Mon avis sur ce roman est un peu mitigé.
J'ai beaucoup aimé le thème, l'idée que les Instances aient créé le monde et que l'être humain qui fait n'importe quoi soit mis sur la sellette. On parle de conflits géopolitiques, des soucis écologiques, qui en sont clairement pas pris au sérieux par la majorité de la population, et l'égocentrisme dont on est capable.
Cependant, le style d'écriture un peu trop familier m'a dérangé. Apres ce n'est qu'un avis purement personnel et je sais que cela peut plaire à d'autres. Je ne suis pas non plus une adepte de narrateur qui s'adresse au lecteur comme ce fût le cas dans ce roman.
Mais au-delà de ça, l'écriture est fluide, et ce livre se lit rapidement, tout en permettant une prise de conscience de nos comportements au quotidien, et c'est cela que je choisis de retenir en priorité.
J'espère que ce livre saura trouver des lecteurs qui apprécieront davantage le style que moi.
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C'est mon livre donc je lui mets forcément cinq étoiles !
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Jean trouvait tout cela fascinant. Comment d’une ville à l’autre, d’un pays à l’autre, les Humains étaient capables de construire, de s’organiser, de se ranger. Quelles étaient leurs vies à l’intérieur des murs ? Que se passait-il dans ces géants de bétons, derrière chaque porte, dans chaque salon ? Chaque fenêtre abritait une vie elle-même connectée à d’autres vies. Chaque boîte renfermait des habitudes, des croyances, des envies, des moments de joie et de solitude.
Il s’imaginait des dizaines de télés et de tables basses, des canapés bleus, noirs, marron, des fauteuils, des familles à tables, des gens seuls devant leur ordinateur, des ados qui accrochaient des posters sur leurs murs et des enfants endormis, leurs doudous serrés fort contre eux. Sa rêverie oscillait entre vue microscopique et vue satellite, un zoom-dézoome vertigineux où son esprit passait de l’infiniment petit à l’infiniment grand où les immeubles étaient à la fois fourmilières et gratte-ciels immensurables.
Gidéon, c’est le mec, quand on apprend son prénom, on se dit que ses parents ne devaient pas l’aimer pour l’appeler comme ça. Le pire, c’est qu’ils ont fait délibérément le choix de lui donner un prénom de merde pour voir ce qui allait se passer dans sa vie ! Ils ont longtemps hésité avec Gudule et Donald. Mais c’est tombé sur Gidéon.
C'est pas qu'ils ne l'aimaient pas au fond, ils ont juste poussé la blague le plus loin possible. Ils se sont dit que de toute façon, le monde dans lequel ils vivaient était voué au chaos et à la destruction, autant se marrer un peu avant que tout explose. Ils ont pas vraiment été raisonnables en infligeant ça à leur mioche plutôt qu’à leur clébard, mais bon, ils étaient pas non plus les plus grands représentants de leur espèce.
« Sécurité Ascenseur, quel est votre code d’accès ?
- La vérité est ailleurs.
- Et où est-elle ?
- Dans ton cul.
- Accès accordé. Tenez-vous bien à la rambarde », lui répondit la voix.