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EAN : 9782884532105
340 pages
La Bibliothèque des Arts (02/11/2017)
4/5   1 notes
Résumé :
Cet ouvrage retrace le parcours de Charles Frederick Worth, un homme visionnaire. Cet Anglais, arrivé jeune à Paris, qui ose se lancer dans la mode féminine, et qui aujourd'hui est universellement reconnu comme le "père" de la haute couture. Il a contribué à faire de Paris la capitale mondiale de la mode. Ses descendants ne démentirent pas sa réputation, et cela sur près de quatre générations ! Ainsi Charles Frederick et son épouse Marie, Gaston et Jean-Philippe leu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cette saga de la Maison de couture Worth réunit tous les critères d'un
cadeau à la fois esthétique et instructif. le texte, renseigné par de nombreuses sources inédites, se lit d'une traite avec beaucoup de plaisir. Quant aux 400 illustrations en couleurs, elles sont d'une qualité exceptionnelle et reproduites selon une maquette élégante, qui fait la part belle à de somptueux détails. Les premiers chapitres retracent l'épopée d'un jeune Anglais désargenté, ambitieux et doué : Charles Frederick Worth, né en 1825 et arrivé à Paris en 1846, au moment où les magasins de mode fleurissent dans la capitale. L'Empire de Napoléon III lui est favorable : en 1858, après avoir créé sa propre maison avec un associé au 7, rue de la Paix, Worth devient le couturier chéri des cours européennes, et notamment celui de l'impératrice Eugénie. Worth est un visionnaire et un entrepreneur hors pair : non content d'imaginer de nouvelles formes, parfaitement adaptées à l'évolution des crinolines, il invente les premiers défilés, développe la publicité et les vêtements « griffés » par une étiquette, pour éviter la contrefaçon. C'est un virtuose, qui se flatte de confectionner des robes de soirée sur mesure ne nécessitant qu'un seul essayage ! Ses clientes peuvent en voir l'effet dans une pièce plongée dans la pénombre et éclairée au gaz, comme dans une salle de bal. Si elles se trouvent dans « une position intéressante », une jeune femme mannequin enceinte leur présente des robes adaptées, d'une rare ingéniosité, dans les tissus les plus originaux. Après la chute de l'Empire, la marque Worth reste très prisée et peut se définir, comme dans les années 1860, par le luxe des soieries (venues de Lyon la plupart du temps), par la profusion des rubans, des perles, des broderies et des dentelles, toujours disposées avec art, en respectant la fonction de l'habit. Certaines robes sont unies, dans des couleurs profondes et inouïes pour l'époque, qui bénéficient des nouvelles teintures chimiques. La robe fourreau de satin jaune soufre portée par la future Mrs Cornelius Vanderbilt, en 1890, est ainsi d'une fastueuse fausse simplicité. La clientèle américaine de Worth sera du reste à l'origine d'une partie de sa fortune et de celle de son fils Jean-Philippe, qui reprend l'affaire fa- miliale avec son frère Gaston, en 1895. La mode change, les robes deviennent fluides, mais demeurent théâtrales, comme la fameuse robe aux lys de la comtesse Greffulhe, exposée il y a peu au Palais Galliera.

On pourrait croire que l'histoire de la maison Worth se termine tristement, comme à l'habitude lorsqu'une entreprise périclite. Or il n'en est rien. Les années 1920 et 1930 restent fertiles avec Jacques Worth. Et si la maison de couture est cédée à Paquin en 1954, lorsque s'épanouit le New Look de Christian Dior, elle ferme ses portes en fanfare. le comédien Jean-Claude Pascal, descendant de Worth par sa mère, dessine en effet de nombreux modèles entre 1950 et 1954. Il en porte jusque dans les années 1960 dans ses films : ainsi, le spectaculaire manteau finement rebrodé au fil d'or de l'Eunuque dans Angélique et le sultan est une pièce de chez Worth, issue de sa garde- robe personnelle !

Par Christine Gouzi, critique parue dans L'Objet d'Art 540, décembre 2017
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