer « le test de la Créature ».
Alors qu'Opass et ses guerriers s'approchent inexorablement, et que tous les enfants ont été testés en vain, le Roi désespère et se résigne : ils vont devoir se battre, certainement jusqu'à la mort. Mais Anthéa, sa soeur a une idée : et si l'Élu venait de l'autre monde ? Elle y envoie donc ses fils, Léor et Lorgan.
Dans notre monde, Line, 16 ans, toujours un peu à l'écart des autres, se sent différente. Abandonnée par sa mère alors qu'elle n'était qu'une nouveau-née, elle a dû apprendre à vivre aux côtés d'un père alcoolique, détruit par la disparition inexpliquée de sa femme. Désormais, son père est marié à une femme adorable, et tous les deux lui ont donné un petit frère qu'elle aime par-dessus tout. Mais Line ne trouve pas sa place dans le monde, et n'est pas enchantée par le projet de vacances familiales.
Un chef-d'oeuvre ?
Vous avez sûrement déjà dit, en sortant du cinéma : « Ouais, en fait, t'as regardé la bande-annonce, t'as vu tout le film ! » Voilà exactement ce que je me suis dit en refermant le livre. À vrai dire, rien qu'en lisant le résumé, j'avais deviné l'intrigue complète. Parce qu'il reprend les codes de 98 % des livres de fantasy de ces dix dernières années. Une ado mal dans sa peau et rebelle, un monde inconnu et magique, une prophétie, un test à la Excalibur, et bim BAM boum, tout est plié. On change les personnages, les lieux, on imagine deux trois péripéties et un nouveau bouquin est sorti. Alors je vais nuancer mes propos. Beaucoup. Et même encore un peu plus.
La trame est convenue, on devine forcément l'histoire, du début à la fin quand on a lu un peu de fantasy. Cependant l'histoire est bien construite, et est agréable à lire. Les personnages sont relativement bien dessinés, même si les répétitions deviennent lassantes. (Si le lecteur n'a pas compris que Line « n'est pas très curieuse d'habitude », c'est qu'il n'a pas lu le livre).
Aussi, certains détails m'ont laissée dubitative. Quand un des neveux du Roi de Mérania rencontre un garçon qu'il connaît dans notre monde, et qu'il dit qu'il était au lycée avec lui, j'ai du mal à comprendre. Même si les frères sont censés être à la recherche de l'élu depuis plusieurs années, ils ont aussi changé de pays plusieurs fois, et ce détail me paraît très peu plausible. À la décharge de l'auteure, on n'en apprend que très peu sur ces recherches et j'ai fini par me convaincre que si elle le disait, c'est que ça devait être crédible, et que, peut-être, j'étais passée à côté de quelque chose qui l'expliquait.
Des qualités certaines.
Je n'ai, par contre, pas noté de fautes d'orthographes ni de syntaxe. Cela ne veut pas dire qu'il n'y en a pas, cela veut dire que s'il y en a, elles ne sont pas flagrantes, et/ou que la plume de l'auteure me les a fait oublier. Et c'est une qualité à mes yeux. Savoir entraîner le lecteur entièrement dans l'histoire est un vrai talent.
Et surtout, surtout, Ilona Troadec avait 14 ans lorsqu'elle a terminé la rédaction du roman. Je ne la connais pas personnellement, je ne sais donc pas si elle a bénéficié d'une aide quelconque, mais je vais partir du postulat qu'elle a rédigé son livre seule, ce qui est, en soi, une chose formidable.
Je connaissais ce « détail » avant de lire le livre, mais j'ai lu ce premier tome en faisant abstraction de l'âge de l'auteur. Parce que finalement, le livre n'est pas moins cher parce que la personne qui l'a écrit est très jeune. Et parce qu'avant de dire que c'est un chef d'oeuvre, j'aime faire preuve d'objectivité. Ce livre n'est pas meilleur que d'autres ouvrages de fantasy du même genre. Mais alors qu'Ilona Troadec n'avait que 14 ans quand elle a posé les mots sur le papier, il n'est pas moins bon non plus, bien au contraire.
Je regrette le côté « clone » des sagas fantasy (le même problème existe dans tous les genres littéraires d'ailleurs), néanmoins cela ne fait pas de Dermokaï un mauvais livre. Mais n'en déplaise à ses adorateurs, le jeune âge de l'auteur ne fait pas de son livre un chef d'oeuvre.
Pour la petite histoire, c'est Matthieu Biassoto qui a réalisé la couverture, magnifique.
Lien : https://www.book.beltanesecr..

J'ai eu le privilège et le bonheur de bêta lire ce premier roman écrit par une adolescente qui avait 14 ans au moment de sa création... Je viens de ressentir l'émotion la plus intense de toute ma vie de lectrice...
Je m'explique. Je n'avais pas envie de lire ce roman : la fantasy ce n'est pas ma tasse de thé, le young adult encore moins. Je pensais cela va être fade, un peu mièvre... 14 ans quoi !!! ... J'y suis donc allée à reculons... pour rendre service... IDIOTE triple idiote , tu le sais qu'il ne faut jamais avoir d'à priori ni positif ni négatif... La vie ne t'a t-elle donc rien appris ?
Ilona Troadec a réussi à m'embarquer dès la première page ce qui déjà n'est pas le cas de bien des romans que je lis et en général c'est pour moi plutôt bon signe.. Un auteur qui réussit son entrée en matière avec maestria gagne des points en ce qui me concerne. Mon attention était retenue quid de la suite ? A aucun moment je ne me suis ennuyée, à aucun moment je n'ai eu le sentiment de lire un récit écrit par une adolescente. Pas de maladresse , pas de temps morts, pas de mièvrerie....
La langue est belle et maîtrisée, le vocabulaire riche et toujours juste. le style est très agréable et déjà on note des particularités qui font que cette jeune fille s'offre une vraie signature littéraire. A son âge c'est une sacrée bonne nouvelle.
Pour tous les amateurs de littérature médiévale on trouve dans ce roman des références qui sont un régal. Des signes de la présence de l'autre monde , Un thème cher à Chrétien de Troyes ou Marie de France...
La maturité de cette jeune auteure laisse pantois , son analyse des relations humaines parfois complexes force l'admiration. Il est évident que cette jeune fille est d'une intelligence incroyable, son récit s'en ressent et c'est tant mieux.
La narration est parfaitement menée , son récit est clair, plein de surprises, de rebondissements, de richesse ... Un vrai régal. Et cette fin !!! Cette fin !!!! Je suis restée estomaquée par la puissance de cette fin. Ilona Troadec réussit un cliffhanger absolument incroyable...J'ai hâte vraiment hâte de connaître la suite de ces aventures.
C'est bien simple je n'ai trouvé aucun défaut à ce premier roman.. Je n'en reviens toujours pas et je pense que je vais rester longtemps encore à me demander ce qu'il vient de m'arriver... Merci Ilona Troadec tu as réussi un sacré tour de force et je suis heureuse et fière d'avoir croiser la route de ton exceptionnel roman